209 : The Satan pit
O joie, ô suprême félicité. Quand je pense qu’il aura fallu descendre jusque dans les entrailles de l’Enfer et vaincre le Maudit pour enfin tenir la déclaration d’amour absolue, ça me fait des frissons rien que d’y repenser.
Cette série a vraiment tous les culots.
Nous faire vivre les plus belles choses possibles pour ensuite nous poignarder en plein coeur… c’est DEGUEULASSE !
Et pourtant, il ne manque rien à cet épisode. J’ai beau chercher, je ne vois pas. En fait, si, il manquerait bien un tout petit quelque chose, mais en toute bonne foi, je me dis que cette chose-là aurait été superflue.
Et de toute façon, j’en ai aimé chaque minute, moi, de cet épisode. Que ce soit les scènes d’action, les scènes de réflexion, les scènes tristes ou les scènes gaies. Ce n’est pourtant pas mon préféré de tous, mais je n’y aurais strictement rien changé.
En plus, étant donné le titre, plus d’ambiguïté possible pour les retardés mentaux. On est bien dans l’antre de la Bête. Enfin, surtout le Docteur et Ida qui poursuivent leurs recherches. A savoir qu’est-ce qui empêche donc la planète d’être aspirée par le trou noir, comme tout bon corps céleste se doit.
Tout au long de cette recherche, c’est super touchant de voir à quel point le Docteur observe les réactions de sa co-détenue et se montre fasciné par son besoin de savoir coûte que coûte ce qu’il y a en bas. Même quand l’issue semble irrévocable. Au point d’aller lui-même jusqu’à tenter l’impossible par, curiosité, par mimétisme, par hommage, on ne sait plus trop.
Bon, en haut, on a laissé notre équipe en mauvaise posture. Prise d’assaut par les Ood (qui ne sont qu’un) envahis par la Bête. Et la Bête sait y faire, la salope, terrifiant son monde bien enfermé rien que par les mots.
Avec le Docteur, en contact radio, ça marche moyen. Ca aurait pu, notez.
The Beast : This one knows me, as I know him. The killer of his own kind.
Oh, c’est petit, c’est bas, ça.
(Vous pouvez développer, mon brave ?)
Avec les autres, moins entraînés, l’effet est radical.
The Beast : You know nothing. All of you. So small. The captain so scared of command. The soldier haunted by the eyes of his wife. The scientist still running from Daddy. The little boy who lied. The virgin. And the lost girl, so far away from home. The valiant child who will die in battle so very soon.
Rose : Doctor what does that mean ?
The Doctor : Rose, don’t listen.
Rose : What does that mean ?
The Beast : You will die… and I will live.
Fumier.
Iiiiiik ! C’est bon, j’ai rien dit !
Et alors que le Docteur nous déballe un magnifique speech pour rasséréner tout son petit monde qui part en panique, le câble de l’ascenseur rompt… le Docteur est coincé seize kilomètres plus bas avec Ida… sans aucun moyen de remonter. Avec soixante minutes d’oxygène… C’est foutu, c’est mort, c’est l’horreur.
Et pourtant, ça ne se décourage pas. Rose, surtout, qui prend les choses en main avec un courage et une détermination extraordinaires alors que les autres sont prêts à renoncer et à se faire dévorer tout vivant par les Ood qui s’enflent et qui soufflent pour faire sauter la porte derrière laquelle sont réfugiés la plupart des survivants.
S’ensuit une horrible échappée à quatre pattes dans le système d’aération, genre on ne se sentait pas assez claustro comme ça.
C’est assez terrible de les voir tous terrés comme des petits lapins, espérant accéder à un endroit de la station d’où ils pourront « débrancher » les Ood.
C’est là qu’évidemment, on nous sort le sacrifice du soldat pour sauver les autres. Et comme visiblement ce n’était pas encore suffisant, c’est au capitaine de l’achever pour ne pas que les Ood en fassent de la charpie. Le tout sur haut parleur histoire que tout le monde en profite.
Un bien beau geste… sauf que la Bête est parmi les fuyards… Et merde.
Je vous dis pas les nerfs, dans quel état ils sont.
Et de son côté, ce con de Docteur, il fait quoi ? De la varappe, tranquille, rien que ça. Etant donné qu’il ne peut pas remonter, il a décidé de descendre voir ce qu’il y a dans le puits… Et qu’est-ce qu’il est mimi, le Time Lord, suspendu à son câble comme une petite araignée, dites donc.
Et puis d’un coup, paf, il arrive au bout du câble. Et là, qu’est-ce qu’il fait ? Eh ben il fait sauter les mousquetons un à un, pour descendre encore plus bas, sans savoir ce qui l’attend mais persuadé qu’il n’y a que cela à faire, avec les cris d’Ida restée en haut lui résonnant dans les oreilles. Pauvre fille qui a tellement peur de mourir toute seule…
The Doctor : If they get back in touch, if you talk to Rose, just tell her… tell her… Oh she knows.
NOOOOOO ! NO SHE DOESN’T YOU STUPID BASTARD ! TELL HER YOU LOVE HER, YOU IDIOT !
Et juste au moment où il lâche prise et tombe dans ce puits insondable, la voix de Rose, enfin débarrassée des Ood, retentit dans la radio d’Ida…
Ida : I couldn’t stop him. He said your name.
Ooooh le vide terrible que doit ressentir la pauvre puce, à cet instant… C’est terrible. Les bras m’en sont tombés de tristesse. Et quand il s’agit de quitter la planète parce qu’il n’y a plus rien à faire, eh ben ma Rose, elle refuse, et elle n’en démord pas. Elle restera.
Rose : You don’t know him. Cause he’s not… I’m telling you, he’s not… And even if he was, how could I leave him ? All on his own, all the way down there… No. I’m gonna stay.
Zack : Then I apologize for this.
Et voilà ma Rose anesthésiée et embarquée.
Zack : I have lost too many people. I am not leaving you behind !
Et si vous n’avez pas encore le coeur brisé, il suffit de voir l’horreur sur le visage du Docteur, quand de tout en bas, il voit la fusée partir…
Quand de son côté, Rose réveillée menace de tout faire péter dans la fusée si on ne la ramène pas tout de suite en bas…
C’est déchirant, c’est terrible. J’ai eu l’impression qu’on m’arrachait les tripes tellement c’est triste et tellement on sent qu’ils ne doivent pas être séparés. Sous aucun prétexte. Mais le captain n’est pas con. Il trouve la phrase parfaite.
Zack : Would you really ? Is that what your Doctor would want…
Oh non, et elle le sait très bien… elle le sait mieux que personne. Il le lui a déjà dit…
Alors, et en bas, qu’est-ce qu’il se passe ? Eh bien le Docteur fait son Gandalf. Le voilà atterri en bas on ne sait par quel miracle, en douceur et avec de quoi respirer. Il découvre que Lucifer crèche bien ici. Qu’il a été vaincu il y a très longtemps, et emprisonné.
Ca aurait pu être grotesque. C’est excellent. Comme très souvent. Et la barrière est mince entre les deux. Surtout en SF.
Et puis il y a ce long monologue du Docteur face à cette créature qui ne l’impressionne pas franchement… Le cheminement de la pensée de ce remarquable analyste qu’il peut être, parfois, vous laisse subjugué… Il en arrive à comprendre qu’il est face à l’enveloppe, à l’animal, mais que l’esprit s’est fait la malle. Et tournant la tête vers la fusée, déjà bien loin…
The Doctor : Oh no…
Ensuite, il débrouille tous les fils, faisant le lien avec le trou noir, là pour cueillir l’Affreux si jamais il a des velléités de s’évader.
The Doctor : You escape, you die ! Brilliant !
Et puis il réalise aussi qu’il doit le libérer parce que si le concept peut s’échapper, en libérant l’enveloppe, retenue par un champ de gravité, cela détruira les deux grâce au trou noir. Sauf qu’il y a un petit détail auquel les formidables geôliers du Maudit n’avait pas pensé : Rose.
The Doctor: If I destroy this planet, I destroy the gravity field. The rocket. The rocket loses protection and falls into the black hole. I have to sacrifice Rose.
Pendant ce temps, Rose est en train de se rendre compte que leur évasion ne tient pas debout. Qu’il y avait mille façons de les tuer… et que non.
Et là, le Docteur est magistral. Placé face à son absence de foi en quoique ce soit depuis le début de cet épisode, il finit par résoudre à la fois cette situation impossible et à répondre à la question qu’il se pose concernant ce en quoi il croit, au fond de lui, de la plus belle manière qui soit.
The Doctor : If I kill you, I kill her. Except that implies, in this big grand scheme of gods and devils, that she?s just a victim. But I?ve seen a lot of this universe. I???ve seen fake gods and bad gods and demigods and would-be gods. And out of all that, out of that whole pantheon, if I believe in one thing, just one thing??? I believe in her.
Incroyable.
Et de pulvériser la prison, libérant le monstre. Provoquant la chute de la planète et de la fusée dans le trou noir…
Et réveillant quelque peu la Bête qui sommeille en Toby.
Et là, c’est au tour de Rose d’être souveraine. Faisant voler en éclats la vitre de la fusée et détachant le Toby précipité dans le trou noir, avec toutes ses mauvaises humeurs.
Rose : Go to hell.
Prête à mourir, la Rose, mais consciente qu’elle a fait ce que le Docteur aurait voulu. ?? combien, ma Rose.
Vous ne pleurez pas encore face à une telle tension dramatique ? Vous devriez. Perso, à ce stade, j’étais déjà agitée de soubresauts nerveux.
Deux secondes plus tard, je me suis mise à hurler. Alors que la planète s’effondre, le Docteur lève la tête et…
Tombe nez à nez avec son bien-aimé Tardis… Rah, le soulagement qui déferle quand on comprend que c’est bon, c’est gagné, il va les sauver, tous… Et c’est ce qu’il fait, bien sûr, alors que dans la fusée, les passagers résignés attendent une mort certaine.
Et puis il y a la fin… les retrouvailles tant attendues, après tous ces rebondissements. La porte du Tardis qui s’ouvre à la volée, Rose qui se précipite à l’intérieur, et lui qui la regarde, les yeux brillants et remplis de fierté.
Et sans un mot ils se ruent l’un sur l’autre.
J’en ai pleuré. A gros sanglots. Tellement ils se serrent fort, à s’étouffer, à grand renfort de soupirs et de gloussements adorables… C’est magnifique. C’est sans conteste leur plus beau « hug ». C’est la perfection absolue.
(Et qu’on m’explique pourquoi cette musique sublime n’est pas sur la BO !!!)
Et pour finir, ironiquement, la dernière scène de cet épisode est la toute dernière tournée par Billie dans la série…
Rose : He said I was gonna die in battle.
The Doctor : Then he lied. (Tu sais que non, chéri.)
Oh, ma Rose.
Vous savez quoi ? A partir de là, j’ai presque eu envie que tout finisse vite. Parce que c’est tellement beau qu’on sait que ça ne peut que tourner au drame. Snif. Et qu’il vaut mieux que ce soit rapide. Mais il reste encore quatre épisodes. Un tiers de la saison. Hallucinant, non ?
Tout simplement sublime, magistral, grandiose, absolutely perfect .
Tout pareil… ils devraient avoir honte.
*file le remater une énième fois.*
Honnêtement, je n’aurais pas pu faire une review pareille sans le revoir, ce que j’ai fait hier soir, histoire de compléter, parce qu’il n’y a pas une seule sous-intrigue qui mérite d’être laissée de côté, là-dedans… Et je pourrais le revoir dans la foulée sans aucun problème.
Doctor who ou l’art de vous arracher le coeur, le tremper dans de l’acide fumant et de le replacer dans votre poitrine béante, on suffoque, on pleure, on tremble et j’ose dire que oui on se sent plus vivant après un tel épisode qu’avant, ce style d’épisode vous laisse à bout de souffle, c’est grandiose.
Cela aurait pu être un niaiserie sans fin mais c’est beau, juste magistral, si seulement les scénaristes de SGA pouvaient s’en inspirer… mais hélas … il n’y a que doctor who pour être doctor who.
J’ai trouvé ! C’est la musique qu’on entend sur la piste « The Lone Dalek », à la fin ! Oué !
*file le remater une énième fois.*
Moi hier. Quand Gandalf se balade dans du grand SG1…
"I did my best. But hey ! the first human beings to fall inside black holes. How ’bout that? History!" HAHA ! Je l’adore celui là 😀
(J’aime aussi quand the Doctor fait des mimiques pour se moquer de La Bête wtclick.free.fr/upload/vl… Excellent ce Tennant.. Et toutes ses scènes face à un grand vide vert sûrement.. Génial !!)
Il est vraiment sublime cet arc.. Et j’imagine qu’il se continue bien après, avec Doomsday (chut chut je veux rien savoir)
Sauf que NON ! J’ai pas envie de finir la saison moi ! Pas après avoir accepté Rose et m’y être attaché..!! Pff… Je hais ces british 🙂
My Gods. J’avais failli oublier le hug. Pas celui avec Rose. Non. Celui avec Zach. S’il ne les aime pas ses petits singes, le Doc… 🙂
C’est dans le précédent. Pendant les deux épisodes, c’est extra de le voir les admirer, il le crie haut et fort, il les adore, et Rose en est le plus parfait exemple…
« la dernière scène de cet épisode est la toute dernière tournée par Billie dans la série…»
Gnéééééééé ????
;-(
Oui, mais non ! 😉 Renfonce-toi dans ton fauteuil et savouuuure.
Oh la la. Je n’en reviens toujours pas de cet épisode.
Je ne pensais pas aimé en plus au début car le thème ne semblait pas génial mais que nenni!
Je craignais tant de voir le diable car il aurait pu être ridicule mais non c’était parfaitement orchestré encore une fois.
Je commence à craindre le pire pour Rose. Son départ, je le sens, va être un véritable supplice pour moi.
"The Doctor : If they get back in touch, if you talk to Rose, just tell her… tell her… Oh she knows.
NOOOOOO ! NO SHE DOESN’T YOU STUPID BASTARD ! TELL HER YOU LOVE HER, YOU IDIOT ! "
Agrrrr mais quel idiot oui tient! Agrrrr XD!
Heu Rose partiiiiiiiiir! NOOOOOOOOOOOOOOON! (oui bon je le savais mais alors autant j’arrive a me faire à David Tennant parce qu’il est quand même trop choupi, bien que des fois je ne peux m’empecher de revoir la bouille de Christopher Eccleston, autant je crois que j’arriverais pas du TOUT à le voir avec quelqu’un d’autre, je vais vraiment avoir beaucoup de mal)
Ps : en passant je me suis dit qu’en tant que docteur j’aurais adoré Callum Blue, d’autant que l’alchimie avec Billie il a déja été prouvé qu’elle était là! Je crois qu’il avait été question de lui a un moment mais je suis plus très sur, et d’ailleur ça devait plus petre Billie à ce moment là…Pfiouuu c’est compliqué XD! Bref, bref, bref je m’en vais pleurer sur la suite tient…^^’
Le moins qu’on puisse dire que cet épisode m’a tenu en haleine… nom d’une pipe ! Si c’est pas permis !!!
Merci pour le super résumé.