BO du pilote…
EN-FIN ! Fiou, depuis le temps qu’on n’avait pas eu quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent, côté CD de la franchise BSG… Ca fait du bien !
Alors, comme d’habitude, j’y vais de mon petit commentaire.
1) The Graystone family
C’est le premier morceau et déjà je suis conquise par la complexité du truc. Ce Bear, il adore raconter des histoires avec sa musique, et ça s’entend. Et surtout, ce qu’on entend en écoutant ça (et encore plus en lisant son blog) c’est à quel point lui-même comprend de quoi il parle. C’est un très fin analyste de la chose télévisuelle et il sait saisir quels aspects d’un personnage ou d’une intrigue mettre en relief par la musique.
Rien à faire, avec ce compositeur, j’ai découvert une nouvelle manière de regarder la télé.
Pour parler du morceau, ben c’est beau, c’est gracieux, fragile mais grave. J’adore. La flûte est très belle… C’est une belle introduction à cet album.
2) Terrorism on the lev
Ah bah c’est de la pure BO de BSG, ça… Ca pourrait se passer sur Cylon Occupied Caprica ou sur New Caprica. Des percus et tout doucement une mélodie qu’on installe derrière et qui prend petit à petit le dessus avant de jouer à cache-cache avec les boums-boums pour déboucher sur l’explosion finale. C’est simple, efficace, on n’en demande pas plus !
3) Grieving
Oué, ben j’adore, forcément. C’est sans doute le premier moment de la série où j’ai pris conscience de la présence de la musique. Et la scène où Daniel est plongé dans son chagrin, sur cette musique, avec sa femme qui s’approche ensuite de lui, impossible de ne pas la voir en écoutant ça. Sans la musique, je ne pense pas que cette scène serait aussi forte ; elle décrit tellement bien l’état dans lequel on se trouve quand on est en deuil. On est là sans être là, dans un état un peu second, parfois on reconnecte avec la réalité, le plus souvent non, le temps est comme suspendu, on est comme sur un océan, on se laisse ballotter au gré des vagues.
Bref, c’est parfait, très intérieur, très lancinant et beau. Et c’est l’occasion de dire aussi à quel point le mariage des cordes, très graves, et de la clarinette, aérienne, est superbe. De même pour celui, un peu plus tard, du piano et de la flûte.
4) Lacey and Zoe-A
Bon, je suis un peu moins cliente de ce genre de musique un peu plus « ambiance ». Mais c’est encore une déclinaison intéressante d’un thème central, et j’avoue que quand on s’intéresse un peu à la musique, c’est assez passionnant de voir comment on peut réinventer un thème en fonction des situations.
Cela dit, je trouve la fin très sympa, c’est le moment où on découvre Zoe-A toute propre sur fond de vitrail, c’était joli et la musique rend ça encore un peu plus magique.
5) Cybernetic life form node
Ah ah ah ! Magnifique ! C’était vraiment brillant de reprendre la marque de fabrique de la BO de BSG pour les passages avec le centurion. Je veux dire… dès la première piste du CD de la minisérie, on les entend, celles-là. Si, si, quand le Galactica apparaît. Quand Kara court dans les couloirs. Rah. Merci, Bear !
A noter que maintenant, quand j’écoute ce genre de morceau, je fais super attention aux mélodies secondaires, surtout en ce qui concerne les percus. Ca, c’est depuis Hagen et le fait d’entendre la musique de Bear en live. Elle est vachement plus riche qu’on ne le pense à première écoute. Le nombre d’instruments différents qui se croisent et se décroisent, se donnent la réplique, c’est assez impressionnant.
6) Zoe’s avatar
Bon, j’aime pas Zoe et probablement encore moins Zoe-A, mais je veux bien faire un effort côté musique parce que ça doit pas être facile de composer un thème pour ce genre de petite pisseuse.
Il fout un peu les jetons, d’ailleurs, non ? On se demande ce qu’il nous réserve, là !
7) Daniel captures the code
Hi, c’est doux, c’est chouette, c’est brillant comme de l’eau qui scintille, j’aime bien. Jusqu’à ce que ça pète et que ça se mette à mouliner. Ce qui me plaît dans cette BO, c’est qu’elle est beaucoup plus « classique » que celle de BSG, ou de TSCC. Donc l’Ours a eu recours à des instruments, à des mécanismes plus classiques… mais il l’a fait très bien. Pour changer.
C’est marrant mais je me dis que son expérience sur BSG, et notamment sur des pièces orchestrales majeures telles que « Passacaglia » ou « Violence and variations » ont dû beaucoup l’aider pour qu’il en arrive à composer des trucs aussi complexes.
8) A Tauron sacrifice
Alors là… ça doit être mon morceau préféré, mais en même temps, vu la scène plumard/ouin-ouin/kill-kill, il avait pas trop le droit de se planter, Bouba, Bouba, mon petit ourson.
Donc là-dedans, il y a tout ce qui est la BO de Caprica, quoi. Et puis il est magnifique, l’hymne de Tauron. Aussi mélancolique et stoïque que le sont les Adama. (Surtout Sam Adama avec ses tatouages et ses lames. Hem.)
9) Amanda Graystone
Voilà un morceau qui me dit qu’Amanda Graystone nous cache des choses, et encore plus que ce qu’on imagine. Mais quelle souffrance, là dedans… La partie piano, hésitante, rajoute une touche de féminité et de profondeur au thème des Graystone. J’aime bien le troisième mouvement, basé sur la flûte, plus apaisé. Amanda est un personnage à multiples facettes, et cette piste lui correspond vraiment bien.
10) Joseph and Daniel
La rencontre des deux personnages et des deux thèmes… quand on commence à se familiariser avec la musique de ce pilote et quand on a un poil l’oreille musicale, forcément, on s’extasie sur ce mélange et la complémentarité qui s’en dégage. Vraiment sympa de superposer les deux thèmes, d’instaurer ce dialogue. Ca nous rappelle que les deux personnages en question, pourtant si différents, sont liés par une chose : le chagrin. Très gracieux.
La deuxième partie, hop, on renverse la chose. C’est le thème des Graystone qui prend le dessus, moins terrien, plus ténu… bel exercice.
11) Tamara’s heartbeat
C’est marrant, je n’avais pas du tout fait attention à la musique de cette scène en la voyant… et pourtant, j’ai vu le pilote quatre fois.
J’aime bien cette déclinaison hyper angoissante du thème de Tauron et de Joe Adams… Le début m’a un peu fait penser aux premiers accords du thème de Roslin et Adama, dans BSG…
12) Delivering the message
Bon, a priori, le but de ce morceau, c’est de nous faire comprendre que oué, c’est pas super agréable de se faire traiter de bouffeur de terre. Et que ptain, m’sieur le ministre, tu peux préparer tes fesses parce que Sam Adama va venir te peler la couenne tout vif. Uh uh !
13) Monotheism at the Athena Academy
Tiens, ça m’a l’air de reprendre un peu le même thème que celui du train farceur qui fait hop, au début. Mais sans les percus, c’est rigolo parce que j’imagine que c’est le moment où la sister parle de l’attentat avec Lacy. A moins que ce ne soit lors de la visite de l’enquêteur. Bref… On sent bien la filouterie de la sister, non ?
14) Children of Caprica
J’ai un peu de mal à resituer ce morceau, je ne vois plus trop à quoi il correspond.
15) Irrecoverable error
Rah, c’est le truc typique que j’aime dans la musique de Bear McCreary : le lâchage maîtrisé. La musique de Caprica est vachement dans le contrôle, la maîtrise, la retenue. Même quand les personnages commencent à partir en live, il y a beaucoup de choses qui restent à l’intérieur et pour la musique c’est pareil. J’aime beaucoup ça. Et ce morceau est très lyrique, il a une dimension dramatique qui me plaît beaucoup.
16) The Adama name
Arf, j’y repense avec plaisir, à ce passage. Franchement, je l’ai tellement pas vu venir. Sacré Bear. Le pire, c’est que le début est vraiment sombre, grave, et d’un seul coup, paf, c’est le sacre du printemps !
On sent tout le soulagement, la libération, ce que ça veut dire pour Joseph de lâcher ça.
C’est vraiment la reprise du thème des Adama le plus optimiste… et c’est seulement quatre mesures, quoi !
Quand on pense que c’est sur ce même thème que le vieux et le borgne déclarent l’arrêt de mort du Galactica… bref. C’est un peu le thème fourre-tout qui fait toujours son petit effet.
17) Zoe awakens
Rah, c’te scène de fin, quoi. C’est jamais bon quand ça cogne et que ça martèle comme ça. Brrrr, c’que c’est sombre. Pis j’aime bien les petits accents rock qui sont assez sympa.
18) Caprica end credits
Ah ben ça c’est le truc que je connais par coeur à force de n’écouter que ça depuis deux mois !
Hop, un petit medley de tous les thèmes du pilote, très joliment assemblé. Bear sait vraiment, en une ou deux mesures, pas plus parfois, créer des transitions… qui ne font pas des transitions, justement. J’aime bien, ça fait pas générique collé à la va-vite comme dans certains films. En plus, comme ses compositions sont très cohérentes, forcément, ça se tient vraiment bien. Tous les thèmes y sont déclinés, c’est très chouette.
Voilà, ben ça fait plaisir, hein ! Vivement dans un peu plus d’un mois pour la BO très, très attendue de la fin de BSG. Sortez vos mouchoir pour « Diaspora oratorio », les gars, pour l’avoir entendu en vrai, y a de quoi sangloter pendant des heures avec tous les poils au garde-à-vous.
Sinon, pour reparler un peu de la BO de ce pilote, il y a pas mal de redites, on tourne beaucoup autour des mêmes thèmes, mais leurs différentes interprétations sont vraiment chouettes. J’ai hâte de voir ce qui nous attend musicalement pour la suite. J’espère vraiment quelques thèmes vocaux, c’est une chose qui me manque un peu, ici. Surtout vu ce qui a été fait à ce niveau-là dans BSG.
Mais bon, c’est quand même très très beau pour un pilote d’une heure et demie. Le Bear, il est en train de s’imposer, un truc de malade. A trente balais… Brave petit.
Comme dit hier et comme tu le dis en conclusion ,même impression. On entend souvent ce même thème, décliné en de multiples variations.
La 1ère fois que j’ai écouté la BO, je ne regardais pas les titres j’ai été surpris d’entendre les percus si tôt, dès "Terrorism on the lev". Ces mêmes percus que j’adore depuis la BO de la saison 2, qui me font aussi herisser les poils :-D.
Bref ça fait TRES plaisir de retrouver Bear (surtout quand on n’a pas eu la chance d’aller le voir en concert :’-(. Si il passe a Londres je me fais la promesse d’y aller !). Donc malgré les répétitions, j’attend évidemment la 1ère saison de Caprica, mais surtout, surtout (…) le 21 juillet, parce qu’entre la BO de Caprica et les vidéos que l’Ours a mis en ligne hier sur son blog … CA DONNE ENVIE !!!!
A propos, j’ai acheté un magazine où il y a les coulisses de Caprica, plus une interview de Jamie Bamber, et reportages sur Doctor Who, Supernatural, Torchwood, etc…
Ah bon, examen de français demain ? Pas au courant… Faut dire que ça n’incite pas à la révision :p
Très très bonne BO. J’avais pas relevé tous les passages musicaux pendant le visionnage, là je redécouvre le pilote et je constate à quel point la musique de Bear sied toujours aussi bien à l’univers. Je l’avais déjà dit, je trouve que ses compositions à lui parlent davantage des personnages que de l’action, bien sûr le contexte est toujours présent également, et c’est ça qui fait la particularité du travail de Bear. Sa musique ne souligne pas les temps forts de l’action vue à l’écran comme le font beaucoup d’autres BO, elle sert à encore mieux cerner les personnages, aussi bien que le fait la caméra ou le script. On est pratiquement dans "l’écriture par le son", pour ceux qui s’intéressent à la création audiovisuelle.
On retrouve des thèmes, des variations, des instruments bien familiers, il a clairement placé son travail dans la lignée de BSG, et c’est pas plus mal. On retrouve autant dans la musique qu’à l’écran tous les petits détails qui permettent de lien présent passé et futur, s’agissant d’un prequel, on prête attention à ce genre de chose : le thème des Adamas, les percussions pour les Cylons… Admirable comme tout a du sens au regard de BSG, tout en ayant sa propre identité, une certaine homogénéité, une douceur triste. Ce sont de beaux thèmes. Je trouve que "Grieving" parle un peu trop des Graystone par contre, on retrouve leur thème plus que celui des Adama, alors qu’il est plus affecté par l’attentat que les Graystone. Mais après tout, c’est la manière dont Daniel a géré son deuil qui est capital dans l’univers de BSG, avec pour conséquence ce que l’on sait.
J’ai tilté aussi sur le thème d’Amanda et celui de Sister Clarice. Un bon point puisque si elles ont leur thème, c’est qu’il y a encore beaucoup à dire sur ces deux femmes (les scènes coupées que t’as reviewé le confirment pour la sister).
Sinon je trouve qu’on sent bien qu’entre BSG et Caprica, il y a eu le travail de Bear sur TSCC : j’ai reconnu dans "Cybernetic lif form node" des accents de "Motorcycle robot chase". Bear a sans doute trouvé des sonorités nouvelles pour "parler" des machines, puisque dans les deux c’est des musiques dédiées à des scènes avec des robots. A voir comment il développe tout ça.
Je suis à fond dedans en tout cas, quelle belle musique. Elle me rend impatient de voir la suite de Caprica !
Wah Wah Wah dit elle en écoutant pour la première fois la B.O en ce moment même! XD!
A tauron sacrifice, bon sang ce que c’est beau wahhhhhhhhhhhhhhh *v*! Et alors les gros flash BSG qui me reviennent, Kara qui cours dans les couloirs sur les percu. comme au tout début mais wahhhhhhhhhhoooow quoi!
Pfiouuuuuuuuuuuuuuuu merci très chère sorcière pour cette review…’Nais va se remettre de ses émotions XD!
C’est beaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuu *v*