208 : The sins of the father

Ouhlala. Ouhlala épisode adoré. Episode qui soulève encore plus de questions qu’il n’en résout (limite frustrant, d’ailleurs) mais purée, quel pied. Alors attention, review-fleuve.
Déjà, trop bien, on commence par l’adoubement d’une bonne poignée de chevaliers (dont un certain Caradoc, hi hi hi, ah ah ah) ce qui est toujours sympatoche quand comme moi on a fantasmé dès l’âge de sept ans sur les récits de Sir Walter Scott.
Et là, bam. Survient un super chevalier mystérieux hyper badass qui commence par nous liquider quelques gardes histoire de montrer c’est qui le chaif dans c’te baraque.

Balance son gantelet aux pieds d’Arthur qui, ce niais, le ramasse.

Là-dessus, le chevalier nous retire son heaume et *orgasme* secoue sa longue crinière blonde. Félicitations, c’est une fille.

(Bonjour, Emilia Fox. Voulez-vous m’épouser ?)

Ouarf ouarf ouarf. La tronche d’Arthur.
Ouarf ouarf ouarf la tronche d’Arthur qui réalise soudain qu’il vient d’accepter une joute avec une meuf. Une gonzesse. Une nénette. Qui a occis une douzaine de type armés jusqu’aux gencives. Arthur cherche désespérément un trou de souris pour se glisser dedans, mais comment dire… je ne suis pas sûre que l’épée va passer.
Bref, vite, allons consulter pépé Monmouth qui, hélas, est formel. Aucune réglementation n’interdit à une dame de participer à un duel de chevalerie. Arthur est coincé. Ca contrarie beaucoup Papa Pendragon et ça commence déjà à gueuler à tout va.

Pour le coup, le Prince de mes Fesses est bien embêté. N’oublions quand même pas qu’il est formidâble. Or, quand on est formidâble, on ne va pas renoncer à un challenge accepté devant toute la sainte cour (y compris devant Guenièvre) et encore moins planter une frêle demoiselle, fût-elle une tueuse de sa race. Bref, comme toujours dans ce genre de situation, Arthur confie le dossier à Merlin qui se marre dans son coin en faisant l’innocent.

(« Toi, tu arrêtes tout de suite de glousser ou je te noue les oreilles sur le sommet de la tête. »)

Evidemment, Morgause – puisque c’est son nom – n’a pas trop envie de revenir sur sa décision et en profite pour flanquer une trouille de tous les diables à Merlin.

(Dites voir. Notre enchanteur… il serait pas un petit peu poltron sur les bords, des fois ?)

Bref, tout ceci est parfaitement fun, joli et tout. C’est sûr que quand on connaît un petit peu la légende arthurienne, on fait « uh oh » en apprenant le prénom de la donzelle fraîchement débarquée. Et c’est sûr qu’en se délectant des mimiques ennuyées d’Arthur, on se demande un peu ce qu’ils vont faire de Morgause.
Toujours est-il qu’Arthur va devoir affronter la belle Morgause. Et que ça ne le met pas de super humeur. Mais ce petit rayon de soleil et la présence de son petit ange-gardien lui vont divinement bien au teint.

(Uh uh uh.)

Et qu’il est grand et généreux en plus d’être bonnard, mon beau prince. Il aurait sans doute remporté le duel s’il n’avait pas offert à Morgause l’occasion de se réarmer lorsqu’elle se retrouve à terre sans son épée. Alors Morgause gagne. Et ça, c’est un peu la honte.

Mais elle propose quand même à Arthur de ne pas le tuer (trop aimable) en échange d’un nouveau challenge selon ses conditions. Arthur accepte car après tout, c’est ça ou se faire embrocher comme un gros poulet.

Et puis ça se précise tout doucement. D’abord depuis le début, Morgane tire des gueules un peu bizarres. Ensuite, elle va se présenter à la miss. (Dans la saison 1, elle serait sans doute allée habiller elle-même Arthur en le suppliant de laisser tomber, on remarquera que ce n’est pas le cas.) Et c’est une jolie scène bien mystérieuse avec une Morgause qui lui demande mignonnement de ne pas l’oublier.

Morgause : I hope you will remember me fondly.

Et qui va discrètement la nuit l’aider à se débarrasser de ses cauchemars.

On apprend de la bouche de Grand-Papy, décidément dépositaire de tous les secrets de Camelot, que Morgause est en réalité la demi-soeur de Morgana, la fille de Gorlois, confiée aux gensses de l’ancienne religion quand elle était bébé. Oups. Une sorcière, donc. Double oups.

(Rah, une sorcière. Blonde. En cote de mailles. Avec une épée. Je VEUX être Morgause, sivoupléééééé !)

On s’en doute, tout ça ne plaît pas des masses à Uther. Il n’a pas très envie que sa pupille adorée apprenne que sa demi-frangine est blonde une sorcière.

Dans la foulée, nous découvrons aussi, cette fois de la bouche de Morgause, qu’elle connaissait très bien la mère d’Arthur. Ouhlala, ça commence à devenir très intéressant, cette affaire. Excellent moyen d’appâter le Prince de mes fesses et de ne pas le faire renoncer à son engagement. (Même si étant chevalier dans l’âme, Arthur n’aurait jamais manqué à sa parole.)

Morgause : I should thank you for allowing me to retrieve my sword.
Arthur : I’m starting to wish I hadn’t.
Morgause : You showed yourself to be a man of honour. You inherited that trait from your mother.
Arthur : You knew my mother ?
Morgause : I knew her very well.

Hop, un petit coup de Zyeuxjaunes au canasson de sa princière Pain-in-zi-Ass et emballé c’est pesé.

Sur ce, Uther qui a un peu réfléchi décide que finalement, non, mon fils, pas question que tu ailles batailler avec cette connasse. Allez hop, permission de minuit refusée, tu vas dans ta chambre réfléchir à ce que tu as fait.

Depuis le temps, notre royal seigneur devrait savoir que quand on punit le jeune vaurien, vaut mieux éviter que Merlin soit dans le coin étant donné qu’ensemble ils sont pire que les Castor Juniors et les Raptout réunis.
Intervient alors un accessoire fort désopilant : la corde. Qui va permettre à Arthur de se faire la malle. Ouhouh, corde bien aimée, tu m’as trop fait marrer. Merci, corde, quand tu veux tu repasses.

*blablabla super sexy en vieil anglois*

(Il paraît que l’assistant réalisateur chatouillait Colin pour qu’il fasse des grimaces pendant que la corde s’enroule autour de lui.)

Cette même corde que Merlin aura bien du mal à retenir une fois Arthur pendu au bout.

Lol mais lol mais lol !!!

Oh la gueule de Colin quand il lâche le truc !

Naturellement, Arthur atterrit sur le tas de fumier du coin. (Ils aiment bien le caca, dites.)
Adoncques nos deux compères prennent le chemin dicté par Morgause au cheval d’Arthur. Pourfendent quelques manants sur la route, et se livrent ensuite à la plus ADORABLE conversation de toute la série. Pour une fois qu’ils s’arrêtent vraiment en route pour parler de leurs sentiments, et le prince qui se livre à coeur ouvert. Oh, le duo magnifique, je les adore, vraiment, je les adore.

Merlin : Are you sure you want to do this ?
Arthur : If you were granted the opportunity, would you not want to meet your father ?
Merlin : Uther won’t forgive you if he finds out you’ve collaborated with a sorcerer.
Arthur : What if my father’s attitude to magic is wrong ?
Merlin : You really think that ? (Uh uh uh !)
Arthur : Perhaps it’s not as simple as he would have us believe. Morgause is a sorceress, she has caused us no harm. Surely not everyone who practises magic can be evil. (Ah !)

Mais le meilleur, c’est de voir Arthur si tristounet et si adorâble, à défaut d’être formidâble. Et Merlin si touché. Il se dégage une telle complicité de ces scènes, elles sont si rares… c’est vraiment beau et poignant de voir tout ce qui peut les rapprocher.

Merlin : What was your mother like ?
Arthur : I never knew her. She died before I opened my eyes.
Merlin : I’m sorry.
Arthur : I barely know anything about her.
Merlin : Can’t you ask your father ?
Arthur : He refuses to talk of her. It must be too painful for him. Sometimes it’s as if she never even existed. I still have… a sense of her, almost as though she is part of me.

Merlin : It’s the same?EUR? with my father, I never knew him. And my mother has barely spoken of him. I’ve got this… vague memory. It’s probably just my imagination.
Arthur : I’d do anything for even the vaguest memory.

Merlin : Is that why you’re so determined to find Morgause, to see what she knows about your mother ?
Arthur : Is that so wrong ?
Merlin : No.

Dans mes bras.
Après quelques folles et humides aventures…

… les deux bichons parviennent enfin devant un magnifique fond vert chez Morgause.

Qui fait passer à Arthur un ultime test.

Non. Notre beau prince n’est point un pleutre. Il a bien mérité de rencontrer… sa maman. Revenue d’entre les morts pour lui raconter les circonstances de sa venue au monde. Et là, oh my god, Bradley, trop il déchire, j’en étais toute secouée de sanglots.

Ygraine : My son. When I last held you, you were a tiny baby. I remember your eyes. You were staring up at me. Those few seconds I held you were the most precious of my life.

Beuhaaaaah !

Ygraine : Your father betrayed me. He went to the sorceress Nimueh and asked for her help in conceiving a child. You were born of magic.
Arthur : That’s not true !
Ygraine : I’m sorry, Arthur. Your father has deceived you, as he deceived me. To create a life, a life must be taken. Your father knew that.

Arthur : No !
Ygraine : He sacrificed my life so the Pendragon dynasty could continue. It makes you no less my son, nor me any less proud of you. Now I see you, I would have given my life willingly. Do not let this knowledge change you.

Oh, la détresse du pauvre chéri quand sa maman disparaît, bouhouhou, ct’affreux.

Mais pourquoi, Morgause, pourkwââââ ??? Et pourquoi Ygraine penserait-elle qu’Uther l’a trahie alors qu’il n’avait aucune idée des conséquences ? Arf… trop triste.

Morgause : I am truly sorry that you learnt of your mother’s fate in this way. I can only imagine how it must feel to discover that your father is responsible for her death. It is an unforgivable betrayal.

Bon, euh, ta gueule, maintenant.

Et alors là, ça part en vrille total. Le pauvre Arthur rentre à Camelot ventre à terre pour confronter son vieux, c’est un truc de fou. Entre temps, Merlin qui sait désormais la vérité en profite pour reprocher à Gaius de lui avoir caché ce secret. Ca doit faire un choc d’apprendre que son meilleur pote est plus proche de l’univers de la magie qu’il ne le pensait. Et surtout, je crois que ça le met très en colère de voir Arthur souffrir, ce qui est follement chou.

Merlin : Arthur was born of magic. Wasn’t he ? Uther used magic.
Gaius : Merlin…
Merlin : All those people he’s executed. He’s as guilty as they are. He sacrificed Arthur’s mother ! He as good as murdered her ! People should know the truth about what he has done. How could you not tell me ?

(Merlin, un Gaius en puissance.)

L’affrontement entre les deux Pendragon est magnifique. Tord-boyasse mais magnifique. J’ai adoré la réaction très nonchalante d’Uther quand Arthur lui balance ses origines à la gueule.

Uther : Did Morgause tell you this ? She’s lying.

Super convaincant !

Le ton monte très vite et ça tourne à celui des deux lions qui rugira le plus fort.

Et une fois que ça dégaine les épées, mon dieu que c’est beau. Ca fait grave papa et bébé Skywalker qui font dzoing dzoing avec leurs sabres laser. Très impressionnant, je n’ose imaginer le temps qu’il leur a fallu pour se préparer à ce duel et j’admire la rage que met Bradley là-dedans. Il est incroyable.

Merlin, qui pendant ce temps est allé cueillir quelques marguerites, se fait coincer par mon futur époux cher Seigneur Léon qui n’a pas bien compris que Pendragon père et fils sont en train de s’entretuer.

Merlin qui, pour les séparer, alors qu’Arthur est sur le point de zigouiller son paternel, choisit le mensonge… oh, Merlin…

Merlin : Morgause… is lying. She’s an enchantress. She tricked you. That was not your mother you saw. That was an illusion. Every… everything your mother said to you… those were Morgause’s words.
Arthur : You don’t know that !
Merlin : This has been her plan all along, to turn you against your father. And if you kill him, the kingdom will be destroyed. This is what she wants !

Uther : Listen to him. He’s speaking the truth.
Arthur : Swear to me that it isn’t true, you are not responsible for my mother’s death ! Give me your word !
Uther : I swear on my life. I loved your mother. There isn’t a day that passes that I don’t wish she were still alive. I could never have done anything to hurt her.

Chouchouuuuuu. (Purée mais qu’il est beau.)

Uther : My son. You mean more to me than anything.
Arthur : I’m sorry. I’m sorry.

Bouhouhouh, Daddy et Baby Pendragon ! On peut reprocher tout ce qu’on veut à Uther mais sa tendresse pour son fils est vraiment magnifique. (Je me suis laissé dire que Tony Head était extrêmement ému lors du tournage de cette scène.)

M’enfin tout cela m’énerve. Moi, j’aurais adoré qu’Arthur vive en sachant qu’il est né de la magie de Nimue, vraiment, ça aurait ajouté une épaisseur phénoménale au personnage. Evidemment, il aurait fallu tuer Uther et c’est là que me vient une petite pensée très impure mais qui me remplirait d’aise : et si Arthur devait tuer son père pour accéder au trône, hein ? Ce serait-y pas beau ? Si. L’ennui c’est que je me dis qu’Arthur serait incapable de vivre avec cette culpabilité sur les épaules. Et ce serait sans doute trop sombre pour la série.
En attendant, il a eu une sale journée, le beau Prince de mes Fesses.

Heureusement que son petit Merlin est là.

J’ai bien cru qu’il allait se mettre à pleurer quand Arthur le remercie, d’une manière tellement inédite.

Arthur : I am indebted to you, Merlin. I had become… confused.

Ooooh, les garçons.
Entre la poire et le fromage, Merlin se fait aussi remercier par Uther, et un peu menacer de mort aussi.

Uther : If you ever speak of what happened between myself and Arthur to another living soul, I will have you hanged.
Merlin : Right. Of course. Yes, my Lord.

Et comme bien souvent, on finit avec Gaius et Merlin pour un petit back-to-normal rigolu.

Merlin : Arthur’s thanking me, Uther’s grateful, you’re proud… I have never been this popular !

Gaius : I’m almost certain it won’t last.
Merlin : Just let me enjoy the moment.

Ok mais alors moi j’ai quand même des tas de questions et ce n’est pas parce qu’Arthur est sublime et magnifique avec ses beaux yeux plein de larmes que je ne vais pas les énumérer.
Donc. Qui est la maman de Morgause, s’il vous plaît ? Quelle est la différence d’âge entre elle et Morgana ? Pourquoi Morgana ne réagit pas en voyant le bracelet censé être frappé du sceau de son papa alors qu’elle avait dix ans quand il est mort ? Pourquoi la gosse a-t-elle été confiée à la grande prêtresse ? Et si Nimue et Gaius étaient les seuls à savoir pour la conception d’Arthur, cela veut-il dire que Nimue était la fameuse grande prêtresse qui a élevé Morgause ? (La première scène de l’épisode évoque fortement Nimue dans la saison 1.)
Mais surtout, ma principale question, c’est : comment FICHTRE Morgause a-t-elle pu connaître Ygraine aussi bien qu’elle le prétend ??? C’est ça qui me rend dingue ! Et c’est ça que je trouve frustrant. J’espérais vraiment un lien de parenté avec Arthur ; dès le début, le fait que Morgana et lui ne soient pas frères et soeurs comme dans la plupart des versions de la légende m’a un peu perturbée, et là à mon sens, ça pose un vrai problème, parce que du coup, si ça avait été le cas, Morgause serait aussi la soeur d’Arthur et fille d’Ygraine, ce qui expliquerait qu’elle la connaisse si bien.
Bref… je ne sais pas comment ils vont retomber sur leurs pattes mais je suis curieuse de voir ça. Le fait qu’on ignore d’où Morgause connaît Ygraine, ça m’éneeeerve au possible. Cela dit on n’est pas à l’abri d’une révélation terrible dans la saison 3.
Pareil, les motifs de Morgause me paraissent un peu nébuleux. Est-ce qu’elle vient venger la disparition de Nimue ? Auquel cas elle devrait peut-être s’en prendre à Merlin, non ? Tout cela est fort joli mais quelque peu flou.
Bref, j’attends des éclaircissements avec beaucoup d’impatience !

En tout cas, sacrée saison pour Arthur. Il en chie beaucoup, se retrouve avec un amour impossible sur les bras, approfondit sa relation avec Merlin et nous confie sa peine de grandir sans sa maman… ça change de le voir crever toutes les dix secondes et ça fait de belles performances pour ce cher Bradley. Je suis très contente de la saison 2 d’Arthur, personnellement.