203 : The mousetrap

Ah ben forcément, j’ai un petit peu moins aimé cet épisode que les deux précédents. Pourquoi ? Trop prévisible. Aussitôt qu’on se rend compte que Cromartie a jeté son dévolu sur Michelle, l’épouse de Charley, c’est plié. Good night, my love, good night.
Du coup, le deuxième visionnage aurait presque pu être ennuyeux. Sauf que pas tant que ça. Car heureusement, il y a les décors absolument renversants…

Et Cromartie. Magistral. Qui profite que Charley se chope benoîtement un Fanta pour escamoter la Miche en train de faire ses sudoku. Enorme.

Et puis on finit quand même par se prendre au jeu… du chat et de la souris. D’ailleurs, je trouve ça super marrant de voir à quel point un robot peut avoir le goût de la métaphore.

C’est un modèle assez raffiné, ce Cromartie, quelque part. Digne descendant du Turk qui anticipe deux ou trois coups avant la tactique de son adversaire.

Il sait à qui il a à faire, il met tranquillement ses pièces en place, et une fois que l’ennemi a bien mordu, il assène le coup de grâce. Ca, c’est quelque chose que j’ai énormément apprécié, dans cet épisode. Bien plus que les errances de Sarah qui voudrait bien mais qui ne peut point, et qui au final va quand même tenter de sauver Michelle alors que c’est cuit d’avance, et que ça pourrait lui coûter très cher. J’imagine qu’elle ne pourrait plus se regarder dans une glace, si elle laissait tomber Charley. J’imagine aussi qu’elle ne pourrait plus regarder son fils en face.

Voilà exactement pourquoi il ne peut y avoir personne dans la vie des Connor. Tout simplement parce que tôt ou tard, ils finissent par faire des conneries. Et des conneries qui coûtent cher.
Surtout que quand on est ado, à la base, on a une certaine propension à faire 12 000 conneries à la minute.

(John : « Eh ben puisque c’est ça, je vais une connerie. Même si je suis très très mignon avec mes petits yeux verts tout mignons. »)

C’est là aussi qu’on comprend pourquoi Future-John ne s’entourera que d’une seule personne, quasi-indestructible : Cameron.

Enfin, pour l’instant, Present-John installe une télé à sa voisine… et oh mon dieu… ce ventre, c’est… fiouuu !

(C’est sympa, pour une fois, d’avoir une VRAIE actrice enceinte, cela dit.)

Kacy : I’ve only been wanting a TV in here for a hundred years. Maybe two hundred.
John : That long, huh ?
Kacy : Well, a while. Ex-baby daddy wouldn’t have one in the bedroom. Look where that got me… well, that, six beers and the rythm method. ( )

BAM !

Kacy : Too much information ?
John : Yeah, a bit.

Roh, il est trop mignon, le grand leader de la résistance, tout gêné qu’on lui parle de sexe. Uh uh uh. Poor boy.
On va dire que ça fait partie des trucs qui le rendent peu aimable. Sérieux, ça le tuerait d’être sympa, de temps en temps ? Bouh là là, on a un peu mauvais caractère, hein, quand même.

John : What are you doing ?
Cameron : This is the absolute center of the house.
John : Excellent. Good work.
Cameron : The house is moving.
John : What ?
Cameron : Moving. The east by southeast section of the house is moving.
John : Really, where’s it going ?
Cameron : Down. At a rate of 0.93 millimeters a year.
John : And what, does that effect the security system, or sight lines for the night scope ? How does the safety of one John Connor ?
Cameron : It doesn’t. But next summer we’re going to have to repaint.

Voilà ce que c’est quand on laisse les gamins tout seuls pendant une journée, ils finissent toujours par s’asticoter.
Et je ne parle même pas de John qui décide d’aller faire du shopping avec sa cops alors qu’évidemment, on le lui a strictement interdit.

Cameron : Your mother told me to keep an eye on you.
John : Yeah well, that doesn’t mean you have to go everywhere I do. (Euh, si.)
Cameron : Yes it does.

John : Just because my mother said it doesn’t make it so. I’m not a child anymore, I can go to the store or see a friend or do whatever the hell else people like me do.
Cameron : There are no other people like you.

(« And I want us to have hot underage robot sex right now. »)

Voilà, donc le petit con va aller traîner avec Boucles d’or (qui a vraiment une très sale influence sur lui, au passage) et bien évidemment ça va partir rapidement en carafe… et non, je ne parle pas du fait que cette tarte de Riley se voie déjà devant monsieur le maire au bras du futur messie.

Non non, je parle bien de Cromartie qui a déjà remonté la trace du petit con. Par chance, John est un peu pète-couilles, mais il n’est pas bigleux. Alors il repère vite l’engin. Pas super discret, il faut dire.

Et là… ptain, bon, j’avoue que j’étais scotchée… et j’attendais que cette cruche de Cameron se mette à courir, mais même pas ! Tranquille je me balade sur la jetée pendant que le sauveur de l’humanité se fait courser par un Terminator !
Beuh, elle paraît très très longue, la scène dans la flotte…

Et quand Cromartie coule avec ses yeux rouges qui brillent… Iiiik !

Pour le reste, évidemment que Michelle nous claque entre les mains. Malheureusement, elle fait partie des personnages fusibles, d’ailleurs ils le sont tous… Tous là seulement pour clamser au moment opportun et ajouter encore au poids qui pèse sur les épaules de Sarah et surtout de John. Parce que si Sarah peut se dire qu’elle a une fois de plus sauvé son fils, John, lui, à part se dire qu’il est un boulet de niveau cosmique qui tue tout sur son passage, je ne vois pas bien.
Donc plus ça va et plus je suis désolée pour lui. Désolée de le voir tirer un nez de dix pieds de long quand il tombe sur le reportage sur George Laszlo. Désolée de le voir tenter de consoler le pauvre Charley désormais veuf.

Autant dire qu’il a plus qu’intérêt à déchirer dans le futur, le grand sauveur, parce que sinon, bonjour le bad karma.
Quant à Charley…

Bon sinon, j’ai trouvé incroyaaaaable de culot la Weaver qui recrute tranquillou Ellison pour lui trouver une carcasse de Terminator, avec foultitude d’arguments fallacieux. Ou pas.

Evidemment, ayant vu la fin, je me marre, je me marre.

Et en passant, lui, je le trouve de plus en plus bonnard.

(Et il a un cul d’enfer, voilà, il fallait que ce soit dit.)

Bref, a posteriori (et non, je ne parle pas du posteriori de l’agent Ellison, là), même quand c’est pas super-excellent-oualala, eh ben c’est très très regardable. Et oui, j’avais un peu peur que ça ne le soit pas. Donc au finish, je suis agréablement surprise. De plus en plus. C’est dingue.