204 : Lancelot and Guinevere

Youpiiiii, encore un épisode avec plein de namour contrarié dedans ! Et en prime, Arthur nous tape une grosse déprime parce que Lancelot lui vole sa Future Queen, le tout sur fond de gros baby-rat affreux et gluant, wouhouh !
Pourtant visez donc comme ça commençait bien. Morgana s’en va encore pleurnicher sur la tombe de son paternel et embarque sa suite avec elle, l’occasion pour Arthur et Guenièvre d’échanger un long regard genre : « Oh mon bichon, comme nous allons nous manquer ! »

« Sois forte, ma petite caille. Regarde comme je le suis, gnnn. »

Hilarant. Non mais le regard de chien battu d’Arthur, j’en pleure encore. Surtout qu’il a ressorti sa veste « Thriller » et qu’il me fait mourir de rire, là-dedans.
Bref. Même Morgane a remarqué que Gwen soupirait dans son coin, au passage. Pour sûr, Gwen a un coquin !
M’enfin les deux nénettes n’ont pas tellement le temps de causer chiffons et autres gentilshommes vu qu’elles se font comme qui dirait enlever en chemin.

Par un vilain monsieur qui veut voir Morgane toute nue.

(Le coup de vouloir prendre un bain, j’ai cru mal comprendre, entre nous. )

Evidemment, le gus se fait blouser, Morgane se fait la malle et il ne lui reste que Gwen qui s’est connement tordu la patte en fuyant.
Pour gagner du temps, celui-ci décide de faire passer Gwen pour Morgana auprès de son donneur d’ordres qui veut soutirer à Uther une coquette somme en échange de sa « pupille ». Je vais vous dire, on tient quand même là un gros malin. Vous croyez pas qu’il ferait mieux de changer de nom, de se faire une teinture et de se refaire une vie au Costa Rica ?
Bref, toujours est-il que lorsque Morgana émerge des fourrés et qu’elle tombe nez à nez avec Arthur parti à sa recherche, la première parole de celui-ci, ce n’est pas : « Ouf, tu es là ! » ou « Oh mon Dieu, j’ai eu si peur ! », mais…

Arthur : Where’s Guinevere ?

Rooooh, chouchouuuuu.
De retour au bled, Uther est très content et il est bien sûr que Guenièvre est top-heureuse d’avoir permis à Morgana de s’échapper. Inutile de dire que cette dernière part direct à l’abordage.

Morgana : I don’t want her honoured, I want her rescued ! She is more than just my maid. She’s my friend !
Uther : A servant is of no value to these bandits. I fear she’s dead already.

Han, la tête de notre prince, quand Uther prononce ces mots funestes !

Le pauvre s’en prend d’ailleurs plein la poire en privé. La saint Arthur reviendrait donc plusieurs fois par an ?

Morgana : How can you be so heartless ? Gwen is the most kind, loyal person you’d ever meet and she’s been more than a friend to all of us, and you would leave her at the mercy of those animals ?
Arthur : Morgana…(Oui, Morgana, tu vas la fermer, ta grande gueule ???)
Morgana : Have you no shame ? Do you think of no-one but yourself ?
Arthur : Morgana… (TU VAS LA FERMER, TA GRANDE GUEULE ???)
Morgana : I knew you were many things, Arthur Pendragon, but I didn’t know you were a gutless coward !
Arthur : Morgana ! Perhaps if you’d stop shouting at me for one second, you’d notice that I’m packing.

Eh oui, seulement Arthur ne pouvait pas contredire Popa en public, vous pensez bien.

Au passage, je trouve que Katie et Bradley jouent très bien cette scène. La manière qu’elle a de regarder Arthur qui lui fait tout pour éviter son regard de peur de se trahir, sans doute. Je regrette vraiment que leurs relations soient aussi peu développées cette saison, il y a vraiment moyen de faire quelque chose de ça, c’est un peu dommage.
Donc flanqué de son Merlin, Arthur part à la recherche de Gwen à travers la Terre du Milieu.

Pendant ce temps, enfer et putréfaction, qui c’est qui se pointe chez le très charmant monsieur qui retient Guenièvre prisonnière, je vous prie ?

(Le charmant monsieur, donc.)

(Vous me direz, étant donné le titre on est moyennement étonnés.)

Et là, c’est parti pour la chanson.

Lancelot : I have thought of you often. Have you thought of me at all ? (Non, abruti, elle a un prince sur le feu et on se marre vachement avec lui. Au moins.)
Gwen : I thought I’d never see you again.

Ouh, joliment esquivé, ça ! 3615 ma réponse de Normande !
Traduction : « Alors non, tête d’hareng, j’ai pas pensé à toi parce que stuveux, j’pensais pas revoir ta race donc du coup, j’ai un peu louché sur le prince, tuvoas, çui-là qui doit devenir calife à la place du calife et même qu’il m’a grave embrassée et qu’il a pieuté chez oim. »
En gros.

Pendant ce temps, à Vera Cruz, Arthur et Merlin font une pause pour se tresser mutuellement les cheveux et parler de leurs sentiments.

Merlin : Did you get some rest ?
Arthur : Couldn’t sleep.
Merlin : I’ve never seen you like this about anyone.
Arthur : What are you talking about ?

Merlin : Gwen. You really care about her, don’t you ?
Arthur : What I care about is not wasting any more time talking. Let’s get moving.

Alors j’adore cet épisode parce que le Prince de mes Fesses s’en prend plein la gueule pour pas un rond. Ca lui fait le plus grand bien et je ne doute pas que ça va contribuer à faire de lui un jour un grand roi de réaliser que toutes les donzelles, fussent-elles domestiques, ne lui tombent pas toutes crues dans les bras, mais que lui aussi, le Grand Prince Arthur de mes Fesses doit un petit peu se sortir les doigts du fondement et se battre pour avoir ce qu’il veut.
Mais j’adore aussi cet épisode parce que Merlin et Arthur font une équipe merveilleuse. Chaque scène où ils sont ensemble respire l’amitié et le souci de l’autre. Eh oui. Même du côté d’Arthur. Parfois. Ici, surtout.

Arthur : We can save a day’s riding if we cut through the Tunnels of… Andor. (Ouais, la Moria, quoi.)
Merlin : Oh, no. I know that face. I’m not going to like this, am I ? What’s in the tunnels ?
Arthur : They’re infested with wilddeoren.
Merlin : What are wilddeoren ?
Arthur : They’re like giant…

(Rooooh, la terreur sur cette petite bouille.)

Arthur : … baby rats.

C’est trop mignon !

Merlin : Baby rats ? They don’t sound so bad.

Arthur : They feast on human flesh.

Merlin : Maybe we should go over the mountains ?

Ils sont a-do-ra-bles. Et en plus, ils chahutent. Allez, viens là que je te débarbouille, mon Merlin.

Ca me fait un peu délirer que Merlin, tout grand enchanteur et tout rusé compère soit-il, puisse être aussi précieux et aussi flippé aussitôt qu’il sort de sa cabane, alors qu’il a quand même affronté des machins sacrément horribles jusqu’à présent. Je trouve ça très touchant et surtout profondément humain. Tout comme sa tendance à s’endormir sur le premier tas de cailloux venu. Non, on ne va pas nous le robotiser notre petit Mickey apprenti sorcier.
Tiens, d’ailleurs ceci m’a fait hurler de rire et je me le suis repassé plusieurs fois.

Merlin : I just stood on something !!!
Arthur : That was my foot.
Merlin : Oh. Sorry.

Et puis toutes ces poses où ils sont côte-à-côte, Merlin comme l’ombre d’Arthur, j’ai adoré.

(Là, je pense qu’ils regardent les Elfes partir à Valinor.)

La réalisation insiste lourdement là-dessus et plus que jamais, on sent que Merlin est là pour soutenir Arthur à chaque coup dur. Cet épisode en est un. Je me demande ce que le Prince de mes Fesses ferait sans lui.
De l’autre côté, attention, on atteint des sommets.

Lancelot : For all my words, for all that I believed, I’ve come to nothing. (*YAWN*)
Gwen : You are everything that is right with this world. (You are everything that is BORING with this world !!!)
Lancelot : I did not know you felt that way.
Gwen : I didn’t even know I could… feel this way about someone.
Lancelot : Then you have given me a reason to live. Be ready. I’ll come for you before nightfall.

Oui parce que sinon, on la refile au baby-rat, ce serait dommage, quand même.

(Ils ont un peu craqué, les gars des effets spéciaux… )

Pendant ce temps, on progresse aussi en forêt. Après avoir joué dans les grottes avec les gentils hamsters, Merlin et Arthur refont une pause pour se tresser des couronnes de fleurs et parler de leurs sentiments.
Et là, Merlin nous la fait limite : « Arthur est amoureux-euh ! Nanananère-euh ! »

Arthur : I’m sorry. I shouldn’t have risked your life like that.
Merlin : Well, they do say love makes you do strange things.

Arthur : What are you talking about ? (Allons, allons, Arthur, ne te fais plus bête que tu ne l’es. De toute façon c’est pas possible.)

Merlin : Why can’t you just admit your feelings for Gwen ? It’s so obvious a blind man could see it. Is it really that hard to admit you like her ? Just say it ! (Roooh, il est tout content que ses amis soient zamoureux !)
Arthur : I can’t. How can I admit that I think about her all the time ? (Aaaaawww) Or that I care about her more than anyone ? (Aaaaaaaaawwwwwwwww) How can I admit that I don’t know what I’ll do if any harm comes to her ? (Aaaaaaaaaaaaaaaaaawwwwwwww)

(Pendant toute cette tirade, Colin est exceptionnel, la manière avec laquelle son sourire s’efface pour laisser la place à ça… )

Merlin : Why can’t you ?
Arthur : Because nothing can ever happen between us. To admit my feelings, knowing that… hurts too much. (Paaaaauvre bibiiiiii !)
Merlin : Who’s to say nothing can happen ? (C’est vrai, ça, soyons pratiques, un peu.)
Arthur : My father won’t let me rescue a servant. Do you honestly believe he’d let me marry one ? (Red alert ! Red alert !)
Merlin : You want to marry Gwen ??? (Looooool, Colin l’étrangle trop bien, cette réplique !)

Arthur : No ! No, I don’t know !

Arthur : It’s all talk, and that’s all it can ever be.

Merlin : When you’re king, you can change that.
Arthur : I can’t expect Guinevere to wait for me.
Merlin : If she feels as you do, she’ll wait for you.

Quelle assurance, dans ces dernières répliques, de la part de Merlin. Je crois qu’il est tout simplement ravi de découvrir que son prince peut ressentir ce genre de choses, surtout pour une fille comme Gwen, et pas pour une petite princesse à deux balles, futile et bête à manger du foin. C’est quelque chose de très nouveau et je crois que ça lui plaît beaucoup.

La réaction d’Arthur, elle, est très humaine (et profondément immature, au passage) : la flippe totale. Il ne sait même pas ce qu’il dit et il a l’air de se demander quels sont ces mots étranges qui lui sortent de la bouche. (Mariage, WHAT ???) D’ailleurs, il est mortifié et Merlin n’insistera pas parce qu’il est bien trop malin pour ça.
Rah. En tout cas, me voilà contentée. Ma fibre romantique à deux balles vient d’avoir un mini-orgasme.
Mais bon, n’oublions pas à qui nous avons à faire, je vous prie.

Arthur : Merlin… if you dare tell anyone about this, I promise I will make your life a living hell.
Merlin : You mean more than you already do ?
Arthur : Yeah.

Pendant ce temps, l’insupportable Lancelot continue ses serments à deux balles et j’ai grave envie de lui dévisser la tête.

Lancelot : I would die for you one hundred times over. Live for me, or everything that I am has been for nothing. (Blablablatagueule !)

(On voit rien car ça n’intéresse personne, mais là, ils se lèchent la poire d’importance.)

Gwen : As long as I live, my feelings for you will never fade.

Oui, alors ça, par contre, c’est un problème, jeune dame.
Non mais se faire tourner la tête comme ça par le premier manant qui passe…
Enfin… vous me direz… s’il m’en souvient bien, Lancelot était un peu là le premier mais passons.
En tout cas, malgré le splendide coup de l’écuelle empoisonnée grâce au fil de James Bond, Lancelot ne parvient pas à nous faire échapper la miss et ça se retrouve ficelé comme deux sauciflards pour être donné en pâture au gros hamster dégoûtant.

Et vas-y que ça se tient la main et compagnie, et c’est dans cette glorieuse posture qu’Arthur débarque avec son fidèle Merlin pour libérer tout ce petit monde.

Arthur : What are you doing here, Lancelot ?
Lancelot : I came to save Gwen. What about you ?
Arthur : Likewise.

Après avoir nourri le bestiau grâce au Dark Side de Merlin (il me surprend parfois par son absence de mansuétude, le minot), voilà tout le monde en train de mettre les voiles.

Oh, le regard de Merlin qui tombe sur les deux mains et qui se dépêche de zyeuter du côté d’Arthur en espérant, sans doute, qu’il n’a rien vu. Comme c’est mignon.

Plus mignon encore que la déception d’Arthur qui doit se trouver bien con, à cet instant précis.

Et puis comme c’est finement joué, surtout.
Arthur n’en a pas raté une miette, bien sûr, et ça n’échappe pas à Gwen. Pas un mot, rien, tout se lit sur les visages, c’est très intéressant. Et Gwen lâche bien vite la main incriminée, ce qui en dit très long et ne manque pas de mettre la puce à l’oreille de Lancelot.

D’ailleurs, de toute évidence, Guenièvre n’a pas vraiment la conscience tranquille.

Ce qui veut bien dire qu’elle se sentait engagée auprès d’Arthur, quelque part. La scène qui suit m’a étonnée par sa franchise, je l’ai trouvée très crue et je ne suis pas sûre d’avoir vu l’équivalent dans d’autres séries. C’est pas tout à fait le déballage de linge sale en famille mais pas loin, ça m’a mise assez mal à l’aise. Gwen qui se retrouve coincée entre ses deux hommes, tout le monde étant au courant, Merlin le premier, et tout ce petit monde autour d’un feu de camp. Wouhouh.
Chose amusante, alors qu’on pourrait croire que batifoler avec Lancelot lui suffirait, eh bien elle semble furieuse quand Arthur fait mine de s’en tamponner le fondement.
Tout commence avec Lancelot genre super fin qui tend une perche grosse comme un tronc d’arbre.

Lancelot : I am surprised you would undertake such a rescue mission with just the two of you. (C’est vrai que c’est très étonnant.)
Arthur : Father would not risk the lives of his knights for a servant.
Lancelot : And yet you disobeyed him and came here anyway ? (Eh ouais, c’est fou, non ?)
Arthur : Truth is, I only came because Morgana begged me. (La boulette. Ce con a fait la boulette.)

Rah, mais ARTHUUUUR ! C’était justement le moment d’oser le ridicule, le râteau, tout ce que tu veux et d’y aller d’un aveu frontal ! Elle est toute dégoûtée, la Guenièvre, maintenant. Va falloir souquer sec pour rattraper le coup !

Enfin heureusement, Lancelot est une grosse lopette pétrie de sentiments loyaux et de dévotion envers Arthur qui lui a sauvé la vie (oui, quand même). Et il faut dire qu’il a l’air d’attendre avec impatience la première occasion de se tirer de ce traquenard.

Lancelot : He has feelings for her, doesn’t he ?
Merlin : What about you ? Do you have feelings for Gwen ?
Lancelot : My feelings do not matter. I will not come between them. Tell Gwen… tell Gwen that she has changed me forever… but some things cannot be.

Wow. C’est grand, ça, c’est beau.

Bien sûr, la Gwen nous verse quelques larmiches le lendemain et je la soupçonne de tenir Arthur entièrement responsable de ce retour de bâton, m’enfin ma petite chérie, à un moment donné, faut quand même comprendre que le ménage à trois, ils risquent de ne pas être super partants, les deux lascars ! (Quoique… on n’en sait rien, après tout.)
Toujours est-il que la voilà ramenée à Camelot.

Et mon pauvre Arthur est malheureux comme les pierres, bouhouhouh, ça me fait trop de la peine pour lui.

Merlin : Look on the bright side. You’ve still got me.
Arthur : Is that supposed to cheer me up ?
Merlin : Thought it might.
Arthur : You really are a complete idiot, aren’t you, Merlin ?

C’est super chou. Aucun des deux n’est dupe mais se force un peu pour normaliser la situation.

En tout cas, je suis bien tranquille que Gwen va en revenir à adorer son Arthur à la première occase. Et que quand Lancelot va se repointer, ce sera pareil parce qu’elle méchamment kéblo. Pas sur Lancelot, probablement plus sur l’image qu’elle a de lui et l’aura de chevalerie chevaleresque qu’il dégage. Tout prince qu’il est, Arthur est avant tout un petit con pas tout à fait fini. Mais ce ne sera pas toujours le cas. Ce jour-là, ça va méchamment saigner entre lui et Lancelot. Hé hé. Je serais curieuse de savoir quelle excuse on va nous balancer pour faire revenir Lancelot la prochaine fois. 😉