105 : Lancelot

Ah c’est pas de chance, ça. Voilà que ne suis pas chez moi et que j’ai oublié mes captures pour cet épisode, vous avouerez que c’est ballot. Pis j’ai pas très envie de me refaire l’épisode, ce qui est doublement ballot.
Donc Lancelot débarque à Camelot, s’empressant de sauver tout ce qu’il y a à sauver, à commencer par Merlin qui, sans doute étourdi par la résistance à l’air de ses oreilles, se fait bêtement attaquer par ce que nous identifierons bientôt comme un griffon. (Très laid et très mal foutu, mais que voulez-vous, on n’est pas sur HBO, non plus.)

Lancelot, donc, c’est Santiago Cabrera. J’ai appris qu’il était le premier sur la « dream list » des producteurs pour jouer le rôle de Lancelot, cela me laisse quelque peu perplexe, je vous ne le cache pas. Je suis la première à reconnaître les qualités d’illustrateur d’Isaac Mendez (Heroes, ne faites pas semblant de ne pas comprendre, je vous prie), mais j’avoue que je trouve qu’il a le regard un peu bovin, le grand chevalier.

Mais bon. Il est franchement plutôt très mignon, et reconnaissons tout de même qu’il a sans doute plus de chevalerie dans son petit doigt qu’Arthur n’en aura jamais dans l’intégralité de sa batailleuse personne et que, pour résumer, c’est un bon gars, le Lancelot. Un romantique, un sauveur. Et que c’est bien dommage qu’il ne soit pas né noble.

Evidemment, ça commence déjà à s’envoyer des regards de braise avec la donzelle Guenièvre qui ne sait plus où se flanquer et qui nie tout ce qu’elle peut. J’ai cru m’étrangler de rire quand, jacassant comme une concierge, Merlin lui demande lequel elle préférerait des deux.

Gwen : He’s not really my type.
Merlin : Oh, there’s a surprise. Sometimes, Guinevere, I wonder if you’d know what your type was if it was standing right next to you.
Gwen : You’re probably right. (Légèrement, oui.)
Merlin : So, come on, just for the sake of argument. If you had to : Arthur or Lancelot ?
Gwen : But I don’t have to and I never will.
Merlin : You are no fun, Gwen.

En effet. Cela dit pour l’instant, le gars Arthur, il s’en bat les steacks, de la Gue, lui il reluque légèrement sa frangine d’adoption (non mais vous avez vu la robe qu’elle a, en même temps ?!?)

Bon, donc tout ce petit monde se bastonne amicalement (on se demande si Arthur sait faire autre chose, au passage), on nous adoube le Lancelot grâce à un document falsifié par Merlin… que ces enfants sont donc des rebelles, d’ailleurs, entre le petit sorcier qui veut faire de Lancelot un chevalier même si celui-ci est né bouseux et le prince qui clame que le Code a TORT à la barbe de son roi de père (qui est le Code, au passage).

Bien sûr, c’est le faux chevalier, le gueux de service, qui va défaire le méchant griffon mangeur d’hommes, avec l’aide de la magie de Merlin. Ce qui est intéressant, c’est que malgré son oeil un peu bovin, Lancelot n’est pas tout à fait débile. Il se rend bien compte qu’il a reçu un gros coup de pouce de son pote, cela fait donc de lui le deuxième individu à connaître le secret de Merlin à Camelot. C’est qu’il commence à peser lourd, ce secret, et nous, on commence à se demander quand Merlin va se faire prendre la main dans le sac (à malices) et quand, surtout, Arthur va découvrir ce qui se passe là, juste sous son nez.

En attendant, Lancelot nous la joue lonesome cowboy et disparaît dans le soleil couchant. On se doute bien qu’il repassera par Camelot un de ces jours. Probablement le jour où Arthur aura décidé de dragouiller un peu Guenièvre. Voili voilou. Même punition pour l’épisode suivant, a pas captures.