102 : Wendigo

Ah, raté ! La Sorcière n’a pas du tout peur des sous-bois. Il faut dire qu’en bonne sorcière, la Sorcière a été élevée dans les sous-bois. Véridique. Je suis sûre que j’ai encore des aiguilles de pin planquées sous la peau de mes mains. Ben quoi, les cabanes dans les arbres, c’est quand même la super classe quand on est gamin. (Et les vaisseaux spatiaux tout en bois aussi. Hem.)

Petit épisode sympatoche, en tout cas. Moins palpitant que le premier car la grosse bêbête mangeuse d’hommes, ça me fait tout de suite moins d’effet que la dame fantôme qui noie ses gnenfants. Mais comme nos héros sont juste parfaits, c’est quand même très agréable.

(Oui, les traîtres m’ont eue. Je suis séduite. Même par le petit au museau de fouine, là. Pffff, je faiblis avec l’âge. Bientôt je vais me mettre à aimer les enfants…)

Début d’épisode fort efficace. Sam, tout endimanché, vient déposer en reniflant (mais avec une dignité tout à fait surprenante et admirable, surtout pour moi qui le voyait un peu comme une petite serpillère) des fleufleurs sur la tombe de feue sa petite copine.

Il se baisse, paf, une main zombiesque lui chope le poignet… et il se réveille en sursaut dans la voiture de son frère. C’est con, mais ça marche. Et je suis bien persuadée que ça ne marcherait pas aussi bien s’il n’était pas juste tout choubidou avec sa petite tête de gentil girafon épuisé. (Vous avez vu le cou qu’il a ???)

Nos deux croisés, guidés par le journal des choses impossibles de papa, se retrouvent donc en pleine cambrousse canadienne. Oui, je veux pas dire, mais ces forêts-là, on commence un petit peu à les connaître. Tenez, dans ce petit bosquet, Helo nous a piqué un cent mètres mémorable. De l’autre côté de la route, tout SG1 s’est fait dégommer. Et là-bas, je crois bien que Scully s’est fait enlever par les extra-terrestres. Bref, je peux partir à Vancouver quand je veux et sans boussole, je connais les environs par coeur.
Mais comme ils sont décidément très mignons et très drôles, tous les deux, on en oublie tout le reste. Oui, tout. C’est fou, non ? Comment ils font ça, dites ?

Ah, et à propos d’X Files…

Joli.

Donc, pour en revenir à nos très esthétiques héros…

Pardon, mais… Fiouuuu.
Enfin, je m’égare. Faudra vous y faire, je sens que je vais BEAUCOUP m’égarer.
Je m’amuse donc à constater à quel point Dean est celui qui mate les gonzesses, qui cause mal, qui fait des clins d’oeil, en gros, celui qui jouit au maximum de son statut de terrien. Sam, lui, est décidément quelqu’un de très cérébral, et c’est précisément cela qui le rend intéressant. Autrement, il ne serait qu’un joli garçon un peu rêveur et pataud.

(En même temps… non rien. )

Le regard à la fois amusé et blasé qu’il jette sur son profiteur de frère est très chou. A l’inverse, la tendresse protectrice assez discrète de Dean vis-à-vis de son cadet est adorable… Ca fait tout chaud à l’intérieur.
Mais quand les deux frangins partent chasser le démon, alors là, pas de détails. On sent qu’il y a une confiance mutuelle et une routine très bien installée. Ca ajoute une profondeur à la série assez remarquable.

Donc, dans leur quête, nos deux tueurs de vampires se retrouvent dans une bourgade traumatisée par la disparition d’une poignée de campeurs. Et après une petite enquête sommaire au court de laquelle ils croisent ce pauvre vieux Docteur Cottle très amoché…

… c’est parti pour une rando mémorable avec la frangine d’un des disparus et…

… Callum Keith Rennie, notre Leoben à nous qu’on a… juste parfait dans le rôle de l’aventurier à gros crampons, tout fusil dehors. Et râleur. Parce qu’avec une tronche pareille, c’est sûr qu’on va pas lui faire jouer les enfants de choeur.

Entre nous, on sent bien que c’est ce que j’appelle un personnage-fusible. Donc il dégage assez rapidement.
Comme nos frangins ne sont pas nés de la dernière pluie, ils comprennent bien vite qu’ils ont à faire à un wendigo (ou windigo). Cékoidon ? Oh, un pauvre type qui un jour a bouffé de la viande humaine et qui du coup s’est transformé en grosse bêbête pas jolie à grandes dents. Il me semble qu’il s’agit d’une créature mythologique de la culture amérindienne. Enfin, c’est pas jojo, quoi. Et évidemment, c’est un peu étouffant, comme situation.

Cela nous vaut quelques galopades sympatoches durant lesquelles il y a toujours un boulet pour se casser la gueule et ralentir toute la troupe. (Le truc qui me fait hurler de rire.)

Mais Winchester et Winchester connaissent leur affaire. A grands coups de dessins magiques sur le sol, ils parviennent à protéger leur petite équipe. Et surtout, fi des pieux et des balles en argent.

Dean : Basically, we’re gonna torch the sucker.

J’a-dore.

Ce qui m’a amusée, c’est que notre mariole se fait rapidement choper et que c’est le petit frangin qui vient le tirer de la merde. Ah, on fait moins son malin, tout de suite. D’autant que le monstre n’est pas très content. Ben oui, on vient lui voler son casse-croûte directement dans son garde-manger. Moi aussi, ça me ferait chier.

Oh, Mère-grand, que vous avez de grandes dents, etc etc…

Allez, maintenant coucouche panier.
A mon grand étonnement, tout est bien qui finit bien. La donzelle récupère son frère et c’est l’occasion pour Dean de faire son cow-boy.

Bidule-à-grandes-pattes : I don’t know how to thank you. (Traduction : « Bisou ? »)

Réponse :

(The Look.)

Bidule : Must you cheapen the moment ?
Dean : Yeah.

Le voyage reprend pour nos deux chevaliers. Non sans finir sur une petite réplique qui m’a fait rigoler très fort vu qu’on attendait un truc genre pensée profonde.

Dean : Man, I hate camping.
Sam : Me too.

Arf.

Je vais vous dire un truc : c’est hyper-reposant de reviewer ce genre de trucs. Ca me fait des vacances. Je vais continuer, je crois.
Et pour la petite anecdote, il y a un Rhys Williams qui joue dans cet épisode. Ca m’a fait un petit peu bizarre.