113 : Route 666

Djizeuss, c’te chienlit !

Dans le fond, ce n’est pas une mauvaise idée de sous-entendre, enfin, que Dean n’est pas juste le type qui fait de l’oeil à la première serveuse qui passe et qui ramasse les numéros de téléphone comme si c’était des pâquerettes. (Même si hello, moi, j’avais déjà compris. Pas besoin de 40 minutes de torture pour ça.)
M’enfin très entre nous, ça ne donne pas envie de le voir renouveler l’expérience, hein.
De toute façon, mon avis à moi, c’est que c’est tout simplement impossible. Pour des raisons pratiques, certes. On voit mal comment il pourrait nouer le contact plus d’une semaine d’affilée avec quelqu’un. Mais aussi pour des raisons psychologiques. Comment être à fond dans le boulot si on pense toutes les trois secondes à sa petite fiancée du moment ? Et c’est pas comme s’il risquait de mettre la mauvaise bouteille dans le mauvais emballage. Non, là, il est quand même un tout petit peu question de vie ou de mort. Et puis… ben je crois qu’il ne faut pas avoir fait Saint Cyr pour capter qu’il n’y a de place pour personne dans la vie de Dean Winchester. A part le grand machin mou qui lui sert de frangin. Ca prend beaucoup de place, ces trucs-là.

Donc, Dean, chéri, oublie les femmes. Du moins les femmes de plus d’une soirée.
(On remarquera cependant que malgré tous les numéros qu’il collectionne, on ne le voit jamais revenir en douce la nuit d’un rendez-vous galant, ou se faufiler dehors à la dérobée pour aller culbuter tout ce qui passe. Curieux.)

Bref. Intéressant, mais au secours, quoi. D’où Dean est-il intéressé par ce genre de paillasson ? C’est nouveau, ça vient de sortir ?
Oh, et puis j’avoue. C’est l’insupportable Iseubwelle des 4400, et déjà qu’elle m’a chapardé Shawn, si en plus elle a des prétentions envers Dean, ça va péter grave, madame la mal-coiffée !

En plus, c’est pas que je veuille avoir l’air de dénigrer à tout prix la première vraie copine de Dean (il y a d’autres candidates que je trouve bien plus potables) mais ça nous fait une grosse cassure dans la dynamique entre les deux frangins. Même si c’est super drôle de voir Sam rigoler dans son coin lorsque Dean, tout pincé et étonnamment peu bavard, parle de sa « vieille amie ».

Sam : By old friend you mean…
Dean : Friend that’s not new.
Sam : Yeah, thanks.

Bravo, Dean, tu te surpasses. Encore plus drôle, nous apprenons que Dean a tout raconté sur ses activités à cette petite demoiselle ! Ce qui fout (momentanément) Sam en colère.

Sam : You told her. You told her ? The secret ? Our big family rule number one, we do what we do, and we shut up about it. For a year and a half I do nothing but lie to Jessica, and you go out with this chick in Ohio a couple of times and you tell her everything ? Dean !
Dean : Yeah, looks like it.

Je me marre. Ca pourrait le calmer d’apprendre que non, ce n’est pas Dean qui l’a larguée/abandonnée, mais que c’est elle qui l’a envoyé aux pelotes lorsqu’il lui a parlé de sa chasse aux démons. Ah ah ah, je me marre toujours. On fait tout de suite moins le malin, monsieur Winchester aîné.

Aujourd’hui, donc, la Chose rappelle Dean parce que son père est mort mystérieusement, zigouillé par un camion hanté.

Il suffit !

Arf. Heureusement qu’il est là pour me faire marrer un peu, ChoupiSam. Faut dire qu’il est d’une lourdeeeeeeur, le frangin, avec ses mâchoires serrées et son oeil qui traîne. Insupportable.
Pour couronner le tout, dès lors, la gonzesse, elle n’en a plus rien à foutre, de son enquête. Elle a juste envie de…

Bas les pattes, drôlesse !

Heureusement, ce couple bizarre dégage une telle non-alchimie qu’on n’y croit pas un seul instant. Quand ça veut pas, ça veut pas.

(Dedieu, ces bras ! )

Bref, après avoir renoué brièvement et bibliquement avec Miss Ohio et s’être amusé à faire une super course poursuite à bord de la Metallicar (de la meuf et de la bagnole, c’est la Saint Dean, dites donc), notre héros fourbu, avec l’aide de son geek de frère, parvient à briser la malédiction qui remonte aux années soixante. Une banale histoire de crime caché et de cadavre planqué dans un marais.

Le truck est relativement menaçant, dirons-nous.
C’est l’heure des adieux, blablabla, ça se lèche la poire encore une petite fois pendant que Sam attend patiemment (je leur aurais balancé un seau d’eau froide, moi). A bientôt, peut-être pas. Sûrement pas, même.

Il s’en remettra vite, le damoiseau. Sûrement plus que de s’être montré assez faible (assez amoureux ?) pour tout avouer à une femme. Cela ne lui a pas porté bonheur, sur ce coup-là. Et je pense qu’il n’y en aura pas beaucoup d’autres.
On lui accordera le crédit d’avoir au moins essayé même si c’était voué à l’échec. C’est dire quand même si ce boulot bouffe tout sur son passage. Et si le personnage déjà bien esquinté en sort encore avec une belle claque dans sa petite gueule d’amour.

Youpi, j’ai fini de reviewer cette chose.