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502 : Not cancer

Ouais bon allez, je me lance. Je vous préviens, ça fait bien trois semaines que j’ai vu cet épisode, alors je fais tout de mémoire, tant pis si je me plante, je ne vais pas me le refaire une troisième fois, hein ? (Oui, je crois que le fait de voir les épisodes deux fois, une avec le Dark Side et une pour les captures, ça n’arrange pas mon envie de reviewer, en fait… reviewer, c’est comme revoir l’épisode une troisième fois. Et bon, même si c’est House, c’est quand même un peu chiant.)

Enfin. Ca, c’est quand même probablement l’une des intros les plus spectaculaires de la série. Tous ces gens qui s’effondrent purement et simplement, au ralenti, dans des circonstances tellement différentes, foudroyées par on ne sait quoi. Wow.

On tient là l’énigme par excellence. Quatre morts, un malade, une survivante… six personnes qui ont toutes hérité des organes d’un même donneur plusieurs années plus tôt. Et que fait House alors que les Kids commencent à bourdonner d’idées sur l’origine de ces décès et qu’il devrait frétiller de joie face à un tel cas ? Eh bien House gnagnate sur Wilson. Ben voyons.
Wilson qui malgré son absence est doublement présent. D’abord parce que House n’arrête pas de parler de lui, ensuite parce qu’on soupçonne très vite le donneur d’avoir refilé un cancer à tout son monde. Ah ah ah.

Bon, c’est pas tout ça, mais le gars House, il a faim. Et comme il ne peut plus racketter Wilson, il part en safari à la cantoche. Le prédateur avise sa proie, fond dessus de son pas claudicant et avant même que celle-ci ne se soit rendu compte de quelque chose, lui fait payer son propre déjeuner.

(On croit rêver.)

Franchement, rien que de repenser à House en train d’essayer de se faire des amis, je m’esclaffe, je suffoque. C’est à la fois plutôt mimi et complètement flippant, c’est du grand n’importe quoi, c’est du House dans toute sa splendeur. En train d’essayer de s’éclater, de combler le vide de sa vie, on sait pas trop, c’est hilarant. Sans compter la face effarée de la proie qui voudrait bien qu’il choisisse quelqu’un d’autre, quoi.

Dr. O’Shea : Are you checking me out ?
House : You’re astute. No.
Dr. O’Shea : How many pills did you just take ?
House : Vicodin, opiods, some B12. Need a little kick in the afternoon. You got a problem with that ? I think I’m falling in love.

Bref, c’est clair que chaparder la nourriture de ses petits camarades, c’est sympa, mais bon, ça va bien un moment. Il lui faut du plus grand, du plus fantasque, du plus barré. Alors cet abruti-là s’en va louer les services d’un détective privé. Et alors là, moi, je dis bravo. Franchement, il fallait oser. Le Dark Side pourra bien soupirer tout ce qu’il voudra, balancer ce petit fêlé aux yeux transparents dans les pattes de House, c’est brillantissime. Encore bien plus que Vogler et Tritter qui à leur manière étaient eux aussi des sortes de clones de House. Celui-là en est un, mais il a une petite chose en plus : il est joueur. Pas joueur façon pitbull-et-si-on-s’arrachait-quelques-membres, joueur façon jeune fox-terrier un peu azimuté. Il n’y avait que ça pour pouvoir sortir House de sa torpeur. Franchement, terroriser les collègues à la cantine, ça devient vite indigne de son rang.
Bref, j’ai été tellement agréablement surprise par Lucas Douglas que ça m’a séchée sur place. D’où aussi la difficulté à rédiger cette review.
(Et j’en profite pour faire passer un message à tous ceux qui voient toujours d’un mauvais oeil l’arrivée d’un nouveau personnage : ah ah ah.)

Par contre, là où on a un léger problème, c’est qu’il y a toujours surpopulation dans la série. Et que franchement, je n’en ai jamais eu aussi rien à battre de Thirteen et Taub.

Mais bon, oublions-les un instant. Nous sommes dans le monde de House et dans le monde de House, on ne fait jamais les choses directement. Il engage donc son détective privé pour une raison fallacieuse, se trouvant sûrement très malin de procéder ainsi, oubliant au passage qu’il s’agit d’un… détective privé.

Lucas : You want me to check out Wilson. You want to know if he’s…
House : How do you know about Wilson ?
Lucas : What do I do for a living ?
House : You’re checking me out ? Have I been paying for that ?
Lucas : So far you haven’t paid for anything. You want to find out if he’s pining. You want to find out if there’s something about him that will tell you he’s gonna come back. Or something you could use to make him come back.
House : Is there ?
Lucas : No. No there’s nothing. Sorry.

Ah. Oh.

D’ailleurs, si on y regarde de très près, toute la tristesse qui frappe House après la grande sortie de Wilson est super bien dépeinte. Vous l’avez vu, assis tout seul dans le bureau de Wilson ?

Nan, sérieux, le pauvre. Il m’a fait trop de peine.
Alors ouais, c’est clair que c’est super agréable d’avoir quelqu’un à qui en parler… mais si c’est quelqu’un qu’on paye pour ça.
Car oui, cette charogne l’a engagé pour surveiller Wilson. Lui rapporter heure par heure ses activités. En espérant sans doute apprendre que Wilson sanglote tous les soirs en criant son nom. Ben voyons.
Parce que pas du tout. Wilson fréquente Cuddy, discute longuement avec Cameron, téléphone à Foreman… et pas un mot sur lui, House. WHAT ???

Lucas : If I didn’t know you, I wouldn’t even know you existed. Which is good news. Only two things you ignore : things that aren’t important and things you wish weren’t important and wishing never works.

Cette tête semble hurler le mot « NEEDINESS ». Poor House.
En même temps, c’est vraiment chouette de le voir apprécier les petites répliques de Lucas, son intelligence, sa répartie.

House : How many friends do you have ?
Lucas : Seventeen.
House : Seriously ?
Lucas : No, I knew this conversation was really about you, so I gave you an answer so you could get back to your train of thought.

Et c’est vraiment sympa de le voir se faire un peu balader par quelqu’un à l’esprit aussi vif et tordu que le sien.
Bref, j’ai adoré leurs échanges et l’alchimie qui se dégage de leur duo un peu bancal. C’est très prometteur, comme arc.

Le fait que House semble relativement ouvert au dialogue, que Lucas le perce aussi facilement à jour, c’est très bon signe.
Et puis il se trouve que j’ai également adoré l’intrigue médicale. Il faudra un sacré tout de passe-passe pour parvenir à sauver la patiente borgne, Apple, greffée de la cornée, qui regarde crever le dernier survivant à part elle… mais ses dialogues avec House sont brillants. Et encore une fois, la réponse à l’énigme se trouve dans l’énoncé. Si House l’avait mieux entendue, il aurait sans doute percuté plus vite qu’elle n’est pas une déprimée de la vie mais que sa vue lui joue des tours. Non, le monde n’est pas aussi laid qu’elle semble l’avoir toujours cru.

Apple : I was an architect.
House : You gave up architecture after you could see ?
Apple : The world was ugly. Do you think the world would be any different if your leg was fine ?
House : No.
Apple : You think you’d be any different if your leg was fine ? I mean the doctors told me that my life was gonna be so much better once I could see. I would date, I would dance but… the guys I hated dancing with before I hated dancing with after. My parents were still dead. I was still alone.
House : You’re fun !
Apple : You don’t seem all that different.
House : I haven’t given up.

Mais voilà, House est quand même bien en galère. Sans son Magic-Wiwi dont l’aimable conversation a le don de lui insuffler l’inspiration suffisante pour imaginer le scénario le plus improbable, ben ça vient pas. Et même aller chercher sa révélation dans le bureau vide de Wilson, histoire peut-être de profiter du peu de bon karma qu’il reste à l’intérieur, ça ne suffit pas.
Alors que fait l’abruti ? Eh ben il va harceler Wilson.

House : I need an epiphany.

C’est là qu’il nous sort la phrase la plus improbable possible : « How are you ? » *se pince* *se gifle* *se cogne la tête contre le mur*

Mais d’abord, il se montre jaloux comme pas deux, accusant Wiwi de voir tous les autres sauf lui…

House : You’re hanging out with Cameron, talking to Cuddy and Foreman… and not me ?

Limite on serait prêts à être apitoyés. Mais remballez vos larmichettes, il retrouve très vite sa grossièreté légendaire.

Wilson : I have the right to walk away from you, House. There’s a world beyond you, you need to realize that. And even if you don’t, I’m moving on. The next time you knock, I’m not answering.
House : Nothing yet, keep talking.

Enfin, il finit enfin par comprendre que ça vient du cerveau de la dame, pollué par des petites cellules piégées appartenant à son donneur de cornée, et après une opération miracle survenue parce que House a entubé tout le monde, il est enfin question qu’elle voie le monde tel qu’il est.

Apple : And now ? Things are gonna be beautiful ?
House : Things will be what they are.

House : How do I look ?
Apple : You look sad.


Et voilà, c’est ça regarder House. Beaucoup de mélancolie, de frustration et d’exaspération. Du rire, aussi. Et de temps en temps, un petit soupir de ravissement parce que tout se mélange tellement bien.
En tout cas, je suis ravie. Excellent épisode, très agréablement surprise par le détective privé qui apporte une vitalité étonnante à la série et qui a beaucoup de répartie malgré son air de martien un peu à côté de ses pompes. Le côté mal sapé, maladroit avec les filles et mauvais menteur est franchement touchant. Mais un peu flippant. Juste ce qu’il faut.
Et puis chapeau bas à Kutner qui est toujours là pour se prendre LA peau de banane de l’épisode. Et qui parvient à faire exploser un intestin de macchab’ à la gueule de Foreman.

Merci, mon mignon, c’était fabuleux !

Posted by on Sep 26, 2008 in House M.D. | 10 comments

10 Comments

  1. J’ai aimé cet épisode. Une chose que j’avais remarqué, c’est qu’il y avait pas mal d’extérieur(s?) avec le détective et House, et mon imagination s’était emballée en pensant que ce serait la saison où House découvrait que les autres pouvaient avoir des sentiments, eux aussi.
    Le détective me paraissait sympathique, avec son discours improbable sur les savants qui veulent réparer des machines à café. Ses conversations avec House sont amusantes, de toute la galerie des récurrents il semble être le gentil House.

    La scène d’introduction est magnifique, comment ne pas avoir envie de regarder l’épisode après?

  2. Maiiiiiiis… ymfépeur!!!

  3. Jaspiiiiiiiiiiiiiiiiiire

  4. Très bonne review… L’acteur nous surprend encore avec ses têtes de "l’homme triste" qui m’ont touchées. Quand la patiente lui claque le "You look sad." ou quand e détective lui dit que Wiwi ne parle jamais de lui….. wow. Encore merci pour cette review j’ai eu l’impression de revivre l’episode 🙂
    Ah pis ça faisait longtemps qi nous avait pas foutu un peu de gore ça m’a presque fait plaisir ! lol

    Bonne chance pour les autres reviews c’est vrai que le 3ème était pas terrible mais bon… penses à Taub !

  5. Je voudrais pas enerver quelqu’un mais Cameron et Bitch me manque.

    BTW: Je suis en train de reprendre The West Wings et surprise , il y a une call-girl dans la saison 1 qui me rappelle furieusement quelqu’un !!!!

  6. J’avais été un peu inquiète quand tu avais parlé ici de l’arrivée de Michael Weston dans la série. Non pas parce que je redoute l’arrivée de nouveaux personnages, mais parce que j’avais peur de ne pas pouvoir oublier son rôle dans SFU. Bah c’était compter sans le talent de cet acteur, qui à peine deux répliques après son apparition, m’a convaincue 🙂

  7. Il y en a pour qui c’est un sport quotidien, de faire ça… 😉

  8. Superbe review d’un épisode qui l’était tout autant!
    @ D Back : je soupçonne les scénaristes de multiplier les allusions aux précédents rôles de Lisa Edelstein : House qui lui fait tjrs une remarque sur ses fringues qui lui donneraient l’air d’une call girl/pute (je crois que dans la saison 3(?), il dit même "afghan prostitute" alors que d’habitude c’est plus subtile) comme elle jouait dans TWW ou d’un transsexuel comme elle jouait dans Ally McBeal.
    Je vais être super déçue qd l’arc Lucas va s’achever…mais House avec des "amis" (enfin des gens qui arrivent à entrer dans son système de pensées tordu, même s’il les paye) ne serait plus House…
    La scène à la cafet’ avec O Shea est priceless!

  9. épisode vraiment excellent, j’ai adoré le détective et ses échanges avec House, c’est vrai qu’il fait beaucoup pensé à un pendant plus gentil, mais tout aussi creepy parfois que House!

  10. Brrr.. quand même…

    (Et c’est la nana de Dr Horrible !)

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