514 : The greater good
Pour commencer, je vais m’empresser de rassurer mon Dark Side qui, cette fois, a crié la première qu’on connaissait la patiente du jour. Et effectivement, elle a joué dans plusieurs épisodes de Dexter. Ca, c’est fait.
Ensuite, je vais vous avouer que je crois que je me réconcilie tout doucement avec mon vieux House.
D’abord, c’est moi où il est tranquillement en train de redevenir canon, pépé Laurie ? Franchement, je trouve qu’il a eu une sale période, avec les yeux caves et les traits vraiment creusés. Là, il a l’air de péter la forme et il semble vachement plus convaincu en assénant des répliques qui sont, il faut le souligner, un poil plus percutantes que celles auxquelles on a eu droit en première partie de saison.
C’est tout de suite beaucoup plus agréable, je trouve.
Ensuite, je trouve toujours regrettable que l’intrigue principale tourne autour des pitoyables aventures de Foreman et Thirteen, mais il m’a semblé que cette fois, les sub-plots étaient mieux exploités, qu’il y avait davantage de liant.
Et puis j’ai bien aimé cette Dana Miller qui joue les bonniches d’un grand chef new-yorkais parce que ça lui plaît, alors qu’elle fut l’une des plus grandes chercheuses en matière de cancer et qu’au lieu de couper des oignons (dans le mauvais sens), elle pourrait sauver des vies.
J’ai trouvé ça génial. Pas qu’elle préfère couper des oignons au lieu de sauver des vies, mais qu’elle l’assume de manière aussi grandiose face à l’incompréhension de Wilson, par exemple.
Notre bon Wilson, tellement occupé à essayer de réparer la vie de ses copains qu’il ne se plaint jamais de ses propres malheurs. Mais qu’on trouve quand même en train de faire sa vaisselle chez Amber. Et de laisser sciemment une tasse sale sur le rebord de l’évier. La dernière, sans doute, qu’Amber a porté à ses lèvres avant d’aller se faire hacher menu dans un accident d’autobus.
Bref, il est en mode blocage, not’ Wiwi.
Et dans la série scène de la vie quotidienne, je demande Foreman et Thirteen. Voyez donc le regard débordant d’amour qu’il jette à la femme de sa vie pendant qu’elle est en train de baver sur l’oreiller. Wow, j’aimerais qu’on me regarde comme ça plus souvent.
Elle est un tout petit peu plus supportable, elle a de la marge, me direz-vous, mais j’avoue que je suis bien contente qu’elle en chie dans cet épisode parce que son côté plus belle la vie commençait à sérieusement me courir sur le haricot.
Et rien à faire, je trouve qu’elle joue comme un pied. Cela dit, la pauvre n’est pas aidée. Quand elle sort son mémorable « I can see you » à Foreman, à la fin, avec le Dark Side on a juste éclaté de rire tellement c’était lamentablement prévisible.
Bref, Thirteen et sa tumeur éclair, bof.
L’intérêt de la chose, à mes yeux, c’est quand même les réactions de House, face à tout ça. Le premier à remarquer qu’elle louche bizarrement sur les documents qu’apporte Foreman, et puis la visite à domicile, et la tête qu’il fait alors qu’il sait qu’elle ne la voit pas. Ca le touche beaucoup plus qu’il ne le dit, d’autant que quelque part, c’est un peu lui qui a poussé Foreman là-dedans.
En tout cas, j’ai trouvé la réaction de Thirteen quand elle apprend de la bouche de Foreman qu’il a truqué les essais assez in-character, chose qui se fait limite rare dans cet arc. Elle ne lui en veut même pas qu’il le lui ait caché, elle flippe parce qu’elle n’est pas sûre que leur relation en soit déjà là. Du Thirteen tout chié, quoi.
A part ça, Cuddy m’a encore fait beaucoup de peine, dans cet épisode. Alors comme ça, pour se venger de devoir retourner au boulot, on oblige les infirmes à monter quatre étages à pied ? Et on leur tend des chausse-trappes ? Ben c’est joli, et très digne, surtout. D’autant que hem, House n’a strictement rien fait pour la faire revenir, rien du tout. A part être lui-même. Si elle ne veut plus le baby-sitter, ben elle n’a qu’à lui balancer une bonne mise à pied dans la figure. Seulement, non, elle ne veut pas, alors elle préfère le blâmer lui d’être dans une situation sans issue, d’être « stuck », comme c’est le cas de Wiwi avec sa tasse.
(Nan mais quand je vous dis qu’il est très très beau !)
Du coup, c’est assez jouissif de voir se mettre en place cette guerre à sens unique, puisque House va prendre le parti de ne pas répondre aux brimades et aux provocations, ce qui est assez extraordinaire dans le genre.
Cuddy : I am going to do my job. It doesn’t mean I have to do it happily. Doesn’t mean I have to do it without resentment. It definitely doesn’t mean I have to do it without seeking vengeance on the person making me be here. Congratulations, you’ve officially dragged me down to your level.
House : Okay.
Et devinez qui va prendre tranquillement l’ascenseur, fort content de soi ?
Je l’adore, je l’adore, je l’adore !
Quand je pense que cette garce le fait tomber exprès… sérieux, c’est trop méchant. Il aurait pu se faire un mal de chien, lui qui souffre déjà le martyr. Ah, la carne !
Pauvre House, qui, sans une plainte, s’en va mettre un peu de rouge sur son genou écorché parce que la méchante Lisa l’a poussé dans la cour.
Evidemment, Wilson est le premier à s’interroger sur ce nouveau conflit. Rien de tel pour oublier les histoires de tasses.
Wilson : No carpet bombing ? No burning of Dresden to teach her a lesson ? Well, since you’re incapable of taking the high road, I assume there’s some deeper, more long-term strategy in effect.
House : Cuddy’s not playing games. She’s not looking for leverage. She wants pure, unadulterated vengeance.
Wilson : And your counter move is to let her have it ?
House : The only time to strike back is when I want something. All I want now is to get things back to normal. Which I can’t get by escalating. The only way to win this war is to lose it. Let her punch herself out.
Wilson : Yeah. That makes sense, too.
House : Too ?
Wilson : I was thinking you actually feel guilty about taking her away from her baby. But you’re explanation’s good too. It’s completely inconsistent with your character, but…
House : Thank you Rationalization Man. You have saved the village.
C’est d’ailleurs dans cette scène que Wilson découvre l’identité de la patiente et le pauvre manque de ne pas s’en remettre. Lui qui voit des gamins mourir du cancer toutes les semaines, découvrir que la grande Dana Miller découpe des oignons (même pas dans le bon sens) au lieu de tenter de les sauver, ça le tue.
Il se montre donc dans un premier temps très dur, avant de reconnaître plus tard qu’il a lui-même un gros souci.
Wilson : I’m sorry about the other day. I unloaded on you and…
Miller : You aren’t sorry. You feel bad because I’m dying. You’re a good person. I appreciate the sentiment.
Wilson : I’m not apologizing because you’re dying, I’m apologizing because you were right. I am stuck. My girlfriend died. She was the only person I’ve loved in a long time and… I’m still living in her apartment. I’m surrounded by her things. I’ve left it all exactly where it was. I don’t know how to get unstuck.
Miller : The only wrong thing is to do nothing.
Comme souvent, il est très bon, Wilson, dans cet épisode. D’abord parce qu’il nous aide à décoder les tenants et les aboutissants de la petite gueguerre entre les deux abrutis de service, parce qu’il nous ouvre une petite fenêtre vers ses états d’âme à lui et nous permet de constater que non, il n’a pas encore surmonté la mort d’Amber. C’est logique, et j’ai trouvé tout ce qui entourait cette sous-intrigue remplie de grâce.
Et il n’y a que lui qui puisse se permettre de faire la leçon à Cuddy tel qu’il le fait.
Donc au sujet de cette niaise de Cuddy… Arf, je dois reconnaître que le coup de la canne farceuse, c’était énorme. Paf, la canne est accrochée, et l’instant d’après, plus rien. La gueule de House… énorme.
Oh… ben… la canne, elle a parti !
Très bien mis en scène.
Et l’entrée fabuleuse…
Oh non mais il est excellent, quoi !
Irrésistible. Encore plus quand on s’attend tellement à ce qu’il renverse négligemment le seau par terre en faisant « oups ». Et qu’il n’en fait rien mais se contente d’un regard bien appuyé qui doit lui mettre la misère, à la mère Cuddy.
Pour en revenir à la patiente, j’ai failli péter un câble quand elle se gratte le crâne jusqu’au cerveau. Sérieux, je peux pas. Les gens qui se grattent, ça me rend dingue. Moi, je me gratte quand je suis très très très stressée et quand je vois des gens qui se grattent. Mais là, eeeeeewwww ! How the frak did she do this ???
Et j’ai beaucoup aimé que ce soit pendant la scène serpillère de Cuddy que House percute. Elle arrive juste à temps, la révélation, juste au moment où je commençais à m’attendrir, où je commençais à les trouver une fois de plus mignons.
Enfin, heureusement, on peut toujours compter sur House pour se montrer un vrai gentleman lors de ces petits tête-à-tête.
House : Yesterday you hate me, today you’re crying on my shoulder. I can only assume that what I’m hearing is your Aunt Flow telling me that…
Quelle classe. Heureusement que c’est là qu’est la réponse au mystère du jour. Une vilaine endométriose qui, grâce à un coup de bistouri un peu trop zélé quelques mois plus tôt, a balancé plein de bouts d’endomètre dans l’organisme de Dana Miller.
House : Yes ladies, I am blaming her period. Granted, it’s the worst period ever… but frankly, not by all that much.
En passant, le fait que Dana Miller ait failli crever du même mal que celui sur lequel elle planchait en tant que chercheuse, c’était juste énorme. Tout autant que la manière qu’a House de le souligner. Une de mes répliques préférées de l’épisode, sans conteste.
House : Ah, the irony ! Maybe she wouldn’t be sick at all if some other lazy cancer researcher hadn’t gone home early.
Bon, donc au final, tout le monde s’en sort presque trop bien. Foreman est quitte pour une belle frayeur mais conserve son droit d’exercer (le plus loin possible des essais cliniques) et on imagine le triomphe de House qui a dû bien s’amuser à tirer les ficelles par derrière.
La folle passion et les nuits torrides collés-serrés peuvent donc reprendre entre Ebony et Ivory.
(Bienvenue dans l’ère glaciaire.)
Quant à mon Wiwi, il trouve le courage de laver la tasse d’Amber. Bravo, mon lapin.
Voilà. J’ai l’impression qu’on remonte tout doucement la pente. Espérons qu’ils vont lever le pied sur Thirteen, Foreman, les manchots et la banquise, parce que les VOMIS !
Superbe review as usual
Tu ne soulignes même pas que c’est le 100ème épisode ce qui est encore mieux (Tu n’es pas de ceux qui disent "Hin pour le 100ème ils ont rien fait de spécial bouhouhou)
Avec le recul je trouve aussi que c’est un excellent épisode pour les mêmes raisons que toi (Acteurs convaincants, Super Wilson, Hugh au top)… Et puis bon toujours cette romance idiote entre Glaçon black et Quille de Bowling. J’espère que la fin de la saison n’est pas basée sur sa mort parce que ce serait un beau pétard mouillé…
Oui, c’est vrai, je n’ai réalisé qu’après que c’était le centième. J’imagine que c’est donc ma centième review de House malgré quelques défaussements. 😀
Bonsangmaiscébienzur!!!!! C’est la lieutenant intérimaire qui fait surveiller son copain! Pascal!!! Ah ben ça fait du bien, ça soulage…. Pas mal cet épisode, bien contente qu’on revienne même très ponctuellement sur les états d’âme de Wilson, très bonne patiente du jour, manque plus que virer les deux manchots au Pôle Sud et ça devrait redécoller!!
Tadaaaa ! Et un tirage de chapeau pour la 100e, et un !! ben ca se fête peut -être je sas pas moi 😉
Sympa la review. Bon épisode, j’ai bien aimé qu’on creuse un peu plus sur Wilson, c’est pas souvent depuis la début de la saison. Par contre, plus ca va et moins je peux me sentir 13. Elle a un regard, mais vide ! et elle joue troooop mal !!! Il faudrait aussi que Cuddy change sa coiffure, parce que la coupe vieille fille ca lui va pas 🙁 Perso je la préfère les cheveux attachés, genre fin de la saison 4 😉
Quant à House, je dirais que le sick bastard fait son grand retour. La tête qu’il fait dans l’ascenseur tout est simplement énorme, du House tout craché.
Excellente review comme d’hab ! Merci !
C’est vrai que Hugh est absolument génial dans cet épi 😀
Pour les Huddys, Cuddy qui s’est faite passer pour Ms House, c’était le clou ^^
J’ai pas pu m’empêcher de le noter mais, pour un 100e, y a trop de Foreteen et pas un brin de Chase / Cameron …Un peu abusé je trouve :-/
Chouette review d’un épisode qui ne l’était pas moins!
Le focus sur Wilson était parfait, pas larmoyant, avec les bonnes allusions disséminées où il faut, bref l’inverse de l’intrigue Foreteenesque, qui décidément, ne s’arrange pas…
Hugh Laurie, valeur sûre de House, est toujours parfait, effectivement moins décavé. Soit c’est fait exprès pour montrer l’évolution par rapport au début de la saison, soit, tout simplement, l’acteur a pris un chouillat de poids et a donc le visage moins creusé.
Cuddy était assez pitoyable sur ce coup-là. Pourtant, j’adore Lisa Edelstein, mais son perso commence à me gonfler un peu (et la frange, god, vire-là!!).
Mes espoirs d’avoir un arc type Vogler ou Tritter s’évaporent de plus en plus, par contre…
Arf, Mrs House… you wish ! LOL
Normalement, les mecs de House écoutent les réclamations des spectateurs. C’est pour ça que les trois anciens ont été gardés dans la série et font au moins une apparition par épisode d’après ce que j’ai compris. 😀
Donc à vos mails d’insultes sur les histoires du couple miteux qui puduku.
J’suis sure qu’en cherchant bien, on peut faire pareil avec Jake et Frekles dans Lost.
Fallait lire deux anciens. Cameron et Chase quoi.
Bref.
Je me comprends.
Tu es ivre, Suellen !
Après une journée de corvée ménage, ça fait du bien de lire tes reviews 🙂
Ah ben c’est gentil, ça. 🙂
Moi je trouve Greg de plus en plus sexy…
C’est marrant je m’étais en voyant cet épisode que l’EEG de cette série n’était peut être pas totalement plat… Et m’étais demandé si La Sorcière penserait de même!
Je sais que ça ne concerne pas cet épisode, mais j’espère que tu as regardé l’épisode de cet semaine, je l’ai trouvé brillantissime : le meilleur de la saison so far ^^
Non, nous sommes très en retard.