506 : The vampires of Venice

Voici un épisode qui dans un premier temps m’a beaucoup contrariée. Et qui ensuite m’a beaucoup amusée. Etant une fan enragée de la relation Docteur/Pineco du moment (ce qui m’a valu quelque désappointement en saison 3), je ne SUPPORTE pas qu’on introduise un troisième larron dans le sacrosaint duo. Exception faite de Captain Jack. (Qui a le droit à toutes les exceptions, d’ailleurs.)
Le petit copain de Rose ramassé dans le musée de la saison 1 puis Mickey qu’on se traîne comme un boulet pendant des épisodes et des épisodes, à l’époque ça m’avait exaspérée. Bon, après j’en étais revenue à de plus amènes considérations, mais sur le coup, uurgh.
Donc là, réflexe de Pavlov, vite haïssons Rory.
Sauf que c’est parfaitement impossible. J’ai tenu bon pendant cet épisode en m’accrochant à mes vieilles habitudes mais il se trouve qu’entretemps, j’ai vu toute la saison 5 et que je suis devenue raide dingue de Rory. Forcément, en revoyant cet épisode, impossible de ne pas me dire que j’ai été bête à manger du foin. D’ailleurs, tenez, moi, Rory je l’épouse tout de suite, s’il veut !

(« I DO !!! »)

C’est pourtant un rôle bien ingrat que celui du fiancé qui apprend que sa chérie se ferait bien un Time Lord en guise de casse-croûte prénuptial. Du coup, le Doc quasi-violenté nous rameute le promis – non sans laisser glisser (oups) qu’il s’est fait copieusement embrasser par la jeune fiancée rougissante. Je vous le dis, ce Eleven est une sacrée canaille.

Rory : You kissed her back ?
The Doctor : No, I kissed her mouth.

(AHAHAH est-il drôle.)

Voilà, donc la tronche de Rory quand le Onze balance la news. Non mais sérieusement, comment résister à ça, quoi.

Il ne faut heureusement pas longtemps au Docteur pour se rendre compte que ce petit copain-là est intellectuellement un petit cran au-dessus de ce à quoi il est habitué. Eh oui, cette fois, pas de « bigger on the inside », à la grande déception du bondissant bonhomme. Hé hé. Well done, Rory. Smart Rory. Cute Rory. Surprising Rory.

Je suis donc bien obligée de m’incliner devant Arthur Darvill qui fait un boulot d’enfer, dans cet épisode. Il débarque comme ça en étant excellent d’entrée de jeu. Son couple avec Karen est entièrement crédible…

… et super mignon.

Ils vont très très bien ensemble.

Il est extrêmement drôle et à ma grande surprise, ça fonctionne également super bien avec Matt Smith.
Maintenant, cet épisode, à mes yeux, manque de très peu de sombrer dans le grand guignol. Je pense que ce qui le sauve, pour moi, ce sont les deux « vampires » que je trouve excellents et qui assument la collerette, la dentelle et le velours avec une maestria hors du commun. Mais bon, ça, je commence à y être habituée, chez les Grands-Bretons, les guests, c’est souvent de la très très bonne came. Là, on a le Sire William de chez Merlin qui nous incarne un Francesco plus que crédible et une Narcissa Malefoy qui est tout simplement merveilleuse.

(Allez, faites péter Bellatrix, maintenant, ce serait monstrueux.)

Voici donc nos vampires vénitiens. Qui sont évidemment tout sauf des vampires. C’est vrai, ça, des vampires qui évoluent en plein jour sans se mettre à étinceler de partout ? Ah ah ! Vampires de merde, remboursez !

Alex Price… malgré cette dentition abjecte, j’avoue que je le trouve tout à fait craquant.

Et il est hilarant.
Donc ces sous-Volturi ne sont pas des vampires mais des aliens (noooon) venus d’une autre planète pour sauver leur espèce (pas possiiiiible) qui a fui, soi-disant, le Silence. (Tiens donc.)

(Ouh que c’est laid !)

Et comme en route, ils ont un peu paumé tous leurs éléments femelles, hop, ils font leur marché chez les jeunes Vénitiennes qu’ils convertissent au « vampirisme » pour aller… hum… se faire fertiliser dans la lagune par… hem… une friture mâle chaude comme la braise.

(Les heureuses candidates au Bachelor version petite sirène.)

Les trois compères débarquent ainsi à Venise où le Docteur s’empresse de se faire passer pour le Pape (!).
Alors Venise, donc… voilà qui m’a encore plus divertie que les pitreries des deux singes et du Time Lord. D’abord, Venise, je connais plutôt bien donc c’est toujours sympa de retrouver cette petite ambiance unique au monde…

Seulement s’il y a bien un endroit que je connais encore mieux, c’est bien la Croatie vu que j’y ai vécu.
(Ce qui explique au passage pourquoi je connais bien Venise, c’est tout près.)
Et en l’occurrence, pas d’erreur c’est Lesieur, nous sommes à Trogir, petite ville du sud du pays, pas bien loin de Split. Ne criez pas tout de suite au scandale, cette région du monde a très longtemps subi l’influence de la République de Venise… et là je vais arrêter de jouer les Schtroumpfs à lunettes, parce que bon.

Comme je le disais un peu plus haut, j’ai beaucoup ri. Aux petites blagues potaches du Docteur qui ne peut pas s’empêcher d’écraser de toute sa Time Lorditude le fiancé de sa pineco du moment…

Rory : Yours is bigger than mine.
The Doctor : Let’s not go there.

Aux petites disputes de vieux couple de Rory et Amy, des amoureux qui se connaissent depuis l’enfance. A l’exubérance d’Eleven qui est irrésistible.

J’ai adoré le courage de Rory pour sauver sa chérie et aussi la facilité avec laquelle il accepte toutes les bizarreries qui se passent autour de lui.

Et son intelligence. Alors là, face au Sire William, il m’a sciée.

Rory : The only thing uglier than you is… your mum !
Francesco : Did you say something about mummy ?

Il faut reconnaître qu’avec Amy, ils forment un duo redoutable.

Et puis ce qui m’a le plus conquise, c’est la lucidité du bonhomme. Comme il comprend vite ce qui se passe autour de lui et le mode de fonctionnement du Docteur. L’occasion de lui en mettre plein les gencives, ça faisait longtemps et ce n’est pas volé.

Rory : You know what’s dangerous about you ? It’s not that you make people take risks, it’s that you make them want to impress you. You make it so they don’t want to let you down. You have no idea how dangerous you make people to themselves when you’re around.

Ladies and gentlemen, c’est officiel… nous tenons là un personnage en or.

Alors évidemment, ce ne serait pas un épisode de Doctor Who si notre cher Time Lord n’était pas un tout petit peu confronté à un dilemme. Bon, cela dit, le dilemme est vite réglé, il ne va pas laisser Bob l’Eponge refaire la déco à Venise. Et même qu’il se fout gentiment de maman poisson quand celle-ci lui propose de s’allier.

Rosanna : I need an answer, Doctor. A partnership… Any which way you choose.
The Doctor : I don’t think that’s such a good idea, do you ? I’m a Time Lord. You’re a big fish. Think of the children. (Les chevilles, ça va là ? Pas trop serrées les grolles ?)

C’est bien triste, finalement, cette fin. Je n’ai pas spécialement de sympathie pour ces grosses bêbêtes gluantes mais Francesco qui se fait atomiser et la mother qui se fait dévorer par ses enfants alors qu’elle demandait juste une pauvre ville pour les sauver tous, euh…

Rosanna : One city to save an entire species. Was that so much to ask ?
The Doctor : I told you, you can’t go back and change time. You mourn, and you live. I know, Rosanna. I did it.
Rosanna : Tell me, Doctor. Can your conscience carry the weight of another dead race ? Remember us. Dream of us.
The Doctor : Rosanna !

Snif.

Enfin, ça n’empêchera pas Amy de dormir. Elle est trop contente, elle a reconnecté avec son mec et elle a quand même le droit de garder le Docteur. Donc en route, mauvaise troupe, pour de nouvelles aventures !

Amy : Hey, look at this. Got my spaceship, got my boys. My work here is done !
Rory : Pfft, we are not her boys.
The Doctor : Yeah we are.
Rory : … yeah we are.

Allez, babaille la Cité des Doges !

Ah, j’oubliais…

Sympatoche petit clin d’oeil.