306 : The changeling

Il était une fois, dans un royaume lointain, un roi nommé Godwyn et sa gniarde de fille… Elena.

Pour l’instant plutôt très mignonne, d’ailleurs.
Alors oui, donc on confirme bien que certaines fées se sont penchées sur le berceau de la petite demoiselle. Par contre, je crois que les trois bonnes marraines étaient un peu aux abonnés absents. FEI-GNASSES !

Vous voyez ? Si ces trois connasses avaient été présentes, elles auraient pu offrir à la princesse le don de savoir se passer une brosse dans les cheveux et un brin de délicatesse et de féminité. Parce que vingt ans plus tard, c’est pas brillant, c’t’affaire !

Alors, vingt ans plus tard toujours, nous avons un prince. Pas une flèche mais plutôt bien de sa personne. Officiellement célibataire. Et qui fréquente peu. Officiellement.

Alors si on le mariait, un petit peu ?

J’adore la réaction d’Arthur qui est bien celle d’un vrai gars : MARRIAGE ???

Il faut préciser que chaque semaine je suis à ça d’ouvrir une rubrique entièrement dédiée aux faces de pet que nous sort Bradley James dans cette série. Celle-ci est à la fois un inédit et un collector ! Je ne parle même pas du « what the fffff…  » qu’Arthur articule aussitôt que son père a tourné le dos. Ca, alors ça. Autant les gniards n’y voient que du bleu, autant pour nous, c’est difficilement ratable et ô combien délectable !

Donc Arthur est trop content à l’idée de convoler en justes noces avec une princesse qu’il ne connaît ni d’Eve ni des dents. Et qui passe son temps à se vautrer.

Entre nous, ce n’est pas tellement le problème qu’elle soit maladroite, blonde, qu’elle rote à table ou pire encore qu’elle abrite une méchante fée avide de pouvoir, non, du tout. Regardez-moi, ça ne m’empêche pas de séduire, ce genre de soucis.
Non, disons que le problème, c’est surtout qu’elle n’est pas Guenièvre. Ca, Arthur ne peut pas nous le cacher.

Arthur : Ah ah ah, ma ptite caille, t’sais pas la dernière de mon vieux ? Il veut me marier ! Mais t’inquiète, j’ai dit non, hein ?

Guenièvre : Ah mais rien à péter, moi, mon petit pote, pas mon problème !

Mais qu’on la refile à Lancelot, cette Elaine, comme ça tout le monde sera content !

N’empêche, il est mignon comme tout, le Prince de mes Fesses. Son « Don’t worry, I’m not going to » lâché avec un naturel et une spontanéité désarmants est adorable. Ca coule tellement de source, pour lui, je trouve ça trop touchant.

Gwen : I wasn’t worried.
Arthur : No ! Why would you be ?

Mais tu t’es entendu, mon pauvre garçon ???

Bref, pour se changer les idées, Arthur, qui est tout de même bien embêté, va jeter quelques oreillers sur Merlin.

(D’ailleurs, il le cherche, l’oreiller, Merlin, ça lui manquait, il est joueur, ce soir.)

Malheureusement, l’effet bénéfique de ce dispositif sera de bien courte durée puisque le souverain débarque pour lui annoncer que oui, au fait, d’accord ou pas d’accord, c’est direction l’autel et point barre.

L’ennui c’est qu’Uther sait comment frapper juste. Faire appel à la loyauté d’Arthur envers son royaume, c’est l’obliger à prononcer le oui fatidique. Pas con, le vieux.

Arthur : But I have no feelings for her whatsoever !
Uther : Then I encourage you to find some.

Oooooh, chouchouuuu !
Malgré ça, il reste gentil comme tout et c’est tout à son honneur. Il balade la jouvencelle, lui offre des fleurs, lui fait la conversation, franchement, il n’est pas obligé.

Mais c’est Arthur, quoi. Il sait bien que ce n’est pas la faute d’Elena si les darons ont décidé de les sacrifier marier. Elle-même n’est pas forcément super partante, mais bon. Et puis elle n’est pas désagréable, malgré son côté Gaston Lagaffe. Ils ont même des points communs, ils ont tous les deux perdu leur manman à la naissance.
M’enfin bon, Arthur a beau faire des efforts, ce serait quand même bien que Merlin évite de les laisser seule à seul trop longtemps !

Arthur : Don?EUR(TM)t leave me again !

Ouh, le retour de l’index vengeur !

Bon, par contre, c’est vrai que les effusions, il n’est pas super chaud, le Royal Pain in Ze Ass.

Grande classe !
Alors c’est vrai qu’il est assez fun, cet épisode. On a encore recours à un ressort familier, celui de la créature enchantée qui envahit le corps d’un personnage central. Mais ça va, ça ne s’use pas trop, comme concept, parce que si la forme est rigolote, le fond est quand même grave. On va quand même coller sur le trône de Camelot une bombe à retardement. Mais je vous arrête tout de suite, cette fois, ce n’est pas un troll.

Pauvre gosse, parasitée depuis le berceau, qui ne vit même pas sa vraie vie… c’est triste. Et gardée de près par une vieille petite bonne femme très rigolote mais qui elle-même cache bien son jeu.

Toujours aussi sympa, les gens d’Avalon, au passage ! Moi je ne comprends pas bien pourquoi ces ânes étaient prêts à accepter l’âme d’Arthur en échange du retour de Sophia dans la saison 1 sachant qu’ils prétendent avoir planifié le mariage dudit Arthur et d’Elena depuis la naissance de la gosse, mais bon.
Heureusement que Merlin, occupé à tresser des couronnes de fleurs pour son époux, chope la vioque en train de gober des mouches avec une langue violette de deux pieds de long.

Roh, mais fais pas ton dégoûté comme ça, mon mignon, si ça se trouve c’est très bon !
Et l’humour, donc. Qui m’a quand même amenée à faire CETTE capture d’écran que je trouve absolument ultimate.

Ah ah ah, mais comment font-ils ???
D’ailleurs, tout le banquet est formidable.

Vous avouerez que sur le papier, ils ont vraiment tout pour s’aimer.
Et les oeillades incendiaires que balance la nounou d’Elena à Gaius… alors là, c’est le pompon !

Mais il a qu’à lui dire cash qu’il est maqué avec Pépé Monmouth, je suis sûre qu’elle comprendra !
Quel serin, ce Gaius. Ah ça, les potions, les onguents, les teintures et autres cordiaux, pas de souçaïe ! Mais pour la bagatelle, y a plus personne !

Merlin : She likes you ? Now that is disguting !

Voilà, et dans la foulée, nouveau repas cette fois dans l’intimité. Avec à la clé, une révélation majeure que je n’avais pas vu venir et qui est pourtant d’une logique implacable, ouvrant la porte à des intrigues dont je me pourlèche déjà les babines. Drama ? Me likey !

Uther : Blablabla, la noce, blablabla, union stratégique, blablabla rois de l’univers blablabla trop bien.

Arthur : Mais snifeuh.

Guenièvre : Adieu veau, vache, cochon, couronne…

Morgane : *yawn*

Morgane : *YAWN*

Morgane : Iiiiiinterestiiiiiing.

Eh ouais. On se doute bien que cette pintade enfarinée va se dépêcher de trouver un moyen pour que ça l’arrange, cette affaire d’amour impossible. Quant à moi, les regards désespérés et trèèèèès discrets des deux loulous me font sangloter d’importance, mais que voulez-vous, élevée avec Ivanhoé, Robin des Bois, Richard Thorpe, Robert Taylor et Ava Gardner, forcément, ce genre de trucs, ça me fait saigner mon coeur de pierre. (Le reste, que dalle, mais ça, oui.)

(Je parie que Bradley et Colin font « une, deux, une, deux », pour ce genre de plans, c’est pas possible de marcher du même pas comme ça.)

En tout cas, Morgana s’empresse de se montrer bonne et miséricordieuse. (Tout en précisant que bon, il n’a pas le choix, kestuveux, aux chiottes vos sentiments à deux balles, c’est un prince, merde. Elena débarque avec un royaume et toi, en guise de dot, t’as trois robes à peu près potables et un pauvre rez-de-jardin avec même pas l’eau courante.)

Rah, je me demande bien ce qu’elle manigance déjà !

(Quand elle veut elle arrête d’être magnifique, au passage.)

Et pendant que Merlin fait de la varape…

… Arthur et Gwen ont enfin l’indispensable conversation.

Un peu initiée par Gwen, d’ailleurs. Venue lui donner sa bénédiction pour son mariage avec Elena. Pauvre Arthur, il est dans ses petits souliers.

Arthur : Is what I want really that insane ? (Puréééée, limite de la demande en mariage, là !)
Gwen : Yes, Arthur. From anyone’s perspective, apart from yours and mine, it’s completely insane. (Aaaaaawww, elle y pense aussi la coquine.)
Arthur : Then I’m happy being insane. Surely it’s better than being miserable ? (Mais oui, bibiche.)
Gwen : I don’t think she will make you miserable. She has a good heart.
Arthur : As do you.
Gwen : We both know it can’t be.
Arthur : And if I do it… if I marry her, what will you do ? (Awwwwwwww, je meurs.)
Gwen : I will watch you grow into the King that Camelot deserves. It is as it should be. (Euh, et maîtresse royale, non, ça te dit pas ?)

Pleure paaaaas, Arthuuuuur !
Non mais sérieux, autant j’ai bien compris qu’il l’aimait autant je ne le voyais pas se mettre dans des états pareils. Wow. C’est limite dur de le voir aussi impuissant. Un ennemi, il l’embrocherait, mais ça ?
On notera au passage que Gwen a l’air au supplice elle aussi. Mais un peu moins, tout de même !
Alors c’est parti pour la demande en mariage officielle devant toute la cour.

Arthur : I am honoured to be standing before you today, in the presence of our dear friend, Lord Godwyn. And his wonderful daughter, Elena. The people of this kingdom are very dear to me. This place is my life. I hope one day to continue the good work of my father and to make Camelot a place of peace and happiness. It is my sincerest hope that you, Princess Elena, share these dreams. And with this in mind, I would like to ask you if you would do me the honour of being my wife.

Grande classe. Respectueux, tout en précisant bien qu’il fait cela pour le bien de son royaume et pas parce que ça l’amuse de partager son lit avec la mal-peignée.

La gueule !

Dans la foulée, Merlin est victime d’un attentat nocturne tout à fait trépidant. Nom de Zeus, ça fuse dans tous les coins et Mimi envoie bouler le terroriste sans faire de cérémonie !

Merlin !
C’est pas très poli de tuer les gens comme ça !
Pis pareil, zéro hésitation pour aller prostituer Gaius histoire de neutraliser la Nounou !

Grunhilda : Hello, my lover ! What a romantic place ! I’ve been dreaming of this moment.

Pareil, lorsque la vieille réussit à s’échapper, elle ne fait pas long feu non plus.

Non, aujourd’hui on sent Merlin assez pressé.

Du coup, le cas Clochette étant réglé, il est temps d’aller filer des Kleenex à Arthur avant qu’il n’aille dire oui.

Merlin : What’s wrong ? (Genre.)
Arthur : You wouldn’t understand, Merlin. You have no idea what it’s like to have a destiny… you can’t escape. (Hum. Mauvaise formulation.)
Merlin : Destinies are troublesome things. You feel trapped ? Like your whole life has been planned out for you and you’ve got no control over anything and sometimes you don’t even know if what destiny has decided is really the best thing at all.

Arthur : How come you’re so knowledgeable ?
Merlin : I read a book.
Arthur : And what would this book tell you ? Should I marry her ? (J’adore le fait qu’Arthur lui demande « presque » directement ce qu’il en pense.)
Merlin : It’s not really my place to say, sire.
Arthur : I’m asking you, it’s your job to answer. (Ah, directement, en fait.)
Merlin : If you really want to know what I think ? I think you’re mad. I think you’re all mad. People should marry for love, not convenience. And if Uther thinks an unhappy king makes for a stronger kingdom, then he’s wrong because you may be destined to rule Camelot but you have a choice… as to how you do it.

En clair : pick me, pick me !
Pour être honnête, Merlin m’a étonnée, dans cet épisode. D’abord, j’ai été presque irritée de voir son manque de soutien envers Arthur et Gwen dont il connaît les sentiments. Après, je l’ai admiré. Le gamin, il joue cash les gardes du corps, il liquide à tour de bras pour protéger son prince. Il n’est pas là pour faire capoter les épousailles d’Arthur avec Princesse Elena, il est là pour l’empêcher d’épouser un serviteur d’Avalon. Il fait son job, bouscule un peu une princesse, vend son Gaius, bousille comme un vrai killer. Après, hein, quoi ? Un mariage non-désiré ? Mais vous êtes cons ou quoi ??? Vous mariez pas et puis c’est tout !

Si ça me perturbe toujours de voir Merlin tuer froidement les ennemis d’Arthur, j’avoue que sa détermination et sa maturité, ici, me séduisent à 100 %. Il a fait beaucoup de chemin et passé de nombreux niveaux, ce petit. Il vient quand même de ratiboiser une « majesté » d’Avalon. C’est relativement énorme. Alors Arthur, il va pas faire chier parce qu’on l’oblige un peu à épouser une femme qu’il n’aime pas, il va prendre son petit courage à deux mimines et il va dire non comme un grand.

Dont acte.

Voilà. La vraie princesse Elena le regarde et lui regarde Gwen.

Geoffrey of Monmouth : There is something you would like to say, Arthur ?
Arthur : There’s something I should have said a long time ago. Something from the heart I dared not speak. Elena, you are a wonderful woman, a beautiful bride. But I cannot deny my feelings.
Elena : You do not love me.
Arthur : And I think if you are honest, you do not love me either.
Elena : No.
Arthur : Then we are both here out of duty. Can you forgive me ?
Elena : I agree with all you have said. Thank you, Arthur.

Qu’il est courageux, mon beau prince. Et respectueux et posé et sincère.
C’est bizarre, ça ne plaît que modérément à Uther. On est étonnés, dites donc.

Uther : What did you think you were doing ?
Arthur : The right thing, father.
Uther : For who ? For Camelot or for yourself ?
Arthur : The two things aren’t entirely separate.
Uther : Until you put duty before your feelings, you are clearly not ready to be king.
Arthur : When I’m ready to be king, I’ll be a much better king for the support and strength of a woman I love.

Woh putain, j’ai cru qu’il allait lui cracher le morceau ! Alors là, pour le coup, Arthur était couronné dans les 24 heures, le vieux en aurait fait une apoplexie direct !

Allez, au revoir mes bons amis.

Elena : I wish you well, Arthur Pendragon. I hope one day we both find the love we deserve. (Ca tombe bien, on a un Lancelot de disponible. Pas cher. Très peu servi.)

Godwyn : He did the right thing, you know. You mustn’t punish him. They were neither of them in love.
Uther : That’s not the point. That’s not the way things are done. (Oh non mais sérieux, pète un coup, pépère !)
Godwyn : Then maybe it’s time things changed. I think he has the makings of a great king. You should be proud of him.

Ah, merci. Quelqu’un d’un peu censé.
Oh, et faut voir mon Arthur avec son pas élastique, tout décontracté du slip, aller fanfaronner auprès de sa promise.

Arthur : So, I am still a single man.
Gwen : Indeed. I don’t think you deserved her, actually. She’s really very lovely.
Arthur : Well, I had hoped to have forsaken her for one equally as lovely. Who knows, maybe even more so. (Bordigaille, comment que ça drague !)
Gwen : I do not know of such a person.
Arthur : Me neither. But I guess only time will tell.

Franchement, mais c’est bon, crachez votre valda, on a tous compris que vous êtes tous les deux partants pour le mariage ! Ah, sont-ils timides, ils n’osent pas s’avouer qu’ils s’épouseraient bien vite fait bien fait sur le gaz !
Les choses sont grave claires, maintenant. Il ne mariera personne d’autre. Grande victoire de Gwen par KO. Et belle déclaration d’amour du Prince de mes Fesses. Elle le sait, la coquine. Et elle n’a plus qu’à attendre la déclaration solennelle qui devrait arriver rapidement maintenant. La prochaine étape, c’est la révélation au grand jour de leur amour. Hé hé, pareil, je pense que ça devrait se faire sous peu. Merlin, Gaius et Morgane sont au courant. C’est comme si c’était fait !

Et il faut qu’Arthur assume ça, de toute façon, c’est indispensable pour qu’il continue à avancer. Lui aussi engrange les level. Il manque de peu de balancer l’info à deux reprises dans cet épisode, d’ailleurs. Quand il se tourne vers Gwen au moment de la cérémonie et qu’il parle de ses sentiments, j’ai cru qu’il allait le faire. Mais c’est un chevalier et ça aurait été humilier Elena. Donc non. Good boy, ça.
C’était chouette, en tout cas. J’ai vraiment beaucoup aimé. Elle m’a bien plu, cette nouvelle blonde princesse. Il y a un poil de redite mais je trouve que cette saison fait bien progresser la série. C’est la saison du milieu, la saison pivot. Elle assume parfaitement son rôle pour l’instant.