513 : Big baby
Bon ben voilà. Après une longue pause, avec le Dark Side, on s’est tranquillement remis à House. Et c’est pas aussi mauvais que je le pensais. Le Dark Side était même plutôt content. Moi, un peu moins, mais je suis assez satisfaite sur deux points : d’abord, le fait que Cuddy se ramasse la tronche avec son nouveau-né. Parce qu’après des années à idéaliser l’enfant-miracle, eh bien il fallait que ça lui tombe sur le coin de la figure. Et c’eût été par trop agaçant qu’elle soit d’entrée de jeu la mère parfaite. A priori, elle ne le sera jamais et il faudra qu’elle s’y fasse. Tant mieux. Les mères parfaites, ça n’existe pas. C’est qu’une légende pour nous culpabiliser, nous, les gonzesses, quand on n’arrive pas à tirer nos journées de 10 heures au taf tout en gardant un intérieur nickel.
J’avoue que ça me fait pitié de voir Cuddy tomber dans ce piège la tête la première. Comme quoi, on peut être d’une intelligence rare et se faire piéger sur un truc aussi con que ça.
Ensuite, il y a le gentil bras de fer entre House et Cameron. C’est assez exceptionnel de voir de quoi la miss est capable et à quel point elle connaît bien son mentor. Elle pourrait sans complexes lui tenir la dragée haute, sauf que bon, il y a quand même un hôpital à administrer, à côté, et House, c’est le genre qui a besoin d’une attention permanente.
Petit bonus aussi, une putain de revenante du paysage audiovisuel ricain. Je ne sais pas où elle était ces dix dernières années, après s’être fait remplacer par une rouquine dans Docteur Quinn, mais une chose est sûre, je l’ai identifiée en moins de trois secondes malgré une couleur de cheveux assez étonnante.
Ouais, c’est bien Colleen, de la série la plus cucul de tout le far-west.
Bref, après avoir toussé du sang sur Corky (oh, House… ), Colleen se retrouve entre les mains du sick bastard ou plus précisément, dans un premier temps, de ses laquais.
Il faut dire que l’animal est bien trop occupé à jouer les bandits de grand chemin à la cafète.
Il se fait d’ailleurs prendre la main dans le sac par la nouvelle dirlo, j’ai nommé Cameron qui pour l’occase, nous sort ce qu’elle a de plus prout-prout en matière de tailleurs et autres souliers très classieux.
C’est clair que ça change des vieilles baskets qu’on traîne aux urgences. Et mine de rien, en l’absence de Cuddy, il y a certains standards à maintenir. C’est pas House qui dira le contraire puisqu’il lui mate copieusement l’arrière-train lorsqu’elle s’en retourne en son luxueux bureau.
Gourmand !
Pendant ce temps, il y en a une qui ferait mieux de se regarder dix secondes dans la glace. Ca lui ferait peut-être comprendre que cette frange hideuse est très mauvaise pour son karma et que c’est sans doute à cause de cette hérésie capillaire qu’elle nous fait sa petite déprime. Et non, c’est sûr que sa fille ne l’aimera jamais si elle continue à se coiffer comme ça.
En attendant, la scène où Wiwi vient la trouver pour la féliciter sur la magnificence de son lardon (euh, ah ?) est excellente parce que la détresse de Cuddy est sans commune mesure. De toutes les emmerdes auxquelles elle s’attendait en décidant d’adopter la gosse, c’est bien la dernière à laquelle elle était préparée. Ne rien ressentir pour l’enfant tant attendu. Pire encore, s’emmerder à cent sous de l’heure en lui changeant ses couches, en lui donnant son bain. D’une part, sa propre réaction la prend complètement au dépourvu, et de l’autre, elle culpabilise à mort de ne pas ressentir l’amour dont toute mère est supposée être submergée quand elle tient sa progéniture dans ses bras… Elle qui s’est tant battu pour l’avoir, cette petite.
…
Oué.
…
Hin hin.
…
Non mais hello, quoi !? Personne ne lui a expliqué qu’elle avait le droit de trouver ça inintéressant, un nouveau-né ???
Et évidemment, la malheureuse, elle sort tout ça à un James Wilson qui est exceptionnel quand il s’agit d’analyser l’esprit tortueux de son meilleur pote, mais qui visiblement est un tout petit peu à court d’arguments quand il est question de créatures aussi fantasmagoriques que… des bébés.
Bref. Ca, plus la manière de filmer cette scène, avec Cuddy assise et Wilson debout, tournant autour d’elle, c’était excellent.
Pendant ce temps, à Princeton Plainsboro, les NewKids s’étonnent d’avoir une patiente aussi gentille, douce, et pas douillette, avec ça. Le pied.
Kutner : I’m impressed. You didn’t even flinch.
Sarah : I just went to my happy place.
Thirteen : We cannot let House anywhere near this woman.
Uh uh !
De toute façon, pour l’instant, ça va. House est super occupé à faire accepter des trucs complètement insensés à Cameron histoire, par la suite, de lui faire accepter des trucs un poil moins insensés mais qui paraîtront vachement plus raisonnables à la lumière de ce qu’il réclame la maintenant.
Hélas, il se retrouve bien chocolat. Parce que si c’est clair qu’on n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace, ben le petit singe qui a passé trois ans à regarder le vieux singe faire des âneries, lui, il a super bien appris à anticiper.
Et le vieux singe a l’air un petit peu con, donc il se dépêche de dire des trucs sales.
Cameron : I’m not going to play games. If you come to me with a request and it makes medical sense…
House : I need oral sex. I’m pretty sure biological imperative qualifies as medical sense.
Cameron : Can I return my phone call now ?
House : I don’t really see how that’s going to be possible.
Du coup, Taub et Thirteen se retrouvent à regarder des séries pendant que leur patiente est soi-disant irradiée des pieds à la tête. Ah ah ah.
Bref, la petite joute entre Cammy et House est assez fameuse, mais il faut naturellement que Cuddy vienne demander des comptes notamment parce qu’elle s’emmerde comme un rat mort chez elle.
Cameron : I had to say yes because House wanted me to say no !
Ca tombe bien, House va lui en donner pour son argent. En deux minutes et demie top chrono, le verdict tombe. Sur le coup, j’étais choquée comme pas possible de ses propos. Faut voir, d’ailleurs, la tronche de Cameron.
Et puis finalement, il se contente, à son habitude, de dire ce qu’il pense et ce que Cuddy pense peut-être tout au fond de son inconscient. Au moins, ça fait un bon électrochoc. Et puis c’est House, quoi. Qu’attendre d’autre de lui que ce genre de discours ?
House : Unless the new mother brings the baby to work because she wants to dump the baby. Because she hates the baby. And thinks she made a big mistake. Can?EUR(TM)t trust that Wilson guy with anything !
Oh, mais rien qu’une bonne crise de hurlements réciproques entre maman et bébé ne puisse résoudre.
Bon, enfin bref, on va quand même en arriver au truc qui m’a fait hurler de rire intérieurement. Non parce que histoire de préserver l’orgueil du Dark Side, j’ai préféré ne pas lui ricaner à la tête en la voyant se cacher les yeux devant cette scène qui dure trèèèèès longtemps, mais c’était quand même ultime, ces petits cris hystériques.
(Alors, pour moi, ce sera poivrons, olives, et double fromage.)
Nan mais franchement, c’est pas étonnant qu’elle pète un câble, la pauvre Colleen. Je veux dire, on lui ouvre le crâne en deux pour touiller là-dedans et en plus elle est obligée de se coltiner les hurlements de Cuddy junior au téléphone !
Tiens, d’ailleurs je n’ai pas évoqué la pathétique tentative de Wilson avec sa photo à deux balles vendue avec le cadre. Hem. On ne va pas s’attarder sur cette pénible affaire.
Finalement, au petit jeu de celle qui hurlera le plus fort, c’est Maman Lisa qui a le dessus et qui parvient à se faire enfin entendre de la petite insolente. Tout de même.
Oh la bouille !
Histoire de sceller cette belle histoire qui commence, rien de tel qu’aller gerber un peu de lait caillé sur le plastron de tonton Greg, voilà, ça, c’est fait.
(« Rachel, I’m your father. »)
(« NOOOOOO !!! »)
(« I have a very baaad feeling about this. »)
Finalement, c’est grâce au jet multidirectionnel de la microscopique créature que House parvient à trouver de quoi souffre Colleen (à part être totalement has-been, s’entend).
Une histoire de malformation cardiaque de quand elle était bébé, je sais pas quoi, bref, ça lui envoie du mauvais karma dans le cerveau, et House est ravi de lui annoncer que si elle est si gentille avec les gamins inadaptés de son école, c’est tout simplement parce qu’elle déstresse quand elle devrait être stressée et vice-versa. Bad news for the annoying kids, hein ?
Je suis donc ravie de voir sa gueule de dix pieds de long quand il aperçoit, en quittant l’hosto, sa patiente en train de se montrer tout aussi gentille que d’habitude avec un de ses élèves.
Eh oui, gros truand, pas forcément besoin d’être malade pour être brave, dans la vie.
Tssss…
Malheureusement pour Cuddy, c’est précisément au moment où elle parvient enfin à communiquer avec sa fille qu’il faut retourner au turbin. Cameron s’est super bien démerdée, mais voilà, il y a quand même un hic. Elle sait qu’elle finira toujours par dire oui à House parce que c’est House, et que n’importe qui d’autre finira toujours par lui dire non. Il n’y a que Cuddy pour savoir le manager.
Cameron : I’ll always say yes to House. I studied under him, he’s in my head. And if you gave anyone else this job they would always say no. Because… well because they should. House is insane !
Cuddy : Which leaves me.
Cameron : I’m sorry.
Et voilà ma pauvre Lisa parfaitement niquée. Et forcée d’abandonner maison et enfant. Comme toute mère de famille qui bosse à plein temps.
Allez, je parle quand même brièvement de Foreteen.
Bon, j’ai trouvé ça un peu moins insupportable que dans les épisodes précédents, peut-être aussi parce qu’on a fait une longue pause.
Selon moi, ça va quand même vachement trop vite. J’ai du mal à reconnaître Foreman, je ne comprends pas comment un type comme lui peut se compromettre aussi rapidement et mettre en danger sa carrière pour une nana qu’il fréquente depuis si peu de temps. Admettons qu’il ait pu avoir le coup de foudre, mais ce n’est pas comme s’il ne la connaissait pas avant… Donc je suis un peu perplexe. Surtout parce que de tous les personnages, Foreman me semble le moins à même de céder à ce genre de folie. Surtout si cela risque de menacer sa précieuse carrière.
(Et aller en parler à Chase, non mais il est MA-LADE !? )
Quant à Thirteen, elle, pareil, il y a cinq ou six épisodes de ça, elle était à ça de se foutre en l’air et maintenant, voilà qu’elle veut des gamins. Hello ?
Bref, j’avoue que j’ai du mal à suivre. Et je ne peux pas non plus acheter la thèse de l’amour fou, c’est juste tout simplement, à ce stade du truc, complètement pas crédible.
A suivre, donc. Mais j’aimerais vraiment qu’on ne se traîne pas cette intrigue jusqu’à la fin de la saison parce que j’ai l’impression qu’elle dure depuis deux cents ans, déjà.
Passez moi le sel svp.
La Sorcière doit se reposer 🙂
What ? LOL
<("Rachel, I’m your father.")>
Je crois bien que c’est la première fois que je me tape une crise à la limite de l’apoplexie pour cause de fou rire du siècle. LOL Des romans photos housiens par La Sorcière, ça c’est une idée (uhuh)
Et sinon, une review très agréable à lire ! Vivement la suite 🙂
C’est la gueule terrifiée de la gosse qui m’a inspirée. LOL Encore mieux que sur les photos promo !
Moi aussi j’en ai rugi ! LOL
Je VEUX un roman-photo !
(et je trouve aussi que cette histoire d’amour est totalement improbable)
(alors qu’on nous laisse en plan avec une autre pleine de possibilités?EUR?)
J’ai rattrapé tout mon retard sur House (vive les vacances !) je trouve que ça s’arrange mais je reste un peu septique quand même…
ça m’a un peu perturbée de zapper et de tomber sur la S4 sur TF1 juste après ! 😉
c’est comme ça, il y a deux choses que je supporte pas: les crânes ouverts et les opérations des yeux. Le reste, rien à cirer, mais ça c’est dégueu.
Bizarrement je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé autour de Foreman et 13… n’aurais-je pas été attentive????? c’est tellement intéressant faut dire!
pauvre enfant 🙂