105 : The footie
Pfff… qu’est-ce qu’on s’emmerde.
Nan, je déconne. C’est juste que je ne sais plus quoi dire, moi, tellement c’est juste trop bien.
Prenons par exemple la scène d’ouverture. Le dynamisme des angles de vue, l’originalité de la mise en scène… Du Starsky et Hutch boosté à la Guiness et au fish and chips. Fallait oser.
Le tout pour finir dans les filets de pauvres cons qui jouent tranquillou au foutchebol… puisque aujourd’hui, à Manchester, c’est foutchebol. On leur a pas encore envoyé Eric « The King » Cantona, mais ça n’empêche pas ces braves Mancuniens de se mettre consciencieusement sur la gueule, surtout quand ce sont les deux équipes ennemies de la ville qui se rencontrent.
C’est dans ce contexte qu’on retrouve un supporter de United crevé dans une ruelle. Forcément, les premiers soupçons se portent vers les supporters de City.
Sam Tyler, lui, a des doutes.
(Ca, c’est sa tête « J’ai des doutes ».)
Et comme il a Hunt dans la poche, maintenant, il demande une enquête poussée et une couverture. L’autre râle un peu pour la forme, sort quelques charmants jurons devant les copains histoire de…
Et puis accepte, naturellement. Surtout quand Sam lui explique que la mission implique de jouer les barmen dans un… pub.
Hunt : A « pob » ?
Forcément, le voilà en première ligne pour participer à la dite mission.
Et puisqu’on parle de vices…
Keuf keuf.
(Parfois, ça donne un tout petit peu envie de s’en griller une. )
Bon, sinon… je crois que Sam est un petit peu amoureux, quand même. Rires gênés, humour lourdingue, et surtout… le « long time no see » lâché avec un détachement suspect et qui veut trop dire : « Raaaaah, j’étais au bord de me taillader les veines, Anniiiie, pourkwââââ ??? »
Parce qu’elle t’évitait, gros naze !
Ca tombe bien parce que grâce à son bonnet C, Annie va faire partie de la mission. Ouéééé. Inutile de dire que Gene Hunt en patron de pub, lui qui siffle autant de bibine qu’il en sert, c’est pas rien.
(Quelle mine avenante et épanouie… )
Sam : Gene ?
Hunt : Don’t you mean Guv ?
Sam : We’re under cover.
Annie. He’s right… Gene.
Les petits effrontés.
Sans compter l’arrivée d’un pauvre type qui a eu le malheur de se faire coffret jadis par Hunt et qui s’en prend plein la tronche pour pas un rond de peur qu’il ne reconnaisse le patron. Bref, c’est très drôle et je me suis beaucoup bidonnée.
A part ça, cette petite incursion dans le monde des fans de foutchebol est évidemment passionnante. Et fascinante.
Bien sûr, une fois de plus, le duo Sam/Gene fonctionne à plein rendement. Gene quand il s’agit de s’incruster chez les soiffards (et il tient sacrément bien la gueuse, l’animal)…
Hunt : There will never be a woman prime minister as long as I have a hole in my arse !
Et Sam quand il s’agit de mener un interrogatoire tout en nuance auprès des piliers de comptoir. Ils me rappellent ces duos de cow-boys qu’on trouve parfois dans les vieux westerns. Ca s’engueule beaucoup, ça veut toujours avoir raison, et au final, à deux, ils déchirent.
Excellente scène où Sam vient tirer Hunt de sa soûlerie… qu’il croit.
Et où Hunt le ramasse en lui disant que d’une, il est pas bourré, et de deux, s’il veut qu’on l’engueule parce qu’il boit trop, il a sa femme.
Sont mimis.
Et quand un consommateur fait remarquer à Sam que fiou, le patron, il a une sacrée paire de…
Sam : If they were any bigger he’d need a wheelbarrow !
Ah, bref. Ils me font bien rire, je les adore. Sans oublier les inévitables petites scènes de délire de Sam.
(Qu’est-ce qu’il joue bien, l’enfoiré… Vous savez, je pense que c’était un sacré pari que de le mettre en face de David Tennant, dans Doctor Who. Ils ont le même âge, ils ont chacun une série qu’ils portent à bout de bras… Quelle idée brillante que de les confronter, de leur mettre les mêmes pouvoirs entre les mains et de voir ce que ça donne. Avec le recul, le Master, ça ne pouvait être personne d’autre. Du moins face à Tennant. C’était Simm ou personne.)
Et puis les très jolies scènes avec le fils de la victime à qui il promet d’arrêter l’assassin. On apprend ainsi que Sam allait lui aussi au foot avec son père. Et qu’il ne sait pas trop ce que celui-ci est devenu.
Le match approche, les journaux en rajoutent, la pression monte entre les deux clans. Mais Sam a flairé l’arnaque. (C’est le cas de le dire.)
C’est ainsi qu’il découvre qu’en fait, le gars a été tué par accident par un supporter d’United. Il voulait juste l’amocher et faire porter le chapeau à City. C’est malin.
Sam : You know nothing about football ! I used to go to football with my dad. United and City fans used to walk to the match together. Our next door neighbour, he had a City flag up in his window. Kids used to play together in the street, red and blue. But then people like you came along and you took it away from us.
Peter Bond : A good punch up’s all part of the game ! It’s about pride. Pride in your team. Being the best !
Sam : No it isn’t ! This is how it starts and then it escalates. It gets on the telly and in the press, and then other fans from other clubs start trying to out do each other. And then it becomes about hate ! And then it’s nothing to do with football any more ! It’s about gangs and scumbags like you roaming the country seeing who can cause the most trouble. And then we overreact, and we have to put up perimeter fences and we treat the fans like animals ! Forty, fifty thousand people herded into pens ! And then how long before something happens, eh ? How long before something terrible happens and we are dragging bodies out ?
Parfois je me demande si Sam n’est pas meilleur dans sa vie de 1973 que dans celle de 2006. On connaît peu de choses de lui, finalement, sauf qu’il est un flic surdoué et qu’il se tapait sa coéquipière avec qui ça partait en javel.
Ce décalage lui permet en tout cas de porter un regard vraiment particulier sur ce qui se passe dans les années soixante-dix. Ca lui donne un recul exceptionnel, et voir tout ça par ses yeux, c’est passionnant.
Enfin, voilà l’affaire réglée. Reste plus qu’à la faire boucler à Hunt qui est persuadé d’avoir tout capté depuis le début.
Hunt : I’m ready anytime.
Sam : For what ?
Hunt : An apology. Was this or was this not about football ?
Sam : Was the killer drinking with him in the Trafford Arms ?
Hunt : Don’t make excuses. I’m right, you’re wrong, admit it. Was this about about football ?
Sam : Not in the way you thought.
Hunt : Still about football !
Sam : The only reason we caught him was because I persuaded you to go undercover ! All you were doing before that was dragging hooligans in !
Hunt : Still about football !
Sam : You just will not be proved wrong, will you ?! You know, that’s very childish !
Hunt : No it is not.
Sam : Is !
Hunt : Isn’t !
Roh, comme ils sont choupinets, ces deux-là… Si Sam parvient un jour à quitter 1973, ça va être terrible…
Enfin… c’est de mieux en mieux, et ça me fait mal au derche de me dire qu’il ne me reste plus que trois épisodes avant la fin de la saison 1… Mais euh.
(Et j’ai entendu au moins deux morceaux de Roxy Music, là-dedans ! Z’ont vraiment bon goût ces salauds d’ingliches. Si vous ne connaissez pas Brian Ferry et Brian Eno, je vous suggère d’aller vous faire une petite cure de culture musicale.)
episode 1 vu! je vais te rattraper petite sorciére….
Même pas peur ! :p
season 1 closed.
(mais là je suis dans le coma 🙂 )
Oh la vache !
Il y a un spin off de life on mars, ashes to ashes (actuellement diffuse)