109 : Spy in the house of love
Elle continue à agréablement me surprendre, cette petite série.
Un exemple : normalement, genre chez JJ Abrams, par exemple, on aurait tiré à mort sur la corde de Mellie/November qui est une Doll-OH-MON-DIEU-UNE-DOLL et que Helo, il est pas au courant, que c’est trop fun.
Du coup, je suis complètement tombée sur le derche que le coming-out se fasse dans cet épisode. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais du tout. Déjà, je ne m’attendais pas à ce qu’on renvoie Mellie dans son petit appartement de gonzesse désespérée.
Ca m’a vachement amusée, d’ailleurs, que ce soit Paul qui la guette, rapport au nombre de fois où elle a ouvert la porte alors qu’il glissait la clé dans sa serrure à lui. Limite on se demande pourquoi il n’a pas un plat de lasagnes dans les mains.
Mais bon, chouchou est un peu chiffon. La métamorphose est d’ailleurs spectaculaire. Hirsute, pas rasé, pas repassé… mais qu’ont-ils fait à notre officier colonial idéal ???
Enfin, on se réjouit déjà de les voir se réconcilier et on attend de voir la chemise valser quand la miss se fige, et là…
Mellie : I have a message for you from inside the Dollhouse.
Paul : It’s not funny.
Mellie : My name is November.
(Au passage, qu’est-ce que ça lui va bien, November, comme nom. C’est rond, ça roule sur la langue, ça évoque un mois triste et mélancolique… genius. Echo, ça va très bien à la Dushku, aussi… ça résonne comme un coup de fouet.)
Et c’est plus que jouissif de voir Paul se rendre compte qu’il est complètement coincé. Qu’il ne peut absolument pas réagir différemment de d’habitude par rapport à Mellie, parce que ça la mettrait en danger. Bref, il est désormais l’un des types qu’il exècre… il se goinfre une Doll dont la personnalité d’origine n’est pas consciente de ce qui se passe. Délicieusement ignoble, non ?
Sinon, bon, je suis vraiment désolée pour Eliza Dushku obligée de se ridiculiser dans une tenue censée faire baver le spectateur, j’imagine.
Oh mon Dieu.
Et en fait, j’ai vraiment adoré la construction de l’épisode, avec les « imprints » de chaque Doll, et puis ensuite, le coup de la recherche de la taupe, menée par une Sierra que j’ai trouvé divine, dans ce rôle.
Très Alias.
Autre grand moment de WTF, la Miss Lonelyhearts de Victor qui n’est autre que…
Frakking unbelievable, j’étais sidérée, j’ai rien compris au truc. C’est incroyable comme entre cet épisode et celui où elle se lâche avec son trampoline, elle a gagné en profondeur, Adelle DeWitt.
J’ai trouvé ça incroyablement triste qu’elle craque pour une de ses Dolls… pire que ça, qu’elle en soit désespérément amoureuse de Victor, au point de se le louer en cachette de temps en temps, pour oublier tout le reste.
C’est terrible. Et le seule moyen pour elle de gérer ça, c’est de savoir qu’après, il va se faire effacer par Topher. Le seul mec auquel elle peut parler, la seule personne avec laquelle elle peut être elle-même, c’est une Doll. Pauvre Adelle.
Et puis bien sûr, il y a Echo qui continue à évoluer, au point, cette fois, de proposer spontanément son aide à Topher, pour sauver la Dollhouse.
Echo : I can help you.
Topher : Why would you want to ?
Echo : Why wouldn’t I ?
Topher : Eh… did I just lose an argument to a Doll ?
Voilà comment Topher se retrouve à lui implanter la personnalité d’une tigresse qui va réussir à déjouer le piège de la taupe.
Moi aussi, je me suis fait avoir, hein ? Je soupçonnais la pauvre Ivy alors que ce n’est qu’un écran de fumée. Echo, elle, ne se laisse pas berner aussi facilement. Et nous oute magistralement… Mr Dominic. Alors là…
Pif, vlan, kaboum. Les torgnoles volent en tous sens. Et les deux geeks trouvent encore le moyen de me faire gondoler.
Ivy : Shouldn’t we help ?
Topher : Yeah. I helped when I imprinted her with kung fu skills. Be my guest.
Mais le pire, c’est sûrement la fin. La rage froide d’Adelle qui a retrouvé son rôle de mère supérieure bien sanglée dans sa jupe d’executive.
Et le sort qu’elle réserve à celui qui l’a dupée.
Le grenier. Un grand ménage de cerveau, et un corps vide stocké avec ceux, on l’imagine, de bien d’autres contrevenants.
Rah, Mr Dominic, et dire que je commençais à vous trouver presque mimi.
La conversation qu’il a avec Echo, en chemin, est assez géniale. L’acteur donne vraiment tout ce qu’il a, et j’ai trouvé ça très intense.
Surtout face à celle qu’il a tenté d’éliminer, et qui ne s’en souvient pas, mais qui, inconsciemment, a repéré la menace, et a tout fait pour se sauver elle-même.
Donc après un nettoyage en profondeur…
Tout ce qu’il reste de Laurence Dominic tient sur un petit disque dur. Terrifiant.
Et je me dis que la mère DeWitt, elle devrait se poser quelques questions sur ses méthodes de recrutement. Parce qu’entre les taupes, les violeurs, et tous ceux dont on se demande s’ils ne s’apprêtent pas à retourner leur veste, ben il y a de quoi se sentir un peu gêné aux entournures.
Pour finir cet épisode qui tourne principalement autour du thème de la confiance en plus des habituels faux-semblants, on donne un nouvel ange-gardien à Echo, puisque le job de Dominic est refilé à un Langton bien réticent.
« With my life… «
On a presque l’impression que Echo prononce ces mots à regrets.
Quant à la tronche de Langton, elle en dit bien long.
C’est fou, j’ai l’impression qu’on vient d’assister à un reset. Désormais, chaque épisode balaye totalement les idées qu’on croyait s’être faites. Je trouve ça prodigieux. Pourvu que ça continue comme ça, parce que c’est bon. Très complexe, et bien foutu. Et le fait que tout le monde mente à tout le monde, maintenant… wow.
(Pourvu que dans le genre, ça vire pas à la Lost, quoi.)
Cet épisode était bien sympa, j’ai été très surprise que Ballard apprenne aussi vite pour Mellie/November et je m’attendais pas à ce que le spy soit Mr Dominic !
Par contre, la Dushku SM au début, ben franchement c’était pas la peine, plus racoleur tu meurs ! :p
Heureusement que Boyd se marre gentiment, hein, sinon, ça aurait été irrécupérable… La handleuse de Victor, ouaaaah, c’est Mrs Prado, dans Dexter ! LOL