206 : The tower is tall but the fall is short
Elle a des défauts, cette petite série, mais il y a certaines choses qu’elle fait très, très bien. Notamment dépeindre certains traumatismes, et c’est le cas ici, à travers une foultitude de personnages… et même à travers ceux qui sont incapables de vivre ce genre de chose.
Franchement, est-ce qu’il y a plus terrifiant que le long calvaire de la pauvre petite Savannah ? Même si elle avait le loisir de se confier, est-ce qu’à son âge, elle serait seulement capable d’exprimer sa détresse ? La scène où la malheureuse gosse s’enfuit en laissant derrière elle une pauvre petite flaque, après que sa « mère » a réclamé cinq ou six fois sur le même ton qu’elle se lève pour venir participer à la séance photo… mon Dieu. Terrible. J’étais horrifiée. Etre pris en charge par un Terminator, c’est déjà pas drôle quand on est ado (enfin, des fois, si, comme on le verra bientôt ), mais quand on a cinq ou six ans… et qu’on a personne d’autre. Orgh. Pauvre bébé. Et elle est si mignonne, en plus. Je l’adore, cette petiote, elle est trop craquante.
La progression de ce qui se passe du côté de Catherine Weaver est vraiment bien gaulée. Passé le premier rejet parce que merde, c’est une boîte de conserve, on ne peut que se poser des questions.
Oui, Savannah fait partie de sa couverture. Mais jusqu’à présent, qu’est-ce qui nous disait qu’elle n’était pas elle aussi un adorable petit morceau de ferraille ? D’ailleurs, pourquoi ne pas remplacer cette pénible petite larve par un morceau de ferraille, après tout ? Pourquoi essayer de la comprendre ? Pourquoi l’emmener chez un psy, comme on emmènerait une voiture chez le garagiste ?
Oh oui, il devient passionnant ce personnage de Catherine Weaver.
Outre qu’il est parfaitement flippant !
Son besoin de comprendre Savannah, il ne s’explique pas facilement. Son besoin de comprendre l’intelligence artificielle avec laquelle elle dialogue, soit, c’est un moyen de la protéger, et aussi de la faire grandir. Reproduire ce comportement sur Savannah, c’est fascinant. Elle pourrait la briser entre deux doigts, cette fragile petite rouquine. Mais non. Elle n’en fait rien. Elle est maladroite, elle ne sait pas s’y prendre, mais elle essaye. Et elle y arrive. Sans doute parce que sa mission dépend aussi de ça, mais j’ai malgré tout trouvé ça absolument génial.
D’autant que Savannah n’a peut-être pas fait la guerre, mais elle aussi est restée marquée par un traumatisme d’une sacrée envergure : la disparition de son père… et celle de sa mère, remplacée par le robot qu’on sait.
Exactement comme nos autres héros. Comme John, qu’on retrouve, pour les besoins de la petite enquête du jour, sur le canapé du même psy avec toute sa « famille ».
(Alors elle, mais dans la série je suis belle et sublime et en plus j’ai des cheveux merveilleux, s’il vous plaît, faut qu’elle arrête, là.)
(Psy qui a joué dans Dr Quinn Femme médecin, putaaaain, c’est un complot.)
Alors, qui est ce brave monsieur ? Ennemi de Skynet ? Ou au contraire va-t-il contribuer à la création de Skynet ? Ou pas ? Ah ah, vous aimeriez bien le savoir, braves gens. Toujours est-il qu’il est sur la liste, et qu’on se demande bien pourquoi.
Cameron : Maybe his name’s on the list because he helps John.
Sarah : Helps John ? What makes you think John needs help ?
John : What makes you think I don’t ?
Voilà, voilà. Super ambiance, pour changer.
Aider John, ma foi, le Dr Sherman l’aurait pu. Parce que le pauvre gamin, ça va pas très très fort, quand même. Je ne vais pas revenir sur tout ce que j’ai dit dans mes précédentes reviews concernant le fait d’être John Connor, mais si le spectateur n’avait pas percuté de ça avant, là, c’est obligatoirement le cas. Et le fait que John, une fois de plus, ne puisse se confier, non pas parce que le dossier est trop lourd mais tout simplement parce que Sherman est sur écoute, c’est un symbole très fort.
Au fond, il est comme Savannah. Pris au piège, et surtout, surveillé par un Terminator.
Le fait que cela aboutisse à un « accident » de flingue, c’est pas mal. Et bien géré dans la mesure où il n’est jamais vraiment confirmé que John a appuyé sur la gâchette exprès en nettoyant son arme.
S’agit-il d’une tentative de suicide déguisée ? Ou d’un bête accident ? A chacun de choisir. En ce qui me concerne, je vois ça comme un accident volontaire.
Evidemment, pour Sarah, jamais il ne pourrait s’agir d’une tentative de la part de son fils d’en finir avec une vie bien lourde à porter pour de si jeunes épaules. Alors que Tin Girl, elle… ah ah ah, c’est quand même génial, je trouve. Que ce soit elle qui, l’air de rien, suggère que…
Cameron : Did you know that sixty percent of all teen suicides are committed with a gun ?
Sarah : He thought it was cleared. It was an accident.
Cameron : Some first attempts may appear to be an accident.
Je plains Sarah de parvenir à se convaincre aussi facilement de la bonne santé mentale de son fils. Elle qui a un historique aussi chargé en la matière. D’ailleurs, c’est fascinant de découvrir, à travers son speech d’introduction, que la guerre, quelle qu’elle soit, c’est définitivement une histoire de famille.
Sarah : My father slept with a gun under his pillow. There was no pill for his sickness, no medicine to ease his mind. He left blood and sweat and part of his soul in a foreign land. My father never talked to me about the war he fought. He never talked to anyone. Ever vigilant, ever silent. I never thought I’d follow in his footsteps.
Et puis s’ajoute à cela deux autres soldats qui souffrent, eux aussi. Derek, d’abord, qui traîne sa grande carcasse nostalgique dans le parc.
Où il va commodément voir débouler sa petite copine du futur.
Bon.
Arrêt sur image.
Donc là, on a un souci. Enfin perso, j’ai un souci.
Déjà, la première fois, dans Battlestar, j’avais eu du mal. Mais là, la photocopie parfaite de Kendra Shaw, en pire, je peux pas. Je peux juste pas. En quelques épisodes, on nous affuble chacun des deux gars d’une copine, et c’est insupportable tellement elles sont à gifler toutes les deux. Sérieux, j’aurais vraiment dû sentir arriver la coucouille dans le popotage, avec ces deux pintades enfarinées.
Bref, cette charmante personne qui fait sans conteste partie de la famille parpaing, avec Michelle Rodriguez et Eliza Dushku, nous met le Derek au lit.
(Par Belzébuth. )
Hop, un petit effet de fesses, un petit effet de cuisses et voilà mon Reese bordé, prêt à faire dodo.
Sauf qu’entre temps, on a découvert que la grognasse n’a pas été renvoyée dans le passé par Future!John (non parce que si ça continue, il va plus rester personne pour se battre dans le futur, hein, ce serait fort ballot !), mais a déserté ! Ah ah ah, non mais fusillez-moi cette chose dans l’instant !
Donc le Derek nous tord un peu le nez, lui, le héros. Mais bon, zizi-panpan quand même parce que tout héros qu’on soit, on a quand même des besoins, vous comprenez.
Enfin voilà, encore une qui est correctement amochée, tellement bien qu’elle a pas fini de nous faire des cagades. Soi-disant qu’elle veut être aux côtés de son zhom quand il va se mettre à pleuvoir du métal. Oué c’est ça, va.
Pour finir, je ne peux que parler de cette scène trop cooool entre les deux robotes. Oh mon Dieu, la Terminatrix du jour, comment qu’elle est gratinééééée !
D’ailleurs, les petits jeux de cache-cache involontaires sont excellents, dans cet épisode. D’abord John qui manque de marcher sur les jolis souliers blancs de la Weaver et qui trouve les moyens de rattacher les lacets de sa petite morpionne dans la salle d’attente du psy.
Et ensuite, les deux godiches qui arrivent, limite bras dessus bras dessous et qui ne percutent que lorsque, enfin, elles se retrouvent face à face. Ah ah ah, les dindes, j’étais explosée de rire.
Donc le mano a mano dans l’ascenseur… Pure. Cool. Ness. Et pourtant, j’ai entendu Summer dire à Bonn combien cette scène lui déplaisait, à l’écran.
Il faut savoir qu’il s’agit d’une contorsionniste, et que Summer la replie bel et bien façon bretzel, et à vitesse réelle. C’est très impressionnant, quand on sait ça.
Et n’empêche qu’elles sont excellentes quand l’ascenseur s’ouvre pour laisser entrer Benjamin Van de Kamp.
Oui, bon, c’est vrai que c’est légèrement écoeurant de voir la dame avec le talon de sa grolle dans le zyeux.
Mais bon. Quelle scène, mes z’enfants, quelle scène.
Je m’attendais bien à ce qu’on découvre que le gentil Dr Sherman allait donner un gros coup de pouce à Skynet, mais en fait, je ne vais pas épiloguer là-dessus. Oui, il donne à Weaver un gros indice sur la croissance de son enfant de synthèse… qui a développé une qualité qu’elle n’a pas : l’humour. L’envie de jouer.
Ca la lui coupe, à la mère Weaver. Je veux dire… les ordinateurs ont envie de jouer alors que les adolescents de 16 ans non ? On est quand même mal barrés, je trouve.
Et puis pour finir et boucler la boucle, on apprend la dernière info indispensable, le truc qu’on n’avait pas vu venir. Qui nous fait enfin comprendre que John a passé un cap important et qu’après ce qui lui est arrivé, il n’y a plus tellement de retour possible : c’est lui qui a tué Sarkissian, dans le premier épisode de la saison, et non Sarah. Donc forcément, ça le poursuit, ce gamin.
Baby John a tué un gars. Ouep. Il grandit, ce petit.
Que sa débile de reum ne soit pas capable de comprendre ça, ben ça prouve bien à quel point elle est déconnectée, la pauvre fille. Franchement, ça fait pas envie.
Limite, ça donnerait presque envie de se faire adopter par Catherine Weaver.
Han, c’est un des meilleurs épisodes de la série. C’est là qu’on ne doute plus de rien, et surtout pas de Shirley Manson ! 😀
C’est toujours un plaisir de voir ces reviews de TSCC, sachant que la série est maintenant terminée. 🙁
J’ai trouvé sur le net des recaps en images, avec des action figures, qui sont assez marrantes.
Au cas où ça en interesserait quelques un: http://www.roxybisquaint.com/tsc... (Lien pour The tower is tall but the fall is short)
Et pour les autres episodes: http://www.roxybisquaint.com/tsc...
C’est excellent LOL
Cultissime la scène de l’ascenseur
bon épisode !!
mdr pour le complot de Dr Quinn ^^
merci pour le petit détail qu’elle est une contorsionniste !! moi qui croyait au fake !
Respect elle !!
Je n’y aurais pas cru non plus si je n’avais pas entendu la vérité de la bouche de Summer. 😉
A peu près le même ressenti sur l’épisode, Savannah est choupinoutte, RobotMother génialement flippante et Kendra, j’ai eu beaucoup de mal à l’accepter dans la série, outre que je n’aime pas sa manière de "jouer".
Oui, et puis elle a été désagréable avec Kara.
Ah et bien les reviews de TSCC se terminent là ! 😀
Après tout ce temps, je suppose qu’il est inutile d’espérer que la Sorcière passe en revue la fin de la série, à moins qu’on renvoie un terminator cinq ans dans le passé pour l’y obliger (Skynet, si tu me lis).
Bon, en passant, superbes reviews ! 😉
Ma foi, qui sait ? 😉