505 : This place is death
Ah, Lost. La série que je n’arrive pas à lâcher, contre laquelle j’ai douze mille griefs, dont je déteste les trois quarts des personnages, que j’abandonne vingt fois en claquant la porte et à laquelle je reviens toujours. Bizarre, hein ? Cette fois, j’avais décidé de rattraper vite fait en douce et d’assister avec vous à la fin de ce show tout tordu, finalement, après quatre épisodes scrogneugneux, pas possible, il faut que je l’ouvre. On ne se refait pas.
Donc le début de cette saison 5, bof. Il y a toujours les mêmes têtes-à-claques que je ne pourrai jamais blairer, il y a toujours Locke qui boitille de la patte droite pour une raison ou une autre, toujours cette île de malheur et toujours Ben Linus qui a dû prendre des leçons d’expression orale auprès de Nostradamus, ma parole.
Et puis d’un seul coup, l’intro de l’épisode 3 m’a scotchée.
Et émue aux larmes.
Et puis dans l’épisode 4, paf, re-scotchage avec la naissance du petit prince. Même scène vue il y a quatre saisons. Mais sous un angle totalement différent.
Et avec ceci.
« Hi, Jin. My name is Danielle. Danielle Rousseau. »
Bref, chaque épisode arrive maintenant à me laisser sur le derche pour une raison ou une autre, et franchement, ici, quand une série arrive à faire ça, eh ben on en parle. (Ce qui explique comment j’ai pu voir une demi-saison de HIMYM sans claquer un seul commentaire dessus.)
L’épisode présent fait une chose à laquelle je ne me serais jamais attendue. E pur, si muove. Et pourtant, elle bouge, cette satanée île. Dans le temps. Rien de plus logique, donc, à ce qu’on rencontre des personnages disparus avec lesquels on a partagé des histoires. Notamment celle de Danielle. Bien oubliée, la pauvre, depuis qu’on nous l’a ratiboisée avec sa fille.
On assiste donc à son arrivée sur l’île, toute jeune, avec son équipe dont on connaît la fin depuis la saison 1. C’est cela, je pense, qui m’a autant saisie. La saison 1. Nom d’un chien, j’ai l’impression que c’était il y a douze mille ans ! Alors vivre le récit de Danielle à travers les yeux de Jin, et voir se dérouler l’horrible destin de cette pauvre femme, alors si jeune, si mignonne et si cloquée, vouée à devenir une zinzin de première toute desséchée et qui tire sur tout ce qui bouge… beuh.
Comme Danielle le raconte dans la saison 1, en effet, ça tourne super mal pour ses compagnons et notamment pour le père de son enfant, tous passés par la case « pet noir ».
Après quelques épisodes de parfaite perplexité voire de grosse fatigue, j’ai fini par trouver assez excellents le coup des flashes de l’île et le fait que les personnages du vol 815 et ceux qui les accompagnent semblent fixes tandis que l’île, elle, voyage dans le temps. En fait, c’est sympa parce que c’est ce qu’on fait nous-même depuis le début de la série. On bouge dans le temps, on est spectateurs de cette série qui nous envoie un coup dans le passé, un coup dans le futur, sans jamais vraiment savoir où ça va nous emmener. C’est un chouette exercice de style, et ce qui me plaît, c’est qu’on sent que ce mode de narration est de mieux en mieux maîtrisé, comme ça a pu être le cas dans certains des meilleurs épisodes de la série, mais sans la constance que je vois dans cet épisode, le précédent et le suivant. Là, c’est très bonnard, on attend la claque et elle finit toujours par arriver. En plus, le sentiment qu’on ne tardera pas à boucler la boucle est vraiment kiffant.
Contre toute attente, je me suis même réjouie des retrouvailles entre Jin et le reste de la bande. Comme quoi tout n’est pas perdu.
Bon, Faraday, j’aime beaucoup, toujours, il continue à bénéficier du fait qu’il débarque et que c’est un soulagement de découvrir de nouveaux personnages un peu intéressants étant donné les boulets dont on n’arrive pas à se débarrasser depuis cinq saisons. Avec ça, franchement, il a un nom que c’est trop la classe.
Son inclination pour la jeune Charlotte (dont l’accent est à deux doigts de me faire virer lesbos) est tout à fait mignonne et j’aurais pu être peinée qu’elle lui clamse dans les bras si je n’avais la certitude qu’ils vont se revoir.
Sans compter ze révélation.
Charlotte : When I was little, living here, there was this man, crazy man, and he really scared me. And he told me that I had to leave the island and never ever come back. He told me that if I came back, I would die.
Daniel : Charlotte, I don’t understand.
Charlotte : Daniel, I think that man was you.
Le plus dingue, c’est qu’on pourrait faire un bond de douze mètres, mais comment, elle l’a déjà vu, mais c’est impossiiiiiible !!! Si, si, cipoussib’, on est dans Lost, guys.
Allez, mon Danny-Boy, enfourche ton Tardis et va retrouver ta belle à travers le temps !
Bon, j’ai évidemment fait « gnégnégné » quand le pauvre Locke qui est décidément le martyr de service se fait ENCORE embrocher la patte lors d’une mauvaise chute.
Alors lui, son chemin de croix, on se demande quand est-ce qu’il va prendre fin. Mais bref.
Sympa, sympa. Et ce n’est que quand Christian Shephard demande à Locke de passer le bonjour au fiston que j’ai percuté que Locke ne sait même pas qui est le fiston. Mon Dieu, c’te série.
A la fin de l’épisode, on découvre que la maman de Daniel, c’est Fionulla Flanagan (hop, direct dans ma collection). Une actrice très connue qui a même joué dans Star Trek. Perso, je la trouve incroyablement belle.
Bon, voilà. Je ne pense pas reviewer tous les épisodes de la saison 5, d’autant qu’avec ma manière un peu détachée de regarder cette série, j’ai un nombre incroyable de lacunes concernant la mythologie de Lost, mais je ne pouvais pas ne pas parler du flashback de Danielle. Je l’ai trouvé magistralement réalisé, on connaît l’histoire et pourtant, on parvient à rester bouche bée de surprise. Ca, c’est très fort.
(Oui, je me doute que certains vont râler parce qu’ils attendent SPN, parce que je n’arrête pas de sauter du coq à l’âne et même que je poste une fois tous les 36 du mois, et aussi parce que là, c’est la saison 6 de Lost… mais sachez que je fais ce que je veux avec mes cheveux ! )
alors juste comme ça en passant. Vu que je me retape actuellement les 5 premières saison de Lost pour pouvoir voir la 6. Non, je ne suis pas maso, mais c’est un tel micmac entre les flashbacks, les lfashforwards, les toutéliés etc… que je veux voir la dernière saison de la meilleur façon possible.
Donc tout ça pour dire que la maman de Faraday est déjà apparu dans Lost jouée par Fionnula Flanagan . Pour être plus précise dans la saison 3 quand Desmond retourne dans le passé après avoir fait péter le bunker. Il revit son entrevue avec Widmore, l’emménagement de Penny et a des sensation de Déjà-vu. A un moment il va acheter une bague de fiançailles et la bijoutière pète un cable parce que normalement il ne devrait pas (dans le vrai passé il hésite et s’engage dans l’armée). C’est elle qui lui explique que certaines choses doivent arriver et que c’est son destin d’aller sur l’ile. Voilà