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Veronica Mars : le retour du retour de la vengeance…

Qu’est-ce qu’il y a de mieux que découvrir la saison 1 de Veronica Mars ? La revoir trois ou quatre mois plus tard avec le Dark Side, alors fraîchement débarqué dans mon salon. Vrai, y avait même pas encore l’empreinte de ses fesses sur son côté du canapé. C’est notre première série vue ensemble.
Et qu’est-ce qu’il y a d’encore mieux que ça ? La redécouvrir une fois de plus, honteusement et en cachette, deux ans après le premier et frénétique visionnage, sur le support qu’elle mérite, c’est-à-dire en DVD.
A froid. Après en être tombée en désamour total.

La première fois, on ne regarde quasiment pas les intrigues secondaires pourtant savoureuses, bien trop happé par la mort de Lily, par la vie des personnages.
La deuxième fois, on est tellement occupé à observer les réactions de la personne qui regarde avec vous qu’on ne peut pas être au four et au moulin. On s’amuse quand même de voir à quel point le néophyte peut se faire longuement balader.

Mais la troisième fois, cette troisième fois… tudieu, c’est la meilleure. La plus complète. Celle où on reconnaît un Felix Toombs dès le premier épisode, celle où on arrive à faire la différence entre Shelly Pomroy et Madison Sinclair, celle où on capte le regard de psychopathe de Beaver, celle où on savoure la moindre réplique, le moindre détail. Celle où on prononce les phrases culte en même temps que l’héroïne. Ah, peu de séries peuvent se vanter d’un troisième visionnage, chez moi. (Je n’en connais d’ailleurs qu’une, à ce jour.)

Alors, au bout de deux ans, qu’est-ce qui change ? Est-ce que je vais oser le dire… Oui, il y a une chose énorme qui change. La plus improbable, sans doute. C’est la rédemption de Bouletto. Ah ça, je pense que c’est le plus gros rebondissement qu’on pouvait attendre !

Pauvre Duncan. Comme je l’ai détesté. Comme je l’ai honni. Comme je l’ai insulté. Eh bien toute cette saison, je l’ai regardée à travers lui. Je ne sais pas si c’est mon récent et coupable penchant pour les grand machins mous à nez pointu, mais pour la première fois, je l’ai vu tel qu’il est, ce pauvre Duncan : la victime dans toute sa splendeur, la moins armée pour faire face à cette débâcle, la moins entourée, soupçonné, accusé, jusque sous son toit. C’est autour de lui que tout gravite, c’est pour lui qu’on envoie un innocent sur la chaise au terme d’ignobles tractations, c’est lui qui trouve le cadavre de sa soeur, c’est lui qui vit avec le remords, pense-t-il, de l’avoir tuée, et peut-être aussi d’avoir baisé une autre soeur, en toute connaissance de cause, qui plus est. (Quelle horreur que cette affaire, d’ailleurs, et la scène atroce où tout explose entre lui et Veronica… brrr.)
Bref, oui, Bouletto se fait honteusement la malle, Bouletto est une sous-amibe assommée par les anti-dépresseurs, Bouletto va engrosser une comateuse, Bouletto va finir par se casser par la petite porte, sous vos applaudissements… mais merde, Bouletto a toutes les raisons d’être le plus grand boulet de la Terre.

Alors Duncan Kane, deux ans après, moi, la Sorcière, je reconnais solennellement toutes tes qualités, qui sont euh… nombreuses… chiantes à l’écran, certes, mais qui au bout de trois visionnages, pas un de moins, parviennent à faire de toi un personnage intéressant, touchant et attachant. Même pour moi.

(Je me réserve le droit de changer ENCORE d’avis si jamais je décide de revoir la tiédasse saison 2… Ben quoi ?)

Concernant le reste… ma foi j’en ai presque eu envie de réécrire toutes mes reviews tellement celles-ci sont pathétiques, claquées à la va-vite, trahissant bien ma frénésie de l’époque. Mais bon, ce ne serait pas très juste. Alors ça restera tel quel.
Ca aurait pourtant mérité un traitement à la Supernatural. Mais il y a deux ans, je n’étais pas encore franchement au point.
I can live with that… I guess.

(Désolée de ne pas t’avoir attendue, Marge… J’avais besoin d’un remontant, j’ai été faible. J’t’expliquerai. Et je te filerai bien entendu les DVD.)

Posted by on Août 16, 2008 in Veronica Mars | 15 comments

15 Comments

  1. Je te crois sur parole quand tu parles de tes impressions une fois qu’un peu de poussière s’est déposée sur la série (et nos souvenirs). J’ai aucun mal à imaginer que je ressentirai ça aussi si je revoyais tout depuis le début, étant donné que j’ai vu les saisons 1 et 2 d’un seul trait et très vite moi aussi, dans l’excitation devant le petit bijou.
    Je serais pas contre un petit revisionnage par ci par là, après tout j’ai bien ressorti les vieux dvd de SG1. Et puis j’ai eu le hasard de croiser Kristen Bell toute digitalisée dans un jeu vidéo, et le charme opère encore sur moi (c’était pas le girl-crush de quelqu’un d’autre au début?).
    Allez, direction Neptune pour moi aussi.

  2. La Sorcière et ses girl-crushes… au moins un par an, sans compter ceux qui durent. 😀 Mais la passion s’estompe avec les années, et si je la trouve toujours aussi fabuleuse et sublime, ça m’a permis aussi de regarder un peu plus ce qu’il y a autour… de m’attarder davantage sur Weevil que j’ai trouvé extra et trop rare, sur Wallace, aussi, m’agaçant souvent de voir Ronnie se servir autant de lui, et sur Duncan, donc, la brebis galeuse. A l’époque, j’étais aussi bien trop centrée sur le cas Logan Echolls. Moi, les enfants qui se font démonter la gueule par leurs parents, ça a tendance à m’obséder légèrement sur les bords…

  3. Personnellement, je me souviendrai toujours de la première scène de la série. Vero qui somnole sur sa table en cours, l’air sereine, et qui nous balance sa première réplique. Je l’ai toujours trouvée magique. Et finalement, quand on connait le personnage…

  4. Tu m’ouvres des horizons, je n’ai vu la série qu’une fois (les trois saisons dans l’enfilade, façon marathon, ce que je préfère) et comme avec la perspective de la reprise de lundi, j’ai, dirons-nous, qq pb d’insomnies, je vais les mettre à profit pour revisionner VM.

  5. Perso, j’avais abandonné la saison 1 au bout du 1er épisode, lors de son passage sur 13ème rue, rebuté par les plans en voiture sur fond vert.
    Mais plus aucune série n’y échappe aujourd’hui (BONES etc.) et j’ai redonné une chance à celle-ci quand M6 s’est décidée à mettre à l’antenne une série à l’origine achetée par France 2, suite au visionnage de SPARTAN (film dans lequel la miss livre une escellente composition).
    Et là, j’ai donc été séduit par l’ambiance, l’intrigue, les personnages et surtout cette héroïne anticonformiste, persuadé d’avoir failli passer à côté d’une grande série !
    Ma déception n’en fut que plus grande devant une saison 2 moyenne et dernière année plus que médiocre…

  6. Avec l’achat récent de la S1 (la malédiction de la zone1 qui n’a jamais voulu arriver chez moi a été vaincue avec la zone 2, que j’ai achetée en magasin ! ), moi aussi je me referai bien un visionnage en règle ! Puis tes commentaires nombreux ces temps-ci me donnent grande envie.
    Reste qu’il faut que je me remette à ce bon vieux Dr House, dont je rerécupère la fin de la S1 (égarée dans le déménagement ?)
    Veronica… ça restera quand même quelque-chose je pense ;o)

  7. Ptain, quelle histoire ce DVD !!!

  8. Argh c’est pas grave je regarderai en solo aussi (m’étonnerait beaucoup que ça plaise à la baraque, trop girlie…)
    Bientôt Firefly???

  9. Oh voui ! Demain !

  10. Ho hooo ! 🙂 Très bonne idée Marge !

  11. On a vu le pilote, déjà… 🙂

  12. Je sais pas… dès que j’ai vu les premiers épisodes, ça m’a fait penser à Buffy, the vampire slayer…

    J’ai l’impression, dans un contexte certes différent, de retrouver les mêmes paramètres et, désolé, avec moins de richesse… puisque dépourvu d’un second voire troisième degré que je trouvais dans Buffy… et moins subversive en fait…

    A goûter mais avec ce petit goût d’ersatz…

  13. Waouh. Je ne pourrais pas être moins d’accord, pour le coup. Je trouve l’humour mille fois plus efficace que dans Buffy, car côté guignol en moins… Perso, je n’aime pas Buffy, et j’adore VM (première saison, en tout cas). J’avoue que je ne vois même pas trop comment on peut comparer les deux séries, mais je suis peut-être la seule… Et Buffy subversive ??? Sérieux ?

  14. C’est vrai que "subversif", c’est pas du tout le mot que j’aurai employé pour décrire Buffy.
    C’était novateur pour l’époque, moins "politiquement correct" que les autres séries des années 90, mais vraiment pas subversif…

    Pour ce qui est de la comparaison avec Veronica Mars, on peut y penser un temps, mais on l’oublie vite : le theme, l’ambiance, les personages n’ont rien à voir.
    Et à part le fait qu’elles soient blondes, Veronica et Buffy sont completement differentes. 😉

  15. Da,s la série "Où sont-ils aujourd’hui", Rob Thomas prépare (encore) une autre série en plus de ses projets déjà en cours, avec Vinnie Van Lowe, Sheriff Lamb, et l’inénarrable Dick. Ah, et aussi la radasse de Jason dans True Blood…
    http://www.aintitcool.com/node/3...

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