404 : Escape velocity
Amis de la torture mentale, bonjour. J’en entends déjà quatre ou cinq qui vont venir se plaindre que c’est long, qu’il ne se passe rien dans cet épisode, qu’on voudrait bien la suite.
Moi, je répondrai juste : Oh. My. God.
Sans « s ».
On est en train d’assister depuis trois épisodes à un bouleversement total de tous nos repères, de tous LEURS repères depuis le début de la série. Et ce n’est pas sans mal. C’est du pur délire. Mon cerveau fait des bulles. Et c’est pas le seul.
J’imagine que je n’ai pas besoin de vous faire remarquer la symbolique énoooorme qui se dégage de cet épisode. Il commence sur une cérémonie polythéiste pour s’achever sur un sermon monothéiste. Frakking unbelievable. Tout est en train de basculer. Je n’aurais jamais cru qu’on arriverait vraiment à ça un jour. Et pourtant, c’est le cas.
De manière amusante (peut-être seulement pour moi), le service religieux en mémoire de Cally m’a beaucoup rappelé le mariage d’Apollo et Serina, dans BSG 78.
Tyrol : I couldn’t keep you safe from harm, my love. But I kept you in my heart. You were the breath in my lungs, the blood in my veins, the light in my eye, and now that breath is gone. That blood and the light are gone. And the lords of Kobol, as many and as varied as mortal men (!), must bend down and lean low to hear that voice and hear my lament.
J’en profite pour souligner que toutes les scènes entre Adama et Roslin sont superbes, dans cet épisode. C’est sans doute tout ce qui peut encore un peu racheter Roslin. Là, elle dit qu’elle aime ce service. Et Adama ne comprend pas tout de suite que si elle dit ça, c’est en pensant à ce qu’il faudra faire le jour où elle sera à la place de Cally.
La mort, très présente, dans cet épisode. Que ce soit celle qu’évoque Roslin dans pratiquement chacune de ses phrases, à présent, celle de Cally qui plonge le Galactica dans le chaos (où on se rend compte le poids de Galen Tyrol dans le fonctionnement de l’armée), celle d’Ellen qui décidément n’en finit pas de mourir pour de bon. Pauvre Saul. S’il avait su que morte, elle allait encore plus lui casser les couilles que vivante, il y aurait peut-être réfléchi à deux fois avant de lui assaisonner sa tisane.
Et puis à côté de tous ces morts, il y a ceux qui n’ont jamais été plus vivants. Et c’est amusant, mais ces trois-là forment un étrange triangle, dans cet épisode. Il y a Tory, bien sûr, pas un instant torturée par l’affaire airlock. Il y a Lee qui observe et qui commence à tiquer très vite qu’il se passe des choses bizarres, dès le moment où il présente ses condoléances au Chief.
Et puis il y a Gaius. Gaius dont on va suivre le processus de résurrection au fil de cet épisode. D’abord réveillé par Tory (comme c’est fin)…
Gaius : You’re very strong, aren’t you ? I think I prefered it when you cried… ( )
Puis jeté hors du lit par une attaque de fondamentalistes, les Fils d’Arès.
(Quel homme.)
Mais surveillé de près par sa nouvelle petite copine.
(Quand on pense que si elle voulait, Tory pourrait tous les mettre en charpie.)
Et coaché par sa vieille copine qui lui met un premier petit coup de pied au cul.
Y en a trop marre de leurs simagrées polythéistes. Vas-y, mon Gaius, leur mettre la pâté, à ces vieilles bigottes enfarinées.
Une fois par saison, en général, je m’arrache les cheveux devant les talents de James Callis. Mais jamais je ne l’avais trouvé aussi extraordinaire que dans cet épisode. Il est Gaius Baltar.
Et ça le rend beau.
Gaius : I’m tired of being afraid. The time has come to make a stand. And that time is now.
Bref, ce Gaius qui s’escagasse, je l’adore. Le voir renverser rageusement un autel, traiter Zeus de violeur et la prêtresse de « hideous old witch », j’ai trouvé ça fabuleux. Vive Gaius Baltar, le grand leader révolutionnaire ! Houra ! Houra !
Je crois qu’à force de faire semblant d’y croire, il s’est vraiment mis à y croire. Dingue. Il est en train d’accomplir le même cheminement que Kara avec sa destinée. Uh uh uh.
A part ça… c’est moi ou nounou Tigh change Nicky ???
Ah ça a du sang de FF dans les veines, cette petite chose mignonne, alors ça change tout ! Arf.
(Perso, si j’avais un an et le cul sale, je ne serais pas rassurée ! )
En tout cas, ils sont passionnants, tous les trois. Si proches et si loin. Chacun gérant différemment sa culpabilité. Tory en la neutralisant, Saul en étant hanté par elle, Galen en étant dévoré…
Tory : Galen, your perfect. You don’t need guilt. We were made to be perfect.
Tigh : Chief, what you’re feeling is what a man feels when this happens. It’s normal and it’s human. And it’s not gonna end any time soon. It’ll be there everyday. You’ll see her everyday. (Says the guy who killed his wife.)
Pourtant, il y a vraiment quelque chose de plus. Entendre Saul dire « Come, Tory » (viens-t’en, ma Tory, on va cueillir des coquelicots) alors qu’il vient de lui dire de se la fermer avec ses histoires, ça m’a fait tout drôle. Je ne crois pas avoir entendu Saul appeler quiconque par son prénom à part Bill et Ellen.
(Oh, voilà une transition toute trouvée ! )
Il en a pas l’air, le gros ours revêche, mais il est bien atteint, lui aussi.
Et c’est là que j’ai compris pourquoi Athéna a été envoyée à bord du Demetrius. Tout simplement pour ne pas que Saul soit tenté d’aller vers elle. Puisque c’est auprès de Caprica Six qu’il doit faire son apprentissage. Il faut dire que la ressemblance est incroyable. Je n’en croyais pas mes yeux.
(Avec Sharon, ça aurait été moins évident. Non, ne pas imaginer Ellen avec les yeux bridés.)
Pauvre Saul qui vient jour après jour observer celle qu’il a frappée, pourrie, humiliée parce qu’elle est comme lui. Je n’ose imaginer ce que ça peut faire. Comment ne pas sombrer dans la folie ? C’est exactement la question qu’il se pose. Et qu’il lui pose.
Ca tombe bien car Caprica a beaucoup d’expérience en la matière. Et elle a eu le temps d’y penser, à tout ça. A tout ce qu’elle a fait. A tout ce qui a changé pour elle.
Caprica : You talk like we’re different but you know were not.
La terreur de Saul à ce moment-là, prêt à la faire exécuter au cas où elle ait senti qu’il est un cylon, est bouleversante. Et malgré le risque, il ne peut pas s’empêcher d’être attiré par elle, encore et toujours.
Caprica : You see ? Veins, not wire. We’re the same.
Saul : Then tell me.
Ellen : Tell you what ?
Saul : How do you live with what you’ve done ?
Ellen : Saul. Are you asking for absolution ? Forgiveness ? I can give you that.
Oh oui, elle va le lui donner, en privé, et il va en redemander, ce vieux salaud.
Pauvre vieux…
Je me demande vraiment comment ça va tourner, pour lui, maintenant. Caprica a-t-elle enfin compris, en réalisant son erreur, qu’elle vient de massacrer un Final Five ? Est-ce cela que son baiser veut dire ?
(Mon Dieu, faites que oui ! Enfin !)
Je plaindrais bien la présidente, aussi, mais vraiment, j’ai du mal. J’ai toujours adoré les scènes entre elle et Gaius, au moins une par saison, et très souvent en prison (souvenez-vous de la saison 1 !), mais inévitablement, j’ai envie de me ranger du côté du lâche illuminé. Ce petit sourire narquois et triomphant, j’avoue que ça n’aide pas.
Roslin : I want you to look at me Gaius. Just look at me. This is a wig. I’m dying. If you look in my eyes, you can probably see it.
Gaius : I’m very sorry.
Roslin : No no no, don’t be, I don’t want your pity, I’m still doing my job. In fact, I’m gonna aggressively pursue the men that attacked you. And I’m going to limit the size of public assemblies to protect your people, but I’m going to be slipping away from this life very soon. And I’ve gotten kind of curious as to what that’s going to be like, and so, I did some research. And there are some people who say that when people are getting closer to their death, they just don’t care as much about rules and laws and conventional morality.
Gaius :Are you threatening me ?
Roslin : No, no, I’m just saying have a quiet life. And I’ll die a quiet little death. And everyone will be happy. It’s just that I’m not in the mood any longer to indulge you. And that’s all.
Sauf que non ! Ca serait peut-être passé il y a encore quelques semaines, mais c’est sans compter Lee Adama, le très zélé représentant de Caprica, qui veille au grain. Ce qui nous vaut une nouvelle scène mémorable devant le Quorum.
Roslin : Every single one of you remember what it was like when Gaius Baltar had political power. And you should be terrified to think about what this man will do with blind religious devotion. So go ahead. Vote.
Pauvre vioque. Si on ne peut même plus mener sa petite dictature tranquille, mais où va-t-on ?
Qu’elle se méfie, tout de même. Qui a vécu par l’airlock périra par l’airlock. Hein, Tory ?
(Pétard, ce serait énorme ! )
Concernant notre troisième FF encore présent dans la Flotte, eh bien je dirais que je ne suis pas du tout étonnée de tout ce qui lui arrive. Malgré son air bien terrien, solidement ancré au sol, Tyrol nous avait déjà montré à quel point il est capable de péter un câble. Il faut dire que le pauvre diable en a vraiment bavé. Que tout cela ressorte aujourd’hui dans un discours bien confus (à l’image de sa vie depuis le début de l’exode) et rempli de colère, c’est logique. Il n’a jamais vraiment eu le temps de digérer l’affaire Boomer, le fait qu’il ait épousé sa meurtrière après lui avoir massacré la gueule. Le fameux massacre prend d’ailleurs tout son sens. Dingue de se dire qu’il a puni le bourreau d’une de ses soeurs de sang. (Enfin si on veut.)
Bref, Galen, il est en plein Oedipe. Je n’envie pas la situation de Saul, qui a tué sa femme parce qu’elle avait collaboré avec les cylons, quelques mois avant de se rendre compte qu’il en est un (brrrr…. ), mais celle de Tyrol est inextricable. Notre bon gros Chief, l’homme le plus banal qu’on puisse trouver, fils de prêtre et d’oracle (ahum) et qui croyait avoir pris sa vie en main en renonçant à la religion, n’en peut plus de dériver.
Tyrol : I didn’t know. So I buried my head in the sand and I took it and I settled !
La violence avec laquelle il balance tout ça à Adama, venu lui taper dans le dos en levant le coude, est foudroyante.
Et en un sens, il a bien raison de lui balancer ses quatre vérités, sur lui, sur sa femme, sur Boomer (incroyable, d’ailleurs). Le tout pour aboutir à une explosion bien embarrassante pour tout le monde, mais certainement très libératrice.
Tyrol : Please for the love of Gods, please, demote me ! Get me off your frakking ship ! I settled for that shriek, those dull vacant eyes, the boiled cabbage stench of her. And why ? Because this is my life ! This is the life I picked. And it’s fine,but you know what ?It’s not. I didn’t pick this life. This is not my frakkin’ life !!!
Pauvre Adama. J’ai mal pour lui de voir tout foutre le camp. Son Chief, un homme sur lequel il a toujours pu compter. Celui-là même qui lui avait donné un si bel exemple d’amour conjugal. Qu’il avait consenti à laisser partir pour fonder une famille. Quelle immense déception.
Et ce mouflet, alors ? Qu’est-ce qu’il va en faire, hein ?
Dis, Galen, tu ne vas pas lui faire du mal, à ce pauvre gamin qui n’a rien demandé à personne ?
Et puis notre Gaius, donc, qui continue son petit bonhomme de chemin, qui voudrait bien aller faire dodo, mais comme la tyrante a décidé qu’il ne pouvait pas rentrer chez lui parce qu’il y a déjà trop de monde, il se prend une grosse patate dans la tronche. Son coach personnel prend alors le relais, l’encourageant à jouer les héros.
Gaius : I don’t want to be a hero. I just want to go to bed.
Et clairement, s’il y a un Oh-my-God-moment dans cet épisode, c’est bien celui où Gaius, réduit à l’état de loque par les coups répétés du soldat, est remis debout par Six, bien entendu invisible aux yeux des autres.
Et là, un million de questions déferlent. Comment y répondre alors que déboule pour calmer le jeu… LEE ADAMA !
De tous… de tous il fallait que ce soit lui ! Incroyable. Lee Adama vient de permettre au monothéisme d’exister.
C’est énorme. Je ne vous cache pas que cette scène m’a complètement laissée sur le cul. Et regardez comme la réalisation d’Eddie Olmos en dit long. Lee, main tendue, nimbé de lumière blanche. Et la courte confrontation de ces deux hommes qui ne peuvent pourtant pas s’encadrer et qui une fois de plus viennent de faire avancer d’un grand pas tout le schmilblick.
Lee : I didn’t do these things for you.
Gaius : You do them because your God compels you.
Et voilà comment en réinstaurant le droit d’assemblée, Lee Adama vient une fois de plus de gagner un nombre non négligeable de voix. Son avenir semble tellement évident, maintenant, que je n’ai plus qu’une hâte : qu’il se réalise enfin. C’est fou comme tout semble s’enquiller impeccablement, comme chaque chose paraît à sa place malgré toute la souffrance que cela demande.
Et puis le sermon de fin de Gaius Baltar, grand leader religieux, prononcé devant des fidèles en larmes. Qui aurait dit ça, il y a trois ou quatre ans ?
Gaius : Something in the universe loves the entity that is me. I will choose to call this something « God ». A singular spark that dwells in the soul of every living being. If you look inside yourself, you will find this spark too. You will. But you have to look. Deep. Love your faults. Embrace them. If god embraces them, then how can they be faults ? Love yourself. You have to love yourself. If we don’t love ourselves, how can we love others ? And when we know what we are, when we can find the truth out about others. See what they are. The truth about them.
Gaius : And you know what the truth is, the truth about them.
Gaius : About you. About me.
(!!!)
Gaius : Do you ? The truth is we are all perfect, just as we are.
Gaius : God only loves that which is perfect, and he loves you. He loves you because you are perfect. You are perfect just as you are.
MONS-TRU-EUX !
Gaius qui reprend les paroles de la FF Tory, et par extension l’ensemble des sermons de Mind!Six depuis le début de la série, sous leurs yeux ravis, la boucle est bouclée !
Lee qui assiste à la scène, en profite pour capter Tory, lui qui avait déjà tiqué lors de l’enterrement de Cally. Putain, que Lee assiste à CA !!!
Et très loin, le quatrième FF qui vient adorer en secret l’autre idole, profondément endormie, admirer sa perfection… Pfiou. J’en ai poussé des cris de joie, la mamie peut en témoigner. Bravo à Jane Espenson et à EJO pour cette fin d’épisode grandiose… Elle m’a laissée toute ébaubie.
Le parallèle entre Gaius et Kara, depuis le début de cette saison, est réellement saisissant. Quand je pense à leur attraction dès la première rencontre, dans la saison 1. A la jalousie de Lee, laissé de côté. Ca paraît tellement loin, et tellement logique, maintenant ! Et pourtant ça semblait si aléatoire, à l’époque !
Et ces trois cylons du Galactica qui s’accrochent si fort à leur part d’humanité, chacun à sa manière. Tory qui a choisi de célébrer son humanité en en faisant une sur-humanité. C’est elle qui est dans le vrai, pas de doute là-dessus.
Et quelle est vraiment la nature de Mind-Six, capable de faire marcher Jésus… euh, Gaius sur l’eau… enfin, dans les airs ? Si l’on peut voir le résultat de ses actions sur Gaius, c’en est fini de l’hallucination ! Ou alors elle est si forte qu’elle arrive à lui faire faire ce genre de miracle ! Est-ce God qui lui parle sous l’apparence de Six ? On dirait bien ! Tout comme il parle à Caprica sous les traits de Gaius. A Kara sous ceux de Leoben.
Je sens qu’on touche au but. Il ne reste plus grand-chose pour que la vérité nous frappe en pleine tête. Préparez-vous, les gars, ça va secouer.
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SCENES COUPEES
(Ajout du 22 décembre 2008)
(Pour la review d’Escape velocity, c’est ici !)
Arf ! Et si je vous disais que je n’osais espérer voir la scène où on devine papy Saul en train de changer Nicky-le-puant ?
Nan, sérieux, c’est total bonheur de voir ce vieil ours se pencher pour pêcher Petit Patapouf Hurlant dans son lit (manquant de peu de se faire un tour de rein étant donné le calibre du bestiau, vous noterez d’ailleurs la grimace d’effort).
Saul : All right. Come on, kid. You and me, we’ve got some business !
J’ai cru ne jamais m’en remettre. Une autre pour la route. C’est pas tous les jours qu’on voit le colonel Saul Tigh tenir un mouflet, quoi.
Pendant ce temps, Galen nous les brise menues. Cela dit, c’est vrai qu’il ne m’avait même pas effleuré qu’il ait pu bousiller « volontairement » le raptor de Racetrack.
Derrière, ça grogne à mort. Saul est en train de torcher le derche du petit qu’on devine capable de produire des bouses remarquables et limite radioactives. Ah, c’est dur, je ne vous le cache pas, de se concentrer sur les états d’âme de Tyrol quand on entend Tigh s’exclamer : « What have you even eaten, kid ??? »
D’ailleurs, ce passage par la case « couche sale » le rend encore plus aimable que d’habitude. Admirez.
Enfin, on ne peut s’empêcher de remarquer à quel point Tory fait tache à côté d’eux, à quel point elle plane tandis qu’eux ne veulent rien entendre de ses délires et préfèrent en chier à l’ancienne, en bonnes couilles qu’ils sont.
Episode extrêmement troublant pour moi, surtout en ce qui concerne l’affaire Tigh/Six/Ellen. Je me demande vraiment ça va évoluer entre les deux, parce que je ne sais pas trop quoi en penser pour l’instant…
Je trouve Tory de plus en plus puissante, belle, mais aussi terrifiante. Elle qui était si insignifiante prend connaissance de son potentiel et semble tant au dessus de tout ça… Et désormais tellement capable de se retourner contre la Présidente et de la détruire alors qu’elle n’était encore qu’une vulgaire subordonnée il y a peu…
J’en viens à penser qu’au final, la mort de Billy a été une bonne chose pour l’équilibre entre les FF… Car lui n’aurait certainement pas eu cette réaction, lui si doux, si innocent, et dont la relation avec Roslin était vraiment différente (un vrai membre de sa famille, pour elle). Et puis on l’aurait difficilement imaginé jouer aux sado-mazochistes avec Baltar. XD
Quant à Roslin, certes, elle vire sérieusement dictatrice, mais au final, cela n’est-il pas uniquement dû à sa peur panique d’une mort inutile? Et dans le fond, n’a-t-elle pas raison? Faire la bonne chose, est-ce un luxe dans certains cas? Et en particulier celui-ci, où on pourrait avoir un clash religieux monothéisme/polythéisme sans précédent… Quand on sait quelles peuvent en être les conséquences au vu de notre propre histoire et quand on considère que l’humanité dans BSG ne tient que sur 40 000 personnes…
Lee apporte du changement, mais est-ce le bon? Combien y survivront? Combien arriveront sur Terre sains et saufs ?
(bon je dois avouer, au risque de me faire lyncher, que Lee Adama, défenseur des droits de l’homme au Quorum, j’ai du mal à m’y faire et je suis pas totalement convaincue…)
Ca me fait penser à Cain tout ça… Dans la saison 2 Roslin et elle ne pouvaient pas se voir, mais qu’en aurait-il été maintenant…
(sinon, j’ai aussi cru comprendre que Grand Papa Saul change les couches maintenant. Trop adorable ^^ )
Pour Roslin, le problème, c’est que plus ça va, plus au nom de la survie, elle prend des décisions discutables. Elle se cache derrière cette excuse, et petit à petit, cela prend de l’ampleur. Au bout d’un moment, ça fait beaucoup. Au bout d’un moment, pour protéger les gens, on truque des élections. See what I mean ? Peut-être bien qu’en croyant les protéger, on leur fait plus de mal que de bien. Pour, Lee, qu’est-ce qui te fait douter ? C’est quand même une progression assez logique depuis le début, non ?
Contente de voir que j’ai pas été la seule retourné par l’affaire Gaius. J’ai toujours cru que le cerveau de Gaius était trompé par ses hallucinations, et que si Six lui explosait la tête contre la vitre, c’est lui qui le faisait tous seul, si il suffoque quand elle l’étrangle c’est parce que son cerveau bloque sa respiration, que quand Six lui met la corde au cou pour se pendre, c’est lui en réalité qui fait se mouvement. J’avais jamais pensé qu’il puisse vraiment y avoir un truc de "solide" qui le fasse pour de vrai. Quand j’ai vu son bras se lever dans Six le tirait, j’ai cru m’éffondré. Comment les autres trou du’c a coté peuvent regarder sans crier dieu est avec nous O_o On dirait juste une petite anecdocte pour eux, "oh il est suspendu dans les airs, rien de bien important" O_o
Je me retape toute la série depuis le début, c’est fou comment Gaius a pu passer en quelques années du pure scientifique athéé qui se foutait de la gueule des croyances de Six a une espèce de prophète qui s’abandonne totalement a dieu.
Et la présence de Lee, je sais pas ce qu’elle veut dire, je ne veut pas y réfléchir, il a remarqué des choses dernièrements, sa destinée, accepter celle de Kara, remarquer celle de Gaius je dirais, noté les trucs suspects. Plus ca va, plus j’ai l’impression que Lee va devenir le leader de la flotte. Il y a eu comme un apprentissage de la part de Lee, tout au long de la série, comme je lisais ya pas longtemps, sur une vieille réview, tu parlais de Lee le pur encore puceau, qui entre temps s’est rapproché de la politique avec Roslin, est monté en grade dans l’armée et a commandé le pegasus, s’est en quelque sorte émmancipé avec Romo. Il a grandit.
Le seul truc qui m’emmerde la dedans c’est franchement le lien de giaus avec Tory, elle me fout les boulles cette fille là. Sérieux, la manière dont elle regardait Roslin, j’ai vraiment cru qu’elle allait la frapper ou un truc du genre, comme tu dit par l’airlock se serait très marrant.
Et les choses qu’elle dit au chief.
D’ailleurs le chief, completement a la ramasse le pauvre, il fait de la peine. Suis je la seule qui a eu l’impression que quand il gueule avec Adama, ce n’est pas lui qui parle? et quand adama part on a l’impression qu’il retrouve ses esprits. Comme je geste involontaire qu’il a fait en choppant saul et tory. Ou bien il a juste réalisé ce qu’il a dit.
Alors moi aussi j’ai eu la grosse impression de Saul était devenu un tonton gateux avec Nicky, ca m’a fait trop bizare, j’m’y attendais pas.
Les scènes avec Caprica, j’ai pas bien tout compris sans les sous titres, mais il m’a fait de la peine lui aussi, torturé comme ça par sa femme. Et comment Caprica prend son pied dans la violence, une vraie gamine quand elle explose Saul.
Bouh, ya trop de chose a dire……j’en reviens toujous pas que les actions de MindSix se répercute réellement O_o
épisode complexe… me suis tout pris dans la gueule et ça m’a laissé un peu trop pétrifiée pour que je puisse le commenter positivement ou négativement.
Je dirais juste que à propos de Lee, son ascension est en effet très logique. Mais Lee est un idéaliste c’est ce qui l’a toujours rendu très dangereux à mes yeux. Et son idéalisme peut être aussi destructeur que les désillusions de Roslin…
Vite vite, j’écris sans regarder la review… J’ai une question. Tu regardes sans sous-titres ?…
Non parce que sans sous-titre, j’ai un peu de mal.Et sur seriessub, il faut attendre un peu longtemps je trouve.
Tu as une autre source ?
Je regarde sans sous-titres…. Je regarde avec sous-titres au deuxième visionnage, avec le Dark Side, c’est-à-dire dans quelques jours…
Mind six qui relève Baltar c’est clair que c’est le moment WTF de l’épisode. Même si on a eu une preuve indirecte que Mind Six pouvait se manifester physiquement depuis l"épisode "Shelley Godfrey"…
On voit que c?EUR(TM)est la dernière saison, que ceux qui écrivent la série n?EUR(TM)ont plus du tout le soucis de ratisser large les téléspectateurs, parce que là j?EUR(TM)en suis sûr qu?EUR(TM)ils en ont largué un paquet. Ils ont vraiment décider de raconter ce qu?EUR(TM)ils ont envie de raconter. Et j?EUR(TM)aime beaucoup cette approche créativement débarrasser de toute autre contingence.
On va certainement me trouver aussi fou que Baltar, mais c?EUR(TM)était un épisode vraiment génial. C?EUR(TM)était d?EUR(TM)une maîtrise thématique et intellectuelle assez bluffante. C?EUR(TM)est clairement pas facile à appréhender. C?EUR(TM)est à la fois narrativement foisonnant et thématiquement unificateur. Le scénario fait pleinement confiance à la capacité d?EUR(TM)analyse de l?EUR(TM)audience. C?EUR(TM)est couillu !
Du côté des « final five », on nous offre une étude psychologique gigantesque qui ne fait pas que s?EUR(TM)appuyer que sur les événements récents mais qui englobe bien l?EUR(TM)expérience qu?EUR(TM)ont vécu les personnages que les trois saisons précédentes. Ca me laisse béat d?EUR(TM)admiration parce que c?EUR(TM)est extrêmement dur à faire. Ca demande un sacré travail d?EUR(TM)écriture. Ils ont du mouliner le scénario une dizaine de fois, les scénaristes n?EUR(TM)ont pas ce luxe à la télé normalement. Ca demande à être revu rien que pour s?EUR(TM)imprégner de la richesse des dialogues, les expressions de visages, les trouvailles de mise en scènes.
Du côté de Baltar, on nous offre un commentaire philosophique sur la religion hautement subversif qui s?EUR(TM)attaque au paradigme même de la notion de croyance en un dieu. S?EUR(TM)il y a encore des personnes gênés par la spiritualité de la série et qui pensent qu?EUR(TM)elle fait du prosélytisme religieux (si si je l?EUR(TM)ai déjà lu), ils n?EUR(TM)ont décidément rien compris à la formidable critique social du monde que nous offre cette saga de science-fiction. Le discours final de Baltar restera l?EUR(TM)un de mes meilleurs moment de la série car elle symbolise, à la fois, la qualité d?EUR(TM)écriture de la série, sa cohérence thématique et sa subversivité ; ces choses qui font de BSG une série SF vraiment particulière.
Ceux qui sont plus attachés aux mystères mythologiques de la série, à la confrontation guerrière cylon/humain, en seront pour leur frais. Mais pourtant il n?EUR(TM)empêche que c?EUR(TM)est un petit chef d?EUR(TM)oeuvre d?EUR(TM)épisode, très difficile à digérer d?EUR(TM)une seule bouchée. Mais c?EUR(TM)est le prix à payer avec plaisir pour avoir un script complexe, subtil et absolument pas intellectuellement prémaché. Je pronostique une nomination aux Nebulas 2009, peut-être même aux Hugos aussi.
Tiens Shelley Godfrey, j’ai jamais capté si elle avait été là ou pas. Pour moi c’était un autre clone et elle s’est foutu par l’airlock après. J’avais jamais pensé a Six qui se matérialise.
Parfaitement d’accord, Sispijan. 😉 Cain, Mind!Six s’était matérialisée dans l’épisode de la saison 1 avec Shelley ? Je crois que c’était tout simplement une autre Six, non ?
moi, de cette épisode, je retiens quelques trucs marquants, quelques piques :
Tory, qui m’impressione par la vitesse à laquelle elle s’approprie sa nature (en bien ou en mal, c’est vraiment pas la question!!) elle considère qu’ils sont Perfect!
à côté, Saul veut rester Humain, et continuer à souffrir de la mort d’Ellen, il revient auprès de Six même après la première hallucination!
quand à Tyrol, il m’a fait aussi de la peine! il n’accepte pas du tout le discours de Tory, il veut qu’on l’engueule pour ses conneries!
ensuite, Baltar!! Ah, tu es tellement magnifique! je retiends deux phrases, qui le caractérise :
un humour sarcastique : Roslin arrive dans sa cellule : "Do I need to take of my pants?" (ou un truc du genre!)
et le truc qui m’a fait percuté dans son discours : "Something in the Universe…I will choose to call this something "God"" je trouve ça magnifique!
sinon, j’ai tilité aussi sur le fait que Zarek n’était pas là pendant la réunion du Quorum?! ça peut être tout simplement une absence de l’acteur, mais je pense qu’il voulait que Lee agisse vraiment de lui même, ce coup ci!
et petite parenthèse : j’aime bien Adama qui ne veut pas finir son bouquin parce que c’est son préféré!!
Pour Lee, hmmm comment dire…
Je sais que dans BSG, tout doit être soumis à une supérieure interprétation, que chaque personne a un rôle bien défini en fonction de son caractère…
Lee, c’est Lee le Pur, comme tu l’avais appelé précédemment. Il est fidèle à lui-même, à ses convictions, croit au bien, à la bonté humaine, aux droits de l’homme, à la liberté.
Il est l’allégorie du Pur, comme Helo peut être l’allégorie de la tolérance et de l’égalité (comme par exemple dans Woman King où il était également plus allégorique qu’autre chose).
Je sais pas si je suis claire là dessus… Les personnages représentent tous quelque chose de plus grand qu’eux, représentent un travers ou une qualité humaine, une vision de voir les choses, un type de comportement.
Et Lee, en fervent défenseur des droits de l’individu me fait vraiment penser à mon côté utopiste, mais dans une situation aussi noire que BSG, les idéaux ne peuvent-ils pas coûter cher?
Lee, c’est celui que l’on a tous envie de croire, c’est celui qui représente l’idéal… Et c’est peut être en cela qu’il peut m’agacer par moments. Parce que parfois on ne peut pas être aussi franc, direct, cartes sur table, parce que parfois il faut renoncer sur certains points et ne pas porter les idéaux comme un étendard à chaque bataille… Car au vu de l’humain, ce ne serait que peine perdue… Et je trouve que son regard perplexe si ce n’est dégoûté face à Baltar qui stimule ses foules trahit aussi ce doute en lui… (et c’est d’ailleurs dans ces moments qu’il m’agace moins).
(Bwarf, je sais pas si je baragouine quelque chose de clair. XD)
Je sais que Roslin tourne sérieusement tyran et prend des décisions pour le bien de la flotte, décisions de plus en plus discutables en effet, mais peut être pas totalement fausses.
Par ailleurs, je reste convaincue qu’elle serait beaucoup plus raisonnée si elle n’en était pas au stade terminal. Sa souffrance, sa peur, finit par brouiller son jugement et on a Tata la dictatrice.
Mais au final, lequel des deux est le plus dangereux? Tata qui tient tout le monde en laisse et sacrifie la liberté, ou Lee qui offre la liberté mais permet potentiellement par la mêmes aux hommes de se massacrer par intolérance?
Que choisir entre la survie de l’humain en tant que race ou celle de l’humain en tant qu’esprit, en tant qu’idéal?
Je ne défends pas aveuglément Laura, et d’ailleurs je serais bien incapable de choisir entre ces deux visions des choses.
Ben moi j’ai toujours interprété Shelley comme une manifestation de Mind Six, ça me paraissait trop coincidentale que Mind six avertisse Baltar de ne pas la mettre à bout et juste après de voir Shelley débarquer. Et la dernière remarque de Tigh à la fin de l’épisode lorsqu’il dit qu’un groupe de marines la suivait et puis qu’ils ont perdu sa trace alors qu’elle tournait dans un couloir,et Adama qui répond qu’elle n’a pas pu juste se volatiliser comme ça en saissisant ces lunettes…
C’est assez révélateur… Mais bon je peut me tromper.
Peut-être en effet, mais je me demande si Ron n’avait pas dit un jour qu’elle était bien là et que cette disparition miraculeuse était l’un des trucs des cylons, qu’on ne saurait jamais vraiment pourquoi et que c’était très bien comme ça. C’est loin, mais il me semble avoir entendu ou lu ça quelque part… Cela dit, c’est plausible, mais il y a bien une scène où on voit Mind!Six et Shelley, non ?
mmm… me souviens plus, faudrait que je me remate l’épisode. Je me souviens en tout cas que lorsque Baltar se dispute avec mindsix elle semble disparaîre pendant un bon moment juste après et c’est à partir de là que Shelley apparaît…
tu n’es pas la seule à avoir crier. J’ai laâché un "oh my fraking damn god" à la fin du serment de Baltar.
As tu noté le regard satisfait et complice que Mind Six lance à Tory à la fin du dit discours ?
L’une et l’autre vont elles travailler "en équipe" à l’ascension du prophète ?
PAr ailleurs, j’ai été assez choqué de voir la façon dont elle relève Baltar… Personne ne peut l’apercevoir mais les mouvements qu’imprime son corps si… ??a veut donc dire qu’elle existe réellement et que comme tu l’affirme , "God" s’exprime à travers elle ? Qu’elle n’est pas juste une création de Baltar ?
Pour moi, c’est la première fois que la mise en scène démontre aussi clairement son "existence"
Tu l’as dis … ENORME
ah ooui et le "pétage" de plomb du chief.
Je n’ai pas entendu l’homme désespéré qui a perdu sa femme mais bel et bien le cylon (surtout que la mise en scène est assez bien fichue… a la fin on entend l’accord d’Along the watchTower)
Je suis pas très forte en anglais mais si j’ai bien compris, Chief dit à Adama qu’il ne fait pas parti de "son équipe" et paf il se fait virer c’est cela ?
Donc Adama perd un de ses meilleurs mécaniciens ?
Héhéhé
CA va être une tuerie.
Bcp de choses en effet dans cet épisode.
Les F4 sont montrés sous un jour de plus en plus sombre, Tory en tête. A priori on peut supposer qu’il ne s’agit que d’un teasing sur le risque qu’ils basculent prochainement du côté obscur. Et j’espère que ça ne restera qu’un teasing. Les F5 sont appelés à jouer un rôle crucial dans la résolution de cette guerre, me semble-t-il, donc ce serait un peu décevant si finalement ils terminaient comme de vulgaires skinjobs, et non comme… "sauveurs" d’une façon ou d’une autre.
Tory a franchi le pas la 1ère en tuant Cally, on voit ici Tyrol et Saul commencer à sérieusement déraper, ne reste plus que Sam.
A ce propos, j’ai trouvé que le traitement réservé à Saul avait quelque chose de profondément pathétique… à la limite de la cruauté.
Mais s’il souffr autant, alors les paroles de Tory sur le "guilt" prennent d’autant plus de poids.
(On observera au passage le rôle directeur que Tory a pris depuis le début de la saison, même si ça a tendance à énerver les fanboys ricains, d’après ce que je lis par ailleurs)
Baltar… Oui, on ne peut que se réjouir du magnétisme qu’il dégage au gré de cette trajectoire de plus en plus christique.
Un bémol quand même: en devenant un prophète, en devenant le déclencheur de la guerre de religion annoncée par Roslin, il perd peut-être en complexité. Or Baltar a toujours été un, sinon le personnage le plus fascinant du lot, parce que c’était une figure des plus complexes.
(bémol à nuancer, bien sûr, qu’il s’avère qu’il est le 5ème F5)
J’ai toujours du mal à m’enthousiasmer pour Lee et sa trajectoire. Surtout si en fait, sa promotion politique ne sert qu’à une chose, en fin de compte: ramener Romo dans le jeu.
Enfin, si certains persos gagnent en volume (Baltar, Lee, et bien sûr Tory), on peut dire exactement l’inverse d’Adama. Il rapetisse à vue d’? »il. Son nouveau rôle de lecteur de chevet est assez insignifiant. Au regard de l’accélération des évènements, son personnage paraît largué, laissé sur le côté de la route.
Quand tu regardes bien, ce sont les vieux qui sont laissés sur la route. Les deux leaders qui commencent à crouter méchamment, Saul le plus vieux des cylons et qui subit, et même Zarek l’idéaliste qui cède sa place à Lee (le coup du puppet master, à moins qu’il soit le final five, ça va lui péter à la gueule). C’est le transfert de compétences à la génération suivante. Ca tombe bien vu que c’est pas avec Adama et Roslin qu’ils vont repeupler la flotte.
Sous-titres sur wikisubtitles.net disponibles le lendemain de la diffusion vers 16h en général (je sais pas si je peux poster ça, t’hésite pas à virer mon message hein).
Ce qui me ramène au point de détail : c’est hideous old witch, pas bitch. 🙂 Ce passage était vraiment savoureux. J’adore le cours de mythologie grecque ! 😆
C’est dingue, j’ai bien entendu « witch » mais apparemment mon cerveau a refusé de rendre l’information ! LOL Sinon, très bien remarqué pour tous les vioques. Depuis le début de la saison, on voit bien qu’ils sont grave dépassés, les pauvres… JKT, pour moi, depuis un bon moment, Lee, c’est le futur leader politique de la Flotte. Je pense que c’est là qu’il est supposé aller et qu’on est en train d’assister à sa mise en place, avec en parallèle la mort de la vieille. Logique d’assister à l’ascension du jeune et à la chute de la vioque. Romo, c’est la cerise sur le gâtal. 😉
A part ça aussi, je crois qu’il y a une sorte d’urgence à cette conversion au monothéisme, comme si c’était une des conditions à la découverte de la Terre, comme s’il fallait le mériter. C’est bizarre. On va voir ce que ça va donner sur le Demetrius, mais chez moi, c’est comme si on avait « débloqué un niveau » et qu’on peut enfin passer au niveau suivant…
J’avoue avoir été déçue par l’épisode. Non par les thèmes qu’il aborde (qui sont grandioses, ainsi que leur interprétation), mais par son casting et la réalisation. ?EUR nouveau, on traîne avec les mêmes. Rien de nouveau… Ah si, l’apparition (hallucinatoire) d’Ellen, mais ses mots n’étaient pas les siens, son apparition si fugace qu’en ne la plaçant qu’une fois dans l’épisode, c’eut été pareil, juste pour faire comprendre que Tigh la voit elle et non Six. Pas de Kara non plus (si ce n’est pour sous-entendre un retour du 5e élément), Sam (pareil), Sharon, Helo, etc.
Un épisode noir, au sens littéral. Là où il y avait encore des contrastes de lumière dans les précédents, celui-ci est noir. Les seuls moments où l’on voit de la lumière sont précédant l’apparition d’Ellen et l’intervention de Lee. Deux moments majeurs, je le reconnais. Mais c’est limite si je regrette le polissage des centurions de l’épisode précédent.
D’ailleurs, je trouve un peu trop fabriquée la ressemblance entre Ellen et Six : regardez leur taille respective ; regardez leur couleur de cheveux originale (blond presque platine pour Caprica-Six, blond champ de blé pour Ellen) ; le visage dans leur ensemble des deux. C’est du tout fabriqué, trop même.
Seule consolation : la tête à la fois surprise, réjouïe et limite aliénée de Caprica-Six lorsqu’elle se rend compte que la douleur n’est pas ce dont Tigh a besoin.
Bref, un épisode beaucoup trop intime à mon goût, mais pas intime qui réconforte, non : intime qui dérange. Décidément, je n’aime pas les épisodes réalisés par Olmos.
Que du cosmétique, quoi… 😉
Pour moi, avec les Soprano, BSG est l’une des rares séries où on peut dépasser le côté « pas beau » et gênant. Et de l’intime réconfortant, wow… on a déjà vu ça, dans BSG ? Ca n’a pas dû durer très longtemps, en tout cas… LOL
Bien sûr que du cosmétique. Mais même si j’ai senti mes tripes vibrer à certains moment, l’aspect esthétique plus traditionnel m’a manqué. Mais bon, cela fait partie des changements apportés à la quatrième saison. Elle est radicalement différente des trois autres, sans dépareiller ; il en va de même avec l’esthétique. C’est normal et je dois encore m’y faire. Je suis sûre d’y parvenir avant le break ! (enfin, j’espère 😉 )
Je pense que ce sera surement sympa pour toi de tout revoir à tête reposée une fois que la mi-saison sera arrivée.
(Je ne te cache pas que je regarde les épisode deux fois avant de vraiment pouvoir en dire quelque chose… Moi aussi ça me fait bizarre.)
C’est déjà une habitude que j’ai : regarder deux fois les épisodes un à un quand ils arrivent (sans, puis avec sous-titres), puis tous ensembles quand la demi-saison vient de passer. Et ce pour chacune des séries que je suis (oui, oui, même Lost, ça tient du miracle !)
Et le fait de tous se les enfiler en un rien de temps me permet de passer outre les détails de réalisation, de casting, etc. pour me concentrer sur l’histoire, la gradation des événements. Et c’est à ce moment que je peux dire si une série me plaît ou non, que je peux émettre des critiques plutôt objectives.
J’ai également été enchantée par cet épisode.
Sa complexité est absolument extraordinaire. Les thèmes ( deuil, mort, religion, amour, identité) sont traités avec profondeur et justesse.
Quelques petites remarques: cette progression vers le monothéisme m’a fait penser au discours de l’hybride sur l’alliance inattendue entre de vieux ennemis. Quelque part, ce changement religieux est nécessaire pour permettre un rapprochement entre humains et cylons.
De même , l’acceptation de son identité, le fait de s’aimer soi même apparait comme un préalable à l’acceptation de l’autre et à la possibilité de l’aimer. ( Loin de moi l’envie de paraphraser Gaius mais il y a des choses très justes dans son dicsours).
Je crois que les FF , les cylons proches de la flotte et les humains sont en train de devenir plus proches et liés que jamais.
On n’est en train d’assister une fusion entre deux races qui finalement n’ont plus grand chose de différent.
Concernant le thème de la mort, Adama ne m’a jamais autant semblé fragilisé par la maladie de Roslin. Si la présidente semble accepter l’issue de sa maladie et préparer l’après, Adama est en très loin. Il continue de nier l’évidence et cela risque de faire très mal lorsque les choses s’imposeront à lui. Je crains qu’il ne sombre lui aussi dans la folie.
J’ai été ravie que Lee continue son chemin de défenseur des libertés et la démocratie. Certes, il est idéaliste mais dans l’hypothèse de l’avènement d’une nouvelle société mélant humains et cylons, les grands principes philosophiques et politiques qu’il incarne , n’ont ils pas (plus que jamais) leurs places ?
En effet, il est entouré d’une lumière blanche lorsqu’il donne à Gaius son passeport pour la liberté de culte.
Je vois cet image presque divine comme un parallèle avec le cockpit rayonnant de lumière de Kara.
L’un comme l’autre semble être des incarnations d’un principe supérieur: la lumière du philosophe pour Lee, celle du sacrifice mystique pour Kara.
Clairement, cet épisode instaure un tournant décisif pour la suite de la saison.
Voici comment 5 minutes d’une série télé peuvent ratatiner et ridiculiser l’intégralité des idées et scénarios saugrenus des DaVinCiTruc à la Crichton.
Bon sang, quelle leçon de cinéma, chapeau EJO vous aussi vous êtes un chef!
Oui l’avenir du Galactica semble lié par le sang à celui de l’amiral Adama et selon les légendes, le capitaine coule toujours avec son navire.
Comme on l’a vu dans Exodus, les sublimes navires ne peuvent que disparaître dans l’honneur, coupables d’être trop vénérés, coupables "d’être"…tout simplement.
Le fabuleux vaisseau Galactica est le symbole même de cette série et en finir avec lui, c’est conclure cette saga avec brio. L’amiral n’ayant plus vraiment de famille, Roslin sur le départ, Kara faisant son chemin et Lee accédant aux hautes sphère politiques, il reste seul sur son magnifique rafiot. Il ne manque plus que ‘Femmes et enfants d’abord, le commandant reste à la barre’ pour nous verser une larme d’adieu, en voyant s’éloigner cet oiseau de feu et de métal, laissant une trainée sur fond de Jupiter…
Comme l’a souligné la Sorcière, un des éléments les plus frappant de cet épisode, c’est de NOUS faire voir que Baltar est soulevé et porté par Mind6 – on ne regarde plus avec les yeux du télespectateur, mais ceux des spectateurs réels de la scène – on assiste à la scène comme si on en faisait partie. C’est ainsi que naissent les légendes, c’est ainsi qu’on les grave dans des livres et qu’on en fait ensuite des miracles, alors si en plus on voit un vrai miracle en direct. Shelly Godfrey (nom qui parait-il signifie ‘une part de Dieu’) n’a jamais été aussi présente!
Et quelle maestria dans la direction d’acteur et des scénes, nous sommes un peu les esprits qui tournent devant le discours de Baltar, devenant à la fois Lee, celui qui regarde Tory, celui qui regarde Mind6 (donc le télespectateur ou Baltar lui-même) ou un simple disciple. On aurait presque rêvé de voir des rayons de lumières illuminer la scène, des choeurs monter en puissance un peu comme le font les pubs THX, … c’est à la fois sublime, mystique et totalement flippant!
P.S. moi aussi je regarde Lost (et j’ai pas honte) et le dernier épisode est absolument incroyable (certains autres…bof).
Mais là on dirait presque que les scénaristes de Lost se sont inspirés de BSG. Je crains par contre que ça dure pas pour Lost, tandis que pour BSG c’est parti pour finir en série ultra-culte!
Z’avez vu, ya le Chief qui boit dans l’ambroisie … comme Tory dans l’épisode d’avant … comme Saul dans toutes les saisons … comme Sanders je crois (318 ???) .. comme Lee quand il porte un toast .. mais Papy lui prefère le whisky.
Il y’a peux être un truc avec la boisson des dieux (l’ambroisie pour ceux qui n’écoutaient pas en histoire ou en latin ) ? ou pas 😉
Très joli. 😉 Par contre, l’ambroisie était la nourriture des dieux, c’était le nectar, leur boisson. Mais bon, nectar, ça fait un peu abeilles, bzzz bzzz…
Ca fait longtemps qu’on l’avait pas vue, l’ambroisie… N’empêche, le nectar d’algues… Ahem… C’est pas moi qui goûterais…
Vraiment très intéressant cet épisode!!! Un des meilleurs de la saison. C’est lent, et alors ? On apprend tellement de choses, et on se pose tellement de questions aussi… ça fait réfléchir, et c’est bien!
Tory est en effet inquiétante mais je sens qu’elle va devenir très importante… et c’est pas plus mal, elle devient intéressante. J’adore comme BSG peut faire passer un petit personnage secondaire à un rôle presque primordial! Combien de séries peuvent se vanter de la même prouesse ?
La vioque m’énerve aussi, dire qu’au début j’étais assez souvent d’accord avec elle, là elle me déçoit! En même temps ça pose des questions idéologiques, avec sa "tyrannie pour le bien commun" d’un côté et de l’autre Lee et son idéalisme… je ne suis pas sûre d’être d’accord avec l’un ou l’autre, je suis loin d’être une idéaliste comme Lee même si je l’admire bcp pour ses idées mais je trouve que Roslin abuse, même si ses intentions sont bonnes.
M’est venue une idée: si c’était Balter le "dying leader ?" Bon je pense pas, mais en tout cas il devient leader de qqch et comme dans BSG rien n’est laissé au hasard, c’est pas pour rien tout ça… comme qqn l’a dit, devenir monothéiste est peut-être une étape à franchir pour trouver la Terre, dans ce bas Baltar joue un rôle important… Mais pourquoi devraient-ils être monothéiste ? Cela implique-t-il qu’un Diey unique existe vraiment ? J’espère que non, je serais déçue si telle était la conclusion…
Sinon j’ai une question: pourquoi ce titre ? La velocity de quoi ? des évènements ?
un truc pas con que j’ai fait à mes heures perdus entre deux cours aujourd’hui : remater Crossroads, la scène où nos quatres FF se découvrent!!
et c’est assez inversé, je trouve!
c’est Galen qui le dit le premier : "we’re cylons" tandis que Saul ne change pas, il veut rester telle qu’il est! sa phrase "that’s the man I want to be" est parfaite!
et à côté, Tory ne parle pas du tout, et Sam ne veut pas y croire non plus!
donc, je trouvais que le contraste chez Tory, entre sa réaction passive et ses actions était impressionant!
et pareil, je ne me souviens plus qui dit quel phrase de la chanson, mais ça peut avoir une signification!
sinon, si j’en reparle, c’est parce que je me suis rappelé que Sam a une énorme attelle au genou… et juste après, il va sauter dans son viper sur l’ordre de Galen!
sinon, le God a forcément une grosse signification!! le principe du 13ème Cylon déjà évoqué par notre grande Prêcheresse et son acolyte me parait une hypothèse fort plausible! la terre, pour moi, ne se trouvera pas sans les cylons, ou au moins les FF!
Je ne partage pas l’opinion apparemment abordée ici sur l’influence de Mind Six sur Gaïus… Un des nombreux gags de BSG depuis le début, c’est comment chaque acte de Six sur Gaïus se voit par les autres…
Je me souviens d’un épisode où Six étranglait Gaïus, et l’image d’après, on voit ce même Gaïus serrer son propre cou…
Je ne crois pas que Baltar se mette à flotter dans les airs comme ça… Je suis convaincu que les témoins de la scène l’ont vu se relever et réavancer vers le soldat. De façon tout à fait normale…
Je sais j’ai mal écrit mais je suis fatigué.
Mais non, on voit parfaitement Gaius comme soulevé, mais avec personne derrière lui. Soulevé dans le vide. Un homme ne peut pas faire ça seul, on voit sa veste comme tirée vers le haut…
Hum, il me semble pas, faudra que je remate…
Cette saison de BSG est tellement dense que j’ai déjà l’impression d’en avoir vu quinze d’épisodes… c’est fou!
Pourtant les lignes se dessinent doucement. L’histoire globale se déroule aussi lentement… mais (car il y a un mais) tout bouge, tout se met en place, s’aligne ou se désaxe, et ce, dans des directions parfois bien inédites. J’adore…
http://i134.photobucket.com/albums/q82/Dorozewitch/vlcsnap-14528875.png
"Mais non, on voit parfaitement Gaius comme soulevé, mais avec personne derrière lui. Soulevé dans le vide. Un homme ne peut pas faire ça seul, on voit sa veste comme tirée vers le haut…"
Oui d’accord mais bon quand même… Moi je vois plus ça comme un gag… D’ailleurs les témoins ne réagissent pas. On aurait quand même entendu au moins un "oh ! il vole !"…
On est du côté des témoins de la scène et il est clairement soulevé par un truc étranger. Tu crois vraiment que c’est un hasard, si on voit ça ? Un gag ? A ce moment de l’épisode ? Come on… 😉
Je ne sais pas, mais je serais déçu s’il y avait un côté "fantastique" chez Mind Six.
Tout l’intérêt du truc, c’est le doute… Est-ce une puce dans sa tête ? Dieu ? Un Ange ? Rien que son imagination ?… Je n’aimerais pas avoir d’explication…
oui il a l’air soulevé mais on voit pas ses pieds! enfin j’imagine que quand elle le fait marcher ça doit donner un effet "surélevé"
Il n’y a pas d’effet ‘gag’ ici, la scène et tout sauf amusante.
Bon, Mind6 allait quand même pas le mettre sur ses épaules tout de même.
Elle le force juste à se relever en donnant un bon coup de main. La différence ici est que tous les regards sont concentrés sur Gaius.
C’est marrant ce débat en fait, si on s’imagine vivre la scène je suis persuadé que justement les spectateurs auraient le même genre d’opinion:
– ceux qui y verront un geste divin
– ceux qui diront qu’il s’est juste relevé de lui-même mais de manière étrange
– et ceux qui auront bien vu quelque chose mais que se refuseront à croire à une intervention mystique.
Reste quand même la tronche du garde qui, lui, voit la scène en entier.
De plus, Gaius ne veut pas se relever et il le dit, et il parle ‘en direct’ à Mind6 devant tout le monde et cette fois-çi il est bien le sujet de toutes les attentions, mais il se relève la première fois le coude en haut (Mind6 lui tenant le bras) et la 2ème fois il fait même un petit saut comme si il était un pantin attaché à des cordes avant d’entamer un demi-tour sur les pointes.
Et la caméra valse entre les différents points de vue presque à chaque séquence, passant d’une vision ‘Gaius’ (avec Mind6 visible), à une vision Garde, puis une vision disciple, et encore…et encore…et au dessus de tout ça, Bear McCreary nous glisse un thème musical spirituel en pleine scène d’action afin de forcer encore plus l’effet mystique. Du boulot d’orfèvre!
Je sens qu’il va falloir qu’on s’y habitue. La S4 semble bien partie pour être placée sous le signe du divin. Je choisis de voir ça comme Platon le disait : monde sensible/monde intelligible, le parcours de Kara renvoyant pile poil à la Caverne. Ca fait longtemps que je sensais ça, ce début de saison me le confirme.
Mind!Six, ça fait longtemps que je la soupçonne d’être vraiment une envoyée ou une émanation du Dieu unique. Sorci l’a bien fait remarquer, dès la saison 1 on peut voir des interventions divines. On a juste refusé de les accepter comme telles, parce qu’on était aussi "prisonniers" que les personnages dans ce monde sensible. Vous suivez ?
Moi aussi je pense que les réponses, on les a déjà…
Mind!Six dit depuis le début qu’elle est un ange de dieu (Six Degrees of Separation, possible, Home – part 2, certainement).
Pour ma part, je reviens de plus en plus sur la possibilité que Baltar soit le dernier des modèles cylons. Non seulement il y a tous les aspects traditionnels de la théorie (survie dans l’épisode pilote ; Mind!Six, Mind!Baltar ; dénomination en tant que Chosen One – lui ou Three, on sait pas trop ; pointage du bon silo à tirer dans le 110; …) mais les évocations du 5e par l’hybride dans Razor commencent à prendre tout leur sens si on les colle à Baltar. Enfin, je crois que le rôle de chacun est maintenant connu chez les 7 personnages principaux, sauf… Baltar et Boomer. Ca laisse songeur.
Non non, décidément, je ne suis pas d?EUR(TM)accord avec votre perception de Mind Six.
Je reste convaincu qu?EUR(TM)elle n?EUR(TM)a aucune influence sur la matière. Elle ne peut pas bouger un objet, et encore moins porter Gaïus. Elle peut le manipuler, lui faire voir des trucs, mais c?EUR(TM)est tout.
Souvenez-vous d?EUR(TM)une scène de la saison 1. Baltar est dans son labo en train de s?EUR(TM)occuper des tests sanguins, et Mind Six commence à lui faire une gâterie. A ce moment là, Starbuck entre dans la pièce et découvre Baltar en train de se palucher. Voilà un exemple de cette « double vision ».
Dans un autre épisode, celui avec Shelley Godfrey je crois, Mind Six explose la tête de Baltar contre un miroir. Mais fondamentalement, c?EUR(TM)est lui-même qui se frappe contre la vitre. Idem pour la scène que je citais plus haut où Six étrangle Baltar et où il se retrouve en train de serrer lui-même son propre cou.
Donc je ne crois pas que les témoins de la scène de cet épisode 404 voient un « miracle ». Baltar se relève bizarrement, mais il ne flotte pas.
Mais bon, c?EUR(TM)est mon opinion.
Il y a un vrai jeu de mise en scène a ce niveau-la depuis le début, bien sur… Mais a présent il est évident que les Mind!Six, Gaius et Leoben sont des messagers… Je ne vois même pas comment il pourrait en etre autrement. Enfin, quand il sera avéré que j’ai raison, j’essaierai de ne pas faire trop de triomphalisme… LOL
Arnaud,
Mais c’est EXACTEMENT le message qu’EJO a voulu faire passer en tournant cette scène de cette manière.
Bien entendu on a tous vu Baltar se tordre lui-même le cou, se plaquer au mur, se faire des toutouches…d’où l’effet comique que tu indiques, effet qui accompagne presque toujours les scènes de ce genre.
Et oui on était habitué à se dire: Allez, on sait que c’est Gaius qui se fait ça comme d’habitude…com’on…
Sauf que cette scène n’est ni comique, ni simple. (et je viens de me la repasser au moins 10 fois).
– Gaius n’est plus seul ou ne se fait pas surprendre au moment inopportun, Il est entouré de gens qui LE regardent, il est LE centre d’attention de dizaines de personnes.
– Aucun gag ici, juste du sang et de la violence (et une musique mystique)
– Les prises de vues alternent sans arrêt entre des visions avec Mind6 et d’autres en mode ‘invisible’, au premier ‘relevé’ on se dit que Gaius fait ça tout seul, le coude levé
– Puis lorsqu’il se relève quasiment porté par Mind6, on bascule en Mind6 ‘invisible’ et il faut bien regarder les visages des spectateurs et des soldats qui suivent les mouvements du ‘pantin’ Gaius.
Bien entendu pour prouver l’intervention divine d’un esprit6, il aurait fallu que Baltar soit levé sur 10 centimètres et porté en sustentation sur 1 ou 2 mètres, mais ça aurait été tellement dommage.
Et comme il n’existe encore et toujours rien de supercalifragilistique dans BSG, pas de magie, pas de rayons de la mort qui tuent, rien que des trucs qui pourraient presque être expliqués scientifiquements, c’est le choix le plus judicieux: la suggestion (mais poussée au limites du possible)
La chance du téléspectateur est de pouvoir jouer l’espion dans chaque scène, encore mieux de pouvoir se mettre dans les regards de chacun, de lire entre lignes…pour autant que la réalisation le veuille. Le final fifth, c’est un peu nous si on y réfléchit.
Pour revenir à cette scène, EJO nous manipule à fond comme il manipule les protagonistes, on y croit ou on y croit pas! Mais on réagit exactement comme le feraient de vrais gens face à une telle scène et c’est le but avoué de cette séquence.
Effectivement, y a pas de preuve évidente, et oui on pourrait toujours penser que Baltar joue avec Baltar mais là…il est ratatiné, ensanglanté, refuse de se lever et se dresse comme un I attaché à des cordes, …y a de quoi se poser des questions non?
Et je ne tenterai même pas de me relever comme lui car je suis persuadé que l’acteur avait soit un harnais, soit un personnage peint en bleu(vert) derrière lui.
Il est chouette, Flox, beaucoup plus patient que moi pour expliquer… 😉
Pas parano pour un sou, je me sens quand même comme pointé du doigt.
"J’en entends déjà quatre ou cinq qui vont venir se plaindre que c’est long, qu’il ne se passe rien dans cet épisode, qu’on voudrait bien la suite."
Grumpf. Je ne suis pas un borné à l’esprit étroit, je sais quand j’ai affaire à un grand épisode.
Je vois à quoi tu fais allusion, et cet épisode n’a rien à voir avec les précédents de la saison. Rapport à ce que j’ai pu dire par le passé, je le maintiens, c’était pas très bien joué à mon sens d’alterner des scènes des différents arcs de la saison (Galactica/Demetrius/Base Star) comme ils l’ont fait dans l’épisode précédent, et dans lequel on a vu à peine avancer toutes ces histoires. Là c’est beaucoup mieux de se focaliser uniquement sur un segment de l’histoire globale, surtout avec des choses aussi importantes. Ni les Cylons ni Kara ne m’ont manqué parce que cet épisode était suffisamment dense en lui même, et je préfère cette écriture là. Une chose à la fois.
Donc non, je n’ai pas trouvé cet épisode mollasson, loin de là, c’est sans doute celui que je préfère depuis le début de la S4. Et quels acteurs bon dieu !
Rapport au débat sur Gaius porté par le vent, pour moi c’est évident qu’il s’agit de quelque chose de physique, il ne s’est pas relevé de lui même, surtout vu son état. Pendant une seconde je me suis même demandé si Mind Six n’avait pas tout simplement été invisible depuis le début de la série, avant de me rappeler que non ça se peut pas. C’est l’action du "something in the universe", qu’on présume pour le moment être Six.
Cela dit, comme dit FloX, dans cette scène la caméra est pratiquement en vue subjective et non plus omnisciente, et je me demande quand même si cette scène ne serait pas plutôt une recomposition, ce que les gens autour ont cru voir aveuglés par leur foi, un messie qui se relève porté par une force invisible. La légende de Baltar telle qu’elle a été écrite, ce genre de miracle qui galvanise un culte et qui fait entrer un saint ou un apôtre dans l’histoire.
Je pencherais pour un mix des deux en fait.
Pour le moment j’ai un peu de mal à discerner vers quoi tendent toutes ces évolutions individuelles. Si on prend Gaïus, comme il a été dit, au départ il raillait Six et ses croyances, et le voilà qui prêche sa parole désormais, et qui y croit vraiment (et plus à la manière d’un arriviste comme dans la saison 1). Mais dans cette évolution, j’ai du mal à caser sa période politique, quel était l’intérêt de son engagement et de la parenthèse New Caprica. Qu’est ce que ça lui a apporté qui ai fait de lui ce mystique de la S4 ? Parce que dans toute la saison 3 c’est quand même son aspect leader politique et penseur dissident. Alors certes, déjà cette position de leader, mais tellement vite désavoué… Un égarement ? Une premier essai ? C’est la dernière chose qui me chiffonne, en fait il me faudrait juste comprendre totalement ses motivations à être ce prêcheur de la saison 4.
pekA : Je pense au contraire que "l’épisode" de Gaïus leader politique fait pleinement partie de son parcours initiatique. "On dit" que le pouvoir en politique est une drogue qui corrompt facilement l’esprit. Sa fibre de penseur dissident succombe rapidement face à la puissance effective et instantanée d’un tel pouvoir. Il se crée un "harem" de groupies sans soucis du lendemain. Tout va bien tant qu’il va bien. Et tombe des nues quand il sent le vent tourner et son pouvoir de papier s’effondrer. En ultime limite il sauve sa vie en étant vraiment sincère fasse à un Gaëta en besoin de foie.
Cette sincérité qui est travaillée depuis le tout début. Profiteur d’un système sur Caprica car c’est un génie dans son domaine dont tout le monde veux y voir une solution. Système informatique blindé qui empêchera les Cylons d’y revenir. L’amour de Caprica six pour qui il sacrifie tout. Même le reste du monde. Son petit monde qu’il doit tromper pour survivre dans la flotte des survivants. Ce pouvoir politique facile mais effectif. Sa survie chez les Cylons puis chez les hommes mal grès les tortures chez chacun. Et puis finalement cette planche de salut qu’il ne comprend pas : " I wana stay down ! I wana stay down !"
Ce pouvoir religieux qui l’investi actuellement et qu’il ne peu comprendre VS les "pouvoirs faciles" qu’il a tenté de maîtriser par le passé. Je trouve cela très très TRES fort de la part des scénaristes. Sans oublier l’acteur en question qui est juste absolument sublime !
Step aside je me demande si ce coté religieux ne trempe pas trop du coté des sectes.
Mais avec le "I will choose to call "this something" God", j’avoue être moi aussi comme le spectateur d’une chose qui nous dépasse tous.
Cette série TV c’est juste MONUMENTAL !
PS: Merci La Sorcière pour tes analyses si pertinentes des épisodes et à tous ceux qui postent ici des messages si captivants. Avec l’espoir d’être à la hauteur dans ce post et d’autres si jamais.
Merci… 😉 Secte, certainement… mais rappelle-toi des débuts du christianisme et des chrétiens crucifiés parce qu’ils défendaient leur petite secte monothéiste. 😉
Oh non… Pas ça aussi… Pas "all this happened before and will happen again". Ce serait trop fort 😀
Tu penses que toute la flotte (ou une grosse partie du moins) va se convertir au monothéisme ?
Je rebondis (boing), bizarrement, à mes oreilles le sermon de Gaïus c’était plus "ayez foi en l’homme" que "croyez en Dieu", et c’est clairement ce message qui peut tout faire basculer. C’est un peu évident au bout de presque 3 ans de cette vie que les dieux de Kobol ont abandonné les hommes.
Je l’ai dit plus haut, on vient de basculer. Début du zode : cérémonie polythéiste, fin du zode : sermon monothéiste. Evidence. En outre (et je me répète encore) : je pense que cette bascule est indispensable à la découverte de la Terre. Cela va débloquer quelque chose, comme dans un jeu vidéo. Donner accès à un niveau supérieur. J’en suis profondément convaincue. Et ceux qui refusent de changer vont rester sur le carreau. Cally en a été la première victime. Les vioques suivront sous peu.
Oui ça se tient. Tout n’est que déclics depuis un moment.
Pour autant, Roslin, ça m’étonnerait qu’elle y vienne. D’une part parce que donner raison à Baltar elle ne peut pas, viscéralement elle s’y oppose, on l’a encore vue les larmes aux yeux et les tripes broyées rien qu’à parler de lui devant les représentants. Il va falloir attendre qu’elle trépasse pour que la conversion en masse se fasse. Et puis elle s’est construit son image de leader à partir de la religion païenne (je le répète encore une fois, païen c’est pas un gros mot). La flèche d’Apollo, Kobol, la Pythie, etc. Pour le moment, elle se fie à sa religion pour trouver la Terre… et si ce que sent Kara est vrai, c’est la mauvaise direction. Si ce n’est elle c’est donc son frère… heu je m’égare, si ce n’est elle c’est donc Gaïus ! Donc il faut suivre les monothéistes. ptain, vertigineux.
Pour autant, si la Roslin décède, les Lords of Kobol n’auront pas totalement eu tort…
Bon, il me faut des glaçons 😀
En même temps, vois-tu Lee, l’athée, y venir ? Vois-tu Kara, adorant ses statuettes, y venir ? Ca va être très compliqué, cette affaire… je suis curieuse de voir Gaius à l’oeuvre. 😉 Deux religions, deux guides, deux genres de cylons… et une seule quête… Mmmmmh… 😉
Oh no way…
Arrête de réfléchir toi, tu me donnes mal à la tête 😀 (sans blague, après je peine à trouver le sommeil à force d’y penser).
Teeheehee… 😀
:-/
Le fanatisme me saoûlant autant dans la fiction que dans la vraie vie, j’ai pas du tout accroché à cet épisode, et je prie (!) pour que la série ne s’oriente pas exclusivement sur cette thématique mystique, sinon je risque fort de lâcher prise?EUR?
Je te rassure : non. 😉 C’est BSG, que diable !
Ouf ! 🙂