208 : The impossible planet
(Welcome to Hell.)
Attention, on va toucher au sublime. Cet arc, à partir du moment où je l’ai compris et accepté (ce qui a pris un certain temps), je l’ai adoré. Je l’ai trouvé extraordinaire, traité avec maestria et beaucoup de culot. Il a mis mes nerfs à rude épreuve, tellement que j’ai fondu en larmes à la fin, de soulagement, de triomphe.
Le tournant de la série, il est là, déjà annoncé par l’épisode précédent. Cette fois, on le touche du doigt. Et pourtant, comme toujours, tout commence de manière plutôt anodine, voire drôle.
The Doctor : I don’t know whats wrong though, she’s sort of… queasy. Indigestion. Like she didn’t want to land..
Rose : Well… if you think it’s going to be trouble we could always… get back inside and go somewhere else…
Rose and the Doctor : Ahahahahahahah !
Mékissoncon ! Comment voulez-vous résister à ça ???
Surtout que dix secondes plus tard, les voilà face à face avec euh…
The Doctor : Right ! Yes ! Hello ! Sorry. Who are you ?
Ood : We must feed !
The Doctor : You gotta what ?
Ood : We must feed !
Rose : Right, I think they mean us !
Ood : We must feed !
(C’est fou ce que le Docteur a déteint sur Rose, comme elle rentre dans son jeu, inconsciemment, allant parfois jusqu’à le devancer dans la loufoquerie… )
Et pourtant, ils sont bien inoffensifs, ces Ood (« That’s odd ! »), enfin, pour le moment.
Donc, avenir très lointain, une station scientifique sur une planète perdue au milieu de nulle part. Et une poignée de vaillants Terriens qui y bossent.
Et vaillants, ils le sont. Parce que faire des recherches dans un endroit pareil, il faut le vouloir, comme le remarque rapidement un Docteur une fois de plus béat d’admiration devant le courage et la curiosité de ce petit peuple pourtant si fragile.
Littéralement le nez dans un trou noir.
Et là, je me suis dit : « Oh fuck. Ca pue. »
The Doctor : A black hole is a dead star. It collapses in on itself. In, in, in, in, in, until the matter???s so dense and tight, it starts to pull everything else in too. Nothing in the universe can escape it. Light, gravity, time. Everything just gets pulled inside and crushed.
Rose : So they can???t be in orbit. We should be pulled right in.
The Doctor : We should be dead.
Ida Scott : And yet??? here we are. Beyond the laws of physics. Welcome on board.
Sympa. En plus d’être extrêmement impressionnant, voire de foutre immensément les chocottes, sachant que ce machin aspire tout ce qui lui passe sous la tronche, de préférence des mondes super peuplés… sauf notre planète impossible. Comme c’est intéressant. (C’est là que j’ai commencé à ne plus rien vouloir comprendre.)
Sauf que rapidement, paf, c’est le drame. Des pans entiers de la station disparaissent chacun leur tour… emportant avec eux… le Tardis.
L’horreur. La course effrénée du Docteur quand il se rend compte que son vaisseau est perdu m’a crevé le coeur…
Et là, très vite, on fait les comptes. Ils sont bloqués. Sur cette planète. Dans cette station flippante. Dans un avenir très lointain. En orbite autour d’un trou noir. Et Rose ne rentrera jamais chez elle.
The Doctor : I’ve trapped you here.
Rose : No, don’t worry about me.
La station : CRAAAAAAC
Rose : Okay. We’re on a planet that shouldn’t exist, underneath a black hole… and no way out. Yeah, I’ve changed my mind, start worrying about me.
Aaaaaaw…
Parlons un peu de l’ambiance de toute cette affaire. Suffocante, en ce qui me concerne. Façon U-Boot, des couloirs étroits, des machines qui sifflent, pas d’ouvertures vers l’extérieur… Ca m’a foutue très mal à l’aise. Ajoutez à cela l’impossibilité de s’en casser avant que l’équipe n’ait fini sa mission de forage pour découvrir ce qui se cache au coeur de cette planète, c’est terriblement oppressant.
Que nos deux petits choux se retrouvent bloqués dans le monde où ils ont atterri, admettons. Qu’ils le soient dans un tel enfer, c’est déprimant.
Mais intéressant. Hein, les lascars ? Ah, Rose, ma ptite Rose. Je t’adore. Même si c’était un tout petit peu lourdingue, ta tentative de demande en mariage à ce nigaud de Time Lord, tout flippé à l’idée d’être obligé de vivre en simple mortel.
The Doctor : I’ll have to get a house ! With, with doors and carpets, can you imagine ? Me, living in a house ?!
Rose : You’ll have to get a mortgage !
The Doctor : No.
Rose : Oh yes.
The Doctor : No. That’s it, I’m dying. It is all over. (Comment il fait sa drama-queen, celui-là !)
Rose : What about me ? I’ll have to get one too. Or… it could be the same one. We could… I don’t know… share. Or not, whatever. (Bien tenté.)
The Doctor : Anyway. (Non mais regardez-moi ce dégonflé dont la tronche crie clairement : *y a déjà pensé*)
Rose : Yeah, we’ll see.
The Doctor : I promised Jackie I would always take you back home. (Ptite bite.)
Rose : Everyone leaves home in the end.
The Doctor : Not to end up stuck here !
Rose : Yeah, well stuck with you, that’s not so bad. (C’est même inespéré.)
The Doctor : Yeah ?
Rose : Yes.
C’était pourtant si romantique. Regardez ce beau soleil couchant.
Bon, et maintenant, le vif du sujet. Je vais vous avouer un truc : j’ai fait un blocage total sur la Bête. Du délire. C’est-à-dire que depuis le début, entre les 666, les « hell » à toutes les sauces, les Ood qui se mettent à délirer, la Bête qui apparaît et tout le tralala, moi, j’ai complètement fait celle qui ne comprenait pas, j’ai délibérément repoussé l’éventualité que ce puisse vraiment être l’Enfer et que Satanas se trouve en dessous.
Je me suis dit (c’est ma maladie, ça) que ce ne pouvait être qu’une métaphore et j’ai commencé à chercher ailleurs, en me disant que si c’était vraiment ça, ça ne pouvait être que complètement moisi. J’ai dû rester focalisée sur l’arc « Sokar » dans SG1, que j’avais trouvé relativement excellent mais honteusement sous-exploité. Bref, jusqu’à la fin de cet épisode, je n’ai jamais voulu y croire. Alors que c’est une évidence. Ca ne peut pas être plus clair.
Moralité, j’ai un peu balisé quand Toby commence à se faire taquiner par le Malin, avant de se faire carrément envahir…
Je me suis sentie super mal quand la pauvre Scootie s’est fait défenestrer dans le vide par l’horrible créature.
Et j’ai été frappée par la scène où tout le monde la cherche avant de découvrir que…
The Doctor : Sorry… I’m so sorry.
Mais tout cela n’est rien comparé à ce que j’aurais pu ressentir si j’avais percuté. Voilà, je me suis moi-même prise en flagrant délit de non-awareness et j’en suis bien dégoûtée.
Heureusement, comme le forage et terminé, le Docteur décide de descendre en bas avec Ida, ce qui nous vaut cette adorable scène d’au revoir.
Et c’est en voyant le fameux puits que je me suis dit que euh, en fait, c’est peut-être vraiment la prison du Malin.
Et comme en haut, les Ood sont envahis par ce charmant mais non moins maléfique personnage, on peut dire que Rose est très très mal barrée.
The Beast : The pit is open… and I am free !
To be continued…
Ouéééééééé !
Le dernier Time Lord affrontant Lucifer ! Si ça c’est juste pas cadeau !
Ayant donc enfin percuté, j’ai pu apprécier totalement l’épisode suivant. Et être aussi épouvantée qu’il se devait…
L’ampleur de la situation à la fin cet épisode est dantesque. Pas de solution en vue et vraiment une situation impossible, comme la planète…
Et j’y reviens encore, mais la mort de la jeune m’a vraiment marquée. J’ai vraiment l’impression de voir le cheminement inéluctable de sa pensé arrivant à l’horrible conclusion : tu vas crever là et maintenant. brrrr
Là c’est sûr que les scénaristes ont dû bien cogiter pour nous pondre tout ça, mais ça valait franchement le coup .
C’est terrifiant, Gin. On le vit avec elle. C’est pour ça que j’ai mis cette capture d’écran avec son regard quand l’autre lui fait signe de dehors. Avant qu’elle ne se rue sur la porte… Je pense que c’est vraiment ça qui se passe quand on voit arriver sa mort. Doctor Who ne nous épargne jamais ce genre de scène. Ca m’avait déjà bouleversée dans le final de la saison 1, avec la nana aux macarons et les Daleks.
ils sont capables de nous dégommer les persos sympathiques les anglais dans leurs série, au moins eux ils osent comparé aux ricains ou les gentils survivent toujours (dans les séries et les films formatés je veux dire)
Une scène qui m’a marqué, c’est la descente dans le sous-sol du Doc, la découverte du monde souterrain. Ca m’a ramené plus de 10 ans en arrière, quand je visitais un gouffre souterrain dans le Périgord. L’estomac qui se met en boule, intimidé par les entrailles de la Terre, mais fasciné aussi, par les merveilles qui s’y cachent…
on le dira jamais assez mais les jeux de lumières sont époustouflant et les effets spéciaux pour le trou noir sont superbes. Graphiquement c’est un plaisir t le jeu des acteurs est epoustouflant, même des seconds rôles, cette série est un enchantement.
Effectivement, l’équipe des Terriens de la station est excellente, surtout Ida, Toby et Zachary…
oh c’est du lourd là. On passe à du grand SG1/BSG
La relation Rose /Doctor est à son apogée (apothéose ?). La demande en.. hem ? PACS ? Mariage ? Envoyage en l’air ( pas loin d’un trou noir c’est pas mal ^^) m’avait littéralement bondir moi aussi.
CE que j’aime dans cette série c’est que les scénaristes nous servent du pur fantastique, du bon vieux Buffy, ou de la SF grandiose. On ne s’ennuie jamais. Même les personnages secondaires sont fouillés. J’ai bien cru vu la finesse des personnages de cette arc qu’ils allaient accompagner le Doctor dans ces périples au côté de Rose pendant une longue série d’épisodes…
Ils me paraissaient trop complexes pour de simples "guests"…
Bon je vais de ce pas re-visionner l’arc
L’épisode suivant, je suis en train de le revoir. C’est une vraie tuerie tellement c’est bien…
Quelqu’un a vu "Abyss" ?
Parce-que "la scène d’au revoir" est la copie conforme d’une scène de ce film.
Sinon, toujours aussi passionnantes tes notes, La Sorcière .
Effectivement, je m’en souviens, maintenant…
Cela dit, j’aurais fait pareil… Sauf que je lui aurais sans doute rajouté un grand coup de langue, mais bon, c’est un autre débat…
* Sauf que je lui aurais sans doute rajouté un grand coup de langue, mais bon, c’est un autre débat…* c’est certain mais moi cela ne m’aurait pas déplu.
oh là là
le trou noir
le tardis perdu
le néant là dehors
le Docteur au fond du trou
Rose perdue au milieu des mini-cthulhus
j’y r’tourne !
Ooooh, that’s odd ! 😀