Categories Menu

205 : Adam

Pffff. Torchwood joue avec mes nerfs, en ce moment. Je vous le dis, je commence à être légèrement agacée. Au point que j’ai fait une infidélité à Captain Jack et aux autres, ce soir. Vous en entendrez parler. Besoin de respirer. Bref.

Alors. Futé, cet épisode. Nom d’un iench.

Ca fait quoi ? Une saison et demie qu’on attend d’en savoir un peu plus sur Jack ? Eh ben là, on va en apprendre beaucoup d’un coup. Presque trop, d’ailleurs.

Première remarque : dès les premières images, une nouvelle tête. Celle d’un blondinet qui semble être ici comme chez lui. Troublant. Hélas, pour une vieille routarde de la série SF telle que moi, forcément, ça évoque des choses.

« Ah », reniflé-je avec circonspection. C’est donc l’épisode où un inconnu se fait passer pour un membre de l’équipe et que tout le monde y croit. (Ca rappellera certaines choses à certains.)
Oui mais… c’est Torchwood. Et c’est tellement bien géré qu’au bout de quelques secondes, en voyant le gars poser ses pattes amicales sur l’épaule d’une Gwen très méfiante et lui injecter d’un coup tous les souvenirs factices de leur collaboration, eh ben on oublie totalement Stargate et autres abrutissements télévisuels.

Dans la poche, la Gwen.

Bref, ce garçon s’appelle Adam, il a 24 ans, et tout Torchwood croit dur comme fer qu’il est ici chez lui. C’est plutôt amusant de le voir agrémenter son séjour de quelques sympathiques artifices. D’une pression de la main, le voilà qui transforme totalement sa relation avec Tosh, dont il a fait une jeune femme très à l’aise et sûre d’elle.

Les voilà ensemble depuis un an.

Et c’est là que le gaillard est malin. Car s’il y a bien un moyen de se choper de la meuf, c’est en court-circuitant la glande sur pattes qui risque de lui souffler sous le nez tout ce qui porte jupon.
C’est ainsi qu’Owen Harper se retrouve geekisé, mais d’une force ! Lunettes, raie sur le côté, gilet façon « justement il me manquait quelque chose pour descendre les poubelles/c’est c’la ouiiiiii », et avec ça, complètement mordu de Tosh à qui il offre des peluches ridicules.

Vous savez quoi ? Il a beau essayer d’être ringard, Burn Gorman, ben c’est pas super crédible. Il est juste… trop… j’sais pas.

(Mmmmh, quelle pertinence, madame la Sorcière.)

Ca vaut quand même quelques scènes bien marrantes, notamment celle où Owen rameute des sandwichs faits maison (dans des tupperwares complètement ignobles).

Toshiko : I’m gonna need a beer.
Owen : While we’re working !??

Bon, j’arrête avec ça, c’est une torture. Surtout quand il lui sort qu’il est amoureux d’elle et qu’elle lui claque un terrible : « You’re not my type ! Never will ! »

Pfffff. Pauv’ choupinet.

(Non mais je rêve. Comme si c’était pas un tout petit peu mérité.)

Oui mais quand même.

Bon, second gros dossier : Gwen. Adam a fait son petit ménage dans sa tête. Et malheureusement, en rajoutant ses souvenirs, il en a un peu effacé d’autres. Moralité, quand elle rentre chez elle le soir, Gwenounette ne se souvient plus du tout qu’elle est fiancée à Nounours Grognon.

Et d’appeler Jack qui lui se souvient très bien de Rhys, euh, c’est quoi ce bordel.

Outre le fait qu’Eve Myles est VRAIMENT une pure bonasse (ouh, je crois que je tiens là mon girl-crush de l’année, si c’est pas trop mignon. ) et qu’elle a des yeux à tomber…

… j’ai trouvé que la relation entre Rhys et Gwen était magnifiquement traitée. Alors qu’au bout de deux saisons, on a un peu l’impression d’en avoir fait le tour, cette remise à zéro est d’une violence incroyable. Et toute aussi terrifiante pour l’un que pour l’autre. Surtout que depuis le début de la série, on se demande parfois honteusement ce qu’une nana comme elle fait avec un type comme lui…
Alors ce qui se passe, c’est exactement ce qu’il leur fallait après la révélation des activités de Gwen, après l’assimilation de tout ça par Rhys… et avant que ça ne se mette à ronronner méchamment.
En plus, l’intelligence et la lucidité de Rhys, parfaitement conscient qu’aujourd’hui, Gwen ne le regarderait même pas deux secondes, tombent pile poil pour qu’on comprenne enfin ce qu’elle fout avec lui. C’est juste un gars bien. Pas con du tout. Un super gars, quoi. Et complètement fou d’elle. Horrifié à l’idée de la perdre… ou pire encore, de la voir cesser de l’aimer.
Pauvre Gwen, face à ça, totalement flippée de se retrouver dans son appart avec ce type qu’elle ne connaît pas et qui supplie Jack de ne pas la laisser là…

Et puis le réapprivoisement très timide…

Franchement, très chouette. Et jolie plongée dans la relation de ces deux-là, dans leur histoire. J’ai beaucoup aimé.

Et puis bien sûr, il y a ces révélations incroyables, presque embarrassantes, sur l’enfance de Jack. Ces souvenirs profondément enfouis, qui resurgissent d’un coup, sans qu’il comprenne pourquoi.

Attaque de son bled, mort de son père…

Et surtout, la perte du petit frère qu’on lui avait confié et dont il a lâché la main sans s’en rendre compte…

Petit frère qu’il ne retrouvera jamais. Le fameux Gray dont parlait Captain John.
Au bout de tant d’épisodes à se demander ce qui se cache derrière le sourire Hollywood, ça fait beaucoup d’un coup. C’est limite un coup de massue.

Pourtant, moi, le coup de massue suprême, je me le suis pris avec Ianto. Oh my God. La violence de la scène où Ianto ouvre son journal intime (!), découvre qu’Adam n’existe pas dedans et démasque l’intrus, puis la punition qu’il se prend, c’est atroce. J’ai failli en pleurer.
On se doute bien que pouvait manipuler les souvenirs, Adam va se dépêcher de transformer tout ça. Sauf qu’il fait pire. Il rend Ianto fou en lui faisant croire qu’il est un assassin. Un étrangleur de femmes.

Il lui balance ces souvenirs monstrueux et le laisse à l’état de loque.

Et le truc qui m’a le plus fait froid dans le dos, c’est lorsque Jack le trouve, le relève, le serre dans ses bras, et qu’Ianto lui murmure :

« I’m a monster. »

Sauf qu’avec Gwen, ça fait beaucoup pour Jack qui n’en croit pas un mot. C’est super mimi qu’il ait une telle foi en Ianto, d’ailleurs.

Alors Captain Jack observe, Captain Jack intervient, Captain Jack comprend et Captain Jack sanctionne. Il flanque Adam au gnouf et réunit toute son équipe traumatisée car croyant qu’il leur arrache l’un des leurs. Le tout pour une grande séance de spiritisme visant à leur faire retrouver leurs souvenirs. Les vrais.
Les mecs, j’en aurais chialé tellement cette scène est sublime. Bien trop pour qu’ils s’en souviennent par la suite, hélas. Mais… rah.

Jack : Our memories define us. Adam changed those memories… changed who we are. Now I have to help you all go back, find a memory that defines you. Rediscover who you are. If I’m wrong, he’ll still be here when we’ve done this. Let me take you back to before we all met… Feel around for anything that makes you what you are… the hidden and the forgotten. Tell me where you are.

Gwen : The college canteen… Rhys is sitting opposite me, telling stupid jokes.
Owen : It’s my birthday. I’m ten. Mum spends the whole day screaming, « I love you because you’re my son but that doesn’t mean I have to like you. » (Frak me dead, mais c’est bien sûr !)
Tosh : Maths club, something so reliable about maths… always the right answer.
Ianto : Meeting Lisa, falling in love, never felt so alive.

Owen : I turn 16. She packs my bags. That is the nicest thing you’ve done for me in years, mother.
Gwen : Kissing him in the supermarket. The look on his face.
Tosh : My first flat. I don’t have a flat-warming. There’s no-one I want to invite.
Ianto : Losing Lisa. Like the world had ended.
Gwen : The way he looks at me sometimes. As if he’s scared of what he feels for me, I love him. (A Jack) But not in the way I love you. (HOLY SHIT !)
Jack : Take this. (Et voilà, le coup de la pilule de l’oubli. Je le savais.)
Tosh : Knowing there has to be more to life than this. Knowing I’m special, waiting for someone to see it.
Jack : I saw it. (Aaaaaw… )

Owen : You save one life, 100 lives but it’s never enough. Who’ll save me ?
Jack : I will. (Aaaaaah !)

Ianto: Coming here gave me meaning again. You.

Jack : You each have a short-tern amnesia pill. It’ll make you forget Adam. We have to wipe out the last 48 hours from our memories, go back to who we were.

Rah, putain. C’est LE truc qu’on attend depuis le début, quoi ! LA scène où Jack embrasse enfin publiquement son rôle de maître de Torchwood, à la fois père, grand frère, ami, amant, que sais-je. C’est la perfection.

Et se dire qu’ils ne s’en souviendront même pas…

Enfin, pour Jack, le sacrifice est immense. Lui aussi doit oublier Adam histoire que celui-ci disparaisse puisqu’il ne vit que dans leurs souvenirs. Mais pour cela, il doit aussi renoncer à ses souvenirs qu’Adam à fait resurgir. Ses souvenirs d’enfance, et surtout, son dernier souvenir heureux avec sa famille.

Et il le fait. Quelque part, est-ce qu’il ne vaut pas mieux renoncer à cette souffrance, d’ailleurs.

Le réveil est plutôt marrant. J’ai ri comme une hyène en voyant la timide Tosh folle de joie de trouver un bouquet de fleurs sur son bureau, avec une carte signée d’Owen.

Toshiko : To Tosh, love and apologies, Owen. They’re from you !
Owen : In your dreams, Tosh. I think someone’s winding you up, darling… No, I don’t do flowers… and I definitely don’t do apologies.

Et puis petite note un peu triste pour finir. Avant que Jack n’avale sa pilule d’oubli, Adam lui avait dit que le dernier souvenir heureux avec sa famille se trouvait dans une boîte. Cette boîte, sans savoir ce que c’est, Jack l’ouvre…

Et il ne saura jamais que le sable qu’elle contenait était celui de sa terre natale.

Ouais… Ben dites donc.
Ca m’a retourné la tête, moi.
C’est juste trop bien fait, trop bien géré.
Et quand ils auront fini de dégoter des guests aussi formidables, ils préviendront.
Sérieux, mais d’où viennent ces gens ? Ils en font l’élevage, ou quoi ???

(C’est moi ou c’est de la review-fleuve, ça ?)

Posted by on Mar 25, 2008 in Torchwood | 12 comments

12 Comments

  1. "Je vous le dis, je commence à être légèrement agacée."

    Un rapport avec les prochains épisodes, Owen et tout le tralala ?

    Sinon super cette review, même si cet épisode n’est pas mon préféré, il est riche en émotion. Et Owen en geek mouarf ! (même avec des lunettes il reste miam)

  2. Voué ! L’épisode que j’ai regardé hier soir m’a écoeurée.

  3. *C’est moi ou c’est de la review-fleuve, ça ?*

    L’épisode le mérite bien, c’est le genre d’émotion qui arrache nos petits c? »urs et les met en lambeau, c’est exceptionnellement bon, pas besoin d’effets spéciaux, pas besoin de gros alien gluant, tout passe par l’émotion.
    Les moments Janto sont intenses, là on touche du doigt l’affection qu’à Jack pour Ianto, ok ce n’est pas l’amour de sa vie mais ce n’est pas non plus son sex toy boy.
    Garreth est fabuleux, je me demande ou il se cachait toutes ces années le chéri.

    Les dialogues sont d’une justesse incroyable, les scénaristes ont du déployer des trésors de patience et d’énergie pour les écrire à mon avis.

    A ta liste de dialogue je rajouterai la petite de Jack quand il démasque Adam et qui prouve qu’il les aime vraiment tous autant qu’ils sont :

    "When I think of my team I see you there. But I don’t feel anything for you.No pride,no warmth…"
    Ces quelques mots sont révélateurs.

    Dieu que cette série est troublante.

    En avant pour Reset (je sais pas si tu as une horloge interne qui fait calendrier mais visiblement tu vas arriver à la fin de la saison juste à temps pour commencer Who et BSG)

  4. "L’épisode que j’ai regardé hier soir m’a écoeurée."

    Ah tiens bizarre, ces Owen centric sont mes préférés de la série (même si je n’aime pas trop la direction que cette affaire a prise)

    "En avant pour Reset"

    Y a d’ailleurs un acteur que j’adore dans cet épisode…

  5. Au hasard celui qui joue dans Ugly Betty, Lost, X-Files, West Wing….?
    Chépa combien il a d’heures dans la journée lui, je le vois partout ! 😆
    PS : Alan, si tu pouvais me donner ton secret, ça m’arrangerait bien.

  6. Il est charmant, Papa Meade, d’ailleurs, hors plateau. En fait, celui qui m’a écoeurée, c’est celui qui suit Reset. Beuh. J’étais au bord de la crise d’épilepsie. Bref.

  7. Faut en faire pour te faire faire une crise d’épilepsie, je me demande ce qui a pu te faire ça !
    vivement que ça se termine, tes nerfs et les nôtres sont mis à rude épreuve, on est lessivé à la fin de la saison.

  8. Non mais c’est atroce, ce qu’ils font. Brrr, j’ai détesté.

  9. Alan Dale oui, un acteur que j’apprécie beaucoup, qui pour une fois, échappe à la crise cardiaque (peut-être dans Lost, vu qu’on dit jamais deux sans trois arf – The OC et Ugly Betty, ça fait beaucoup, le pauvre a peut-être demandé une autre fin lol)
    LOL

  10. hey, le type qui joue Adam, il jouait également le lieutenant Blythe dans Blackpool au coté de…mr David Tennant voilà, voilà .

  11. Je viens de regarder l’épisode, c’est vraiment très bien cette saison de Torcwood !

    Toutefois, je porte plainte contre les nouveaux décors, au fond de la salle de conférence où tout le monde prend sa petite pilule, ils ont carrément replacés le mur du porte-avion Vaillant de chez Who… avec cette porte coulissante d’où sautille le Master pour chanter I can’t decide… et j’arrive pas à ne pas penser à ça quand je vois la porte s’ouvrir lol !

  12. Owen ne nous avait pas dit qu’il était le frère caché du geek de Planet Of The Dead nondediou !

Post a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top