102 : Rebirth
Rah, enfin, je ne tenais plus ! Et fiou… je vous raconte pas la pression. C’est con, hein ? Ben oui, mais bon. C’est pas rien, quand même ! C’est Caprica, merde ! Et Caprica, nom d’un chien, c’est drôlement spé. Sérieux, à plusieurs reprises, je suis restée tout interdite. Genre : gné ? Cékoiça ?
Je pense qu’on n’a vraiment jamais vu un truc pareil à la télévision. Enfin moi, ça ne me rappelle absolument rien de ce que je connais, ou alors de loin. C’est tellement semblable à notre monde, mais en même temps tellement différent. C’est ça qui me fascine le plus, en fait, ces ressemblances et ces différences entre notre monde et celui de Caprica. Ah tiens, ils ont ça. Ah tiens, ils vont fumer de l’opium tranquille. Ce genre de trucs. Comme un reflet de nous, mais un peu déformé. Très bizarre.
Et puis il y a des passages qui m’ont laissée muette de consternation. L’hymne de Caprica, j’ai bien cru que j’allais en pisser de rire ! Ptain allez-y mollo, les mecs, parce que franchement sinon, on va finir par se marrer pendant tout le truc.
J’ai également eu du mal avec les passages de Zoe au robot, dans un premier temps. Je ne savais pas comment ils allaient gérer ça, au final, c’est évidemment ce qu’il y a de plus intelligent à faire : d’abord, ça coûte beaucoup moins cher de filmer Alessandra Torresani que de créer intégralement en images de synthèse un centurion, aussi splendide soit-il.
Bref, suivre Zoe A dans ses premiers pas de cyborg, c’était assez potable. Intriguant, même.
(Crac, fait le lit.)
Je trouve toujours la gamine à gifler, mais je dois avouer qu’elle s’en sort bien et que ça doit être un sacré challenge que de jouer ce rôle. D’abord c’est un avatar, ce qui n’est pas simple. Ensuite elle se retrouve projetée dans le monde réel. Enfin, elle doit quand même se coltiner un fameux habit en métal.
Les interactions de la créature avec tous ceux qui l’entourent sont nickels. Du père qui n’a pas l’air de comprendre ce qu’il vient de créer à la mère qui sans savoir y voit déjà un monstre, des deux nigauds qui n’ont pas inventé la poudre au chien aplati aux pieds de sa petite maîtresse jusqu’à la meilleure amie qui finit par reconnecter avec ce qui reste de Zoe.
Ils sont même parvenus à insuffler de l’émotion dans cette scène, et même un soupçon d’humour.
Zoe A : Do I look male to you ?
J’ai été soufflée de voir à quel point la gestuelle du robot est proche de celle d’une adolescente un peu maniérée. Prodigieux, vraiment. Et incroyablement convaincant.
Contente également qu’on continue à développer le rôle de Ben. En l’apercevant tout au début de l’épisode, j’ai été presque étonnée de le trouver si bon et si bien casté. J’espère qu’on le reverra, la mini-scène des lunettes de soleil était fameuse.
Du côté des personnages, pour moi, c’est le zéro faute. C’est vraiment là qu’est la force de Caprica. Ils sont tellement crédibles. J’ai évidemment moins de tendresse pour les Graystone que pour les Adama, mais je dois reconnaître qu’ils sont très très bons. Et des personnages comme ceux-là servis par des acteurs aussi excellents, forcément, c’est le pied.
J’ai particulièrement apprécié les scènes de Daniel seul (oh mon Dieu, ce type a définitivement un bon pèt’ au casque), en plein déni, et plus encore les scènes entre Daniel et Amanda. Il y a un truc qui a changé entre le pilote et le deuxième épisode, l’alchimie est très forte entre les deux. Même dans les moments où les deux époux ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Ils font un couple superbe, à l’écran, sans être des canons cosmiques, ils ont la même classe, on voit qu’ils viennent du même monde.
Leur petite scène de complicité était adorable, criante de vérité. On y lit les vingt ans de vie commune, l’amour, le chagrin mais aussi l’envie de continuer. J’ai adoré.
Daniel : I promised Serge some time alone with the U87. It’s not a pretty thing. They need to be alone.
(Oué, c’est ça, rigolez des petites amours robotiques, mes bons amis.)
Et puis l’aveuglement de la mère, également, était très bon. Je veux dire, elle sait à qui elle avait affaire. Elle sait que sa fille était une petite peste, leur altercation dans le pilote, juste avant l’attentat, c’était pas un hasard. Mais à force de regarder les vidéos de sa fille petite (bien loin du déni de son mari), forcément, c’est l’image qu’elle veut en garder.
Alors quand on lui annonce que Zoe avait un petit copain, aïe.
Amanda : My daughter didn’t have a boyfriend. She wasn’t old enough, she died before…
Before what ? Arf.
Tout ça débouche évidemment sur la magnifique scène de fin dont je reparlerai plus tard.
Du côté des Adama, c’était aussi très intéressant. Avec ce qui lui arrive dans le premier épisode, on se doute que le personnage le plus torturé dans cette histoire, c’est Joseph. Ben oui. Muselé par ce qu’il sait, hanté par sa fille… forcément, les dîners en famille ne sont pas super gais.
Une famille que Joseph s’efforce de faire tenir, mais à grand peine. Sans le vouloir, il oublie son fils et se rend à l’école de sa fille, ce boulet. (Hé, c’est lui qui conduit la DS !)
(Esai Morales a vraiment la gravité très télégénique, c’est assez dingue. On le verrait se marrer, je ne suis pas sûre que ce serait aussi flagrant. Il a vraiment un physique à tirer la tronche.)
Moralité, le gamin qui se sent délaissé va chercher le soutien de son tonton qui est un personnage super recommandable : il casse les vitrines des commerçants histoire d’attirer l’attention des flics sur ses menus larcins et de faire oublier qu’il zigouille un peu des ministres. Hum.
En même temps, je l’adore, moi, ce tonton. Vraiment. Dommage qu’il soit ouvertement outé dans cet épisode.
J’ai bien aimé leur petite balade dans Little Tauron, en tout cas.
(Hello, Georgia Street !)
En plus, j’ai aperçu mes chères girafes du port de Vancouver (voir la rubrique Voyages).
Evidemment, le fait que ce soit tourné dans une ville que je connais très bien, ça trouble encore ma perception de l’esthétique de la série. Parce qu’ils ont beau avoir maquillé pas mal de scènes de ville, la grande balade que font Willy Adama et Tonton-Tatoo dans Little Tauron, c’est du tel quel et c’est grave Chinatown à Vancouver. Malgré quelques braves enseignes en grec (le grec ancien étant la langue des habitants de Tauron), rien à faire, j’ai bien reconnu le quartier. Quand je pense au nombre de fois où on y est passé et où on n’a jamais vu l’ombre d’un tournage, j’ai envie de tout casser.
Et puis j’ai trouvé le gamin bien bon. Avec des mimiques façon amiral Adama assez dingues.
Ce petit regard de côté, là, Nico Cortez le maitrisait déjà à la perfection, dans Razor.
En tout cas, le vieux ne se vantera jamais d’avoir eu un oncle mafieux. Rien que d’y penser, je me marre.
Pareil, on entrevoit déjà la mésentente entre le père et le fils qui conduira le jeune Willy dans l’armée. Elle est très forte, la scène où il confronte Joseph. Deux personnalités vraiment bien affirmées qui font ce qu’elles peuvent pour survivre…
Willy : It’s hard being part of a family, dad, when there is no family.
J’ai cru que Joseph allait lui en retourner une, mais non !
J’ai encore un peu du mal à accrocher à la Sister, en revanche. En même temps, elle est quand même grave allumée, la gonzesse. Elle vit dans une communauté, trop bien, sont tous mariés ensemble, ce qui est bien commode quand les époux mâles sont jeunes, beaux et musclés.
Bien sûr, tout le monde vit dans l’harmonie et le souci de l’autre et la petite Lacy, elle, a une famille de merde et une daronne qui gueule à tout va.
Facile à manipuler, donc. Surtout quand on déballe le sourire hollywood d’un très charmant Nestor. (Encore un prénom bien grec, dans le genre.)
Et les attentions bien maternelles de la Sister.
Bref, la pauvre gosse qui a perdu ses deux meilleurs amis, qui a une vie de demer et un gros secret sur les épaules, elle va forcément sauter à pieds joints là-dedans.
C’est marrant, ce côté communauté, zéro jalousie et tout ça, ça m’a un peu rappelé l’organisation des skinjobs dans BSG. Vous me direz, il faut bien que ça leur vienne de quelque part.
Et puis il y a la dernière partie de l’épisode et enfin les retrouvailles entre Joseph et Daniel. Franchement, je commençais à trouver leur manque de contact un peu longuet.
Quant à la pauvre Amanda qui enlève enfin ses oeillères et percute que sa fille avait une vie qu’elle ignorait, c’est d’une violence terrible. Pauvre femme. C’est un peu comme si Zoe mourait une deuxième fois.
(Ouh, Ben’s mom, vue dans la première saison de BSG !)
Amanda : My daughter had a whole life and a boyfriend that I knew nothing about. Beliefs that I don’t understand at all. Looking back, I think that she only showed me what she wanted me to see. I just didn’t know her. You’ve all talked about how guilty you feel. It’s our job; we create life, and then one day, we have to face who they are. What they become and what they do. My daughter, Zoe Graystone, died in the bombing of MAGLEV Train #23. But I think she may have caused it. My daughter was part of the Soldiers of the One. My daughter was a terrorist. I’m sorry.
Vlan. Evidemment, Amanda se trompe et Zoe n’était pas une terroriste. Malgré tout, cette révélation, on l’attendait. Et je dois dire que je ne pensais pas qu’elle surviendrait aussi tôt. En même temps, ce discours va forcément déchaîner énormément de choses et vraiment lancer la série. *imagine déjà Tonton Sammy avec son grand couteau*
Il suffit de voir la réaction des personnes sur place, on se croirait au procès de Baltar.
Je suis très très curieuse de voir la suite. Et j’ai hâte aussi de retrouver la dimension politique relativement absente dans cet épisode et que j’avais beaucoup aimée dans le pilote.
Au final, j’aime beaucoup. Le côté tragédie grecque mêlé à une ambiance un peu film noir, le tout porté dans un monde futuriste, ça ne peut que me plaire. On s’éloigne un peu de BSG, également, et je trouve ça bien. J’ai l’impression de vraiment voir du nouveau, ce qui est vraiment plaisant, malgré le nombre de séries que je regarde. C’est gonflé, quoi.
N’empêche, ce petit morpion de Willy, comment il a vite mis en pratique les bons conseils de tonton-tattoo ! "Ouais j’ai séché l’école mais d’abord c’est ta faute si j’ai pas de famille" et hop, retourné comme un gant, le papa ! Le sourire de victoire du fiston quand son père le serre dans ses bras, purée, mais ils les collectionnent, les mômes relou, sur cette planète ? 😀
Et sinon, après la révélation publique d’Amanda, je me demande comment va évoluer la cotation boursière de Graystone Industrie, moi 😀
Ah tiens ! un truc m’avait fait tiquer très fortement dans le pilote : à la fin, la Sister dit à Lacy un truc comme "Zoé nous manque beaucoup, elle était très importante pour nous", puis elle se reprend et ajoute "elle EST?EUR?". There are déjà many copies ou quoi ?
Heureusement qu’il va y avoir la guerre pour le calmer, le petit con ! 😀 Pour la Sister, on dirait qu’elle sait pour Zoe A. J’ai dans l’idée que Ben était un peu son informateur et j’ai dans l’idée aussi qu’elle n’est pas étrangère à l’attentat. Si elle manipulait Ben aussi bien qu’elle manipule Lacy, ça n’aurait rien d’étonnant.
Sorci, je crois que tu as mis le doigt sur quelque chose. Lacy est tellement manipulable, elle me rappelle furieusement Boomer. A moins qu’elle n’apprenne à se défendre, je redoute qu’elle ne devienne l’un des archétypes des 8 humanoïdes… Et ainsi nait l’une des premières théories foireuses de Caprica ! 😀
Un truc me turlupine depuis ce weekend : quelqu’un reconnait l’un des deux hobbits (aka Rozenkranz et Guildenstern) de quelque part ? L’air du blond me dit quelque chose, mais impossible de retrouver d’où, et imdb ne les liste point… A vos Sherlocks scans !
Pareil, mais sais pas dire.
"Lacy est tellement manipulable, elle me rappelle furieusement Boomer." –> Et son signe d’infini deviendrait ainsi un numéro 8. ^^
Très bon épisode, j’attend la suite avec impatience ! Et j’arrive pas à croire que je soit autant attaché à certain personnages après seulement deux épisodes (vu à 10 mois d’écart en plus !).
Maiky & Sorci : L’un des deux "Lab guy", c’est pas le blond qui se fait tué par sa copine possédée dans le dernier Supernatural ?
Perso je m’imaginais Caprica un peu plus futuriste, c’est surtout les voiture qui m’ont fait bondir encore que les taurons ai des vieille DS ok, mais que tout le monde se tape des voiture monstrueuse et si peu changeait Aoutch !
J’ai enfin pu le voir (manque de temps d’abord, et ensuite, il fallait que je m’arrange pour pouvoir le regarder sur une télé, et j’ai eu qq complications… mais ça, tout le monde s’en fout un peu 😉 )
et en effet, c’est beaucoup plus les personnages qui m’ont attiré ici!! tu l’a très bien souligné, le couple Graystone est magnifique de réalisme!! les Adama ne sont pas en reste, on ressent la fierté Toron!
au niveau de l’histoire, on n’a pas encore eu de grande révélations (encore heureux, diront nous, ce n’est que le deuxième épisode, d’une longue série, on peut espérer!!) mais j’ai pu me renforcer dans ma conviction que la Sister est mouillée jusqu’au coup, qu’elle a surement manipulé Ben mais ne voulait pas du tout la mort de Zoé!! que Ben lui a échappé dans un sens!
Et pareil, j’ai pas forcément bien compris (premier visionnage) ce que sa famille lui reprochait d’essayer de faire?? une explication les gensses??
ensuite, en effet, quelques scènes excellentes, et je trouve aussi que les scènes Robots/humains sont aussi bien traitées qu’elles auraient pu être!! forcément, avoir recours à Zoé les 3/4 du temps leur permet de faire des économies, mais c’est bien fait, donc ça marche je trouve!
J’adhère donc, et j’attends avec impatience maintenant!!
PS : moi aussi, j’ai reconnu les deux labs rats de quelques part, mais impossible à remettre!
Je ne sais pas si sa famille est mouillée là-dedans aussi, je ne crois pas. Et l’attitude de Nestor est clairement séductrice vis-à-vis de Lacy, avec un assentiment apparent de la sister, je pense donc qu’elle et Nestor mijotent un truc en douce et que les autres sont juste inquiets de l’arrivée possible d’une nouvelle épouse 😀
Et puis la mère de Lacy, c’est Ma Wolowitz ou quoi ? LOL
Oh, j’y ai pensé aussi ! 😀
Ah c’est bien vrai tout ça….
Enfin, à part pour les 8 cylons humanoïdes.. Ils ont pas été créés par les 5 ceux là? Genre 2000 ans avant Caprica?
Enfin moi je dis ça…. 🙂
Sympa ce blog
Heu les huit humanoides ils ont pas plutot été créé par les FF une fois qu’ils sont arrivés sur Caprica (et qu’ils ont constaté qu’ils arrivaient trop tard pour empêcher la guerre, et que le cycle c’était déjà répété) pour justement les refiler aux centurions (qui eux voulaient une sacré bonne raison d’arrêter de massacrer tout ces gens qui les avaient asservit) et ainsi arrêter la guerre… Bon c’était reculer pour mieux sauter puisque re 50 ans plus tard, les cylons pulvérisaient les 12 colonies… Les FF sont de véritables idéalistes mdr!
Peut être que les huits modèles étaient déjà existant en fait, je ne me rapelle plus.
N’empêche quel univers ils nous ont pas inventé là… On s’y perd XD! En tout cas, Caprica…Bien, bien, bien….
*Voilà c’était Nais et son moment nostalgie…Pardonnez là! ^^’*