719 : Transition
J’ai A-DO-RE cet épisode. Non mais vraiment adoré. Sérieux, ça a fait bong bong dans mon coeur de pierre. Pour plein plein de raisons.
D’abord parce que s’il y a bien une zone qui nous est obscure, à nous, sombres trous du cul, c’est bien la Transition. Avec un grand T.
C’est vrai, nous, on pourrait se dire : « Tiens, c’est bon, le nouveau héros de la nation est élu, vlan, son prédécesseur lui balance les clés de la baraque et ciao bye bye, circulez, y a rien à voir. »
Que nenni, que nenni. C’est vachement plusse compliqué que ça.
Deux mois et demi. C’est donc le temps qu’il reste à Jed Bartlet pour solder toutes ses petites affaires. Le temps qu’il faut à Matt Santos pour constituer un gouvernement, et à Josh Lyman pour construire SA Maison Blanche. Chief of Staff, ça rigole pas, comme taf. Donc tout ce petit monde de se démener dans tous les sens pour mettre sur pied la future présidence de Matt Santos.
On aurait pu, très naïvement, se dire qu’une fois la bataille remportée, nos amis pourraient souffler dix secondes. Surtout pas, malheureux ! S’il vous restait encore quelques forces, c’est le moment de les jeter dans cette nouvelle bataille. Epuisant.
Ensuite, c’est la première prise de contact dudit Santos avec certains de ses futurs conseillers, dans l’aile ouest, et plus précisément dans la Batcave. Et là, à peine notre ingénu arrivé là-dedans pour évoquer le trio infernal Kazakhstan/Russie/Chine que ça roule des yeux dans tous les sens, genre « c’est qui ce plouc ? ».
De toute évidence, CJ ne peut pas le blairer. Et ça n’a fait que rajouter à la disgrâce dont elle est frappée à mes yeux à ce stade de la série. J’ai eu envie de l’étrangler.
Bref, l’affrontement des deux clans, le clan Bartlet et le clan Santos est aussi incroyable que consternant.
Ca rit coincé, non non, pas de souci, on fera pas de bassesses en partant, pas de tiroirs collés ni autres trucs marrants, mais bon, on voit bien qu’ils se regardent tous en chiens de faïence avec la secrète envie de se sauter à la gorge. Les uns ont la haine de céder les locaux à de la bleusaille mal torchée, les autres voudraient bien que les premiers se dépêchent de ranger leurs petites affaires et plus vite que ça.
D’autant que dans cet épisode, enfin, Santos et Bartlet évoquent ouvertement leur désaccord sur la gestion de la crise sino-russe. Oh, avec tout le respect nécessaire et en bonne amitié, mais quand même.
J’avoue que j’ai serré les dents plusieurs fois et craint que Matt ne soit pas à la hauteur. Honte sur moi.
Quant à Josh Lyman, le héros du jour, il continue à perdre ses cheveux par poignées entières. Au début de cet épisode, on le retrouve dans un mystérieux avion.
Mais que fait-il là-dedans ? Eh bien tout simplement l’une des choses qui m’a fait poser les mains sur mon coeur en faisant un gros « O » de la bouche. Josh va débaucher Sam. Sam, LE Sam. NOTRE SAM. SAM SEABORNE EST DE RETOUR !!!
Sam (trois ans après avoir démissionné de son poste de dircom adjoint) : And I thought you’d never call.
Une scène d’autant forte qu’on ne s’attend pas une seconde à le revoir, et que l’on joue volontairement avec l’effet miroir. C’est exactement comme cela, en faisant irruption dans une réunion d’avocats, que Josh avait débauché Sam pour la campagne Bartlet for America.
Je vous jure, jure, jure que j’en suis restée complètement sous le choc. J’ai dû faire « pause » le temps de me calmer.
Et en un rien de temps, la dynamique extraordinaire entre les deux personnages se remet en place, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés.
Sam : I’m getting married.
Josh : Yeah, I’ve heard that one before.
Sam : Nice !
Josh : This guy is the real deal.
Sam : You said that last time.
Josh : Yeah, and look how right I was.
Pas simple de convaincre le Sammy, car il gagne gros comme lui dans sa boîte d’avocaillons. Mais ah ah ah, comme si on ne se doutait pas TOUS qu’il ne pourra jamais résister au poste de secrétaire général adjoint que lui tend Josh.
Putain, et là, la tête me tourne. Sam serait ce que Josh a été à Leo. AAAAAAAAAAAH, trop MONSTRUEUX !!!
(Quelques évanouissements plus tard.)
Bref, Josh est en train de réunir son groupe (« getting together the old band »), et il aimerait bien aussi débaucher CJ.
Josh : Any job you want.
Moi, je fais « hmph » et je dis no way. Elle est usée, la CJ, faut qu’elle prenne sa retraite quelque part bien loin. Bref.
Bon bref, hop, revoilà mon Josh sur le chemin de Washington, se dirigeant tout droit vers la deuxième chose que j’ai adorée dans cet épisode. ZE coup de fil à Donna. On hésite à en rire ou à en pleurer tellement ils ont l’air bête tous les deux, un pas en avant, oh mon Dieu, vite vite, deux pas en arrière des fois que les Enfers s’ouvriraient sous nos pieds.
« Donna, il faut qu’on euh… non rien ! »
« Bon, ben euh… à bientôt alors ! »
Trois secondes après, Josh rentre chez lui, et à peine a-t-il le temps de poser sa valoche que DING DONG, le voilà avec une blonde collée contre le visage.
(Ceci étant officiellement absolument trop… mi… mi… C’est vrai, enfin un peu de passion… J’adore la manière désespérée qu’il a de se jeter sur elle, c’est pathétique mais adorable.)
Et là, attention, Donna est suprême. Petit lendemain matin amoureux mais studieux, Josh béat, encore tout auréolé de sa nuit torride (« Râââh, ma douce, c’était trop bien, quand c’est qu’on remet ça, hihihi. »)
L’impensable se produit. Sans que personne l’ait vu venir, Donna lui assène avec une douceur et une simplicité renversantes que oui, c’est formidable, mon chéri, tu es un dieu au plumard et je t’aime d’amour tendre, mais si dans quatre semaines on n’a pas mis les choses à plat et décidé ce qu’on fait, on laisse tomber. Sur ce, bonne journée, mamour.
Mouché, le Lyman !
On rigole, on rigole (et Dieu sait que j’en ai ri tellement je l’ai trouvée gonflée), mais passé cet instant, je me suis dit : « Ok, c’est mort. »
Et en même temps, putain qu’elle a raison, la gonzesse ! Ils ont une fenêtre, là, maintenant, et il faut juste choisir si on fonce oui ou merde. Le truc très con, c’est que ça se voit comme le nez au milieu de la figure que Josh est raide dingue d’elle (il faut voir la tête d’abruti qu’il fait quand elle sort de la chambre), mais voilà, dès qu’il faut mettre des mots là-dessus, malheur, la plus grande concentration est requise !
Et bien évidemment, ce n’est pas le moment, mais en même temps, comme elle le dit, ce ne sera jamais le moment. Du moins certainement pas avant huit ans.
Toujours est-il que je me suis moi-même arraché quelques poignées de cheveux par solidarité avec Josh, en le regardant courir après sa future dream-team en s’envoyant entre deux entretiens Red Bull sur Red Bull et Alka Seltzer sur Alka Seltzer…
Croisant Donna dans la baraque, il lui annonce d’un ton désespéré que quatre semaines, ma biche, jamais ça suffira, j’suis trop overbooked, là.
« We’ll see ! », lui répond Vahiné c’est gonflé.
J’admire, j’admire.
Et puis sans prévenir, d’un coup, alors que dans l’épisode précédent on grinçait sévèrement des dents parce que Josh n’avait toujours pas proposé de poste à Donna (choquant d’ailleurs terriblement Will Bailey), la future First Lady convoque Donna au sujet de sa Secrétaire Générale à elle qu’il lui faut. Pas de souci, Donna est prête à la conseiller pour lui trouver la personne idéale.
Oui mais non, ma petite dame, c’est vous qu’on veut.
YIIIIIIIIIIIIIHIIIIIII !!!
DONNA, DONNA, DONNA !!!
Je le savais, je le savais ! Je savais que ça ferait un tandem d’enfer, ces deux-là !
Mais pendant ce temps, aïe aïe aïe, Josh ça devient n’importe quoi. J’en avais mal aux yeux de le voir se transformer en cet odieux personnage, autoritaire, hystéro, complètement à côté de la plaque. Là, le voilà qui pique une gueulante monstrueuse devant tout le bureau, persécutant le pauvre Otto qui n’a pourtant rien fait de mal. Ou si peu. Bref, là, faut juste qu’il arrête.
Pauvre petit. Après un savon pareil, perso, j’irais sangloter dans les chiottes en donnant des coups de pied dans les portes pendant au moins vingt minutes.
Heureusement, c’est le moment que choisit Sam pour débarquer à Washington. Merci Jésus, Marie, Joseph et toute la sainte smala. Car si une seule personne peut se permettre de faire la leçon à Josh maintenant que Leo n’est plus là, c’est bien Sam, le copain de toujours, qui d’un ton ferme et sans appel lui explique que si jamais il ne se casse pas une semaine pour décompresser, c’est lui qui reprend l’avion dans la seconde. Tout en préservant très intelligemment l’ego du sieur en lui faisant comprendre que dans deux mois et demi, c’est pour ainsi dire lui qui sera aux commandes. Bref, bravo, Sam.
Il faut dire qu’il y a des domaines de friction entre Josh et Santos, et c’est très intéressant de voir comment fonctionne ce tandem très différent de celui qui formaient Jed et Leo. Mais lorsque Josh présente Sam à Santos et lui fait comprendre qu’il s’en va quelques jours pour le bien de leur future collaboration, la réaction de ce dernier, prêt à l’accompagner lui-même jusqu’à l’avion, m’a arraché un vieux sourire de tendresse.
Tout cela est décidément très prometteur. Et frustrant, en même temps.
Voilà donc mon Josh montant dans l’avion des vacances et regardant pensivement à travers le hublot pendant que le reste des passagers embarque.
Et puis coup de massue final : une apparition blonde s’installe à côté de lui. Et ça finit en se bisouillant bien gentiment sur fond de soleil couchant etc etc…
Voilà comment l’ultimatum de Donna aura duré… moins de 24 heures.
Faut vraiment le voir pour le croire.
Enfin, en voilà deux de bien casés, ce coup-ci. Sept saisons, qu’il aura fallu, fiou.
Encore deux cas difficiles à débrouiller et on sera définitivement sauvés. Hé hé hé.
Moi j’aime bien, ils font les choses proprement pour cette fin de série. Non ? Rah et puis Josh Chief of Staff du président et Donna Chief of Staff de la First Lady… Gniiii.
Si qu’on m’avait dit ça il y a deux ans quand j’ai commencé à regarder…
Et à part ça, moi qui joue souvent au Sims et qui m’inspire de personnages de fiction vu que je n’ai aucune imagination pour ces petits bonshommes-là, pendant mes vacances, j’avais créé un Josh (devenu maire, dites donc) et une Donna. Eh bien je peux vous dire qu’ils partent TRES SOUVENT en vacances.
Sinon, j’ai une Phoebe Buffay qui vaut le détour, aussi.
Et une Kara Thrace grand-mère, maintenant.
Bref. Gn.
Il est clair qu’à ce rythme là, Josh aurait rapidement rejoint Leo dans la confrérie des quadruples pontés…
Et Bradley Whitford joue ça avec un talent incroyable. N’empeche, l’absence de Leo pèse très lourd. Finalement, ce qui le sauve, c’est le coup de génie d’aller chercher Sam.
J’adoooore la tête de Donna quand Mme la First lui propose le job !!!! Yeaaaap.
L’éternetl regret, à jamais, pur toujours….. ne pas avoir vu la 1ère année de Santos-POTUS
(ni celle de Jed par ailleurs.)
Que nous reste-t-il à voir ? La déclaration de serment et le départ de Jed.?
Je prépare déjà mes mouchoirs. Snif
Il reste Arnie à caser… et CJ…
Arnie ? une experte TWW comme toi va lui trouver un job à sa mesure !!!
C.J. je la vois bien organiser la popotte pour son Dany !!!
Il restera à La Sorcière a trouvé une série aussi passionnante, imaginative, créative à reviewer.
Non, après, je vais reviewer les merdes en retard et me pencher sur Lost, ça me manque, d’être méchante.
-les merdes en retards !!!! j’attend avec impatience de connaitre leurs noms.
D’ac avec toi Lost c’est Loose que ça aurait du s’appeler. J’ai l’impression que les scénaristes ne savent où ils vont aller( ni d’où ils viennent).
ça mme rappelle des antiquités de mon enfance : Dallas,Peyton Place (série au kms sans fin )