309 : Everything is broken

Si je m’écoutais, cette review serait entièrement dédiée à la dernière scène de cet épisode, mais ce ne serait pas très cool alors on va une fois de plus y passer deux heures  »(!) » et revenir sur tout le reste qui ne sert qu’à introduire cette mirifique séquence et avec elle le début d’une nouvelle ère de terreur.
A commencer par Bill et Sookie. Atroce. Consternant. Je suis à cours d’épithètes.
Après une séance de frotti-frotta façon Psychose/papouilles sous la douche…

… au bout de trois saisons, Sookie se rend enfin compte que sa maison semble générer des cadavres…

Et effectivement, le fait qu’elle cache la nudité du pauvre lycanthrope néonazi junkie était assez désopilant. (Genre dans cette histoire, le pire c’est qu’il ait le zguègue à l’air. Sookie, Sookie, Sookie.)

Dans la foulée, Bill nous sort encore des mensonges gros comme lui. Ok, il faut tuer Bill, j’en peux plus de le voir se poser au sauveur alors qu’il est SO FULL OF SHIT !
Mais qu’il aille donc au Pays des Merveilles et qu’il y reste ! Ou bien mieux encore, sur l’Ile aux Plaisirs de Pinocchio, il y retrouvera tous ses copains menteurs !

Enfin bon, le patelin de Jodie Foster (ben quoi, c’est son clone, non ?) n’est pas super vampire-friendly, Billou s’y retrouve parce qu’il a manqué de vider Sookie de son fabuleux sang magique, et attention, je ne vais pas m’étendre sur la scène où il essaye de croquer Claudine étant donné que j’ai lu les bouquins, mais c’est quand même une grande partie du propos de la série qui est suggérée dans cette scène.

Mêmes doigts lumineux qui repoussent l’assaillant, mmmmmh… qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
Evidemment, là, le compère Bill, il commence un peu à comprendre. Fiou. Pas un rapide.
Dans l’intervalle, nettement plus intéressant, on ajoute une petite couche de merde à la vie déjà pas glorieuse de Cousine Hadley, grande courtisane en cheffe de la Cour de Louisiane. (Tiens donc.) Et qui présente à la Sook’ son gamin qu’elle soupçonne, à juste titre, d’être un peu magicien sur les bords, lui aussi.

Curieusement, je trouve que l’association des deux blondes décérébrées fonctionne plutôt bien !
Pauvre Hadley, elle qui est aux premières loges de la traque de Sookie, avoir un mouflet affligé des mêmes pouvoirs, ça doit être sympa. Comme on dit : comme on fait son lit on se couche, fillette.

Comme dirait Maître Yoda : Il y en a un aaaauuuuuutre.

Voyons, voyons, Cruchette-Bis. Je connais une super adresse où envoyer ton Padawan, regarde, même chuis trop gentille, je te la file :

Gaius, Physicien Royal,
Camelot, ALBION

Trop bien, je te jure, il fait des miracles !
Après ça, la petite chose hurle « She knows, she knows ! ». Sérieusement, pourrais-tu être plus spécifique, gamin ?
Bref. Puisqu’on parle cruche, la petite scène d’Arlene qui, aidée de la nouvelle serveuse « Holly » (pardon mais je ne vais pas m’en remettre), découvre qu’elle n’en veut pas, de son lardon, je l’ai trouvée super chouette. J’aime bien que même les personnages aussi gondolants qu’Arlene aient l’occasion de sortir leurs tripes de temps en temps. Même si très honnêtement c’est pas super futé de déballer toute sa life à la première inconnue qui passe, m’est avis qu’Arlene ne va pas tarder à s’en bouffer les doigts. Ce sera d’ailleurs relativement mérité parce qu’elle prend un tournant un peu pénible. Enfin, encore plus pénible qu’avant, dirons-nous.

On remarquera d’ailleurs que la très sainte « Holly » est toujours là quand il est question d’aider les copines. Exemple quand Tara va tenter de trouver le réconfort dans un groupe de soutien.

Ok, qu’on dresse le bûcher et qu’on m’apporte la boîte d’allumettes !

A part ça, malheureusement, les petites aventures de Tommy Merlotte m’ont fatiguée, cette semaine. Ok, Tommy n’est pas très sage, Tommy donne de vigoureux coups de rein qui font trembler tout le quartier et empêchent Arlene de dormir… ok, ok, ok. Bon.

(Dispute typique pour savoir qui est le mâle alpha.)

Par contre, Tommy fait pleurer les copines et se régale quand son frangin (qui veut prouver qu’il est le mâle alpha) démonte la gueule du copain Norris. Tommy, Tommy, Tommy. Si tu n’es pas un peu plus civilisé, on te renvoit chez les Thénardiers Mickens !
A propos de Calvin Norris, le papa de Crystal, oh God. Zéro pointé, l’intrigue de Neuneu Stackhouse, chuis désolée mais vraiment, j’accroche pas du tout. Les dégénérés de Hotshots n’auront pas d’intérêt tant qu’ils n’auront pas tombé le masque je crois. Pensez à ceux qui ont lu les bouquins, les mecs, c’est atroce, cette attente !
En plus, Jason a le malheur de commettre l’irréparable à la fin de cet épisode en… je n’ose le dire… en éliminant… RAH ! Le PAUVRE Mott qui revient d’entre les morts pour se venger de sa fuyante Vampire-Bride.

Aw.
Quelle fin honteusement expéditive pour un personnage qui nous a tant divertis, cette saison. En même temps, on ne peut que se dire qu’il nous a donné son maximum et qu’il eût été dommage de tirer sur la corde et de nous l’abîmer. Adieu, Franklin. Tu fus bien bon.

Pour finir avec toutes les intrigues « accessoires », je suis décidément très intéressée par Jésus. Déjà, perso, quand j’ai ma reum à la maison, je ne passe pas toute la nuit à m’envoyer en l’air avec mon gars pour ensuite en parler en robe de chambre dans le salon, mais bon, c’était très chou.

Ensuite, un jaguar tatoué, hein ? Voilà qui est pour le moins intrigant. Ca plus les supposés « pouvoirs » de LaLa, mmmmmmh. Forcément, c’est pas dans les bouquins donc ça pique ma curiosité.
Sans parler de la vision suggérée de Ruby Jean en train de bénir la gelée de tout le monde au petit dej’.

Ah oui et j’allais oublier Jessica et Hoyt qui sont une fois de plus adorables mais à claquer tellement ils ne se rendent pas compte qu’ils sont FAITS L’UN POUR L’AUTRE BORDEL DE MERDE !

Tout ceci mis à part, laissez-moi vous dire qu’Eric est joliment dans la merde. Et que c’est assez dérangeant de le voir aussi flippé. Au point que Pam est à deux doigts de paniquer et d’arrêter de faire des blagues.
Malheureusement, pas le temps d’aller trouver refuge dans le Quatre Etoiles de Ginger, voilà que débarque le Sénateur Palpatine des vampires, Darth Flanagan herself, accompagnée d’une bonne poignée de Startroopers.

Et là, que fait Ginger ? La chose qu’on attend depuis qu’on l’a vue débarquer dans l’épisode.

Applause.

Bon mais en fait toute cette histoire m’a un peu agacée. Evidemment, l’Autorité n’est pas très contente que le Magister ait été tué et l’est encore moins d’apprendre que c’est de la main d’un des souverains que la chose s’est produite. C’est ennuyeux. Donc Eric fait sa déposition via webcam. Ce que j’ai trouvé très irritant et un peu ridicule.

Ils ont l’air adorables, vous ne trouvez pas ?
Nan aussi se surpasse.

Quand je pense qu’elle traite notre Cowboy nordique de « whiny little shit », j’en tremble encore de fureur.

Pam aussi.

D’ailleurs Pam est superbe, dans cet épisode. Vous avez vu ses bobottes roses ??? Oh, Pam…
Et puis évidemment, c’est formidable de voir Eric se démener pour trouver une solution à ses emmerdes histoire de… sauver Pam, sa ptiote à lui qu’il a. Roooooh hi hi hi.
Ca se finit donc que Fuck!TheAuthority veut bien, dans sa grande mansuétude, laisser Eric se démerder de l’affaire Edgington en douce au lieu de commodément lui mettre toute l’affaire sur le dos. C’est qu’on a une loi à faire voter, les enfants. Et s’il arrive à se débarrasser – comme il le souhaite – de Russell, eh ben on fera comme s’il ne s’était rien passé, en clair, comme si le Magister n’avait pas été zigouillé dans le donjon de Fangtasia.
Eh ben vous voyez, tout le monde est content !

Sauf un peu Eric qui commence à se demander comment il va liquider un type qui est super plus vieux et super plus puissant que lui, au passage. Et qui vole également ! D’où cette formidable scène où Eric passe le flambeau à Pam en lui demandant à son tour de fonder une famille. Enfin de faire un vampire, quoi.

Bien sûr, Pam est un peu fâchée que son créateur ait omis de lui parler du massacre de sa famille et de la couronne volée, mais bon, que veux-tu, mon petit, quand les scénaristes improvisent, c’est pas facile de tenir tout le monde au courant, la prochaine fois on t’enverra un mémo.

Awwww, le gros câlin du papa à sa fifille !

(C’est fou comme à aucun moment la différence d’âge entre les deux acteurs ne choque la rétine… On y croit à fond que c’est lui l’aîné et elle le bébé.)

Mais alors dites donc. Pourquoi Russell est-il si méchant ? Aurait-il abusé d’une boisson à l’orange sanguine bien connue ? (Et je ne parle pas de True Blood.) Non. En fin de compte, le plan de Russell semble être aussi simple qu’il est génial : empêcher les êtres humains de détruire la planète. Pas pour faire plaisir à Nicolas Hulot ni parce qu’il a un faible pour les bébés phoques et/ou la calotte glaciaire, mais plus basiquement parce que si les cons d’humains anéantissent la planète, eh bien ils vont s’éliminer au passage et que reste-t-il à bouffer aux vampires ? Que tchi.

Enfin là, quels qu’ils soient, les projets de Russell passent quelque peu au second plan étant donné qu’il en est à ramasser les tripes de son Qu’on-Sort. J’attendais de voir ça depuis une semaine, autant dire que j’en ai eu pour mon blé.

C’est sûr que la version Goth de la Cage aux folles ne pouvait pas durer tellement plus longtemps, mais Dennis O’Hare se roulant par terre en brâmant était terriblement poignant. Et jouissif.
Pareil, quand il atterrit sur le toit de Fangtasia comme une gigantesque chauve-souris avec les restes de son bien-aimé dans une urne, c’était fameux.

Et flippant.

(« As Talbot is my witness, I’ll never be hungry again ! »)

Evidemment, le couronnement de tout ça, c’est la toute dernière scène (qui ressemble d’ailleurs fort à une épitaphe, non, pitié, pas encore) qui se passe de commentaires tellement elle est au-dessus de tout ce que j’ai pu voir à ce jour dans True Blood. C’est parfaitement brillant.

J’en suis restée bouche-bée.

Oui, comme ça. Sacrée petite hypocrite, au passage, la Darth Flanagan. J’ai bien peur que maintenant, il ne lui reste plus qu’à se fourrer directement dans le fion sa jolie loi sur les droits des vampires.

Bref, Attachez vos ceintures, ça va secouer.

Russell : Ladies and gentlemen, my name is Russell Edgington, and I have been a vampire for nearly 3000 years. Now, the American Vampire League wishes to perpetrate the notion that we are just like you, and I suppose in a few small ways we are. We’re narcissists. We care only about getting what we want, no matter what the cost, just like you.

Russell : Global warming, perpetual war, toxic waste, child labor, torture, genocide. That’s a small price to pay for your SUVs and your flat-screen TVs, your blood diamonds, your designer jeans, your absurd, garish McMansions !

Russell : Futile symbols of permanence to quell your quivering, spineless souls.

(Looool !!!)

Russell : But no, in the end we are nothing like you. We are immortal.

Russell : Because we drink the true blood. Blood that is living, organic and human.

Russell : And that is the truce the AVL wishes to conceal from you because let’s face it eating people is a tough sale these days so they put on their friendly faces to pass their beloved VRA but make no mistake.

Russell : Mine is the true face of vampire !

Russell : Why would we seek equal rights ? You are not our equals. We will eat you after we eat your children.

Russell : Now time for the weather. Tiffany ?

WOHAAAAAAH !

Quelle fin, quelle fin, quelle fin ! Et quelle mise en scène, et QUELLE PERFORMANCE ! Je n’ose imaginer l’impact de cette sortie, ce sont les fondements entiers de la série qui en prennent un grand coup, c’est le 9/11 de True Blood.

Pfiou, Dennis O’Hare… fucking genius. Il EST cet épisode.

Eh ben maintenant je suis joliment pressée d’être à demain soir !

(Et j’espère ne pas avoir écrit d’âneries dans cette review, j’ai vu l’épisode lundi et j’ai eu une semaine chargée par dessus, donc s’il y a des inexactitudes, je m’en excuse platement.)