202 : Britney/Brittany

Ah ! Ah mon Dieu ! Jizeusse qu’c’était mauvais ! Non mais ils ont tout compris ! Voilà exactement TOUT ce qu’il faut faire pour saboter une série à peu près potable. Bravo, les nazes !

Bref, vous prenez un thème (au hasard un qui ne vend pas du tout, Britney Spears, par exemple), vous choisissez quelques tubes un peu au hasard, vous prenez une feuille vierge et vous commencez à vous demander comment vous aller pouvoir broder un scénario autour de ces chansons. Dont vous allez repomper les clips jusqu’au dernier détail, parce qu’attention, en faisant preuve d’un minimum de créativité, vous risqueriez la foulure ! Et puis après tout, du moment que ça fait du blé, on voit vraiment pas pourquoi vous vous donneriez du mal.

Je veux dire, ils n’essayent même pas de faire semblant de se donner la peine, quoi ! C’est consternant. J’avais pitié des pauvres acteurs qui se livrent à cette mascarade en essayant de garder une banane comme ça pour s’agiter sur des chansons… dont on ne voit pas l’intérêt puisqu’elles sont recrachées telles quelles. C’est même super difficile de faire la différence entre les versions Britney et les versions Glee !

La seule chose qui sauve à peu près tout ça, c’est Brittany, bien sûr, très en forme, qui nous sort brittanisme sur brittanisme.

Will : Who can tell me who Christopher Cross is ?
Brittany : He discovered America.

Ca commençait très fort.

Oh, le grand trou noir qu’est le regard de Brittany S. Pierce. Plongez-vous dans la contemplation de l’abysse, mes chers amis.

Mais bon, Brittany qui ne se brosse jamais les dents mais se rince la bouche au soda après manger (« I was pretty sure Dr. Pepper was a dentist ») et affiche donc au compteur de caries un impressionnant 68, c’est quand même déjà un peu beaucoup.

Brittany : This room looks like that room on that spaceship when I got probed.

Ouiiiii.

Voilà, donc ces abrutis ont dû passer environ vingt minutes dans la writer’s room et en sont ressortis avec un concept d’une féroce originalité. L’anesthésie du dentiste qui vous envoie direct dans les clips de Britney Spears.

Et chacun d’y aller de sa chanson, en particulier Brittany dont on entend donc la non-voix pour la première fois. Et dont l’anatomie n’a désormais plus beaucoup de secrets pour nous.

Enfin, on va dire que c’est une façon de rendre hommage à Heather Morris, vraie danseuse qu’on met toujours au premier plan quand il faut agiter la croupe, histoire que le troupeau n’ait pas trop l’air d’une confrérie de manches à balai.

Bon, ça va, c’était pas totalement idiot de jouer sur l’ambiguïté de la relation entre Santana et Brittany (et Santana est vraiment bonnasse quand elle défait sa queue de cheval), et je ne m’attendais pas à voir la vraie Britney débarquer juste à ce moment.

Ni en prof, d’ailleurs.

Mais voilà, elle est triste, en fait, Britney, elle n’a même pas l’air de s’amuser dix secondes, elle incarne parfaitement la médiocrité de cet épisode. Elle voudrait bien avoir la prunelle qui pétille et le cheveu Pantene Pro-vitamine B, mais elle a l’oeil tombant et la crinière factice… c’est limite sordide.
Bon, le « Baby one more time », quoique douze fois trop long, était presque rigolo parce que Lea Michele en fait des caisses et en rajoute juste assez pour qu’on se dise qu’elle se paye vraiment la tronche de la vraie Britney.

Ca, par exemple. Ah ah. J’osais pas l’espérer.
C’est un peu rigolo… mais c’est quand même affreux à voir.

Sinon, nous avons donc droit au retour d’Emma… et de ses délicieux prospectus. (Il me les faut. Il me les FAUT !)

J’avoue que dans un premier temps, ce fut très rafraîchissant.

D’autant qu’elle débarque avec son nouveau mec, dentiste, donc.

Mais passée la première rigolade provoquée par la tronche de Will (AHAH !) à qui ça fait au passage bien les pieds…

Eh bien l’Oncle Jesse est bien vite relégué au statut de potiche masculine de luxe. Ce qu’il fait fort bien, mais bon, vu son physique, il n’a pas trop besoin de se forcer.
La seule chose un peu intéressante, finalement, c’est qu’Emma a procédé à une sacrée mise à jour au cours de cet été. Elle voit enfin Will comme le loser et le bonnet de nuit qu’il est.

Will : You’re calling me uptight ? The woman who buys hand sanitizer by the barrel ??? (C’est dire !)

Son embarras quand il se met à chanter dans sa nouvelle voiture de beauf, tout faux-micro et pouces en l’air, c’était très très bon.

Et la survenue de la harpie de service… eh bien elle a failli me causer une attaque !

Autre petite concession pour l’incontournable « Toxic » qu’on attendait tous. Ils ne pouvaient décemment pas faire un épisode Britney sans cette chanson donc on s’attend forcément à ce que ce soit le « clou » de cet épisode. Et c’est pas mal, c’est vrai, franchement pas mal. Mais se taper 42 minutes pour exploser de rire en entendant Lauren-le-Troll hurler « Mr Shue I want your babies ! », disons que bon. C’est un tout petit peu lège.

Pour finir, une image un peu… euh… comment dire… hum…

MAIS L?,CHEZ CETTE PAUVRE JEUNE FILLE MONSIEUR LE GEANT !!!

Et une phrase. Celle de Brittany quand elle touche les cheveux de Jacob : « It looks like a Jewish cloud. »

Ca aurait pu être un bon délire. Ca aurait pu déchirer. Mais c’est juste pas assez brillant pour ça, pas assez rythmé. Ca va trop loin ou pas assez. Dommage… Je vais laisser encore deux ou trois épisodes à cette série. Après, je passerai à autre chose.