706 : The Al Smith dinner
La colère est un sentiment facile. Rien de tel pour planquer n’importe quel autre émoi qu’un petit coup de colère. Perso, c’est un stratagème que j’utilise avec parcimonie même s’il a pour avantage de faire flipper l’adversaire ce qui laisse le temps de chercher d’autres arguments pendant que l’autre se décompose.
Voilà exactement ce que je me suis dit quand Josh Lyman passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en découvrant Donna Moss en porte-parole de SON candidat, à la télé, comme tout le monde. Lui voulait une mère de famille au look inoffensif pour faire passer un message fort concernant Vinick, pas de souci lui répondent les branleurs de son équipe, on a trouvé encore mieux, une vraie « Dairy Queen » (superbement sous-titré « elle ressemble à un verre de lait », ce qui est terriblement vrai), ça va être du tonnerre. Et c’est bien le tonnerre, que dis-je, la foudre, que dis-je la grêle, voire même une nuée de sauterelles qui s’abat sur la tête du pauvre Josh lorsqu’il découvre la fameuse Dairy Queen (qu’on avait vu venir à mille kilomètres, si je puis me permettre).
Petite coquine, cette Donna. Voyant qu’elle ne pourrait pas entrer dans la campagne Santos par la grande porte, elle s’y est glissée discrètement par la fenêtre de derrière. Plus précisément, elle s’est fait enrôler par Lou, ce qui entre nous est d’une logique sans faille, hein. Mais alors, une fois que Môssieur Lyman découvre ça, et vas-y que ça crie, et vas-y que ça s’énerve, et vas-y que paaaas question de bosser avec quelqu’un qui a oeuvré pour la campagne de ce gagne-petit de Bob Russell.
Lou : I don’t know what the problem is between you two, but she’s great on television and I don’t care if she worked for Francisco Franco in the primary, right now it’s all hands on deck. So, work it out.
(Dans une BD, il aurait un petit tourbillon noir au dessus de la tête et de la fumée sortant des naseaux.)
Et Lou de les laisser se démerder tout seuls, ce qui n’est pas forcément une bonne idée.
Car évidemment c’est reparti pour la chanson.
Josh : You knew I wasn’t supporting him… me, your mentor in professional politics !
Donna : The guy who taught me to answer a phone, who kept me in grunt-level servitude because I knew he liked his hamburgers burnt like hockey pucks ? ( )
Josh : You ditched me when I gave you a career.
Fiou. On en gerberait de lassitude si on n’était pas TROP CONTENTS de revoir Donna dans le circuit !
Car cette fois, Josh n’y coupera pas. Il va se coltiner Donna et ce jusqu’à la fin. Ah ah ah, bien niqué !
Bref, à part ça, il y a quand même un sujet du jour, et le sujet du jour, c’est un dîner de charité donné tous les ans en l’honneur du premier candidat catholique à l’élection présidentielle. Très vite, le concept « catho » entraîne un débat houleux sur l’avortement et le problème, ah ah ah, on est morts de rire, c’est que Vinick et Santos sont exactement du même avis sur le sujet, à savoir qu’ils sont tous deux « pro-choice ». Maintenant, comment exploiter ça et de préférence en enfonçant l’adversaire, la question est intéressante.
D’autant que d’un seul coup d’un seul, une pub sur Santos-le-tueur fait son apparition, pub qu’on attribue bien vite à Vinick même s’il ne la revendique pas… et pour cause, en fait, il n’y est pour rien.
Moralité, les deux candidats sont aussi verts l’un que l’autre.
C’est là qu’intervient Donna et une déclaration super-futée sur le sujet qui laisse Vinick pantois.
Vinick : She’s hitting me from the left and from the right… telling the right I’m pro-abortion, telling the left I’m a captive of the religious nuts.
Un régal, tout ça.
Finalement, alors qu’ils n’étaient pas supposés se trouver à ce dîner, les deux candidats se sentent obligés d’y aller. L’occasion d’une scène énorme. Car oui, elle est là, la première confrontation entre Arnie Vinick et Matt Santos, dans les coulisses de ce dîner.
Vinick en profite pour dire qu’il n’était pas à l’origine de la pub anti-Santos. Et tous les deux de se mettre d’accord pour un débat télévisé prochain. C’est énorme.
Et à part ça, c’est presque anecdotique, mais avec le départ de Toby, à la Maison Blanche, c’est Will Bailey qui hérite du poste de Directeur de la Communication… et des points presse.
A l’époque où C.J. avait été promue Secrétaire Générale, j’avais pensé très fort que Will aurait été très bien face aux journalistes et que c’est lui qu’il aurait fallu mettre à ce poste.
Pour moi, c’est dès ce moment que Will remonte dans mon estime après une saison 6 durant laquelle je lui aurais bien tiré quelques paires de claques.
Will : I don’t really feel comfortable working in Toby’s old office.
Margaret : Think of it as the Communications Director’s office.
Will : I can’t help thinking of it as a federal crime scene.
Courage, garçon. A partir de maintenant, c’est la classe, et jusqu’à la fin ! 😉
Poooovre Joshy, c’est la 2ème fois que Donnaaaaa s’impose à lui.
En plus il prend cela comme un m… dans son potage. Il ne se rend même pas compte que c’est de l’or dans sa petite existence minable, seule et froide sentimentalement.
("Ne pas penser à Amy, pas Amy ")
Amy, elle ressemble à un verre de vinaigre. Ah ah ah !
Tu ne l’a jamais aimé, hein ? quelque chose de personnel ( ressemblance avec une ex- d’un ex ? )
Non, pas du tout, je me fous comme d’une guigne des ex qui sont ce qu’elles sont : des ex.
Je n’aime pas son côté chienne de garde hyper agressive qui finalement dessert les femmes, son côté je minaude pour obtenir ce que je veux qui va totalement à l’encontre de ce qu’elle défend, et puis je n’aime pas l’effet destructeur qu’elle a sur cette tache de Josh Lyman qui a quand même au fur et à mesure le bon goût de ne plus s’en laisse compter. Bref, non, je ne l’aime pas. Elle est ce que serait Abbey si elle n’avait pas bouteille et auto-dérision.
Dommage car j’étais toute disposée à l’aimer, la Marie-Louise. J’en avais même fait un billet spécial. Mais le personnage est juste… l’opposé de Donna, en fait. Ca doit être ça, l’intérêt de la chose. Moralité, c’est une conne qui se la raconte.
Là.
LOL
Une femme manipulatrice ? !!!!!
Fort heureusement que ce n’est pas moi qui l’ai dit.
Libre à toi de l’interpréter comme ça, perso, je ne vois pas les choses de cette manière.
(Men… )
Noooon, je plaisante .
C’est vrai que voir arriver Amy la bouche en coeur, toujours à téter un cocktail à la paille à chaque fois que l’on pensait que enfin Josh et Donna …. !!!!
Il y avait de quoi s’énerver et jubiler en même temps …
S’il ne s’était agit de sentiments j’aurai bien appelé cela " Running Gag"
Oui, mais même sans Josh, ça reste un personnage beurk.