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Back and back and back to the future

Bon, ben je dois m’avouer très agréablement surprise par ce rererevisionnage, pour l’instant. C’est vrai que c’est très très laid et que c’est vraiment très très difficile de faire des captures potables, avec le moins de tentacules et de caoutchouc possible, néanmoins, comme je le disais précédemment, il y a énormément de propos et on met vraiment en place la suite. Mon dernier visionnage de la série, c’est le seul « linéaire » qu’il m’ait été donné de faire, et je me rends compte à quel point Farscape mérite d’être revu dans les règles de l’art, malgré une première saison très en deçà des suivantes.

Là, on commence tout doucement à glisser en dessous de la ceinture. Ah, la frustration sexuelle. Un grand thème central, dans Farscape, de même que toutes les frustrations quelles qu’elles soient. Ici, on va se pencher sur celles de D’Argo parce qu’il y a de quoi faire, comme on le découvrira largement dans la deuxième saison et celles qui suivront. D’Argo, le prisonnier, D’Argo le banni. D’Argo qui voit d’un sale oeil une Pacificatrice évoluer sous son nez en plastoc en permanence. D’Argo qui au fond ne vaut pas mieux qu’Aeryn, qui n’a de place nulle part. Sauf que pour l’instant, personne ne le sait. Son crime, c’est son fardeau, et c’est clair qu’il n’a aucune raison pour l’instant de le confier à ses compagnons d’infortune. Même si j’ai souris de plaisir en assistant à un tout petit embryon de complicité entre lui et John. Ces deux-là, ils ont beaucoup plus en commun qu’ils ne le croient. Et ils vont en faire, du chemin, ensemble, s’apporter tellement de choses.

Et puis l’air de rien, c’est les seuls deux vrais mecs de la bande, alors quand il y en a un des deux qui perd un peu la tête quand une belle alien lui fait les yeux doux, forcément, l’autre comprend et peut tenter de lancer quelques avertissements si nécessaire.
Même si c’est risquer de se prendre une fameuse dérouillée.

Bref, John Crichton continue son apprentissage de ce coin de l’univers. Et ce n’est pas facile, pauvre bichou, de trouver sa place à bord de cette ménagerie volante.
C’est là que je me rends compte que Zhaan a au moins cette utilité au début : elle entend, elle écoute, elle tempère… là où les autres vous le prendraient à coups de pied au cul, l’astronaute, avec ses doléances à la noix et son petit complexe d’infériorité.

Et sa petite bouille toute tristouille. Ouh, on lui pincerait bien ses bonnes joujoues !
Malgré ça, il marque des points, le rien-du-tout. Parce que c’est lui qui découvre le pot-aux-roses. Au fil de sa fuite, tout ce petit monde tombe sur un beau paquet d’autres hors-la-loi. Et là, ils ont quand même la chance de se taper des cousins des Luxans, des pas-beaux tout tentaculés eux aussi. Mieux encore, ces naufragés, en guerre avec un autre peuple, trimballent avec eux ce que Crichton découvre être un petit morceau de trou noir pour s’en servir d’arme fatale contre l’assaillant (WTF ! Y sont pas nets, ces gensses-là !!!). Pis, l’un de ces deux scientifiques est en fait une espionne de l’autre camp, modifiée génétiquement pour ressembler aux tentacules.

Ayant touché un machin qui lui fait voir un avenir proche et tout à fait catastrophique, mon Johnny prend les choses en main et parvient, au terme de nombreuses boucles où il finit haché menu, par trouver la solution afin que tout le monde s’en sorte, sauf la méchante. Et on ne peut qu’admirer les facultés d’adaptation de ce petit bonhomme venu d’une planète si peu avancée, ainsi que le travail d’équipe qu’il met en place pour isoler D’Argo et le vrai gentil scientifique, Verell, et les convaincre de sa bonne foi.

En même temps, comment résister tellement il respire la gentillesse, ce petit. Je me sens recraquer de le voir porter ce T-shirt noir, tellement crichtonien. Il appelle le pantalon de cuir et Winona, celui-là !

Bref, il est bon, ce Crichton, il est unique, il est précieux, il est parfaitement indescriptible, d’ailleurs, le voyant encore filer, comme piqué par quelque invisible insecte…

Aeryn : What is the matter with him ?
Zhaan : He is Crichton.

Voilà. Et je me souviens avoir été marquée par cette réplique. C’est tout à fait ça.

Comme toujours, tout est bien qui finit bien, la vilaine explose dans son méchant trou noir, Moya parvient à filer à temps grâce à Johnny qui réagit au quart de tour, et on reste avec cette question en suspens : mais qu’a bien pu faire D’Argo pour se traîner de tels remords ?

Une fois de plus, je suis donc agréablement surprise. Un épisode très bien mis en scène, avec des flashes tellement bien intégrés que c’est parfois difficile de dire s’ils sont réels ou pas. La musique est complètement tordue. Et j’ai adoré la scène avec le masque de Zhaan. Que John brise plusieurs fois dans ses visions du futur, accidentellement. Et que finalement, après une vision où il voit Moya être détruite, il pose par terre avec d’infinies précautions…

… avant de l’écraser volontairement et méthodiquement sous sa pompe, sous les yeux de Zhaan qui n’a rien capté mais ne pipe mot. Par frustration, peut-être, mais certainement aussi symboliquement, comme pour se prouver qu’il peut avoir le contrôle.
C’est ça, Farscape. Des petites scènes de génie qu’on ne comprend pas toujours, mais qui restent.

A noter, enfin, que c’est dans cet épisode que le fabuleux mot « mivonks » est employé pour la première fois, ce qui m’a fait faire « WOUHOUH » !

Posted by on Déc 10, 2008 in Farscape | 4 comments

4 Comments

  1. Zarbi, m’en souviens pas…. l’ai-je seulement vu???

  2. Arf… sérieux ??? 😀

  3. Ben c’est ça ou mes cellules mémoires se sont barrées en vacances…. inquiétant!!

  4. Il me semble que tu en as zappé, au début, non ? En même temps, vu la suite, c’est très oubliable.

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