202 : Everybody loves a clown
Allez, entre douze deux épisodes de Survivor, je claque quand même une petite review de SPN parce que sinon, la vérité, on rejoindra jamais.
C’est marrant comme la mémoire vous joue des tours, parfois. J’ai dû regarder la saison 2 en maximum une semaine, et du coup, comme je n’ai pas l’habitude d’aller aussi vite, tout semble curieusement déformé. Je ne me souvenais pas du tout que dès le deuxième épisode on nous claquait « the roadhouse », Ellen, Jo et Ash. Je ne m’en plaindrai pas. Je suis tellement contente que les petits trouvent un peu de soutien et un point de chute dans leur interminable croisade. C’est pas tout à fait une maison et l’accueil n’est pas ce qu’on peut appeler chaleureux, mais c’est un repère. Et les repères, c’est rare, dans la vie des frères Winchester. Surtout au lendemain de la mort de leur père.
Bon, mais avant ça, les clowns. Ca m’amuse toujours, ce malaise qui entoure les clowns. Personnellement, vouant un culte total à James Stewart que j’ai découvert à six ans dans le rôle du clown (pourtant meurtrier !) de « Sous le plus grand chapiteau du monde », ils ne me font ni chaud ni froid.
Du coup, je me marre. Même si en lisant « Ca » de Stephen King, comme tout le monde, je ne l’ai guère ramenée. Et celui-là me le rappelle un tout petit peu.
Bygones.
Un clown, c’est moche. Un enfant, c’est con. L’équation est simple, surtout si on rajoute le fait que le clown est aussi un tout petit peu un tueur. Coucou par la fenêtre. Entrez donc mon bon clown. Les parents roupillent dans cette pièce. Buffet à volonté. Faites des enfants.
Et à propos de buffet à volonté, chez les Winchester, c’est barbecue-party.
(Ah ah ah, suis-je drôle et spirituelle.)
Disons que le regard de Dean me fait tellement de peine que je préfère en rire. Surtout que le malheureux répond à son frère que non, papa n’a rien dit avant de mourir. Rien du tout. D’ailleurs, il ne pleure pas du tout, Dean. Il ne souffre même pas.
Alors il bosse dur sur sa caisse, Dean, pendant que le grand truc traîne sa longue carcasse inutile à côté.
Ce serait cool qu’il lui lâche la grappe au grand frère, parce qu’on sent qu’il est à ça de nous péter une durite sévère. Y a des coups de poings dans la tronche qui se perdent, je peux vous le garantir. Même s’il me fallait une escabelle pour aller les lui coller.
Sam : All right, Dean, it’s just we’ve been at Bobby’s for over a week now and you haven’t brought up Dad once.
Dean : You know what, you’re right. Come here, I want to lay my head gently on your shoulder. Maybe we can cry, hug, maybe even slow dance.
Bref, entre deux répliques cinglantes, les deux frangins trouvent un message d’une mystérieuse Ellen sur le répondeur de leur père. En route, mauvaise troupe. Ca va les occuper dix secondes, Simplet et Grincheux.
Remontant la trace de la mystérieuse Ellen, ils se retrouvent dans une auberge tout aussi mystérieuse (en plus d’être crasseuse à souhaits), en plein milieu de nulle part…
Ellen se trouve être une vieille copine de John. Flanquée d’une fille dont la frimousse m’est familière et d’autant plus sympathique qu’elle m’évoque une série que j’aimai beaucoup (Veronica Mars). Encore plus parce qu’en guise de bonjour, elle balance un splendide bourre-pif à Dean qui le mérite bien.
Il s’avère bien vite qu’Ellen est au courant du business de John, qu’elle reconnaît d’emblée Dean et Sam, et mieux encore, que de nombreux chasseurs viennent faire le plein de boissons corsées chez elle.
La pauvre Ellen ignorait en revanche la mort de Daddy. Les boules. Ca lui flanque un coup. Dix ans dans la vue, qu’elle prend, Ellen.
(Cette actrice m’est très sympathique. Brièvement aperçue dans BSG et beaucoup moins brièvement dans les 4400.)
Histoire de décontracter un peu les visiteurs, elle nous déballe un super geek de sa race. On se demande pourquoi Dean et Sam ne l’embarquent pas direct pour trouver Yellow-Eyes. Ash, qu’on l’appelle. Et on préfère ne pas savoir à quoi il carbure, le gars.
Pendant qu’il réfléchit, Dean mate copieusement les pare-chocs arrière de Jo, la fille de la maison, aimable comme une porte de prison, juste comme il aime.
(Donc, c’est bien Meg, la copine de Veronica, celle dont les cheveux sont tressés chaque matin par des petits oiseaux.)
Hélas, Dean a perdu le feu sacré. Il n’arrive plus à draguer, dites donc. Dommage. Il n’a jamais été aussi mimichoupi.
Allez, pour se changer les idées, les frères Weuh partent donc à la chasse au clown. Ca les occupera. Ils se font même embaucher à la fête foraine. On notera l’ironie de la situation. Deux freaks tels qu’eux, on peut dire qu’ils y ont sacrément leur place.
Ca enquête de manière tout à fait classique (et inintéressante). Et grosse rigolade, ils se retrouvent à pattes comme deux pieds tendres qu’ils sont sans leur précieuse bagnole.
La tehon.
Evidemment, c’est reparti pour un tour. Le grand truc s’excite à nouveau sur le silence pesant de son frangin.
Dean : I just think it?EUR(TM)s really interesting, this sudden obedience you have to Dad. It?EUR(TM)s like, « Oh, what would Dad want me to do ? » Sam, you spent your entire life sluggin?EUR(TM) it out with that man. I mean, hell, you picked a fight with him the last time you ever saw him, and now that he?EUR(TM)s dead, now you want to make it right ? Well, I?EUR(TM)m sorry, Sam, but you can?EUR(TM)t. It?EUR(TM)s too little, too late.
Sam : Why are you sayin’ this to me ?
Dean : Because I want you to be honest with yourself about this ! I?EUR(TM)m dealin’ with Dad?EUR(TM)s death ! Are you ?
(Ceci est un crâne superbe. Les oreilles sont vraiment pas mal non plus. )
(Ce qui est amusant, c’est qu’ils ont la même fossette au menton. Heureusement qu’il y a ça, d’ailleurs, et la couleur des yeux qui est très similaire, sinon, par ma barbe, je dirais que l’un des deux a été adopté.)
Bref, à force, nos deux arsouilles finissent quand même par coincer le clown farceur boulotteur de parents. Et de retour chez Ellen, Dean se fait entreprendre par Jo…
Jo : Am I going to see you again ?
Dean : Do you want to ?
Jo : I wouldn?EUR(TM)t hate it.
On en restera là, cela dit.
D’autant que Ash, ce grand fou, dont on découvre qu’il a fait une école de folaïe à Boston, leur file un méga-techno-tuyau pour traquer leur démon.
(Nice… hair… )
Les Weuh reprennent donc la route. Le temps que le grand truc vide son sac, comme il sait si bien le faire, sur la solide épaule de son frère.
Sam : You’re right.
Dean : ‘Bout what ?
Sam : About me and Dad. I’m sorry that the last time I was with him I tried to pick a fight. I’m sorry I spent most of my life angry at him. I mean, for all I know he died thinking that I hate him. So you’re right. That what I’m doing right now is too little… too late. I miss him, man and I feel guilty as hell. And I’m not all right. Not at all. But neither are you. That much I know. I will let you get back to work.
Pour bosser, il va bosser dur, Dean. A grands coups de hache sur l’amour de sa vie…
Pauvre chéri. Littéralement dévoré de l’intérieur. Comme elle paraît inoffensive, la petite intrigue du jour, face à une souffrance aussi violente et aussi destructrice.
Dean détruit sa voiture????
Nom de nom, c’est quoi ce bazard…
C’est symbolique. La première étape d’un long chemin inexorable vers l’auto-destruction. Il commence par l’extension de lui-même avant de s’attaquer à sa propre carcasse. Cela dit, une bagnole, ça se répare. Un bonhomme, pas trop.
Ouais, c’est clair… J’ai vu quelques épisodes de la S2, c’est dingue ce que ce mec peut faire pour sauver les fesses de son frère…
Not the point, mais c’est pas grave.
Joli le "auto-destruction" ! LOL
Moi, les clowns ça me fait rien non plus… A part p’têt le Pierrot de Bowie (utilisé dans Ashes to Ashes)…
L’auto-destruction ! ;-(
Et la cicatrice à la Harry Potter !! (Et en plus les dates correspondent presque ! 😀 )
Oh oui ! Dans l’épisode précédent je priais pour qu’on le voit avec cette cicatrice ! J’avais trop peur que d’un épisode à l’autre, elle disparaisse ! Ca lui va trop bien, ce genre de trucs…
questions r?ponses sur saw : http://www.chermou.org
Supernatural. Encore une série SF bien sympa que j’ai découvert grâce à ce blog. Merci beaucoup sorcière =)
Bon sinon cet épisode moi il ne m’a pas convaincu. Loin de là. Les clowns… mouaif non c’est pas le genre de truc qui m’effraye.
Sinon l’intrigue qui progresse c’est intéressant mais voir comment la caméra s’attarde sur la souffrance des deux frangins et surtout celle de Dean… C’est pas que c ‘est pas intéressant, mais il faudrait pas que la série tourne au drama. Franchement ça serait dommage et c’est ce qui me fait peur après un épisode comme celui-ci.
Mais on verra. J’espère que ça ne prendra pas ce chemin là !
Je vois pas ce qu’il y a d’inquiétant à verser dans le drama, d’autres séries très respectables le font, et très très bien, d’ailleurs… C’est pas un gros mot, le mot « drama », hein ? 😉 Et puis… l’histoire de fond, c’est celle des frangins, on ne va pas aller de monstre en monstre sans regarder un peu ce qu’ils se passent chez eux. D’autant que là, ils viennent légèrement de perdre leur père.
Non c’est sûr que des fois c’est très bien fait. Simplement j’ai trouvé que là… justement ce n’était pas très bien fait.
Si la série se limitait à aller de monstre en monstre, je n’aurais pas autant apprécié la première saison.
Mais là… Non même après un second visionnage ça ne passe pas. Dean qui casse sa voiture ça ne me fait même pas mal pour lui, ça m’énerve.
Le seul truc sympa c’est qu’on se rend compte qu’à un moment où à un autre, l’un des deux frangins va en coller une à l’autre et il l’auront bien mérité tous les deux. J’ai presque hâte de ce moment^^
Oui je sais je suis un peu insensible, je préfère quand ils se crêpent le chignon que quand ils pleurent 😉
Moi je trouve ça assez justifié sachant ce que son père lui a dit… avant de crever… breeeef, tu verras ! 😀 Moi aussi j’aime bien quand ils se mettent des torgnoles, si c’est ça que tu aimes, tu vas être assez régulièrement servi…
Pas encore vu, je frétille.
Je voulais juste dire que j’adore voir pousser les cheveux de Sam 😀 Un air de famille indéniable, avec genre 80 cm de différence, avec mon fils-à-moi-que-j’ai 😀
Haircut emergency ? 😀
Ah ouiiii, pour ressembler à… zut je sais plus, mais j’avais bien rigolé !
C’était Obi-Wan Kenobi, version brosse courte et longue natte (je meurs?EUR?) 😉
Bon, ça va y a pire, quand même… c’est chou ! LOL
Et donc, sinon, l’épisode 😉 Alors heu, l’histoire du clown, c’est bien flippant mais ça fait vraiment prétexte, ici. 51 heures à tuer, quoi (il m’éclate complètement, le geek !). Par contre j’ai beaucoup aimé les interactions entre frangins et Dean coincé derrière sa façade de marbre (faudrait pas que ça dure, ça lui va pas au tein) et même pas capable de draguer la mignonne de passage ! 😀 (cela dit, elle n’est pas un peu jeune pour lui, quand même ?)
En fait, pas tant que ça, mais c’est exactement le problème que les scénaristes ont eu avec Jo : elle est mal castée. Alona Tal est vraiment choute, mais elle fait tout de suite un peu trop « petite soeur ». Sans doute pour trancher avec toutes les pimbêches endimanchées qui jalonnent la route des Weuh… donc bon, c’est un peu raté. Dommage, je trouve.