405 : The constant
Très très bel épisode. J’ai adoré. Je sais, c’est rare que je dise ça de Lost, ces derniers temps, mais sur ce coup-là, difficile de jouer les méchantes tellement c’est joliment foutu. En plus, il se trouve que Desmond est depuis un petit moment mon personnage préféré. Je craignais vraiment de ne pas avoir de nouvelles de lui (il n’écrit pas souvent, l’enfoiré) une fois embarqué à bord de son hélicoptère avec Sayid. Ouf.
Alors, chose extraordinaire dans cet épisode, et qui permet de prouver que les scénaristes en ont encore un peu sous le pied : point de flashback ou de flash forward. Non, du pur voyage dans le temps. Ou pas. C’est un peu flou, surtout pour une littéraire comme moi qui n’y connaît absolument rien en physique, à part Stargate.
En gros, depuis qu’il a quitté l’Ile, Desmond oscille sans le moindre repère entre son présent à bord de Not Penny’s Boat et son passé de soldat-sir-yes-sir en 1996. Et pour sortir de ce cercle vicieux dans lequel il est en train de laisser sa petite santé, il lui faut trouver une constante. Quelque chose qui soit commun aux deux époques, d’assez fort pour avoir un sens, comme le lui explique un certain Daniel Faraday en 1996. Et cette constante, c’est Penny. Penny qu’il vient de quitter en 1996. Penny qu’il aime toujours en 2004. Penny qui le recherche désespérément.
Le tout est merveilleusement mis en scène, les transitions entre 2004 et 1996 (et vice versa) sont sublimes, parfaitement fondues, terriblement troublantes pour nous spectacteurs. On imagine à quel point ça doit l’être pour Desmond… qui en devient à moitié fou, amnésique, bref ingérable.
Et quel contraste entre l’homme qu’il était alors et celui qu’il est aujourd’hui…
A bord de Not Penny’s Boat, Sayid et lui rencontrent un autre malheureux qui souffre de la même affliction (anciennement Roger, le copain psy de Phoebe Buffay dans une autre vie, ça n’aide pas) et qui n’ayant pas trouvé sa constante, clamse affreusement en pissant l’hémoglobine.
En 1996, Desmond s’en va donc trouver un scientifique complètement déjanté qui ne nous est pas inconnu puisqu’il s’agit de Daniel Faraday (qui est en train d’opérer une remontée spectaculaire au Top-Sorcière).
Bien complaisant compère puisqu’il lui explique, souris à l’appui, ce qu’il faut faire pour sauver sa peau.
Entre deux, on assiste à l’achat du journal de bord du Black Rock par le père de Penny que c’est aussi Papa Meade et un bien gros vilain de Torchwood. Je pense que le monsieur a en fait décidé de faire le Grand Chelem des séries.
Conclusion, Papa Meade est sur le coup depuis au moins 1996.
Desmond, de son côté, a donc décidé que Penny serait sa constante. Pour cela, encore faut-il convaincre en 1996 celle qu’il vient de larguer d’une part de lui donner son nouveau numéro de téléphone, d’autre part, de ne pas en changer steuplé, mon ex, parce que dans huit ans, je vais t’appeler pour établir le contact, et ce sera une question de vie ou de mort. Ben voyons.
Steuplésteuplésteuplé.
Desmond : I know this doesn’t make any sense, because it doesn’t make any sense to me. But… eight years from now… I need to call you, and I can’t call you if I don’t have your number.
Penny : What ?
Desmond : Look, Penny, just give me your number, and, and I know I’ve ruined things, and I know you think things are over between us, but they’re not. If there’s any part of you that still believes in us, just give me your number.
Penny : And what’s to say you won’t call me tonight, or tomorrow.
Desmond : I won’t call for eight years. December 24, 2004. Christmas eve. I promise. Please, Pen.
Déjà, là, vous verseriez bien une petite larmichette parce que merde, vous sentez bien qu’ils sont encore très amoureux, les deux lascars. Mais il vaut mieux économiser le précieux liquide pour la fin, ahem.
Donc, en navigant (bien difficilement) entre les deux époques, aidé par Sayid, le roi de la communication à la barbare (deux boîtes de calendos et un bout de fil de fer et il vous pond un satellite espion), le voilà donc avec un téléphone et le numéro de Penny. Paf, ça sonne. Miracle, la belle répond. Et là, Sorcière liquéfiée.
Penny : I’ll find you, Des…
Desmond : … I promise…
Penny : … no matter what…
Desmond : … I’ll come back to you…
Penny : …I won’t give up…
Both : I promise. I love you
Roh, c’est trop meugnon. Mais que voui, elle va le chercher jusqu’à ce qu’elle le retrouve. Mais que voui il n’a jamais cessé de l’aimer.
Bref, l’escalade émotionnelle qui aboutit à ce coup de fil est extrêmement bien gérée.
Sur le fond, ça n’apporte pas grand-chose, à part peut-être l’officialisation du problème temporel qui entoure l’Ile étant donné une fois de plus le décalage entre le moment où l’hélicoptère quitte cette fucking island et le moment où il arrive. Ca ne fait pas 31 minutes, mais j’imagine que l’hélicoptère va moins vite qu’un missile (contrairement à Spectreman) et que donc le décalage est plus grand… ou pas, en fait.
Cette histoire de constante me trotte quand même dans la tête, surtout avec la dernière scène, ô combien super réussie. Sur l’Ile, mon pote Faraday découvre une note écrite de sa main.
CA c’est du mind-frak réussi ! Boucle bouclée, hop, circulez y a rien à voir.
On notera quand même, juste pour le fun, l’existance d’une constante de Faraday, très utilisée en électromagnétisme. Gnah rigoulo.
Donc, j’ignore si le rôle de cette constante est anecdotique ou si on va en rentendre parler. Toujours est-il que ça m’a pas mal fait penser aux intéractions dont on est témoins dans les flashbacks entre les divers personnages depuis le début de la série. Troublant.
Ensuite, mais là, je vais peut-être un peu loin… En fait… et si les flashbacks et les flashforwards n’en étaient pas, au bout du compte ?
Enfin bref, voyage dans le temps ou pas, c’était un épisode très efficace. J’en suis très contente. Globalement, je suis même plutôt contente de ce début de saison 4. Ouep. A part les simagrées des mêmes têtes d’hareng dont on se passerait bien, ça a bien repris du poil de la bête, cette affaire.
Pareil : j’ai adoré. C’est même mon préféré de tous ceux diffusés jusqu’à présent : un peu de folie temporelle, un soupçon d’humour et un savant fou. Que rêver de plus ? ^^
De suite quand c’est un épisode centré sur Desmond, on peut être sur qu’il sera supérieur aux autres…j’ai pas pigé grand chose e le visionnant la première fois, j’ai du m’y reprendre plusieurs fois, mais j’étais scotchée…la scène entre lui et Penny au téléphone est très touchante, contrairement aux scènes ship Jack/Kate. Desmond étant un de mes personnages préférés de la série, ça aide (faut dire que Henry Ian Cusick est un acteur talentueux)
Et j’aime beaucoup Faraday aussi, par contre la rousse elle m’énerve vraiment (quand je pense que ce rôle devait revenir à Kristen Bell lol)
Hiiii ! Desmond et Penny, c’est une histoire d’amour, une vraie !
Les épisodes centrés sur Des étant toujours géniaux (et compliqués mais bon, on est dans lost :)), je les regarde toujours plusieurs fois et ne m’en lasse pas …
Sayid, nouveau MacGyver 😀 ?