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Film ou série ? (Par Tequila)

Salut mes petites biches ! Aujourd’hui, je laisse les commandes à une invitée que je tenais beaucoup à laisser s’exprimer ici, à savoir mon amie de longue date, maintenant, Tequila de Tequila’s Secrets ! Have a nice day !

Me voilà donc sur Le Blog de La Sorcière avec pour thème imposé, je vous le donne en mille: les séries! Du coup, je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir vous raconter… ce n’est pas comme si je regardais une série qu’elle ne regarde pas 🙂 Ceci dit, pour ma part, même si je regarde quantité de films, j’ai beaucoup d’affinités avec le format « série » qui m’a sans conteste apporté mes meilleures soirées « télé », tant au niveau du suspense que de l’affection que je peux porter aux personnages… et par extension de l’intérêt que m’inspire leur sort!

Mais alors, pourquoi est-ce que je regarde tant de films? Je crois que c’est justement parce que quelque part, j’aime bien avoir tout, tout de suite… et le gros avantage du film, c’est bien qu’en quelques minutes vous faites la connaissance des personnages, et que vous les suivez pendant quelques heures avant de les quitter, une fois l’histoire terminée et le mot « FIN » écrit en très gros sur l’écran. Debriefing avec les amis qui vous ont accompagné au ciné, un billet sur le blog pour livrer votre 2CW, et hop, la page est tournée, avec un investissement affectif à durée limitée. Tant et si bien que je suis parfois obligée de me relire pour donner mon avis sur un film vu quelques semaines plus tôt! Vous me direz qu’il y a les Sagas, certes. Mais si l’on a le plaisir de retrouver les personnages, chaque film est bien souvent une histoire en soi, avec une conclusion qui vous permet de ranger, là encore, le film terminé dans un coin de votre cerveau en attendant le prochain opus.

Et c’est peut-être là qu’est la supériorité des séries. Je n’ai jamais rangé une série que j’aime dans un coin de mon cerveau… ni pendant sa diffusion, ni une fois sa diffusion terminée. Dans le premier cas, les personnages m’accompagnent dans ma vie de tous les jours afin que je puisse réfléchir à tout instant à ce qui va se produire dans le prochain épisode. Et c’est ainsi que j’échafaude des théories au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue de la saison… vous connaissez tous la Tdf de La Sorcière, mais je crois que j’ai moi-même passé des heures à réfléchir à propos de BattleStar Galactica. Et pas seulement sur les événements à venir (Mais qui donc sont les Final Five?! Quel est le plan des Cylons?), mais aussi également beaucoup sur les événements passés, je pense par exemple à toutes les fois où Gaïus s’est sorti in extremis de situations inextricables pendant la saison 1. Et puis, quel plaisir que d’essayer de trouver au fil des épisodes la pièce manquante du puzzle, celle qui fera que tout s’explique et s’enchaîne, tenez comme dans la première saison de Desperate Housewives, quand on cherchait ce que Mary-Alice avait pu commettre comme crime assez atroce pour la conduire au suicide!

mary alice desperate housewives
Desperate Housewives

Ma relation avec les personnages ne s’arrête pas pour autant une fois la série terminée… je me souviens fort bien des personnages que j’ai aimé et qui ont fait partie de ma vie pendant un temps. Comme s’ils étaient des amis que j’avais perdu de vue… les souvenirs sont intacts, sans savoir ce qu’ils sont devenus depuis que nos chemins se sont séparés. Je me souviens très bien de Caroline, personnage éponyme de Caroline in the City, et je me demande si Richard et elle travaillent toujours ensemble. Je me souviens très bien des premiers émois de Karen et Doug (Relativity), et j’espère qu’ils vivent aujourd’hui heureux. Je me souviens très bien (ne jetez pas de tomates!) de Joey et Pacey dans Dawson’s Creek, même si je n’ai vu en pointillé que les deux ou trois premières saisons. Je me souviens très bien des préjugés combattus par le Dr Quinn et par Sully, plus meurtriers que toutes les maladies qu’il a fallu affronter à Colorado Springs, et pourtant il y en a eu de toutes sortes avec l’arrivée d’un docteur! Je me souviens très bien de Marin, si drôle et si touchante dans Men in Trees, hésitant entre ce brave ours de Jack, le casual sex avec Stuart et les abdos de Cash 🙂

marin frist men in trees
Men in Trees

Et non, je ne regarde pas QUE des séries romantiques. Tenez, Space Above and Beyond (Space 2063), par exemple, dont je n’ai jamais digéré qu’elle se termine au bout d’une saison en laissant tous les personnages en perdition dans l’espace. Star Trek Enterprise et la salle à manger du Capitaine Archer, où je me suis souvent retrouvée attablée en rêve, bien installée entre Tripp et Tucker. Stargate Atlantis et -entre autres!- la fameuse (fumeuse?) question des toilettes Anciens. Je n’ai jamais oublié non plus les questions que se posent les Sliders à chaque saut: sont-ils enfin chez eux? Ont-ils emmené le bon professeur? Qui a la télécommande? Je n’ai jamais oublié Mulder et Scully, que je regardais uniquement après avoir vérifié que rien ne se cachait dans les placards et sous les lits, et soigneusement fermé portes et fenêtres. Lumière allumée, cela va sans dire. J’aimais beaucoup Mulder, mais pour rien au monde je n’aurais voulu faire partie de sa vie 😉

star trek enterprise
Star Trek Enterprise

Et vu que je suis un peu (beaucoup) fleur bleue, je préfère de beaucoup quand la fin de la série est programmée suffisamment à l’avance pour qu’elle puisse nous permettre de prendre congé de nos héros. Ramener l’expédition Stargate Atlantis sur Terre, par exemple… et nous offrir un travelling arrière sur nos personnages favoris dont tous les problèmes ne sont certes pas résolus, mais dont on sent qu’ils vont quand même avoir quelques jours de répit. Et si j’ai mis des années à regarder la fin de Friends, celle-ci était finalement tellement bien écrite que j’ai eu un réel sentiment de paix pendant les dernières minutes. L’on ne peut pas en dire autant de toutes… Star Trek Entreprise, par exemple, je n’ai regardé que les premières saisons un peu naïves, sans me résoudre à suivre mes petits protégés dans leur voyage vers l’enfer.

stargate enemy at the gate
Stargate Atlantis

Vous l’avez compris, j’ai une grande tendresse pour quantité de personnages de série… Je les ai côtoyés chaque semaine, parfois pour une seule saison, parfois pendant dix ans, et on ne tourne pas la page sur de si belles histoires et tant de bonheur partagé! Alors quel bonheur quand la fin de la série laisse la porte entrouverte et qu’ils reviennent ensuite nous raconter en film la suite de leurs aventures, et quel bonheur encore de retrouver le concept de départ dans un spin-off qui permet de conserver vivante un p’tit bout de la série originale…

Posted by on Juil 8, 2009 in Fourre-tout | 18 comments

18 Comments

  1. Merci ma belle pour cette introduction… désolée d’avoir été aussi longue, et merci à ceux qui auront pris le temps de me lire!

    Libre à vous de me dire si certaines des séries que j’ai évoquées vous ont aussi touché… d’une manière ou d’une autre!

  2. C’est chouette de relire tes impressions sur Atlantis et Enterprise… nostalgie, vraiment… et sinon, moi, désormais, résolument plus séries que films… ou alors il faut vraiment que le film frappe très fort, car en deux heures, pas facile de s’attacher à des personnages…

  3. Ouije suis du même avis plus série que films, a moins que ce soit le film du siècle mais ça fait lontemps que j’ai regardé un film en étant pleinement satisfaite de tout, et en m’étant attachée au persos comme je le suis à ceux d"une série TV!

    Après il en est de même dans la série, quand on accroche pas, on accroche pas…^^’

    BSG me manque XD!

  4. De toute façon, depuis toujours, je préfère les séries de bouquins et j’ai une passion pour les films en deux, trois, quatre parties… c’est un tel plaisir de retrouver des personnages qu’on aime, dans un contexte familier… c’est confortable… un peu un truc de feignasse ! LOL

  5. XD! Oui c’est pas faux, et c’est vrai que ça fait toujours plaisir de retrouver des persos qu’on aime dans le contexte où on les connait!Et puis certaines séries sont écourtées très vite magrè le potentiel que peuvent avoir les persos (faut pas citer de noms c’est déprimant ^^’) donc encore heureux qu’on en ai pas fait des films à la place!

    Après si on pouvait avoir certaines séries sous formes d’une quinzaine de films avec le budget conséquent qui va avec et tout, ben c’est sur que….Mais bon faut pas rêver mdr!

  6. j’aime beaucoup ton article, Tequila!! certes long, mais comme il est très intéressant et bien écrit, tu es de loin pardonné 😉

    pour aller plus dans le détail, ton explication sur la façon de regarder une série, s’interroger sur la suite et ce qu’on vient de voir fait partie du charme exceptionnelle d’une série, qu’on peut difficilement retrouver dans un film, à part une saga, et encore!
    et les personnages, on les retrouve toutes les semaines, pour un total d’une bonne quinzaine d’heure, donc ça crée des liens très forts, quand on accroche à une série!!

  7. j’avais pas vu le commentaire de ‘Nais avant de mettre le mien, mais je viens d’avoir une érection (pardonnez mon langage, mais je vois pas comment le dire autrement…)
    "Après si on pouvait avoir certaines séries sous formes d’une quinzaine de films avec le budget conséquent qui va avec et tout, ben c’est sur que….Mais bon faut pas rêver mdr!"
    parce que je viens de m’imaginer en train de regarder du BSG au cinéma…

  8. Mêmes comportements que toi, Sorcière !
    ça ne m’a jamais paru aussi évident que depuis je me revendique sériphile !
    Pour moi, un bouquin trouve vraiment son intérêt dans l’univers qu’il créé et dans les personnages qui y évoluent. voila pourquoi, je suis de celles qui relisent le cycle de Dune en intégralité régulièrement, qui achètent un bouquin en ayant bien vérifié qu’il y en quinze autres derrière 😉

    pour moi, commencer une série relève de ce même processus. Ton blog d’ailleurs a encore accentué cette tendance…
    je viens de finir les 4 saisons de Star trek enterprise (après avoir lu tes billets) – j’ai adoré … malgré les défauts … et je suis toute scrogneugneuh car je ne reverrais plus Shran … snif snif

    Je ne pense pas que c’est un comportement de feignasse… il en faut de l’investissement et de la persévérance pour entrer dans un univers et y rester, s’attacher aux personnages et ensuite ressentir le manque quand la boucle est bouclée…
    ce serait plus simple à mes yeux de prendre un bouquin, le lire et passer à autre chose sans "faire le deuil" de ce qui nous a accompagné.

    @ tequila : très joli billet dans lequel je me retrouve beaucoup…
    et ps : j’avais aussi adoré à l’époque Space 2063…

  9. J’avais séché des cours, moi, pour voir Space 2063 !!!

  10. Je vois qu’on est tous d’accord pour dire qu’une série (TV ou de livres) demande un grand investissement affectif, beaucoup plus qu’un film… et que c’est ça qui est délicieux! Mon parallèle est peut être un peu audacieux (la faute à Raoul!) *MODE INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS* mais pour moi, série ou film, c’est comme faire l’amour longuement dans un bon lit, ou céder au désir entre deux portes. Les deux sont charmants mais parfois tu as plus envie de l’un que de l’autre. *FIN DU MODE INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS* Après BSG ou SG1, par exemple, si j’avais entamé de suite une autre série, sans faire de deuil… j’aurais eu l’impression de tromper la précédente 😉

    Je suis sûrement moins exigeante que vous, peut être moins sériphile aussi puisque je ne crois pas en regarder plus de deux ou trois par an, mais je trouve régulièrement des films auxquels j’accroche immédiatement aux personnages… ce qui me rend d’autant plus admirative de ce format (le film). Quelques plans, une ou deux réplique et hop, vous devez être emballé… tandis que la série prend son temps, et peut se permettre de rectifier le tir quand un les spectateur sne réagissent pas comme prévu.

    (Et merci pour vos gentils compliments!)

  11. Moi, il m’arrive même d’accrocher à retardement. Genre avoir vu un film, l’avoir trouvé moyen, et me retrouver à y réfléchir encore deux jours plus tard, à avoir envie de le revoir d’un autre oeil… c’est rare, mais quand ça arrive, j’adore !

  12. Le parallèle avec les livres me rappelle une petite histoire… à l’époque où je lisais encore Stephen King, il a sorti The Green Mile (devenu ensuite un excellent fillm!) en six tomes, à un mois d’intervalle chacun. Je l’ai maudit copieusement parce que je suis une lectrice compulsive, qui engloutit les livres sur la plus petite plage de temps possible (je viens par exemple de lire la saga Twilight sur moins de 15 jours), et cette attente pour connaître la suite de l’histoire m’était insupportable. Et en fait, il faut reconnaître que c’était délicieux de dévorer chaque mois la suite. D’être obligée de patienter, d’attendre, d’imaginer… Mais là encore, il faut avoir accroché, sinon, il s’agit tout au plus d’un vague intérêt pour savoir comment le tout se termine!

  13. La Sorcière > Tout pareil, je suis parfois mitigée quand le film se termine, mais en sondant ma petite tête pour être capable de formuler mon opinion, des détails me reviennent, des images, des subtilités dans le scénario, des portes ouvertes ou fermées… je me pose des questions, j’essaie d’y répondre, je me documente un peu sur le film, et je me rends compte que "there’s more to it than meets the eye". [Comment ça se dit en français, déjà? Un train peut en cacher un autre? 😉 Il ne faut pas se fier aux apparences?]
    Un de ceux sur lequel j’ai le plus réfléchi ces derniers temps, c’est Paperback Hero, une petite comédie romantique destinée à l’origine surtout au marché australien… (http://www.tequilas-secrets.com/...

  14. Prochain billets sur le blog de la Sorcière," Mes films préférés ". 🙂

  15. Il y en aurait des choses à dire 😉

  16. C’est marrant ce que t’as écrit là Teq’, c’est pile poil une illustration de ce que j’ai écrit moi dans mon mémoire de recherches. L’investissement long c’est un choix, c’est aussi une sorte d’accord passé entre les auteurs et les spectateurs, le fait d’accepter de se lancer sur X semaines dans une histoire, d’apprendre à connaitre des personnages, de goûter un univers ou une ambiance. Il y a le risque de décrocher en cours de route (manque de crédibilité, absence d’intérêt, choix artistiques…), aux auteurs de savoir accrocher leur public : le meilleur distillera une atmosphère et une histoire complexe dévoilée peu à peu dans tous les épisodes, le moins bon se contentera de bêtes cliffhangers un peu trop faciles à manier. Tu l’as bien souligné, la série offre un temps de plaisir potentiellement aussi long que toute la durée de sa diffusion. Le spectateur qui reste sur sa faim à la fin d’un épisode peut entretenir son intérêt pour la série en conjecturant sur la suite, et plus il réfléchit plus il se pousse à y revenir. C’est quelque chose qu’un film ne peut pas offrir, ou alors plus intensément mais moins longtemps, de manière moins étalée dans le temps. Une série installe son temps de consommation sur des mois entiers, un livre ou un film seulement sur le chemin de la maison au cinéma/la librairie (en exagérant). Et ce mécanisme de visionnage de la série est accepté des deux côtés, chez les auteurs et chez les spectateurs, c’est un composant majeur du succès d’une série parce que "l’attente du plaisir, c’est déjà du plaisir".
    Les personnages et les histoires poursuivent les spectateurs, dans le meilleur des cas même après la fin de la série. Il y a aussi l’argument de l’exploration plus profonde des personnages, ce qu’un film ne peut pas faire, pas de la même façon. C’est pas toujours recevable cela dit, une étude empirique prouvera que beaucoup de personnages sont stéréotypés et connaissent peu d’évolution parce que pour certains auteurs, les personnages doivent être fidèles à eux mêmes et respecter une sorte de ligne morale individuelle pour pouvoir etre reconnus et différenciés. C’était surtout vrai dans les années 50 à 70, moins maintenant. Un argument à manier avec précaution en tout cas, pour dire qu’il y a des limites à l’exploration des caractères (rien qu’en fonction du public visé).
    Bref, y aurait encore long à dire dessus, en tout cas l’article de Teq’ m’a tout à fait rappelé mon travail de recherches et forcément, ça me parle 😉

  17. Merci pekA… si j’ai raté cela sur ton blog, quel était le titre de ton mémoire de recherches? (Et est-il dispo quelque part?)

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