107 : The imperfections of memory
J’imagine que les trois quarts des gens qui ont vu cet épisode l’ont trouvé ennuyeux à pleurer. Eh bien moi pas du tout ! Au contraire, je n’ai pas décroché une seconde, j’étais fascinée. Surtout par Amanda Graystone. Il faut bien le dire, cette dame ne sert pas à grand-chose. Sauf que si. Un personnage fait d’émotion pure… et le seul, quasiment, qui nous raccroche encore à l’attentat du premier épisode. Eh oui. Tout ce petit monde a bien avancé depuis. Amanda Graystone pas du tout. Elle qui giflait sa fille de si bon coeur avant qu’elle n’explose dans le train, elle en est toujours à caresser les livres qui lui ont appartenu, à se raccrocher à la moindre incarnation de ce qui a été la chair de sa chair. Pendant que les pères font connerie sur connerie avec leurs rejetonnes virtuelles, Amanda, elle, reste suspendue dans le temps.
Joué par une autre actrice, ça aurait pu être chiant à en mourir. Mais je trouve décidément Paula Malcolmson éblouissante. Ca me met presque mal à l’aise tellement elle EST Amanda Graystone. Quel rôle terrible à jouer. La moindre fausse note et tout est à refaire. Elle n’a pas le droit à l’erreur… et elle n’en commet pas une seule. J’avoue, chaque larme qu’elle verse est comme un poignard, pour moi. J’ignore à quoi elle fait appel pour réussir à jouer ces scènes aussi bien. En tout cas, sa performance est stellaire. Elle me touche en plein coeur.
C’est d’autant plus casse-gueule que par petites touches, on commence à ajouter à ce personnage déjà un peu borderline un petit grain de folie qu’on voit grandir imperceptiblement au cours de cet épisode.
Amanda n’en est pas à son premier deuil. C’est même presque étonnant que la mort accidentelle de son frère resurgisse seulement maintenant.
« All this happened before and all this will happen again. » Allez. Qui n’a pas hurlé quand Amanda nous sort ce vieux dicton ?
Alors Amanda va-t-elle regoûter aux joies de l’hôpital psychiatrique où elle a été enfermée pendant deux ans parce qu’elle avait du mal – oh ironie – à « faire face à la réalité » ? En tout cas, je suis contente d’explorer un peu plus ce personnage.
Et une chose est sûre : les épreuves, l’isolement, la présence en pointillés de son mari, le stress et maintenant l’alcool, l’opium et l’amitié vénéneuse de la Sister Clarice… ça ne va pas arranger la situation.
Et entre nous, Amanda a bien raison de titiller un peu Daniel avec sa nouvelle amitié en laissant planer le doute sur son identité.
Sinon… Vous avez pensé au couloir/mémorial du Galactica, vous aussi ?
A travers les âges, les cultures… toujours les mêmes rituels. Ca m’a émue.
Ainsi que la détresse d’Amanda quand il est question de le déplacer. Ca m’a fait penser au mémorial du 11 septembre, aussi…
Et ça, à mon avis, c’est le même hôpital que celui où Kara se fait recueillir par Simon, sur Caprica.
(Et puis je reconnais les lampadaires de Yaletown, mais bon, non, je n’insiste pas.)
Sinon, ça m’amuse énormément cette intrigue autour du virtual dating. C’est très contemporain… et le pire, c’est qu’après des années de Star Trek, de Dollhouse, de Virtuality et bien d’autres, je n’ai même pas eu le moindre choc.
Le seul truc qui m’a vraiment fait sursauter… ce sont les Vipers bien sûr. Le kiff absolu ! Revoir des Vipers à l’écran, si c’est pas trop gentil de leur part de nous faire ce petit cadeau.
Décidément, ce Philo est un garçon bien sous tous rapports !
Et la conversation qu’ont les deux jeunots sur leur petit rocher est très intéressante.
Pareil, j’ai trop rigolé quand Daniel trouve son employé en train de…
Les aventures virtuelles de Joseph m’ont également bien amusée. Lui, l’avocat, le mafieux qui se frotte aux caïds dans la vraie vie… il devient une sorte de pantin tout maladroit de l’autre côté. Autant qu’un père le serait en tentant de se mesurer à son fils sur une console qu’il ne maîtrise pas.
Et j’ai adoré ça.
Alors comme ça, son guide éliminé (dommage, il ne reverra pas Tamara, du coup) Joseph se fait entreprendre à New Cap City par une mystérieuse madame ?
Très honnêtement, je n’ai aucun doute sur l’identité de cette femme. Elle ressemble tellement à un autre personnage en plus jeune que c’est une évidence.
Du côté de Lacy, ça n’avance pas des masses. Enfin disons que sur certains fronts, ça avance plus que sur d’autres.
(J’ai eu un coup au coeur devant le fond… j’y ai vu l’un des plus beaux couchers de soleil de toute ma vie.)
Pour finir, Vergis nous rend un grand service en apprenant à Daniel que son MCP ne fonctionne pas. Sauf que… il marche quand même plutôt pas mal sur son invention à lui.
Un petit coup de pouce de Jake Toutou et…
Daniel : You won’t work for Vergis but you work for me.
(Purée, ce iench est trop craquant.)
Daniel : Zoe ?
Ahah, c’est bon, ça !
Ahhh mais oui moi aussi je l’avais adoré cet épisode! Tient si y a bien truc qui pourrait encore me faire vraiment attendre d’une semaine à l’autre ce serait bien Caprica en ce moment!
Vivement la reprise! Et merci pour la review 😉
Je ne sais pas si les gens trouvent ça chiant, moi je suis complètement fascinée, je trouve cette série d’une beauté absolue !
Sorci : "Très honnêtement, je n’ai aucun doute sur l’identité de cette femme. Elle ressemble tellement à un autre personnage en plus jeune que c’est une évidence."
Moi j’ai rien vu venir… 😐
Très bon épisode, et du même avis que alexandra… c’est fascinant, prenant (malgré un rythme faussement lent) et très beau… bref j’adore !
tu penses à qui en parlant de cette femme en plus jeune ? Clarice ?
Bien aimé cet épisode aussi. ??a m’énerve d’attendre la suite pendant des plombes, j’aime pas ces saisons coupées en deux pendant des mois…
Clarice ? Non, pas du tout. La cops de Joseph, Janet Fraiser. 😀
Moi je n’avais rien vu venir non plus ! 😉
Bon, ça doit être mon truc bizarre avec les visages, ça. (Si je me plante, j’ai l’air d’une cloche, par contre !)
ah oui Janet! j’y avais pas pensé! en fait son perso m’a pas trop marquée, pourtant j’aime bcp l’actrice.