202 : The once and future queen

Ah oui donc là ça y est. Pendant que Merlin engrange les levels et bute les boss, c’est le printemps à Camelot, ça bourgeonne à mort et on nous sert un splendide épisode bien prétexte pour nous rapprocher le futur couple royal.
Tant mieux.
C’est vrai tout bien froidement considéré, ça manquait cruellement de petites fleurs et de romantisme à deux balles. A quand les piques-niques puis les courses effrénées dans des champs multicolores, hein ? Alors ?
Puis c’est l’occasion de voir Arthur se prendre douze fois les pieds dans sa cape en essayant d’être formidâââââble et d’en mettre plein la vue à une Guenièvre très agacée. Ah ah ah, je me suis bien marrée. Surtout que j’ai trop rien vu venir. C’est vrai, à peine ils se causent dans la saison dernière et la PAF ! Collision labiale ! C’est bien, ils ont raison, on n’a pas tous les jours vingt ans, ma pauv’ Germaine.

Bref. Tout commence que le Prince de mes Fesses n’a rien d’autre à glander de ses journées que de jouer à se pousser dans la cour avec ses copains.

Et puisque je parle des copains en question… dites donc… il serait pas un TOUT petit peu canon, le Seigneur Léon, là ? Hein ? MAIS SI MAIS NANDIDIOU MAIS IL EST CANONESQUE !!!

(Euh… euh… bonjour ! J’ai les mêmes à la maison, si, si, j’vous jure, Seigneur Léon !)

Forcément, face à ce splendide spécimen, le Prince de mes Fesses se rend compte que… hem… il n’est peut-être pas si formidâble que ça. Surtout que le Seigneur Léon et les autres copains le laissent toujours un peu gagner histoire qu’il ne tape pas sa crise et qu’il ait, du moins, l’air formidâble.

Arthur : Why did you pull out ? I was wide open. You could have unhorsed me.
Sir Leon : I was fearful that I might injure you, Sire.
Arthur : You had the advantage, you can’t afford to hesitate.
Sir Leon : I wouldn’t have done if I were facing a different opponent. You are the future King, my Lord.
Arthur : You jousted against me in the tournament last year. Are you saying you let me win ?
Sir Leon : No, my Lord.
Arthur : It doesn’t matter who I am. I do not expect any special treatment from you, from any of you ! Is that understood ?

Là, je peux vous dire que le futur Haut-Roi, il a un tout petit peu les boules.
Ca se comprend, après tout, quand on se rend compte que toute son existence et le seul truc dont on peut être fier est une vaste imposture, ça calme. Donc il s’énerve et s’agite pendant un certain temps ce qui lui va plutôt bien au teint.

Après ça, il décide de faire une retraite dans la forêt pour réfléchir au sens de la vie…
Enfin non, vous pensez bien. Tout le contraire, même. Arthur décide de participer à un tournoi incognito, histoire de s’assurer qu’effectivement, il est un gros nullos qui se ferait découper en fines tranchettes par ses copains chevaliers. Ou pas. Au fond de son cerveau de moule, il espère bien leur flanquer une branlée mémorable à la régulière et se faire ensuite acclamer comme il le mérite étant donné qu’il est… qu’il est… formidâble, on vous dit !
En tout cas, j’ai absolument adoré la scène où il tente de convaincre Uther qu’il doit rater le tournoi.

– Papa, papa, papa. Vrai, j’pourrai pas être là, j’ai piscine.
– Tu participeras à ce tournoi, ptit con. Et l’honneur de la famille, alors ?
– Papa, papa, papa, vrai, c’pas possible, y a une grosse bêbête affreuse et MAGIQUE qui hante la frontière du nord !
– Mais qu’est-ce t’attends, là, tu devrais déjà y être, va me dégommer ce machin et fissa !

Typique du mariole qui baratine pour taxer les clés de la Porsche à daddy.
Le fou rire de Merlin en train de servir la boustifaille m’a éclatée. Enorme.

Tout cela concorde magnifiquement avec le fait qu’un roi voisin décide de faire tuer Arthur parce que ce dernier a un peu malencontreusement éliminé son fils. Eh oui, c’est la Saint Arthur, aujourd’hui, ça arrive, parfois, donc bonne fête Arthur.
Pendant que l’assassin débarque à Camelot, Arthur s’en va, se déguiser en paysan…

… avec la chemise de Merlin tendrement lavée exprès, et revient à Camelot discrétos… pour s’installer chez… eh ben chez Gwen. Super ravie que Merlin lui fasse ce coup-là. Super ravie de se voir piquer son lit par Arthur et de pieuter sur des sacs derrière un pauvre rideau.

Arthur : Goodnight Guinevere.
Gwen : Good night… my lord.

(Oui, c’est vrai que ça fait un POIL bizarre.)

Super ravie également d’aller chercher de l’eau à Perpète les Andouillettes pour que le Prince de mes Fesses se fasse un shampoing. Bref, trop bien. Le tout entre deux rounds où elle tremble qu’il ne se fasse mettre en charpie, ce qui est tout à fait charmant, j’ose le souligner…

Bon. Ben Angel Coulby, là-dedans, elle est quand même assez sublime. D’habitude, c’est toujours Gwen qui est gentille et qui tient la main de Morgane ou qui des trucs gentils parce que Gwen est GENTILLE. Dans cet épisode, elle est magnifique, vraiment très belle. Le relooking, jolie robe et fleurettes dans les cheveux, ça aide. Rien que la couleur de ses fringues crie déjà que Gwen va beaucoup aimer, dans cette saison.

La miss Coulby aurait pu se contenter de rester à la hauteur de ses prestations précédentes, mais ptain, elle déchire.
Car Gwen, elle en a vite un peu ras-le-cul d’avoir le futur grand roi sous son toit et à un moment donné, comme elle est gentille mais jusqu’à un certain point, le gars Arthur, il s’en prend plein la poire, et c’est bien mérité. J’irais même jusqu’à dire qu’elle lui rend bien service.

Arthur : If there’s something you want to say to me, don’t let me stop you.
Gwen : You don’t have any idea, do you ?
Arthur : About what ?
Gwen : About how rude and arrogant you can be ! This is my home and you are my guest in it ! I know you are used to more luxurious quarters, but that is not an excuse to be so rude ! You claim titles don’t matter to you, but you behave like a prince and expect me to wait on you like a servant. Saying it means nothing if your actions betray you ! Would it kill you to say please and thank you once in a while… my lord ?

On attend que ça remonte jusqu’au cerveau, là. *musique de Jéopardy*
Ah, ça y est ! Il lui propose de l’inviter à dîner pour se rattraper !
Bon mais revenons à l’intrigue parce que j’ai sauté quelques étapes. Car entretemps, les trois larrons sont quand même allés chercher un chevalier de substitution qui pourra montrer sa frimousse à la foule en délire et qui sera remplacé par Arthur quand il faudra faire tomber l’adversaire.

Pipiiiiii !

Eh ben ENCORE un acteur génial qui m’a fait hurler de rire. Ca devient une habitude. C’est pas comme si on s’en lassait. La scène où ils débarbouillent et habillent en chevalier le péquenot tout maigrichon et crasseux est hilarante.

Le pire c’est qu’au final, il est plutôt mignon et très crédible en grand seigneur. (Normal, on l’a vu à Venise très très récemment. Si si.)

Enfin presque.

Arthur : From now on, you are Sir William of Deira.
Merlin : Imagine you’re really… arrogant. Knights like to think they’re so much better than everyone else.
Arthur : It’s not arrogance. Ignore him, he’s an idiot. A knight must behave with honour and nobility.

Bon, ça reste assez hésitant mais le roi Uther étant lui-même relativement blond, ça passe comme une lettre à la poste.

Au point que ça soûle légèrement Arthur qui se tape quand même le gros oeuvre.

Arthur : I do all the work, someone else gets all the praise.
Merlin : Know the feeling !

No kidding.
Bref, tout ça est très frais et très charmant. Car donc, pour se rattraper, Arthur a proposé crânement de préparer à dîner pour sa coloc’. J’en rigolais d’avance. Inutile de dire qu’en voyant le preux chevalier, le futur grand roi, étudier l’anatomie du poulet qu’il est censé faire cuire, j’ai manqué de trépasser.

Cette feignasse-là refile donc le corps à Merlin et va se faire chercher deux assiettes aux cuisines du château. Super glorieux. On se doute bien que ça va finir par lui retomber sur le coin du museau. Ca ne manque pas. Après un dîner très choupi où Arthur se fait quand même traiter de gros ronfleur de sa race (tout cela fait très petit couple marié), la supercherie est dévoilée. Arthur sort les rames et se met à pagayer vigoureusement pour rester formidâble.

Arthur : Guinevere. (Sérieux, faut qu’il arrête, ça sent trop le cul quand il le dit comme ça.) I know I have much to learn. There are some things that I’m terrible at, cooking being one of them. But also… knowing what to say to someone I care about.

Ah ouais calmée net, la furie.
D’ailleurs, le lendemain, alors qu’elle a récupéré son lit (cette histoire d’échange de lits commençant à être légèrement troublante), au moment d’envoyer le chevalier à la finale du tournoi, eh ben en voiture Simone.

Ouhlala, le grand niaiiiiis !

Attention, il prend son élan, là…

Attention, c’est IMMINENT !

Attention, ça y est !!! Le gros bisou HYPER romantique avec le ralenti et le gros rayon de soleil et tout !!!
Je vous jure, ça doit pas être facile d’avoir l’air aussi idiot. C’est un très bon acteur, le Bradley.

J’en ris rien que de revoir les captures d’écran.
Allez, va-t-en flanquer des bonshommes à cheval par terre parce que t’es vraiment bon qu’à ça, mon pauvre Arthur !

Bon. Mais c’est qu’on rigole pas longtemps. Parce que le tueur est dans les murs, et cette grosse truffe de Merlin qui est partout, surtout au cul du cheval de son maître (pas du tout bizarre sachant qu’Arthur est supposé être en train de tuer une bestiole à corps de lion, ailes d’aigle et tête d’ours), n’aurait pas fait mieux pour montrer où se cache le prince s’il avait accroché un énorme néon au-dessus de la porte de Gwen.

En même temps, Merlin est surmené. C’est supposé être les vacances car le Prince de mes Fesses est absent, alors Gaius lui fait faire plein de menus travaux à vous mettre les reins en miettes.

Au point qu’il explose, le mignon. Roh, Colin, que tu es bon, c’est pas Dieu possible d’être aussi excellent, chou et drôle. Et doué.

Gaius : Where do you get the idea you can sit around all day doing nothing ?
Merlin : Do you think I sit around doing nothing? I haven’t had a chance to sit around and do nothing since the day I arrived in Camelot ! I’m too busy running around after Arthur. Do this, Merlin. Do that, Merlin. And when I’m not running around after Arthur, I’m doing chores for you! And if I’m not doing that, I’m fulfilling my destiny ! Do you know, how many times I’ve saved Arthur’s life ? I’ve lost count ! Do I get any thanks ? No! I have fought griffins, witches erm?EUR? bandits ! I have been punched, poisoned, pelted with fruit and all the while, I have to hide who I really am because if anyone finds out, Uther will have me executed ! Sometimes I feel like I’m being pulled in so many directions, I don’t know which way to turn !!!

Pauvre bichou, un jour tu seras récompensé au centuple. Que dis-je, au milluple !
Mais malheureusement, le tueur a tout capté ; il commence par liquider l’adversaire d’Arthur pour prendre sa place.

Et s’apprête à transpercer notre héros au moyen d’une lance améliorée.
J’en profite pour souligner l’excellence des scènes de tournoi. J’ai lu qu’il leur avait fallu quinze jours pour tourner ça. C’est super impressionnant et très beau, très soigné. Un vrai plaisir, ce n’est jamais trop long. Les chevaux sont superbes et les cascadeurs magnifiques, très impressionnants. Certains se sont fait un mal de chien, d’ailleurs.

Bien sûr, Arthur commence par se faire planter par le gus, mais reste sur sa selle tout en saignant d’importance, parce que merde, c’est Arthur Pendragon, quoi.
Là, Gwen vient lui dire que c’est ptêtre pas la peine d’y retourner si c’est juste pour l’impressionner, mais tu parles.

Un petit coup de pouce de Merlin et voilà notre futur King triomphant mais refusant d’aller dévoiler son identité parce que finalement, au lieu d’être formidâble, il préfère être modeste dans son dedans de lui et se contenter de s’être prouvé qu’il était capable de gagner. (Sauf que c’est pas tout à fait vrai mais on va rien lui dire sinon il va nous taper une crise.)

Non mais sont-ils pas tous super craquants, là ?
Donc il fait le gars qui rentre fourbu d’avoir liquidé une créature du démon, genre, fiouuuu, fatigué, moi.

Et comment se solde l’affaire du roi qui voulait faire assassiner Arthur ? Eh bien c’est là que mon Prince de mes Fesses est grand. C’est qu’effectivement, il a tué le fils de ce roi. Mais vrai, il voulait pas et il se sent tout mal de l’avoir fait. Alors est-ce que Uther n’engagerait pas un assassin lui aussi si on faisait occire son grand fils ? Si. Donc il faut faire la paix avec le voisin.
Arthur, mon bichon, tu es chouette quand tu veux.

Uther : How was rest of your trip ? Fruitful ?
Arthur : Very. I learnt a great deal.

Ouiche.
Sauf que bon. C’était bien sympa d’embrasser sa mie et tout, mais c’est un peu triste parce que…

Arthur : Guinevere ? (Raaaaah, mais arrête, c’est obscène à force !)

Arthur : What happened while I was staying with you… I’m afraid my father would never understand. (C’est sûr que si t’essayes pas un tout petit peu plus fort, il ne risque pas de comprendre… )
Gwen : You don’t have to explain. Perhaps when you are king… things will be different. (Oué, aboule la couronne, mon mignon.)

Uther : Arthur ! (Oué, oué, c’est bon, il arrive !)

Ouh que c’est romantique à deux balles, j’adooooore !

Et Merlin, dans tout ça ? Ben Merlin il se tape les sangsues de Grand-Papy à nettoyer. Trop bien. Y en a des qui embrassent des belettes et Merlin il se goinfre les sangsues. Y a pas de justice.