206 : No exit
Clairement, il ne s’agit pas du meilleur épisode de la saison, et on s’éloigne un petit peu de l’intrigue de fond pour une exploration qui n’est pas inintéressante : le trio. J’aime bien quand la série bouscule un tout petit peu ses propres bases et là, c’est le cas. Tout simplement en ajoutant un pion sur l’échiquier. Et ce pion, pour mon plus grand plaisir, c’est Jo. J’aime bien Jo, en fait. Pour une fois qu’une blonde ne minaude pas comme une princesse et jongle avec des lames, on ne va pas s’en plaindre.
Et en plus, on explore le passé de plus en plus chargé de John Winchester. Je ne cracherais pas sur davantage de petites découvertes sordides écornant encore un peu plus notre superbe héros. A chaque fois, c’est un coup en vache dans la petite vie déjà bien merdique de nos deux lascars. Hé hé hé.
Le saloon, donc. Je trouve ça mignon que Dean et Sam y fassent des visites régulières. Après tout, après la Metallicar, c’est sans doute ce qui ressemble le plus à une maison, pour eux. Et Ellen, malgré son mauvais caractère, a un instinct maternel surdéveloppé. Eh ben justement. Voilà que le torchon brûle entre elle et Jo qui a des velléités de chasseresse.
Ca, les chiens font pas des chats, et apparemment, une fois que c’est dans la famille, ça reste. D’ailleurs, à propos de l’école…
Jo : I didn’t belong there ! I was a freak with a knife collection !
Ca ne nous rappelle absolument personne. C’est marrant parce que ce « personne » a tendance à la jouer profil bas comme pas permis en présence des dames Harvelle. Lorsque Jo lui tend la coupure de journal où elle a dégoté un fait divers un peu bizarre…
Jo : Take it, I won’t bite.
Dean : No, but your mom might.
Voilà, on a trouvé ce qu’il lui faut, dans la vie. Des femmes. Des tas de femmes. Qui lui donnent des ordres. Ah ah ah, tout de suite, on la ramène moins, hein, Roméo ?
Mais comme maman préfère encore l’enfermer dans la cave que la laisser partir à la chasse, mademoiselle se fait la malle en douce. Et les Weuh finissent par tomber sur elle en pleine enquête. Et voilà comment bien évidemment, elle et Dean se font passer pour un petit couple qui visite des apparts. J’avoue que j’adore son aplomb là où le rebelle a juste l’air d’un parfait idiot, sans compter le grand truc qui a mis sa plus belle tête de crétin. Amateurs.
Sam : Where?EUR(TM)d you get all that money ?
Jo : Working at the Roadhouse.
Dean : Hunters don?EUR(TM)t tip that well.
Jo : Well, they?EUR(TM)re not that good at poker either.
Et puis ils sont très drôles, elle et Dean. A se coller des coups de pieds en douce, à avoir l’air d’être en permanence sur le point de se flanquer des tartes, tout ça pour éviter de réfléchir au fait qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau et que, mamma, ça ferait un couple d’enfer.
Oh, et puis elle est complètement allumée. J’adore.
(On est tellement loin de Meg dans Veronica Mars, c’est juste du délire.)
Pour une fois, le grand truc est totalement sur la touche, réduit au rang de simple observateur des deux pit-bulls qui tentent constamment de montrer à l’autre qui c’est le chef. Ca nous fait des va-can-ces. Et surtout, ça fait du bien de voir un vrai rapport de force, parce que Sam, lui, il s’en fout des luttes de pouvoir, lui, il est là pour liquider Yellow-Eyes, il se contrebranle de savoir qui décide par où l’attaque va partir.
L’ennui, et Dean a raison sur ce point, c’est que Jo n’y connaît rien. Et que même si elle est tout à fait de l’étoffe dont on fait les chasseurs, ça ne fait pas tout. Mais bon, tout comme Dean, Jo a elle aussi droit à sa petite névrose familiale. Pour quelle autre raison voudrait-elle s’embarquer dans une telle merde que celle-ci ?
Dean : Sweetheart, this ain?EUR(TM)t gender studies. Women can do the job fine. Amateurs can?EUR(TM)t. You?EUR(TM)ve got no experience. What you do have is a bunch of half-baked romantic notions that some barfly has put in your head.
Jo : And now, you sound like my mother.
Dean : Oh, and that?EUR(TM)s a bad thing ? ?EUR~Cause let me tell you…
Jo : What ?
Dean : Forget it. (Eh ben non, abruti, déballe le truc, c’est le moment !)
Jo : No, you started this.
Dean : Jo, you?EUR(TM)ve got options. No one in their right mind chooses this life. My dad started me in this when I was so young, I wish I could do something else. (Et hop, le fantôme de John Winchester qui en reprend un petit coup derrière les zoreilles.)
Jo : You love the job !
Dean : Yeah, but I’m a little twisted.
Jo : You don’t think I’m a little twisted too ?
Dean : Jo, you?EUR(TM)ve got a mother that worries about you, who wants something more for you. Those are good things. You don?EUR(TM)t throw things like that away. They might be hard to find later.
Et surtout, Jo a beau faire la brave, et je l’en admire de le faire si bien, elle a peur. Elle sursaute, elle pâlit, elle flippe comme une malade. Mais c’est tout à son honneur de réussir à garder une telle constance devant un mec de la trempe de Dean Winchester. Good girl.
(Oui, enfin, ne le colle quand même pas de trop près, jeune fille. )
Là où Dean percute, c’est lorsqu’il gaffe, pour être gentil, cela dit, malgré sa lourdingue suffisance de petit caïd. La voyant jongler avec son mini-couteau, il lui déballe un large coupe-chou, histoire qu’elle puisse se défendre correctement. Très digne, Jo lui tend le sien.
Les initiales de son père. La différence entre leurs motivations respectives est bien mince. Et je pense que si quelque chose peut tirer une corde sensible chez Dean, c’est bien la famille et la blessure laissée par l’absence d’un père.
C’est un peu rageant. Fiers comme ils le sont tous les deux, ils pourraient bien se chercher pendant cent vingt ans qu’ils ne se trouveraient jamais. C’est bien dommage car tout les pousse l’un vers l’autre et Dean pourrait trouver bien plus de réconfort auprès de Jo qu’auprès de mille gonzesses de passage. Mais ce serait trop simple.
Jo : What do you remember about your dad ? I mean, what?EUR(TM)s the first thing that pops into your head ? Come on, tell me.
Dean : I was six or seven. And, uh?EUR? he took me shooting for the first time. Bottles on a fence, that kind of thing. I bull?EUR(TM)s-eyed every one of ?EUR~em. And he gave me this smile, like?EUR? I don?EUR(TM)t know.
Jo : He must have been proud.
Dean : What about your dad ?
Jo : I was still in pigtails when my dad died, but?EUR? I remember him coming home from a hunt. And he?EUR(TM)d burst through that door like?EUR? like Steve McQueen or something. And he?EUR(TM)d sweep me up in his arms, and I?EUR(TM)d breathe in that old leather jacket of his. And my mom, who was sour and pissed from the minute he left, she started smiling again. And we were?EUR? we were a family. You wanna know why I wanna do the job ? For him. It?EUR(TM)s my way of being close to him. Now, tell me, what?EUR(TM)s wrong with that ?
Dean : Nothing.
Bien dommage que le grand truc débarque à cet instant précis. Mais bon. Il n’y a pas de place de troisième dans cette histoire… Et comme c’est drôle de voir Dean renfiler instantanément son masque de gros dur et grogner après le café alors qu’il venait de tomber la carapace. Vite, vite, des fois qu’on le prendrait en flagrant délit de sensiblerie. Tssss.
Mais bref. Revenons-en à l’intrigue du jour : un taré enlève des blondes dans le même immeuble depuis 80 ans, en gros tous les vingt ans. Et Jo est blonde. Ca tombe bien, elle va servir d’appât. Son idée, précisons, car il ne viendrait pas à l’idée des Weuh d’utiliser Boucles d’or pour attirer Jack l’éventreur.
(En fait, il s’agit de H.H. Holmes, le premier tueur en série d’Amérique. Ou plutôt son fantôme. Ahah, c’est excellent.)
Donc c’est parti pour une petite visite de la maison hantée ou le monstre avait l’habitude d’emmener ses petites copines. Et une fois de plus, bien sûr, Sammy est complètement inexistant, pendant que…
Ca fait presque beaucoup. On a compris, les gars.
Allez hop, pour la peine, la voilà enlevée par le gros affreux.
Et là, juste le cauchemar. Bloquée dans une cellule microscopique, avec les murs griffés par les ongles ensanglantés des victimes précédentes.
Pelotée par les infâmes paluches du tueur qui la trouve si jolie…
Eeeeew…
Mais Jo est une brave. N’importe quelle jeune fille se mettrait à couiner comme un goret, mais pas elle.
Et avec l’aide des frères Winchester et d’un peu de gros sel, la voilà très vite en train de sauver la dernière victime de Holmes et de verser une bonne tonne de ciment sur sa vilaine carcasse de tueur en série.
Ellen, en revanche, alertée par Ash, est très en colère. Et elle vient elle-même chercher sa fille par la peau du cou. Ca ne bronche pas dans la Metallicar.
Ellen, je t’aime.
Bref, Ellen est très très fâchée, et elle a de bonnes raisons pour cela. Difficile de ne pas tiquer lorsqu’elle appelle Dean pour lui dire qu’elle rapplique et qu’elle sait que Jo est avec eux. Il lui promet de la ramener mais elle lui répond que ce n’est pas la première fois qu’elle a entendu cette promesse de la part d’un Winchester. Et pour cause… Papa Weuh a laissé une ardoise très chargée, au saloon d’Ellen. Et cela, même Jo l’ignorait. Voilà qui va forcément rafraîchir ses ardeurs et qui calme net Dean pourtant très enthousiaste de leur première collaboration.
Jo : Dean… it turns out my dad had a partner on his last hunt. Funny, he usually worked alone. This guy did, too. But I guess my father figured he could trust him… a mistake. Guy screwed up, got my dad killed.
Dean : What does this have to do…
Jo : It was your father, Dean.
Aïe.
Pauvre Dean. Que l’héritage de John Winchester est donc lourd à porter… Et bien sûr, c’est toujours sur lui que tout retombe, car il lui ressemble tellement.
(VDM… )
Elle ressemble pas du tout à Meg dans VM
AU fait je repars en vacances
Elle ressemble à rien, c’est juste une blonde :morue:
Jamouse. LOL
Elle est superbe, oui !
Et en plus, quel talent d’actrice (il y a tout un monde entre VM et SN).
C’est pas beau d’être jaloux moreta… LOL
Elle est pas belle, elle est blonde et toute sèche, yeurk!
Et je ne vois pas ce qui vous permet de dire que je suis jalouse :mauvaise foi:
D’accord avec Moreta^^
Et Ellen, ah, Ellen… quel personnage ! Et Dean qui a peur d’elle, a raison certainement^^
Et tous, qui rentrent contents malgré tout d’avoir eu le fantôme, et là, LA claque. C’est de la révélation qui fait des ravages… Mais malgré tout, on sens qu’Ellen elle les aime bien, ces frères Winchester !
Au fond, elle sait que ce n’est pas leur faute, et j’aime bien sa tendresse bourrue à leur égard. Elle les a tout de suite reconnus, tout de suite pris sous son aile, comme une mère poule. Je suis sûre qu’elle aimerait que les choses soient différentes, pour eux…
Oui, c’est tout à fait l’impression qu’elle dégage. Elle sait que pour eux non plus tout n’a pas été, n’est pas, et ne sera pas évident ! Vraiment un bon personnage.
Décidément, le mythe paternel a de plus en plus de plomb dans l’aile, j’adore !
(par contre j’ai vu une photo de JDM en costume du Comédien dans Watchmen, my god, j’en rigole encore !)
C’est terrible tout ce qu’on découvre sur John Winchester après sa mort… ça n’aurait pas eu le même impact s’il avait vécu. Rah, je t’envie, toi !