111 : To love is to bury
Je ne vous cache pas qu’il m’est quelque peu désagréable de partir à un épisode de la fin… surtout après le triomphe que je viens de m’offrir en regardant cestui-ci.
(Je me demande pourquoi je réclame une formation sur les secrets du scénario, j’en maîtrise déjà toutes les ficelles. Je devrais changer et m’offrir une formation pour travailler ma modestie, en fait.)
Ca commence à monter très fort, quand même, et je me demande bien ce qu’on va nous faire de certains personnages qui ont l’air de glisser définitivement sur la plus mauvaise pente possible. Jason, pauvre chat, convaincu à présent qu’il est le tueur. Tara qui s’enfonce dans l’horreur de soi et se laisse emporter par une personne qui me fait froid dans le dos. Lafayette qui prend des risques inconsidérés en s’attaquant à un sénateur (il me fait très très peur, lui). Bill, toujours partagé entre ses deux mondes. Et Sookie, partagée, elle, entre ses deux hommes. Mais que vont-ils bien pouvoir devenir, ces malheureux ?
Pour commencer, c’est la Sookie qui m’a bien gavée, dans cet épisode. Alors elle, elle est amoureuse du dernier qui lui adresse la parole ! Voyez-vous comment qu’elle reluque ouaf-ouaf maintenant que son Bill a mis les voiles !
En fait, cette jeune fille, certes sous le choc d’être la proie d’un tueur, ne sait ce qu’elle veut. Et surtout, elle n’a ABSOLUMENT pas compris le fonctionnement de la communauté vampirique. Elle qui a pourtant eu l’occasion d’être témoin de l’obédience de Bill face à Eric, ça n’a pas du tout imprimé dans sa cervelle de moineau. Bill lui a fait le coup de l’adieu déchirant et elle trouve le moyen de prétendre que s’il ne peut pas venir la retrouver, c’est parce qu’il ne le veut pas. Elle est bien gentille, mais elle me pète les couilles, cette petite. Son immaturité affective qui frise celle d’un veau de trois semaines (au demeurant totalement justifiée, pauvre enfant) me file des boutons de la taille d’une soucoupe.
Ca fait évidemment bien les affaires de Sam qui en profite pour se positionner comme l’homme idéal (et avec ça, transformable à volonté) aspirant à une petite vie pépère, avec femme et enfants. Exactement ce que Bill ne peut pas offrir à Sookie. Forcément, ça n’aide pas. Et malgré tout ce qui s’est passé jusqu’à présent, difficile de ne pas remarquer qu’ils ont vraiment l’air heureux de passer du temps ensemble.
Pendant ce temps, mon Bill devient papa !
Félicitations ! C’est une fille !
Arf, pauvre Bill. Il a tellement envie que sa création le suive dans ses convictions de vampire végétarien. Fi donc ! D’une part, la donzelle est ravie de devoir abandonner sa vie de petite rien-du-tout pour pouvoir terroriser le tout-venant, d’autre part, elle veut du SANG, du vrai, pas ce truc dégoûtant qu’il prétend lui faire boire.
Faites des gosses.
Tout déconfit, le Bill décide de faire intervenir Super-VikingNanny parce qu’il y en a un peu marre de torcher la petite conne qui est vraiment insupportable à couiner et à dire des vilaines choses.
Ouh là là et ça manque de partir en quenouille entre les deux vampires expérimentés aussitôt que Bill évoque Sookie. Superbe rétablissement d’une menace déguisée. Ca ne se fait pas, visiblement, quand on s’adresse à un aîné. C’est vraiment le genre de chose qui me fascine.
Bref, Jessica est née, et franchement, je veux pas dire, mais c’est quand même un peu de la mauvaise graine !
C’est tordant de voir Bill complètement désemparé face à la malice et à l’imprévisibilité d’une toute jeunette. J’en profite pour dire que le coup d’enterrer la morte gorgée de sang de vampire qui se réveille avec des crocs la nuit suivante… ah ?
Ca me paraît bien complexe, comme procédé. En revanche, une qui est toujours parfaite, c’est Pam. J’adore sa réaction quand Bill lui dit qu’il doute qu’elle ait été humaine un jour : « Thank you. »
Marrant cette haine et ce mépris qu’ont les immortels face aux mortels. Je peux vaguement comprendre ça, je crois.
A part ça, je suis très inquiète pour Lafayette. Son intervention, loin des petites histoires de Bon Temps, semble anecdotique, mais paraît confirmer que rien ne se passe jamais par hasard dans cette série. On avait déjà eu un aperçu de la fureur de Lafayette quand on s’en prend aux homos et le fait est qu’il remet ça, et cette fois, en intimidant un sénateur homophobe et faux-derche qui par le plus grand des hasards se trouve être un de ses clients, il se met en danger.
Quant à Tara, peut-elle tomber plus bas ? Apparemment oui puisqu’elle se fait jeter dehors par sa mère qui mériterait environ deux mille coups de pied au cul pour la lâcher alors que sa fille fait une fois ce qu’elle a fait toute sa vie.
Et c’est là que l’expression « tomber de Charybde en Scylla » prend tout son sens. C’est quand même rare que Michelle Forbes incarne une pure gentille, on ne voit pas pourquoi ici ce serait le cas. Ce petit côté humaniste qu’elle met en avant en venant proposer à Tara de l’héberger m’a fait froid dans le dos. Hormis le fait qu’elle fréquente des cochons.
Je ne sais pas « ce » qu’elle est, mais le fait qu’elle s’intéresse autant aux rebuts de la société n’est pas bon signe.
Et puis il y a Jason. Il m’a presque agréablement surprise, dans cet épisode, malgré deux ou trois grossières erreurs. D’abord, se laisser attendrir par la foldingue qui ramasse à grandes pelletées les restes d’Eddy (pouaaaaah !). Ensuite, oh là là, ZE mistake ! Raconter l’affaire à ses copains ! Ah ah ah, comment que je me suis frottée les mains, à la vision de cette scène !
Irf, irf, irf ! Et l’autre qui demande l’air de rien si elle couche aussi avec des vampires. Là, je me suis dit : « Ma vieille sorcière, c’est dans la popoche ! »
Enfin, malgré ça, je l’ai trouvé attendrissant dans son envie de repartir à zéro malgré l’autre tarée et sa « géométrie ». Ah, quel dommage qu’il ait accepté un dernier petit coup de « V » pour fêter ça.
J’ai vraiment trouvé très belle la scène de la mort d’Amy, entrecoupée de délires mouillés…
… pour finir sur l’envolée finale.
Pauvre Jason. Comment peut-il en arriver à se croire le tueur ? Sympa, le pote Rene, quand même.
Et alors avec quel délice Bellefleur lui tombe sur le paletot, c’en est révoltant. Il est ravi, cet enfoiré-là, ne pensant même pas que parmi les victimes, il y a la mémé.
Ptain, je veux pas dire mais ils en tiennent quand même tous une sacrée couche, dans ce bled.
Pourtant, la plus belle connerie de l’épisode, c’est quand même Sookie qui la commet. Mademoiselle se fait surprendre par le bourgeois en train d’embrasser Toutou.
Eh ben voyez-vous que ça prend la mouche, cette demoiselle, parce que les deux couilles ont l’affront de vouloir s’expliquer à coups de poings. (Ce qui, entre nous, couvait depuis le premier épisode.)
Dans la foulée, révoque le Bill tout dégoûté qui nous effectue une spectaculaire retraite à reculons.
Et fout Ouaf dehors, allez hop, deux pour le prix d’un, non mais oh.
Eh bien cette jeune fille est très bête. Parce qu’elle est à présent seule, avec un frère en prison, une meilleure amie probablement en train de se faire dévorer toute vivante par une mante religieuse humaine, un patron vexé comme un pou et un vampire trompé qui ne pourra pas entrer la sauver quand elle se fera attaquer dans sa maison par « mon méri R’né » qui est donc bel et bien le tueur.
J’ai hâte de voir Bill péter un câble à cause de ça. Il a bien raison d’être en colère, il vient quand même un peu de créer un monstre pour protéger Sookie et éviter de passer cinq ans à moisir dans un cercueil. Hem.
Bref, tous ces personnages peinent joliment à grandir. Entre Jason qui se conduit comme un gamin blindé d’hormones, Tara qui se bourre la gueule et qui joue les rebelles, Sookie qui ne sait pas ce qu’elle veut, sans parler de Jessica, l’incarnation même de l’âge ingrat. Malgré ça, ils me plaisent, tous ces gamins. Même si ce sont tous, vraiment, des dégénérés.
Allez, après l’épisode de SPN que je vais rater, le final de True Blood sera le deuxième que je m’offrirai en rentrant le 1er décembre !
Wow, la Sorcière est en forme.
Encore quelques épisodes, et toi aussi, tu préféreras Jason à Sookie, dans la famille Stackhouse !
Ma Belle, ce n’est sans doute pas le lieu, mais je te souhaite de bonnes vacances … Biz’, et à très vite (enfin, pour nous ! je te souhaite que le temps s’écoule trèèèès lentement)
Bonnes vacances et merci pour cette review. Hier, je voulais juste te féliciter pour tes prévisions. Mais rien que de dire ça, ça spoilait ^^.
Ouais là, là Sookie m’a agacé. Soi-disant c’est le grand amour avec Bill et elle peut pas s’empêcher d’embrasser quelqu’un d’autre, le dos à peine tourné. Pouah !
En même temps, j’aime beaucoup Sam, je le trouve très attendrissant. Un vrai bon toutou, et pourtant je suis pas fan des chiens.
Je sens que le dernier épisode va être grandiose. Dommage pour toi que tu aies à attendre un peu. Mais le plaisir en sera plus grand…
J’ai été éc? »urée pour ce pauvre Bill qui n’a vraiment pas de bol avec ses "femmes" dans cet épisode ; Sokkie était vraiment à baffer. Jessica extra ! Elle n’a pas l’air d’avoir mené une vie bien agréable jusque là ; j’espère qu’on la reverra ou que du moins on en entendra parler, juste histoire de savoir si elle a tué ceux qu’elle voulait.
Je suis bien contente pour Amy, dommage pourtant qu’elle n’ait pas eu le temps de voir venir et d’avoir peur, à défaut de souffrir, cette saleté ! En revanche, c’est le seul épisode où Jason me fait de la peine, même si au final il paie tout de même (sans doute un peu cher, faut reconnaître), pour toutes ses (grosses) bourdes passées.
Bon vivement le 12 où notre petite girouette va, je pense, amèrement regretter de s’être isolée comme ça.
Oh pt’ain, j’avais même pas réalisé qu’en annulant l’invitation de Bill, Sookie se mettait dans une situation quasi désespérée?EUR? ououououh vivement le suivant !
J’ai adore l’air décompose de Bill face a Jessica 😀
Et Sookie est trop conne, elle ne mérite ni Bill ni Sam.