107 : The gates of Avalon

Uh uh uh, c’est con, un blond ! Arthur qui se fait enfumer dans toute sa blondeur, c’est assez jouissif. Arf, pauvre garçon. C’est vrai qu’il peut être un peu bas de plafond, parfois, mais là, c’est sûr qu’avec la magie d’Avalon, il n’avait aucune chance. Soit.
En tout cas, je ne sais pas où ils les trouvent, mais leurs Grandes-Bretonnes sont très jolies. Purée, la babe du jour est quand même très décorative !

Par contre, ses intentions sont quand même très loin d’être aussi pures que son regard Cajoline. Et ce lourdaud d’Arthur n’y voit que du feu, bien sûr. Lui, il veut faire du cheval, vous comprenez, de longues chevauchées dans la forêt en sympathique compagnie qui ne vont lui attirer que des ennuis. (Et c’est pas pour ça qu’il va tirer sa crampe, le futur king.)

Evidemment, il est aidé dans sa quête par son trou-du-cul de domestique qui est aussi bête que lui et en plus d’une complaisance à claquer. Ah ils font la paire, les gaillards !

Enfin, outre la bêtise des garçons qui sont quand même très mignons, l’intérêt de cet épisode, c’est de faire avancer le pion Morgana d’un grand pas en avant. Eh oui, Morgana a des pouvoirs, la chère enfant, elle voit des choses dans ses rêves et ça lui plaît moyen.

Comme je la soupçonne un peu d’être folle amoureuse d’Arthur mais de cacher ses sentiments derrière une fierté et une dignité admirables sachant que c’est le râteau direct, forcément, ça ne lui plaît pas des masses qu’on le lui occise dans ses rêves. Et ça lui plaît encore moins de voir débarquer la donzelle fatale.

D’ailleurs, les conversations des deux loulouttes sont franchement rigolotes !

Morgana : Stay away from him.
Sophia : Or what ? Jealousy is such an unattractive trait in a woman.
Morgana : If anything happens to Arthur… I’ll find you. However long it takes.

Ah oui quand même.

Comme Morgana est plutôt très intelligente dans son genre, elle s’en va directement trouver Pépé Gaius pour lui raconter ses misères. (Et hop, l’occasion de développer un peu la relation entre les deux.)

Au passage, Pépé se rend bien vite compte que la jeune Morgana est un peu magicienne sur les bords, mais évidemment, il ne va pas s’empresser d’aller raconter tout ça au roi Uther en rigolant et en lui tapant dans le dos. C’est qu’il aurait vite fait d’aller craquer une allumette sous le bûcher, fille adoptive ou pas.
Ah oui, au fait, je ne me souviens plus qui posait la question dans les commentaires, mais il est précisé dès le début que Morgana est sa « ward ». Je crois que dans le temps, enfin, dans les vieux films tels que « Ivanhoe » et « Robin des Bois en collants verts », on dit pupille. Vu le taux de mortalité de l’époque, les orphelines de la noblesse, c’était légion, alors il y avait toujours un bon copain du défunt pour recueillir les petites et les élever correctement. (Eventuellement pour se les marier plus tard ou leur faire épouser le fils de la maison.)
Donc Morgana, j’imagine que c’est la fille d’un pote mort de ce bon roi Uther. (Le sire Gorlois, genre ? ) Je pense qu’on en saura plus assez rapidement.
Toujours est-il, donc, que ça papote sérieux entre Pépé Gaius et Merlin au sujet de la miss.

Gaius : She must never find out the truth.
Merlin : Why not ? She had a premonition that helped save Arthur’s life.
Gaius : And it could cost her her own. If Uther ever found out, things would never be the same again. It must remain a secret.
Merlin : Is she like me ? Can she use magic ?
Gaius : No one’s like you, Merlin.
Merlin : But she has the gift ?
Gaius : For her sake, I hope not.

Car en effet, le don de Morgana va permettre de sauver Arthur. Mais on ne peut pas dire que celui-ci y mette du sien. Il est bien trop content qu’une aussi chouette demoiselle que Sophia semble s’intéresser à lui, ça le change de sa frangine adoptive qu’il se coltine depuis toujours. (Même si c’est plutôt sympa que l’autre lui coure aussi après.)

Morgana : You seem very fond of her.
Arthur : You make that sound like a bad thing.
Morgana : Not necessarily. I’ve just never seen you fall under a woman’s spell so quickly.
Arthur : If you’re jealous, Morgana, it’s OK to admit it.
Morgana : Don’t flatter yourself !
Arthur : Come on, it wouldn’t be the first time now, would it ?

Tssss tssss.

Nan mais ça fait chier, je reconnais. Pauvre Morgana. Il mérite des claques, le chevalier de mes fesses, là. (Et je me retiens d’écrire « tous pareils » mais je le pense grave.)

Pauvre Arthur aussi, au final, car ladite Sophia ne s’intéresse certainement pas à son intelligence, ni à ses beaux yeux, ni même à son petit cul, elle s’intéresse à son âme. Ca peut paraître charmant sur le papier, mais dans les faits, ça l’est beaucoup moins puisqu’il s’agit de vendre l’âme de ce beau prince pour réussir à rentrer à la maison. Et la maison, comme le découvre Merlin en suivant le papa de Sophia, c’est Avalon. (Ca lui vaut d’ailleurs une fameuse pluie de tomates pourries, pauvre Colin, quand on sait qu’il est allergique aux tomates, en vrai, ben ça craint.)

Gaius : Avalon ! What you saw at the lake. It’s Avalon ! It must be !
Merlin : What’s that ?
Gaius : The land of eternal youth. Mortals are only supposed to glimpse it the moment before death.

Pour cela, Sophia embobine de belle manière le pauvre Arthur, avec yeux rouges et galopades dans les fourrés comme il se doit.

(Et là, Arthur lui refile l’Etoile du Soir, c’est ça ?)

Ce qui vaut à notre pauvre prince de se faire rire à la gueule d’importance lorsqu’il s’en va annoncer ses fiançailles à Popa. (J’en étais gênée pour lui, dites donc.)

Bien sûr, plus Popa dit non, plus Arthur dit oui. Et le voilà enfui avec la belle.

Finalement, c’est bien triste car le pépère sacrifie tout pour renvoyer sa fille à Avalon, m’enfin tuer un jeune homme, ça ne se fait pas, même si les mortels, ça sent pas super bon.

Excellent performance de ces deux acteurs, d’ailleurs, sans doute la plus solide de la part d’acteurs de passage depuis le début de la série, et de loin.
Malheureusement pour eux, le résultat, c’est que personne ne retournera à Avalon puisque Merlin va atomiser tout ça pour aller repêcher Arthur. (Sans sommation ni rien, bé puté, faut pas toucher à Arthur, les loulous, parce que Merlin ne fait pas de détails. ‘Tention au Dark Side, mon mignon, quand même.)

Et voilà… si c’est pas trop chouxe, ça.

En tout cas, c’était marrant que l’évocation d’Avalon reste aussi anecdotique, si je puis dire. En même temps, avec un Arthur aussi serin, faut-il s’étonner de quoi que ce soit, dans cette série ?
Il a bien de la chance d’être aussi bien entouré, le futur roi de toutes les Angleterre.