112 : Faith
Contrairement à Maiky, moi, j’ai été un peu moins emballée par cet épisode que par le précédent. Ca doit être le manque de taloches. Entre autres.
Le début est tout simplement énorme et on se prend un grand coup de bélier dans l’estomac, malheureusement, je trouve que notre ami Dean s’en sort un tout petit peu trop vite et trop facilement.
Dommage. Il n’est pas passé loin de la correctionnelle. Car à force de vouloir faire rôtir des fantômes à tout prix, Dean se met de plus en plus en danger, oubliant parfois qu’il n’est pas indestructible (du désavantage de fonctionner par équipe) et paf le chien.
Il se fait quelque peu électrocuter la tronche. Du 100 000 volts, tranquille. Evidemment, ça fait lourd pour son petit coeur tout mignon qui décide que ça va pas être possible. Crise cardiaque. A 27 ans. Les boules, mec.
On imagine l’angoisse du frangin qui le ramasse, inanimé, les pieds dans l’eau avec son flingue électrique. Magnolias forever, qu’il disait, l’autre.
Crise cardiaque, donc, dont il se sort… temporairement. Puisque le gentil médecin annonce à Sam qu’il lui reste… deux semaines à vivre, tout au plus. Glps.
(Ah non, il va pas encore pleurer, hein !?)
Alors Sam, non. Il ne veut pas que son frère meure. Juste pas question, quoi. Ce qui est marrant, c’est que Dean, lui, est tout cool face à la situation. Comme jamais, même. Ca fiche légèrement les glandes. Et ça fait grave écho à un autre épisode de la saison 2 qui a manqué de me faire pleurer comme un bébé il y a quelques jours. Nous en reparlerons en temps voulu.
Dean : Look, Sammy, what can I say, man, its a dangerous gig. I drew the short straw. That’s it, end of story.
Sam : Don’t talk like that, all right ? We still have options.
Dean : What options ? You have burial or cremation ?
Mine de rien, c’est bon aussi de rappeler que leur boulot est effectivement dangereux, même s’ils semblent s’en sortir à chaque fois avec une arrogante facilité. Je crois qu’à ce stade de la série, on ne se rend pas encore bien compte à quel point ils ont suivi un entraînement de folie pour en arriver là, nos deux petits commandos…
Et qu’est-ce qu’il est mignon, avec son air résigné de petit crevard. Trop beau.
Evidemment, ses tentatives de faire de l’humour nous feraient bien rigoler, mais bon. Personnellement, j’adore les répliques de Dean, rien à faire. Je les trouve presque toutes parfaites. Et Jensen Ackles a une manière de les prononcer tout à fait tordante, en en faisant des caisses. Tellement, d’ailleurs, qu’il y a des moments où l’on sait bien que c’est trop gros pour être vrai. Sam aussi, d’ailleurs.
Dean : You ever actually watch daytime TV ? It’s terrible. (Hellooooo, Days of our Lives ! )
Et puis…
Dean : You gotta take care of that car, or I swear I’ll haunt your ass.
Sam : That’s not funny.
Dean : Come on… it’s a little funny.
Oui, c’est vrai, même moi, j’ai gloussé. Enfin, Sam, lui, ça ne l’amuse pas du tout.
Dean : I’m gonna die, Sam… and, you can’t stop it.
Sam : Watch me.
Wuuuuuh ! Le petit se réveille !
Et il profite d’ailleurs de la situation pour laisser un message quand même super dégueulasse sur le répondeur de son père.
Disons qu’il espère probablement quelque chose, en l’appelant, mais qu’au fur et à mesure qu’il parle, il sait que ça n’apportera rien. Et il a raison. (Juste les boules, d’ailleurs.)
Et le message d’accueil de John (« If it’s an emergency call my son Dean. ») n’a jamais paru aussi goguenard. Pas chié, le mec, quand même.
Sam : Hey, Dad, it’s Sam. You probably won’t get this, but, uh… It’s Dean. He’s sick and, uh… doctors say there’s nothing they can do, um, but, uh… (bon ben crache-la, ta pilule, gars) they don’t know the things we do, right ? Um, so don’t worry, cuz I’m… gonna do whatever it takes to get him better.
Ben bonne chance, petit. Parce qu’en attendant, le patient décide de faire le mur. Ca aide, pas à dire.
Dean : I’m not gonna die in a hospital where the nurses aren’t even hot.
Jizeuss…
Ca fiche quand même un coup de voir Dean se traîner comme ça. Lui tellement alerte, d’habitude. Autant le grand machin se déplace avec l’énergie d’une demi-amibe, autant lui, c’est différent.
Bref. Sam prend les choses en main. Et décide de l’emmener chez un spécialiste. Un spécialiste d’un genre… spécial. Un guérisseur, quoi. Lointain cousin de Benjamin St John, je présume.
Donc à partir de là, j’ai tellement passé la moitié du temps à penser à Carnivàle que j’ai eu un peu de mal. Même si en arrivant près de la tente du faiseur de miracles, on rencontre la petite copine de Dexter.
Et comme Dean se dépêche de la mater du haut en bas, on se dit qu’il n’est peut-être pas si mal en point que ça.
Le paradoxe, c’est bien sûr que Dean qui a pourtant grandi en chassant les fantômes ne croit pas une seule seconde aux miracles. D’ailleurs, bien assis sur sa petite chaise durant le sermon, ses yeux semblent crier bullshit à chacune des paroles de l’illuminé.
Finalement sélectionné pour la cure de jouvence, malgré ses protestations…
Il se retrouve, à ma grande surprise et frustration, ainsi qu’à la sienne, tout guéri.
Il a quand même le temps de voir un truc très très bizarre.
Ouh, bonjour, donc.
(De toute façon, malade ou pas, il est canon, et ça, ça ne change pas. Bien, j’aime pas être bousculée dans mes habitudes. )
Bref, après enquête (et interrogatoire d’un pilote du Galactica), nos deux frangins découvrent qu’ils ont à faire à un « reaper », un faucheur, donc, qui semble un peu sorti du droit chemin (si je puis m’exprimer ainsi) puisque chaque fois que le révérend guérit un estropié, lui s’en va enlever la vie à un malheureux qui n’a rien demandé à personne.
Et pendant ce temps, Layla, gentille petite blonde qui traîne autour de la tente du faiseur de miracles avec sa mère, apprend à Dean, toujours avec le sourire, qu’elle souffre d’une tumeur au cerveau et qu’il lui reste six mois à vivre. Elle attend depuis longtemps d’être reçue par le révérend.
Et Julie Benz est merveilleuse, comme toujours. Je ne connais personne qui joue les adorables nunuches avec autant de grâce. Elle est lumineuse et le fait qu’elle étende un tout petit bout de son élégance sereine sur Dean, c’est tout bénef.
Pauvre Dean, dès lors placé face à un terrible dilemme. Il sait que s’il met le faucheur hors d’état de nuire, il empêche Layla d’échapper à la mort. Mais en sauvant ainsi la vie d’un autre innocent, et bien plus encore. D’autant que lui, comme le dit la mère très en colère de Layla, ne méritait pas de vivre plus qu’un autre. Sans doute même moins, semble penser l’intéressé.
On touche là à l’essence même de l’épisode, puisque Sam découvre que le faucheur a en fait été invoqué par l’épouse du révérend, lui-même passé tout près de la mort, et sauvé grâce au marché de sa femme : un guéri, un tué. Mais choisi sur mesures. De préférence un personnage de mauvaise vie, dépourvu de toute foi. A ses yeux, tout du moins.
Poussée par le désespoir, elle a franchi la ligne. Et forte de cette toute-puissance, a voulu faire sa propre loi.
Voilà dans quel monde les frères Winchester évoluent. Dans un monde où la frontière entre le bien et le mal est si mince qu’on ne s’en rend même pas avant de l’avoir franchie.
Et lorsque le révérend guérira Layla, ce sera Dean, celui qui finalement ne méritait pas de vivre, qui en fera les frais.
Sue Ann : I gave your brother life, I can take it back.
Je ne crois pas, non.
D’une part parce que le révérend ne parviendra jamais à la guérir, par manque de temps, puisque Dean parvient à échapper au vilain monsieur et qu’ensemble, les frères brisent le talisman qui permettait à madame de communiquer avec le faucheur. Moralité…
Punie, la dame.
Pauvre Layla qui ne sait pas que par la faute de Dean, elle ne vivra pas. Mais qui accepte son sort avec tellement de raffinement et d’humilité.
Celle-là, il ne lui fera pas de son gringue éhonté. Elle est beaucoup trop bien pour lui.
Dean : It must be rough, to believe in something so much and have it disappoint you like that.
Layla : You wanna hear something weird ? I’m okay, really. I guess if you’re going to have faith you can’t just have it when the miracles happen, you have to have it when they don’t.
Dean : So what now ?
Layla : God works in mysterious ways. Goodbye Dean.
Dean : Hey, um, you know, I’m not much of the praying type. But I’m gonna pray for you.
Layla : Well, there’s a miracle right there.
Quand les personnages secondaires ont cette classe, comment résister ?
Bel épisode, en tout cas. Et encore un bon coup de journal sur le museau pour Dean qui n’a pas fini de s’en prendre plein la poire, à partir de maintenant.
Faith était le zode que j’avais sous le coude à te faire reviewer en cas de gagnage de concours, avec Home… Ben maintenant il faut que je trouve une nouvelle série !
Bref, s’il ne t’as pas autant marqué que moi, tu as fait un bon tour des grands points. L’approche de Dean face à la mort, la question des miracles et des forces bénéfiques de l’univers Supernatural…
L’univers Carnivàle qui ressurgit, même les scénaristes ont dénié l’influence pour ce zode. Marrant de retrouver Benjamin St John/Justin et Iris dans tout ça…
Et last but not least, Julie Benz, rarement autant radieuse, malgré la santé de Layla. Mais c’est justement cette force de caractère qu’elle donne derrière cette fragilité apparente qui fait tout le charme. Et à cela on ajoute une alchimie de malade avec Jensen…
Cébô… 🙂
Franchement, elle est bien, cette série. Vraiment… There’s more than meets the eye…
C’est vrai que Dean ramasse, et de plus en plus. Sam joue un peu (beaucoup) à la Dame aux Camélias et Dean, ben, il déguste, la plupart du temps dans son coin, sans rien dire.
Par contre, ils font un concours de la déco de motel la plus pourrite/kitsch/kipikeozieu? Parce que des fois, la vache, c’est grandiosement naze.
Et encore une review qui nous rapproche du Bubon. Je me demande ce que tu vas nous en dire…
La déco des hôtels est terrible !!! De temps en temps, ils en rigolent, mais la plupart du temps, ils ont l’air tellement habitués que… rien. Ce qui est super triste, en fait. Et pour le Bubon… *affute son grand couteau*
la supernaturalisation se passe très bien, en bon petit soldat je regarde mes deux épisodes quotidiens et ensuite je viens lire les reviews de la sorcière 🙂
je fais pas la maline quand il s’agit d’aller jusqu’à la chambre dans le noir pour se coucher, mon appart à des airs de versailles vers 1h du matin,j’allume tout LOL.
évidemment je pourrais choisir un autre créneau horaire pour regarder cette série mais ca n’aurait pas le même charme 😉
merci pour toutes ces séries que tu nous fais décourvrir et sur lesquelles je ne me serais probablement jamais arrêtée si je ne lisais pas ton blog.
Supernatural j’avais essayé à sa sortie en vf mais je m’étais arrêtée au premier épisode, j’avais pas accroché, et bien je ne regrette pas de m’y être remise mais en vostfr cette fois:)
allez il est l’heure d’aller voir si on en apprend un peu plus sur meg, qui ne me plait pas du tout, je l’ai pas senti du tout cette nana, dès que je l’ai vu à l’écran 🙁
Oh là là, le meilleur est à venir !!! 🙂
J’ai bien aimé cet épisode. Il m’a fait pousser moins de cris d’orfraie que le précédent (j’ai du mal avec les épouvantails 😀 ), mais je l’ai trouvé plus riche et plus subtil, ça doit tenir en effet à la nana de Dexter 😉