303 : One of us, one of them
Trop de héros, trop de personnages à suivre, trop d’intrigues qui sont trop éloignées et qui pointent, on l’espère, vers la même direction. Epuisant. Certes, ça vaut sans doute mieux que l’ennui total.
Tiens, à propos d’ennui total, on n’a pas vu Mohinder, dans cet épisode !
Heureusement il y a Sylar. Ah la vache, qu’est-ce qu’on se marre quand Sylar fait son petit numéro. Il est génial, ce personnage. Pensez-vous que ça le retournerait que la vieille lui dise qu’elle est sa mère, que ce soit vrai ou pas ? Fi donc ! Tranquille, le Gab’. On le remet debout, on lui noue une jolie cravate, on le flatte un peu genre mes autres fils c’est trop des tocards… mais bon, si tu pouvais quand même aller me récupérer le plus petit, ce serait sympa, trésor. Ben voyons. Pas gonflée, la vioque.
Cela dit, on ne peut que louer ses dons de manipulation. Franchement, exploiter le gros gros ego de Sylar pour lui faire faire tout ce qu’elle veut, c’est très fort. Lui donner à bouffer une boussole sur pattes, c’est brillant. Le caresser dans le sens du poil, lui faire miroiter le statut de héros, c’est magistral.
Comme si le Sylar qu’on connaît depuis le début de la série, celui qui a eu moultes occasions de se racheter, pourrait se laisser séduire par ce genre de bobards.
Eh ben de manière amusante, on a presque envie d’y croire, à cette petite fable. Il est tellement mignon, le petit Gabriel, tout bien peigné avec ses bons yeux de gentil monstre.
Il est surtout bien content qu’on s’intéresse à lui autrement qu’en poussant des hurlements et en courant très vite en agitant les bras.
Sylar : A killer, that’s all I am.
Angela : No, it’s not your fault, it’s your ability. There’s a hunger that you cannot control, it’s made you that way. But we’re gonna fix that.
Ah ça, par contre, HRG ça lui reste en travers de la gorge. Littéralement. On croirait qu’il est en train de s’étrangler avec un os de poulet quand la vieille lui annonce que faute d’Haïtien, il aura un Sylar pour équipier.
Bref, Gab’ me fait marrer de s’imaginer dix secondes avec son auréole de héros au dessus de la tête, et HRG me fait bien marrer parce qu’il a beau se trimballer le son of a bitch qui a découpé la boîte crânienne de sa fille, dès qu’il peut lui faire une crasse, ce gros faux-cul, il la fait. En l’occurrence, viens-t’en donc, mon Gabounet, qu’on va arrêter les méchants. Mais reste là parce que ce serait trop dommage que tu veuilles te faire une petite salade composée de superpouvoirs. Evidemment, HRG se retrouve rapidement en difficultés face à trois gros baddies qui ne demandent qu’à tout faire péter. Et mon Sylar de débarquer tout tranquille pour le sauver. Et récupérer son dû, c’est-à-dire le pouvoir de Jesse une fois Peter sorti de son corps par Evil!Peter.
Rira bien qui…
Alors non, Sylar ne va pas devenir un gentil. Ouf. Jézupeur.
A part ça, toute l’intrigue de Claire m’a sérieusement gavée. Claire me gave. Je ne comprends pas ce que sa mère biologique fout là. Et je ne comprends pas non plus que Sandra Bennet ne comprenne pas que sa fille souffre de SPT. Sous prétexte que Sylar ne l’a pas violée, elle ferait mieux de ne pas se plaindre ? Ridicule.
Par contre, je l’ai trouvée très bien à vouloir ancrer Claire dans la réalité en la forçant à aller à l’école. Sauf qu’il vaudrait mieux la surveiller un peu mieux et l’emmener DIRECT à l’école.
Mais bon, comme toujours, c’est là que les personnages sans pouvoirs sont importants. Parce que d’une part ils ne comprennent pas ce que traversent les héros. Et d’autre part, ils sont là pour les faire redescendre sur Terre si nécessaire.
En cela, rameuter la mère de Claire (l’autre) est à la fois une bonne et une mauvaise chose.
Si la scène de l’exorcisme est flippante, je l’ai malheureusement trouvée… mal jouée. Un comble alors que je trouvais Hayden tellement bonne actrice dans la première saison.
Le petit cirque de Hiro et Ando m’a rappelé leur escapade à Las Vegas dans la première saison, donc peu amusée. On prend les mêmes, ou presque, et on recommence. En moins drôle. Je reconnais un bel effort de réalisation. La musique du film muet qui accompagne leurs pitreries ajoute un peu de piment à toute cette séquence un peu inutile. Et puis il y a de l’eau dans le gaz entre eux, mais ça aussi, on y a déjà eu droit précédemment. Heureusement, Speedy est vraiment très mimi et très gonflée, donc c’est assez marrant.
Contente de revoir l’Haïtien, mais bon.
Donc, Parkman, on s’en branle… Ah non, attendez… Le truc le plus énorme de l’épisode ! Le pouvoir d’Isaac qui est dans le walkman de l’Africain !!!
WHAT?!
Et LE deuxième truc le plus énorme… on apprend que Tracy et Nikki ont été crées dans un labo par un certain Zimmerman.
(Ouais ben il aurait pu faire quelque chose au niveau des dents, hein.)
A part ça, ben pauvre petit Micah qui enterre sa mère. Honnêtement, il pourrait pas pleurer un peu, le mouflet, ou du moins faire semblant ?
Et l’autre qui trouve son sosie dans le cercueil (remarquablement bien reconstitué après l’explosion, nom d’un chien), elle pourrait pas pousser un cri d’horreur, ou du moins faire semblant ?
Bref.
Au moins, on peut dire qu’il y avait un thème commun à toutes les intrigues (ou presque) : la recherche de l’identité, des limites auxquelles ont se heurte, le dépassement de soi. M’enfin c’est quand même un peu n’importe quoi. Du gentil et inoffensif n’importe quoi, mais du n’importe quoi quand même.
La vieille m’amuse. Sylar m’amuse. C’est déjà ça.
Je me l’avoue, j’aime bien cette saison. Je ne m’ennuie pas à mourir. J’aime bien les embryons de pistes de réflexion que laissent parfois suggérer quelques instants de grâce, ces quelques secondes où un acteur réussit à jouer juste une scène assez bien écrite devant une caméra plutôt bien orientée…
OK mon niveau d’exigence était tombé assez bas avec la 2e saison, mais comme il y a 2 ans, je me surprends à espérer le prochain épisode.
Et c’est tellement agréable de lire une ptite review avant d’aller dormir (haha, naïf, pas encore /slap)
T’es pas encore couché ???
Je suis le Jack Bauer de la traduction. 24 heures non-stop.
Et en parlant d’alimentation, faudra que je fasse une sortie chasse demain ; le Dark Side a posté un billet là-dessus il y a peu.
Ah ah ah, Sans Mohinder tout va mieux, c’est incroyable ce qu’il ne manque pas à cette série.
Par ailleurs, tu remarqueras le vieux préjugé dans le cinéma avec Ando et Hiro, y’a le dictateur (De Charlie Chaplin) à l’écran et c’est en Allemagne…! ah j’vous jure..
Juste histoire de chipoter, entre Hiro et Ando, j’aurais parlé d’eau dans le gaz, plutôt que d’eau dans le vin…
Heeeeem ! 😀
Bon, ben je viens de regarder le 4, enfin tout s’éclaire !!!
Ah ha, non, j’déconne…