309 : The family of blood
Rohlala, cte tuerie de zode.
Ca faisait longtemps qu’un épisode de Doctor Who ne m’avait pas occasionné de telles réactions. A commencer par la colère tellement je déteste Ten en humain, tellement je le trouve méprisable, tellement j’aurais envie de lui arracher sa tête de musaraigne. Comme c’est intelligent de nous le montrer sous un jour aussi peu flatteur histoire qu’on ne se plaigne plus jamais de sa légendaire muflerie.
(Bouuuââârk !)
Parce que merde, ce type lamentable se voyant attaqué par des forces qui le dépassent parvient quand même à mettre en première ligne des pauvres gamins en larmes qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive !
Heureusement, Martha, elle, ne se démonte pas face aux aliens. Même si l’un d’eux a pris l’apparence de sa meilleure amie de 1913.
Pas plus qu’elle ne se démonte devant Joan qui ne peut toujours pas croire que dans le futur, Martha puisse être médecin, ou presque.
Très bien, la scène où elle lui récite un par un le nom des os de la main.
Martha : Bones of the hand. Carpal bones, proximal row : scaphoid, lunate, triquetral, pisiform. Distal row : trapezium, trapezoid, capitate, hamate. Then the metacarpal bones, extending in three distinct phalanges : proximal, middle, distal.
Un bon point pour Martha, donc.
Très bon point également pour le jeune Latimer que décidément j’ai trouvé excellent en Time Lord en herbe. Epatant, le gamin, face au rejeton alien qui a pris les traits terriblement inquiétants d’une adorable petite fille au ballon rouge.
Té, mange ça, hé poison !
Le reste de la famille est tout aussi flippant, d’ailleurs. Brrrr, quand ils montent la garde à côté du Tardis, attendant que le Docteur vienne récupérer son vaisseau bien-aimé et menaçant de tout faire péter s’il ne se rend pas.
Et puis bien sûr arrive le grand moment où le jeune Latimer, poussé par la montre, s’en va la rendre à son propriétaire. Et là, naturellement, John Smith la refuse, terrifié par l’idée de disparaître, lui qui n’aurait, finalement, jamais dû être.
Argh, le voir pleurnicher comme ça, je vous jure que ça m’a déchiré les entrailles.
(Mais qu’il est bon, ce David ! Et quelle occasion en or pour lui de sortir complètement de son rôle de lutin sautillant !)
John Smith : I?EUR(TM)m?EUR? I?EUR(TM)m John Smith. That?EUR(TM)s all I want to be. John Smith, with his life and his job?EUR? and his love. Why I can?EUR(TM)t be John Smith ? Isn?EUR(TM)t he a good man ?
Joan : Yes, yes, he is.
John Smith : Why can?EUR(TM)t I stay ?
Martha : But we need the Doctor !
John Smith : What am I, then ? Now then ? I?EUR(TM)m just a story.
David, tu me TUES !
John Smith : You?EUR(TM)re this Doctor?EUR(TM)s companion. Can?EUR(TM)t you help ? What exactly do you do for him ? Why does he need you ?
Martha : Because he?EUR(TM)s lonely.
John Smith : And that?EUR(TM)s what you want me to become ?!?
Le fait qu’il soit le dernier à accepter l’inévitable, c’est quand même incroyable… Et sa terreur quand il effleure la montre et qu’il se remet à parler brièvement comme le Docteur, argh…
Le tout avec en écho les déclarations de Martha (sic) et du jeune Latimer qui a « vu » le Docteur.
Latimer : He?EUR(TM)s like fire and ice and rage. He?EUR(TM)s like the night and the storm in the heart of the sun?EUR?
John Smith : Stop it.
Latimer : He?EUR(TM)s ancient and forever. He burns at the centre of time and he can see the turn of the universe.
John Smith : Stop it ! I said, stop it !
Latimer : And?EUR? he?EUR(TM)s wonderful.
Raaaah.
Martha : He?EUR(TM)s just everything to me, and he doesn?EUR(TM)t look at me. But I don?EUR(TM)t care, because I love him to bits and I hope to God he won’t remember me saying that.
(Fiou. De loin sa meilleure réplique depuis bien longtemps. Ca, c’est de la lucidité, madame !)
La grande scène avec Joan, ptain… j’en ai pleuré. Tellement David est bon…
Et tellement toute la vie qu’il voit défiler devant ses yeux lorsqu’ils touchent ensemble la montre, aussi jolie et pleine d’espoir soit-elle… est super triste.
Cette vie et cette mort, ce ne sont pas celles d’un Time Lord. Jamais le Docteur n’en rêverait… Et pourtant, quand il rend son dernier soupir en s’inquiétant du bien-être de ses enfants et petits-enfants, ça m’a vraiment bouleversée tant je trouve que ça fait écho à ce que le Docteur a pu vivre en perdant tous les siens, sur Gallifrey. On sent vraiment, tout au long de cet arc, que le Docteur, aussi profondément caché semble-t-il, n’est jamais vraiment très loin sous la surface.
Sait-il au fond de lui que s’il y renonce maintenant, il y renonce à tout jamais ?
Peut-être bien…
Joan : The Time Lord has such adventures, but he could never have a life like that.
John Smith : And yet I could.
Enfin, John Smith capitule. Mais dans un dernier élan de lâcheté et d’incompréhension, il prétend refiler la montre à la famille d’aliens (alors qu’on lui a pourtant dit que ça plongerait l’univers dans le chaos, abruti !).
Bien entendu, les zaffreux n’ont pas l’intention de l’épargner pour autant.
Et là, alors qu’ils ouvrent la montre, rien ne se passe. Enfin si. John Smith se met à blablater en chaussant des lunettes d’intello.
Et à faire plein plein de grimaces pendant qu’on hurle au génie tellement il était convaincant, cet âne.
Putain, c’est tellement bon quand il reprend enfin son ton de Docteur. Thank god, je n’en pouvais plus.
Pour les aliens sanguinaires qui ont tué tant de gens au nom de l’immortalité, la sanction sera terrible.
(En parlant de ça, vous êtes sûrs que Gallifrey, c’est pas l’autre nom de Krypton ? Parce que des fois, hmmm… )
Bref, c’est reparti pour cette scène qui restera culte, à mes yeux, tellement les punitions infligées ont une dimension presque mythologique. Ce n’est pas souvent qu’on se dit qu’on a à faire à un Dieu. Ce n’est pas souvent non plus que le Docteur enfile son habit de Dieu avec une telle implacabilité. Mais là, c’est le cas. Respect, donc.
Baines : He never raised his voice, that was the worst thing. The fury of the Time Lord, and then we discovered why. Why this Doctor, who had fought with gods and demons, why he?EUR(TM)d run away from us and hidden. He was being kind. He wrapped my father in unbreakable chains, forged in the heart of a dwarf star.
(Oh, qu’il est beau, nom d’un bouchon. )
Baines : He tripped my mother into the event horizon of a collapsing galaxy, to be imprisoned there. Forever.
Baines : He still visits my sister, once a year, every year. I wonder if one day he might forgive her, but there she is, can you see ? He trapped her inside a mirror. Every mirror. If ever you look at your reflection and see something move behind you, just for a second, that?EUR(TM)s her. That?EUR(TM)s always her.
Baines : As for me, I was suspended in time and the Doctor put me to work, standing over the fields of England as their protector.
(Enorme, lui, avec son regard et son rictus.)
Baines : We wanted to live forever, so the Doctor made sure that we did.
Holy shit. C’est énorme. Enorme. Je m’en suis pris la tête à deux mains tellement cette scène est monstrueuse, en conclusion de ces deux épisodes. C’est géant. Terrible d’entrevoir de temps en temps cet aspect du Docteur. Surtout après l’avoir supporté en humain juste avant. Et puis comprendre qu’il aurait pu les liquider d’entrée de jeu mais que sachant qu’ils ne vivent que trois mois, a préféré subir cette douloureuse transformation et attendre qu’ils s’éteignent tout seuls… Que finalement, c’est leur entêtement à devenir ce qu’ils ne sont pas qui leur aura été fatale.
Par contre, on récupère un peu aussi tout ce qui fait qu’on a envie de mettre des claques à Ten, de temps en temps. Mais bon, tant pis. Maintenant, je me suis fait une raison.
Joan : You look the same. Goodness, you must forgive my rudeness. I?EUR? find it difficult to look at you. Doctor, I must call you Doctor. Where is he, John Smith ?
The Doctor : He?EUR(TM)s in here somewhere.
Joan : Like a story. Could you change back ?
The Doctor : Yes.
Joan : Will you ? (NO !!)
The Doctor : No. (Good boy.)
Joan : I see. Well, then?EUR? He was braver than you in the end, that ordinary man. You chose to change ; he chose to die. (Moué.)
The Doctor : Come with me. (Here we go… )
Joan : I?EUR(TM)m sorry ?
The Doctor : Travel with me. (C’est bon, c’est bien le nôtre. A retrouvé son tact légendaire.)
Joan : As what ?
The Doctor : My companion.
Joan : But that?EUR(TM)s not fair. What must I look like to you, Doctor ? I must seem so very small.
The Doctor : No. We could start again. I?EUR(TM)d like that. You and me, we could try at least, because everything that John Smith is and was, I?EUR(TM)m capable of that too. (Mais n’importe quoi, mon pauvre ami !)
Joan : I can?EUR(TM)t.
(Et tu as bien raison, chérie !)
The Doctor : Please come with me.
Joan : I can?EUR(TM)t.
The Doctor : Why not ?
Joan : John Smith is dead, and you look like him.
The Doctor : But he?EUR(TM)s here, inside. If you look in my eyes. (Bon, elle a dit non, là.)
Joan : Answer me this, just one question, that?EUR(TM)s all. If the Doctor had never visited us, never chosen this place on a whim, would anybody here have died ? (Et comme il ne répond pas) You can go.
(Dismissed !)
Au fond, je crois que John Smith ne méritait tout simplement pas Joan Redfern.
L’actrice est d’ailleurs parfaite. Une fois de plus, je ne peux que m’émerveiller du génie du casting. On m’aurait dit au début de la saison que Ten allait se faire une nouvelle copine, j’aurais levé les bras au ciel et cassé deux ou trois assiettes. Mais elle est juste tellement simplement belle que c’est impossible de ne pas adhérer à leur histoire.
De plus, ce qui me fait délirer, c’est que dans cet épisode, on a deux femmes amoureuses du même bonhomme, et qu’il n’y en a aucune qui gagne. Et c’est en voyant ça que d’un coup, j’ai compris qu’aimer, pour lui, c’est vraiment quelque chose qui ne compte pas. Quelque chose qu’il ne comprend pas. Tout comme John Smith ne comprenait pas cette histoire d’extra-terrestre, le Docteur ne comprend pas que non, on ne fait pas ce genre de proposition à une femme qui vient de vivre ce que Joan vient de vivre. Ce n’est pas de la muflerie, ça ne fait juste pas partie de ses attributions. Ca ne l’intéresse pas, il est juste au-dessus de tout ça.
Rose, me direz-vous ? Eh bien Rose, je me dis que c’était sans doute la perfection de leur association qui l’a touché, et la toute-puissance qui en a résulté. Ca doit être sa manière à lui d’aimer.
Du coup, je me pose des questions pour la suite, j’avoue. Cet épisode a totalement remis en question ma vision du Time Lord. Il a remis en perspective tout ce que Ten a pu vivre avec les femmes depuis deux saisons (parce que Nine était plutôt sage, quand même). Quoiqu’il lui arrive en la matière à l’avenir, je ne pourrai jamais m’empêcher d’avoir ce recul supplémentaire par rapport à ça. Le fait d’avoir constaté ce contraste de mes yeux, de le voir si détaché, presque cavalier, proposant l’air de rien de retenter le coup, sans passion aucune, à Miss Redfern, presque du genre : « C’était marrant, si on essayait pour de vrai, pour voir ? »
D’ailleurs, maintenant, le béguin de Martha me paraît encore plus vide de sens. Quand elle tente de se justifier d’avoir dit qu’elle l’aimait, pfff… Mais il n’en a rien à battre, ma pauvre chérie, de tes justifications. Il s’en fout, il ne comprend pas. Laisse tomber et profite donc de ton gros câlin tant que tu le peux encore, va.
Enfin, j’ai adoré la fin qui m’a mis les larmes aux yeux comme rarement. Les adieux au petit Latimer qui a pu goûter à la TimeLorditude.
Et qui quelques mois plus tard se retrouvera dans les tranchées avec ses camarades. Dans cette guerre affreuse dont l’ombre plane sur tout l’arc.
Enfin, les retrouvailles, tant d’années plus tard…
Et le cadeau qu’il a toujours gardé…
Arf.
(*se tamponne les yeux rien qu’en revoyant les captures*)
Ah, purée. Quelle aventure. J’en suis toute retournée. Et encore, il y a tellement d’aspects auxquels je n’ai pas rendu hommage dans cette review. L’ambiance super british de cette école, la photo superbe et humide à souhait, les méchants terrifiants et la violence qu’ils déploient pour parvenir à leurs fins. La perfection des seconds rôles. Bordel, quelle série.
Que rajouter de plus sinon que la review est excellente, cet épisode est d’une grandeur, c’est stupéfiant et les acteurs sont d’une justesse c’est tout simplement fabuleux.
Tout est bien réfléchi dans cette série, rien n’ai laissé au hazard, c’est du grand professionnalisme et j’avoue que David Tennant est un sacré acteur, il laisse passer tous les sentiments humains, c’est la perfection.
Après les épisodes moyens d’avant, ça faisait du bien de voir un arc pareil, c’était quand même assez surprenant tout ça…et y a Blink après aaah. Tu l’as vu ? Regarde le en pleine journée sinon, ça vaut mieux LOL
Hallowed is David Tennant, le meilleur acteur de la création. Ever.
Et comme d’hab, rien à rajouter. (Quoi que j’aurais mis une caps de son regard direct à la caméra devant les flammes, mais bon, yen a déjà pas mal.)
Audrey, j’ai vu Blink avant d’aller me coucher, et ça ne m’a pas empêchée de dormir comme un loir. Je ne suis pas tellement impressionnable de ce côté-là…
Enfin c’est pas comme-ci les chambres contenaient beaucoup de statues d’ange (enfin en même temps, avec toi on sait jamais :-D). J’ai beaucoup aimé la touche de fin de l’épisode cela dit.
Et pour en revenir à celui là, il m’a terrifié ce Docteur. J’ai adoré.
(Et, la vache, je pensais pas que Love Actually était si "vieux". Il a bien grandit le ch’tiot)
Sache qu’il y a au moins six anges dans ma chambre… Dont deux ministatues. 😉 Je le prouverai !
Hahaha, les grimaces du Docteur me font toujours autant rire ! Excellentes captures, au passage !
Ce que j’avais bien aimé dans cet épisode, c’est justement le retour du Docteur, le seul, l’unique, parce que bon, en humain, il est à baffer, c’est vrai ! Et puis la colère du Docteur… haaaan ! La classe ultime !
Oh bon dieu, c’que c’était bien ! :’)
Ouais, hein ?
Oh God comme c’était bien ! Je suis à chaque épisode ébahie par le génie de ces gens, tous autant qu’ils sont, mais là c’était… Pfiouuu, j’en suis encore toute chamboulée.
Quand est-ce qu’ils s’arrêtent d’être aussi bons, dites moi ?
Merci pour cette review. Comme toutes les autres, elle me ramènent sur terre après chaque épisode… Jusqu’au prochain. ^^
(En parlant du prochain… D’après ce que j’ai compris, saffépeeeeuuuuur ! 😀
Il est 1h30, seule la lumière de la (pleine ?) lune perce à travers les branches d’arbre, remuant au gré du vent… Je le sens bien !)