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417 : It’s a terrible life

Gnoué. Bon… A première vue, on va dire qu’on avait besoin de respirer un peu. Et qu’une banale chasse aux fantômes, ça s’imposait presque.
Evidemment, le fait que Dean et Sam ne se souviennent plus du tout de qui ils sont, ça aide, et ça fait rigoler. Mais il n’y a pas grand-chose d’imprévisible, dans cet épisode. On voit tout venir à soixante bornes et puis ça fait un peu répétition avec l’épisode du génie de la lampe.
Enfin, c’est sympa et rafraîchissant de voir les Weuh s’étonner de l’effet du gros sel sur un fantôme, eux qui dégainent habituellement leur salière plus vite que leur ombre.
Et surtout, c’est très jouissif de voir Dean à rebours complet de ce qu’il est dans la vraie vie. Ca commence avec la raie sur le côté et le grand latte.

Ca continue avec la petite sacoche de cadre sup’ et la plaque qui va bien.

On poursuit avec une étonnante salade composée et le petit Blackberry de pro.

(Je ne parle même pas de la chemise et de la cravate.)

Sans compter la cure de liquide spécial détox. Ca, ça m’a tout bonnement fait hurler de rire.

Ouais, vachement. Dean Winchester qui fait un régime détox. Ben y a du boulot, je veux pas dire. Même s’il boit sa merde pendant soixante ans d’affilée, suis pas sûre que ça rattrape !

Pas pu m’empêcher de me marrer en pensant aux anges qui flanquent Sam Winchester dans le box d’un petit employé de hotline d’imprimante.

Et c’est pas désagréable de voir Sam dans un contexte aussi « normal », même si…

Et…

Ainsi que…

Non, il serait presque mimi, comme ça, le grand truc, dans le rôle du geek gentil et sous-payé. Malgré le hideux t-shirt jaune et le non moins hideux pantalon beige.

Bien sûr, Dean Smith et Sam Wesson (Smith and Wesson… je vous fais un dessin ?) se croisent parfois, dans cette grande boîte, et bon, difficile d’ignorer qu’il y a un truc.

(Et hop, un tout petit clin d’oeil aux amateurs de cette chose affreuse appelée Winc’vousavezquoi, avec Dean qui une fois de plus réagit au quart de tour.)

Eh ben ça tombe bien parce qu’il se passe bien vite des trucs trop zarbi, dans cette boîte. Hi hi, là, j’avoue que j’ai bien tripé. Pauvre Paul. Qui perd son boulot du jour et qui se retrouve la tête dans le micro-ondes.

Ce qui nous vaut encore quelques clins d’oeil entre les Weuh qu’ont toujours pas capté qu’ils sont frangins, nom de Zeus.

(Ptain, mollo sur le make-up, les filles !)

Hop, on enchaîne sur un deuxième suicide que j’ai également trouvé très bien mis en scène, avec les robinets et le savon qui fait d’écoeurants pouitches sur le sol des toilettes.

(Classique.)

Et Dean qui découvre ce que ça fait que de se retrouver dans la même pièce qu’un fantôme.

Effet secondaire indésirable : ceci.

Gnhem.
Bon, au bout d’un moment, nos Weuh, ils commencent enfin à communiquer au sujet de ce « petit problème », et c’est très drôle de voir à quel point Sam est le premier à se lancer tête baissée dans la chasse aux fantômes, lui qu’il a tant fallu traîner par ses grands pieds dans la saison 1, pour qu’il accepte de sillonner les States à bord de l’Impala. Ben oué. Si Dean a la chasse dans le sang, le grand truc, lui, c’est autre chose qu’il a, dans le sang, et c’est sûrement pas pour rien qu’il est autant au taquet qu’on dirait une meute de fox-terriers face à un blaireau.

Dean : Should we go check this out ?
Sam : Like… right now ?
Dean : No. No, it’s getting late. You’re right.
Sam : I am dying to check this out right now !

Dean, lui, moué, ça l’enchante moyen-moyen. Même si d’instinct, il retrouve certains de ses petits tics de Weuh (le « Sammy » qui sort tout seul), ben il freine des quatre fers, ce qui est sans doute l’expression de la terreur qui doit l’habiter depuis le coup du premier sceau brisé par ses bons soins. Ah, cette petite vie de merde, qu’est-ce qu’elle doit paraître séduisante, quelque part, pour lui. Vivre dans l’ignorance, ne pas voir arriver l’Apocalypse, crever comme tous les autres le moment venu sans s’être battu pour rien. Si seulement il pouvait oublier tout ça, hein ? Si seulement il pouvait être le pleutre de base. Si seulement on lui avait épargné tout ça.
Mais là, il est question de voir sa réaction face à un vrai fantôme. Pas mal, d’ailleurs, un classique, également. Tout à fait le genre qu’on aurait pu trouver dans la saison 1.

J’en profite pour souligner que je trouve très intelligent de parvenir, désormais, à nous servir des épisodes « monster of the week » sans que c’en soient vraiment. Etant donné que ce n’est plus possible vu l’épaisseur de la mythologie du show.

Encore une petite chose bien rigolote : ce sont les Ghostfacers qui, cette fois, instruisent via le web les deux frangins qui s’ignorent. Eux qui tiennent tous leurs tuyaux des Winchester.

Ed Zeddemore : First, salt. It’s like acid to ghosts.
Harry Spengler : Burny acid.
Ed Zeddemore : Not LSD.
Harry Spengler : No. It’s a bad trip for ghosts.

Pareil, voir nos deux pourfendeurs de démons trembler dans leurs braies face à un pauv’ Casper de bas étages, arf. Et évidemment, c’est dans ces cas-là qu’on leur garde les morts les plus… juteuses.

On le voit, mais, tellement venir !

Ca me fait quand même bien marrer que ce soit Sam qui parvienne in extremis à flamber la crêpe.

Enfin bref ! C’est également lui qui suggère de s’allier pour continuer sur la lancée. Quand même, quoi. Et Dean qui une fois de plus s’effarouche, comment, quoi, mais vivre comme des bandits de grand chemin ? Certes non !

Dean : How would we live ? Come on, you got to be kidding me. How would we get by… with stolen credit cards, huh ? Eating diner food drenched in saturated fats ? Sharing a crap motel room every night ?
Sam : Those are details.
Dean : Details are everything ! You don’t want to go fighting ghosts without any health insurance !

Hem !

Bon, vous avez évidemment tous hurlé quand Dean parle de sa famille, de son papa, Bob, de sa maman, Ellen et de sa petite soeur, Jo. Oui, une petite blonde, si mignonnette. Pareil pour le grand machin, avec sa fiancée, Madison. Une jeune fille bien.
Arf.

Bien sûr, comme on s’en doutait tous, toute cette jolie mise en scène était orchestrée par les anges, enfin surtout un, Zachariah, le boss de Castiel. Celui-là, aussitôt que je l’ai vu entrer dans le bureau de Dean, tout au début, j’ai su qu’on ne pouvait pas donner une tête pareille au premier venu.

Alors Dean peut bien avoir la haine qu’on l’ait manipulé de la sorte (et surtout de s’être mis la honte de sa laïfe avec sa cravate et son café au lait), mais il n’y avait pas cinquante solutions pour lui redonner envie de poursuivre sa mission. Une chose est sûre, ce ne sont pas les douces admonestations de Cas’ qui y seraient parvenues.

Zachariah : Real place, real haunting. Just plunked you in the middle without the benefit of your memories.
Dean : Just to shake things up ? So you guys can have fun watching us run around like assclowns in monkey suits !?
Zachariah : To prove to you that the path you’re on is truly in your blood. You’re a Hunter. Not because your dad made you, not because God called you back from Hell, but because it is what you are and you love it, you’ll find you to it in the dark every single time and you’re miserable without it. Dean, let’s be real here. You’re good at this.

Il me plaît bien, ce Zachariah, un peu dans la veine d’Uriel, qui sait appuyer là où ça fait mal.

Zachariah : All I’m saying is, it’s how you look at it. Most folks live and die without moving anything more than the dirt it takes to bury them. You get to change things, save people, maybe even the world. All the while you drive a classic car and fornicate with women. This isn’t a curse, it’s a gift. So for God’s sakes, Dean, quit whining about it. Look around : there are plenty of fates worse than yours. So you with me ? You want to go steam yourself another latte, or are you ready to stand up and be who you really are ?

Entre nous : a-t-il réellement le choix ?
Clairement, ils sont prêts à tout pour qu’il aille jusqu’au bout. Et il a mortellement raison, le Zachariah, limite sent-on une pointe d’envie percer à travers son discours. De quoi se plaint-il, le jouvenceau ? On le sort des Enfers, on lui restitue son enveloppe charnelle intacte, on lui donne l’occasion de profiter à fond des plaisirs humains… tout ce qu’on lui demande, c’est de mener à bien sa mission. Alors il va arrêter de pleurnicher et il va faire son boulot. Se descendre une bière et niquer un coup. Et surtout, il va la boucler, arrêter de regarder son charmant petit nombril et bouger son tout aussi charmant derche.
Ouaip.
Rondement menée, cette affaire-là.

A revoir, cet épisode, pour savourer tous les petits éléments instinctifs qui resurgissent ça et là, tout ce qui fait que Sam et Dean ne peuvent fonctionner qu’à deux, se protégeant mutuellement dans leur lutte contre les forces du mal, envers et contre tout. Même quand ils ne sont plus frères.
Ca m’a presque émue de voir que Sammy, inconsciemment, rechercher cette relation fraternelle, ce binôme sacré qui a déjà pris du plomb dans l’aile.
J’ai également été frappée par la présence des ponts, dans cet épisode. Sur les photos, le t-shirt de Sam, entre autres… clairement, cet épisode, c’est une transition importante. Je suis impatiente de voir la suite. De voir si Dean va se ressaisir assez pour retrouver sa gnaque d’antan. Dans cet épisode, Sam et Dean parviennent à établir une communication qui se faisait rare, ces derniers temps, malgré tout ce qui les sépare dans cette vie factice. Ca donnerait presque espoir, dites donc.
Bon, ça ne résoudra pas tout. Après tout, Dean rejette quand même à plusieurs reprises l’offre de Sam de construire un partenariat. Et la réaction de Sam fait franchement froid dans le dos par sa violence. Mais ça souligne encore à quel point les deux frères ne sont rien, l’un sans l’autre.

Et pour finir, j’ai absolument adoré ceci :

L’ombre qui s’abat sur le visage de Dean lorsqu’il récupère sa vraie vie.
Brilliant.
Je suis probablement très loin d’avoir vu (et encore moins d’avoir listé) tous les petits détails, les petits symboles et les histoires que nous raconte cet épisode, mais je suis sûre d’une chose : s’il y a bien quelqu’un qui sait parler des frères Winchester, c’est Sera Gamble.

Posted by on Mar 27, 2009 in Supernatural | 7 comments

7 Comments

  1. En fait, j’ai trouvé ça bien qu’on ait une épisode bien "frères Wheu" après les derniers épisodes où ils se font la gueule, et les prochains où ça risque pas d’être mieux. ??a détend, et puis on rigole bien quand même… D’accord on voit dès le début de quoi il s’agit mais bon quand même…
    Rien que pour la chemise bicolore (beuuuuaaarrkk!) de Dean, son latte, le grand machin qui rentre à peine ses grandes guiboles dans son box d’open space, les fringues de Sam (n’empèche, ils ont dus bien se marrer sur le tournage les 2 zozos)…
    Et puis vers la fin, la tension revient, avec Dean qui envoie paître le machin en lui disant qu’il ne connait rien de lui, on sent que ça c’est Dean Winchester, pas Dean-col-blanc…. Et ça illustre une fois de plus la rupture entre les 2 et ça fait d’autant plus mal que j’étais tellement contente de les revoir complices comme ça… Snif…

  2. Moi j’avoue j’aime bien cet épisode, juste parce que c’est une sorte d’hommage à un grand film " That’s a wonderful life" avec Jimmy Stewart (pour les amateurs de classique N&B et de trucages des années 40 lol ) et voir les deux frères de nouveau complice, bon sang ca fait un bien fou, j’avais eu l’impression de pas entendre un "Sammy" depuis des siècles donc un épisode qui redonne un peu la pêche après la déprime des derniers (très bons quand même) et pis sont tellement abrutis de la vie dans cet épisode que ça en est réellement jouissif ^^

  3. Je pense qu’il y a un putain de changement de grain d’image entre l’épisode et la fin, quand Dean a été touché par l’ange. C’est juste saisissant cet épisode qui, comme tu le dis toujours si justement, nous fait penser à la saison 1 et finit sur un dialogue encore une fois fabuleux (et terrible!) pour la conscience de l’aîné des Winchester. J’ai adoré le fait que cela se termine comme cela, sans un retour dans la réalité qui aurait été too much. Bref, une grande fin d’épisode!

  4. Putain. Quelqu’un a déjà vu le 18 ? Parce que j’ai rarement été aussi près de manger mon clavier.

  5. On attend que la review soit en ligne pour en parler, please.

  6. Merci. 😉 (Va falloir être patients parce que je ne suis pas du tout en état de rédiger quoi que ce soit pour l’instant… )

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