122 : Devil’s trap
Ouh là lààààà ! Ca va pas super fort du côté de mes bébés !
Les petits cons ont vraiment le don de se foutre dans la merde, c’est juste du délire. Considérez donc : papa est aux mains d’une armée de démons, les deux sales mômes viennent de rater le coup du siècle et ont gâché une jolie balle du colt magique. Et il n’en reste que trois, ce qui risque de nettement foutre papa en colère… si du moins ils arrivent à le récupérer, ce qui n’est pas gagné.
Cela dit, ce qui est amusant, c’est que du coup, oubliant tout ce qu’il déteste habituellement chez son père, Sam est prêt à aller foutre le feu à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un agent satanique histoire de récupérer Daddy. Dean, lui, pondère et raisonne. On croit juste rêver. C’est passionnant. Et la Sorcière se gondole dans son canapé entre deux « OH MON DIEU ! ».
On notera quand même que pour Dean, il n’y a pas de démon qui tienne. La famille avant tout. Il faut cesser toute affaire en cours pour récupérer le pater familias. Quitte à foutre le petit frère en pétard.
T’as bien raison, mon Dino. Les sautes d’humeur du cadet, y a en plein le cul !
Nos deux lascars se sentant quelque peu en sous-nombre vont donc chercher l’aide d’un spécialiste. Il s’appelle Bobby et je l’adooooore.
Malgré un certain contentieux avec John Winchester, il leur enseigne un ou deux petits trucs pas inintéressants. Notamment, on n’a pas fini d’en entendre parler : le coup de la clé de Salomon. Un super piège à démon de sa race. Que limite on va geindre que ça va devenir super fastoche de les mettre en boîte, ces abrutis de serviteurs du Malin.
Oui, mais non.
Alors, la clé de Salomon, comment ça marche ? C’est très simple, Maryse ! C’est un cercle protecteur qu’on dessine là où on veut pour que ça fasse joli, et une fois qu’un vilain démon se trouve au milieu, hop! le voilà coincé ! C’est-y pas formidable, Maryse ? Si, Pierre ! Formidable.
Prenons donc par exemple une vilaine démone qui s’amuse à persécuter nos petits.
(Et qui a encore le culot de se pointer chez Bobby, pas gonflée, la gonzesse.)
Hop! Coincée !
Comme c’est dommage, ma mie ! Parce que c’est pas pour dire, mais les garçons Winchester ne sont pas de très bon poil. Et c’est pas en faisant la maligne que ça va améliorer leur humeur.
Dean : Gotcha.
Saucissonne la blonde, déballe le bouquin de catéchisme et se met à exorciser la méchante.
Qui n’en devient que plus méchante, jurant que leur père est mort en suppliant de les revoir une dernière fois. (Deux claques, la salope.)
Gros pincement au coeur en voyant Dean devenir à moitié fou et jurer d’aller jusqu’en enfer dégommer tous les démons de leur race si jamais c’est vrai. (Euh, chéri, je préfère pas, en fait.)
Dean : Where is he ?
Meg : Dead !
Dean : No he’s not ! He’s not dead, he can’t be !
Eh bien non, il ne l’est pas. Et l’engeance finit par cracher le morceau avant de se mettre à tourner dans tous les sens en gerbant sa purée de pois cassés. Impitoyable, Dean ordonne quand même à Sam de la finir.
En fait, j’aime bien cet épisode parce que outre le pathos familial, on nous balance de nouveaux thèmes qui seront explorés dans la suite de la série. Ici, cela commence avec les cercles protecteurs, mais également la possession. Car c’est le cas de Meg, pauvre fille envahie depuis un an par une entité démoniaque et qui en a eu conscience. Comme elle le dit aux frères une fois débarrassée de la chose.
Entretemps, Meg a survécu à une chute vertigineuse du haut d’un immeuble. Mais seulement grâce au démon. Elle rend donc l’âme en remerciant ses sauveurs, et en leur donnant un ultime indice sur l’endroit où se trouve leur père. Libérée, mais occise.
Pauvre Meg. Comme je l’ai détestée…
Hein, Dean ? Regarde, mon petit coco. Regarde bien…
C’est reparti pour une nouvelle altercation entre les frangins au sujet du colt. Bien sûr, Sam veut le planquer le temps de libérer Daddy. Sauf que Dean trouve que le flingue peut être bien utile. C’est fou de constater à quel point chacun regarde de son côté… et à quel point on se dit que l’un sans l’autre, ce serait n’importe quoi. Je ne donnerais pas cher de leur peau s’ils faisaient cavalier seul.
Dean : We’re gonna need all the help we can get !
Sam : Dean, you know how pissed Dad would be if we used all the bullets ? Dean, he wouldn’t want us to bring the gun.
Dean : I don’t care, Sam! I don’t care what Dad wants, okay ? And since when do you care what Dad wants ?
Sam : We want to kill this demon. You used to want that, too ! Hell, you’re the one who came and got me at school ! You’re the one who dragged me back into this, Dean ! I’m just tryin’ to finish it ! (Erreur, gamin, ce n’est pas du tout pour ça qu’il est venu te chercher. Qu’il est con, quand même. En quelle langue faut lui expliquer ?)
Dean : Well, you and Dad are a lot more alike than I thought, you know that ? You both can’t wait to sacrifice yourself for this thing. But you know what ? I’m gonna be the one to bury you. (Haaaaan.) You’re selfish, you know that ? You don’t care about anything but revenge.
Et il n’en a surtout rien à battre de ceux qui restent. Sam, tu mérite deux grandes claques dans ta grande tête de grand machin !
Malgré tout, qu’ils sont malins, ces petits. Une fois trouvé l’immeuble où est détenu leur père, déclenchement de l’alarme à incendie pour faire sortir les civils. Et déguisés en pompiers, les voilà déjà en train de détacher popa.
Cette fois, c’est Sam qui le plus intelligemment pense à asperger la bête d’eau bénite, qu’on sait jamais. Alors que Dean, tellement heureux de l’avoir retrouvé, trouve cela bien superflu. Hem.
Bien sûr, l’affaire tourne court. On retient son souffle lorsque Narcho débarque et commence à rosser Sammy d’importance. Stoppé net par une balle du colt miraculeux… planqué par Dean. Fuck. Encore une balle en moins. Plus que deux, purééééééée.
Pas une ombre d’hésitation de la part de Dean qui aurait probablement vidé le chargeur si cela avait été nécessaire. Comme il l’explique très bien à Sam.
Dean : Killin’ that guy, killin’ Meg… I didn’t hesitate. I didn’t even flinch. For you or Dad, the things I’m willin’ to do or kill, it just… it scares me sometimes. (Poor baby… Tant que cela te fait encore peur, tout va bien… )
John : It shouldn’t. You did good. (Gné ?)
Dean : You’re not mad ?
John : For what ?
Dean : Usin’ a bullet.
John : Mad ? I’m proud of you. You know, Sam and I, we can get pretty obsessed. But you… you watch out for this family. You always have.
C’est très vrai. Très hypocrite, mais très vrai. Tellement vrai qu’on ne voit vraiment pas par quel miracle John Winchester aurait pu soudainement percuter de ça. Et dans son malheur, Dean le sait. Et il ne lui faut pas longtemps pour résoudre l’équation. Surtout devant l’insistance de John à récupérer le flingue.
Dean : You’d be furious.
John : What ?
Dean : That I wasted a bullet. He wouldn’t be proud of me. He’d tear me a new one. You’re not my dad.
Et Dieu merci, après une très longue seconde d’hésitation, le grand truc se range du côté de son frère. Toujours se ranger du côté de son frère.
John : Go ahead, kill me.
TAAAAAH !!! Yellow-Eyes !!! Enfin le voilà, ce sale enfoiré de sa race ! Et Jeffrey Dean Morgan est GRAN-DIOSE en démon ! Petit sourire pervers et voix d’outre-tombe face à deux garçons terrifiés. Et désespérément immobilisés.
Mais dans tout ça, c’est quand même, et on l’attendait, le face-à-face entre le « père » et le fils aîné qui est fabuleux. S’envoyant chacun les pires horreurs, ayant chacun réduit en charpie la famille de l’autre (Dean a en effet zigouillé les deux enfants de ce démon). C’est magnifique. Et à aucun moment Dean ne cède de terrain. Malgré la violence des propos de l’abomination qui parle avec la bouche de son père.
John : Well, this is fun. I could’ve killed you a hundred times today, but this… this is worth the wait. Your dad ? He’s in here with me, trapped inside his own meat suit. He says hi, by the way. He’s gonna tear you apart. He’s gonna taste the iron in your blood.
Mais le pire, oh oui, le pire, après avoir appris que Sam avait déjà acheté une bague pour Jess avant qu’elle ne soit tuée, c’est évidemment cela…
John : You know, you fight and you fight for this family, but the truth is… they don’t need you. Not like you need them. Sam… he’s clearly John’s favorite. Even when they fight. It’s more concern than he’s ever shown you.
Ce n’est pas comme si on ne le savait pas déjà, ni même que Dean l’ignorait. Mais putain, l’entendre de la bouche de John, possédé ou pas, c’est juste atroce, comme torture. Alors après, ma foi, qu’il commence à le découper en morceaux, qu’est-ce que ça peut bien faire ?
Mais il lutte, John, à l’intérieur. Parvient à reprendre le dessus juste assez longtemps pour que Sam chope le colt et lui flanque une balle dans la patte. Pas de quoi le tuer, ni même le démon.
Et dites-moi ce qu’il y a de pire qu’un père tout conscient qui implore son propre fils de le descendre afin d’en finir avec sa némésis une bonne fois pour toute, pendant que le frère en train de se vider de son sang hurle de ne rien en faire ?
John : Sammy ! It’s still alive. It’s inside me. I can feel it. You shoot me. You shoot me ! You shoot me in the heart, son ! Do it, now !
Dean : Sam, don’t you do it. Don’t you do it !
John : You’ve got to hurry ! I can’t hold on to it much longer ! You shoot me, son ! Shoot me ! Son, I’m beggin’ you ! We can end this here and now ! Sammy !
Dean : Sam, no !
John : You do this ! Sammy ! Sam…
Rah, je meurs !
Evidemment, l’affreux se fait la malle. Et plus qu’une balle dans le colt. Une unique balle.
On se croit presque en sécurité pendant que Sam conduit ses deux blessés à l’hosto, on a à peine le temps de se dire que putain, finalement Sam a peut-être fait un méga-choix en acceptant de faire passer la famille avant sa vengeance… Mais là, en pleine conversation, BAM, le big sursaut du siècle. Un poids-lourd s’encastre dans la précieuse Impala de Dean.
Et la musique continue tranquillou pendant que la caméra s’attarde sur les visages ensanglantés de nos héros inconscients.
Juste. Les. Boules.
(Inutile de dire que j’ai directement enchaîné sur la suite.)
En tout cas, avec une saison de recul, je trouve que cet épisode place incroyablement bien les enjeux de la saison 2. Impressionnant.
J’adore. Je suis bloquée à la saison 3 parce que Sam vient de faire une grosse bêtise et que j’ai trop peur de voir la suite, mais vraiment, sacrée série. Je suis complètement et même viscéralement séduite.
Enorme celui-là. Comme tu l’as dit, plein de nouveaux thèmes introduits pour la suite… Et du grand, grand Dean avec l’exorcisme…
Et Bobby !!! 😀
Bravo, vu le mal que tu t’es donnée, tu t’en est admirablement bien sortie. Et un bon point en plus pour nous ressortir Pierre et Maryse ! LOL
Merci infiniment, ça fait plaisir. 🙂 (D’autant que j’ai claqué ça à l’arrache ce soir, c’est du premier jet, et je devrais déjà être couchée…)
AAh, quel final de dingue…
Pierre et Maryse… ralala ! 😀
ça fait longtemps que j’avais vu cet épisode, d’ailleurs il est tellement intense que je ne me souvenais plus que tout ça était dans un seul ep ! bref…
ep 11 de la saison 3 pour moi, je me bouffe les doigts même dans certains épisodes pas brillants de scénar… je devrais avoir fini la saison avant de déménager !
Ecoute, pareil pour moi… en fait, je ne me souvenais même pas qu’ils zigouillaient déjà Meg !
Raaahhh, Bobby. Qui nous fait une petite entrée discretos, comme ça, l’air de rien mais qui va devenir un personnage central voir un pillier. Bobby, je l’aime aussi.
Et la scène de fin, le choc. Le premier choc passé, je me suis dit : "putain, comment il va l’avoir mauvaise Dean quand il va voir l’état de sa caisse" 🙂
Cette voiture c’est pire que Christine, elle se relève de tout !
Roh je l’aurai bien vue en Christine d’ailleurs !
Blasphème ! Que celui/celle qui n’a pas tremblé de ne point revoir la Metallicar après ce zode me jette le premier Pierre !
J’avoue honteusement que la première chose à laquelle j’ai pensé en voyant cette scène, c’est la caisse… 😀
Roh là là, quel épisode ! Tellement de choses que tu as si bien souligné.
Et sinon, je me rappelle aussi avoir fait un sacré bond quand le camion percute la voiture ! Je ne m’y attendais pas !
J’ai fait un bond de trois mètres quand la bagnole s’est pris le camion !!! Et pourtant j’étais déjà spoilée sur la fin de saison, c’est dire si c’est bien fichu comme réalisation 😉