703 : Message of the week
Comme je le laissais entendre dans l’épisode précédent, faire campagne pour la présidentielle, c’est savoir ménager la chèvre et le chou. Et dans le cas d’Arnie Vinick, faire campagne contre le premier candidat latino de l’histoire des Etats-Unis, c’est aussi ne pas pour autant renier le vote des basanés qui jusqu’à présent lui a toujours porté bonheur. Sauf que là, c’est pas si simple.
Coup de projecteur, donc, sur la campagne Vinick. Si dans le dernier épisode, on a mis le nez dans les petits problèmes de la campagne de Matt Santos, côté républicain, ça ne glisse pas forcément comme dans du beurre non plus.
Regardez d’ailleurs la tronche que tire Tonton Arnie.
Gros avantage quand même pour Tonton : il s’est dégoté Bruno Gianelli.
Bruno Gianelli, c’est l’affreux bonhomme qui ne sourit jamais mais qui serait capable de porter Jim Carrey jusqu’à la Maison Blanche. Il a même réussi à faire réélire papy Bartlet alors que celui-ci venait juste de déballer l’affaire sclérose en plaques.
Pour tout dire, Bruno est démocrate, mais là, il a décidé que c’était Vinick qui gagnait. Ce génie stratégique est donc passé du côté obscur de la Force, et il faut bien savoir que ça n’arrange pas du tout Josh Lyman. Les deux lascars ont bossé ensemble, et ce qui fait flipper Josh, outre le fait que Bruno est imbattable dans ce domaine, c’est qu’il le sait capable de deviner sa stratégie à lui. Bref, un sacré jeu d’échecs se met en place entre les deux anciens collaborateurs.
Autre chose, le coup des pubs négatives. Alors ça, c’est bien amerloque. Chez nous, par exemple, on le fait de manière bien plus hypocrite.
Là, justement, la question est : faut-il ou pas opter pour une pub cassant du Santos ? Pour certains, oui, tout est bon à prendre. Pour d’autres, surtout pas, c’est vulgaire et c’est une preuve de faiblesse.
Par dessus cet épineux problème, voilà que Tonton Arnie fait une promesse un peu cavalière aux représentants d’un groupe chrétien qui s’inquiète des juges que le futur président Vinick pourrait désigner. Tellement cavalière, la promesse (des juges anti-IVG), qu’il ne compte pas du tout la tenir. Et là, c’est le drame.
Vinick : I lied.
Sheila : You lied ?
Vlan, grosse gamelle pour Sheila.
Parlons-en un peu de Sheila, d’ailleurs, qui est le bras droit de Vinick. J’adore. Classe, réservée, mais ferme, conciliant la course à la Maison Blanche à la vie de mère de famille, Sheila, c’est un gros gros atout pour Arnie.
Ca m’a fait mal au coeur de voir sa déception lorsque le sénateur avoue avoir menti. Et c’est intéressant aussi que la série en parle, de ce mensonge. Je l’ai parfois trouvée complaisante envers ses personnages, mais là, le fait que Vinick mente… eh bien, on est dans une campagne électorale, oui ou merde ???
Bref, la campagne républicaine elle aussi a sorti les rames, et j’avoue que c’est passionnant de voir Arnie se débattre avec l’aile (très) droite de son parti.
Et puis pour couronner le tout, eh bien joli symbole, le gars qui s’occupe des affaires de Vinick en Californie depuis des années démissionne. Il s’appelle Leon et non, il n’a pas les mêmes à la maison, c’est juste qu’il ne peut pas bosser pour l’adversaire du premier candidat latino à la présidentielle.
Les rats quittent le navire…
Elle va être interressante cette partie d’échecs !!! Car enfin Josh va avoir en face de lui un adversaire aussi intelligent que lui, plus retors et surtout qui sait exactement ce que pense Josh et ce qu’il va faire au prochain coup . Pas glop, pas glop.
On a donc aussi un démocrate qui vend son âme au "diable" parce qu’il sent le diable vaiqueur .
Et en contrepoint un répblicain convaincu qui renonce à aider son candidat par " patriotisme éthnique ". Encore du grand art scénaristiquement parlant.
Mon coté "midininette série-TV: je connaissais Sheila/Patricia Richarson pour avoir été la femmende Tim Taylor dans "Papa bricole".
Elle me disait vraiment quelque chose, et en vérifiant, j’ai tout de suite resitué ! LOL