701 : The ticket
Voilà un début de saison qui m’a laissée plus que perplexe. A vrai dire, il m’a presque foutue en rogne. C’est vrai, ça fait un peu chiqué. Voyez donc : trois ans plus tard, inauguration de la graaaaande bibliothèque de l’ancien président Bartlet.
Et là, d’un coup, déferlante de spoilers totalement incontrôlable : tous nos vieux personnages ou presque sont là. C.J. maquée avec Danny (et ce qui fout d’autant plus en pétard, c’est qu’à la fin de la série, la question va vraiment se poser), Will député (admettons), Toby rabiboché (explication à venir, et je dois avouer qu’avec le recul, c’est la partie que je préfère).
Bref. Le pire encore, c’est qu’on aperçoit franchement le nouveau président. Et que l’arrivée de Josh (Josh, quoi) pour prévenir qu’attention, le président est là, ne laisse aucun doute sur son identité, surtout quand on aperçoit la baraque à cheveux bien bruns au fond de la limousine. Sur l’écran géant de mon iMac, on le voit très bien.
Mais c’est complètement con !!!
Avec ça que du coup, après la frayeur que nous a faite Jed pendant la saison six, no problem, on est assuré qu’il tiendra bien jusqu’au bout de son mandat et même plus. Enfin, je ne comprends pas l’intérêt. Est-ce pour nous décharger de certaines questions pour qu’on se concentre sur certains aspects de l’intrigue ? Sais pas. Enfin ça m’a gavée. Heureusement, c’est juste l’espace de l’intro. Ensuite, vlan, générique, et nous voilà catapultés dans la vraie course à la présidence. Ouf.
(On remarquera quand même l’absence de Leo… )
Ce qui est amusant une fois passée cette intro scandaleuse, c’est qu’alors que le générique déboule au moment où on va voir la tête du président en train de sortir de la voiture, juste après le générique, le candidat Santos émerge de sa limousine pour saluer son fan-club.
Et Josh l’attend.
A ce moment-là, je dois reconnaître que la transition entre la campagne pour l’investiture du parti et LA campagne pour la présidentielle est remarquablement bien négociée. Pour la bonne raison qu’il n’y en a pas. Tout comme Santos et son équipe, on est balancés direct dans le bain, et on n’a pas le choix que de s’en dépatouiller comme on peut. Commence donc le grand marathon pour tous ces braves gens. Et en particulier pour Matt, Josh, et Arnie Vinick qu’on retrouvera complètement essorés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Excellente surprise en ce qui me concerne : Annabeth qui joue les mères poules auprès de Leo, et ce avec encore plus de talent qu’elle ne l’a fait avec Toby. C’est un arc de la saison que j’ai adoré. Comment transformer Leo en bête de concours ? Bonne chance. Mais impossible n’est pas Annabeth.
Et puis Josh, quoi. Le début de Josh façon cocotte-minute. On va se traîner ça toute la saison, les enfants. Enfin, jusqu’à un certain moment, quoi.
Ah, ce Josh-là, j’avoue que je lui mettrais bien quelques claques tellement il se peut se montrer désagréable. Mais comment en vouloir à un type qui fait un tel boulot de folie pour faire élire le candidat qu’il pense être le bon ? C’est vrai, quelles responsabilités sur le dos de ce petit bonhomme qu’on a quand même connu très relax… Mettre en place toute une équipe, des centaines de personnes, et les bonnes, de préférence, pour mener une campagne béton, tout en essayant de préserver un minimum son poulain qui doit sortir le même discours 27 fois par jour. Car c’est lui qui doit garder une bonne mine relative pour bien passer à la télé. Voilà pourquoi et comment on retrouve Josh Lyman avec deux fois plus de rides sur le front et deux fois moins de cheveux sur la tête. Et voilà pourquoi ça ne va pas franchement s’arranger au fil de la campagne.
Et puis autre chose super intéressante dans cet épisode : la rencontre entre C.J./Toby et Leo/Josh. Avec chaque camp défendant comme il peut son président ou son candidat et tentant de faire ce qu’il y a de mieux pour lui. Cette réunion scelle définitivement la rupture entre les deux. Et ça fait assez mal au coeur, au final.
Ah, ces quatre personnages adorés qui se regardent en chiens de faïence et haussent le ton pour défendre leurs intérêts, c’est terrible. Rien de spectaculaire, dans cette confrontation, mais après six saisons à les avoir vus collaborer si étroitement, ça fait un pincement au coeur.
Même si c’était absolument nécessaire et que cette nouvelle tension est passionnante. Je me suis d’ailleurs presque sentie obligée de choisir un camp. Et puis je me suis rendu compte que ce camp-là je l’avais déjà choisi, et qu’ils sont quand même vachement doués, les mecs, pour nous faire ce coup-là sans qu’on le sente venir !
Et puis pour enfoncer encore le clou, il y a bien sûr cette scène atroooooce où Donna vient voir son ancien boss pour postuler pour un job. Oh mon Dieu. Quelle horreur. J’en étais malade.
Josh : Donna…
Donna : Let me get through this. It’s one of the more awkward moments of a lifetime.
Josh : I can’t do this.
Donna : I’m good is the point. I’m as surprised as you are and rumor has it, you could use a deputy.
Et là, cette espèce d’affreux sort un dossier de son tiroir et se met à lui faire la lecture de tout ce qu’elle a pu dire de négatif sur Santos quand elle faisait la campagne de Russell. Et je ne dis pas qu’il a tort de la renvoyer pour ça, parce qu’effectivement, ce serait un peu bizarre. Mais aaaaargh.
Donna : It was my job, Josh. You’re not used to me being in a position of authority. I’m sure that’s uncomfortable…
Josh : I’ve got an airplane hangar out there filled with 500 strangers looking to me for direction. I’ve got a candidate who doesn’t trust any of them, and frankly, neither do I. And if you don’t think I miss you every day…
Et bien sûr, c’est là, en entendant sa voix qui flanche, qu’elle craque et qu’elle s’en va avant de pleurer devant lui.
Et c’est là aussi qu’on se rend compte que finalement, ce petit teaser de merde au début de l’épisode ne nous a peut-être pas tout gâché. Parce que honnêtement, après cette scène, je me suis bien demandée si on reverrait Donna Moss dans la série. Et comme ce n’est pas le cas dans les épisodes suivants, ça m’a fichu une sacrée frayeur car je sais qu’ils auraient été capables (les scénaristes comme les personnages) d’en rester là. Ce n’aurait pas été la première fois.
Comme je le disais plus haut, j’ai donc choisi mon camp, celui de Matt Santos, donc je ne vais pas trop m’étendre sur ce qui se passe à la Maison Blanche durant cette ultime saison, excepté lorsque ce sera absolument nécessaire. J’ai apprécié le retour de Babish, le terrible avocat de la saison 3, toujours très classe…
Mais dès le début de cette affaire de navette secrète dont l’existence est révélée par des fuites à la presse, j’ai compris que l’enquête n’était qu’un prétexte pour faire tomber Toby et organiser son départ par la petite porte. Je n’ai pas été inquiète une seconde pour C.J., suspecte numéro 1, peut-être parce qu’au fil de la série, je me suis détachée de son personnage. Mais bon, no worry. Mon amitié pour elle reviendra avant la fin.
Bon, j’arrête là pour cet épisode, parce que de toute évidence, aujourd’hui, je suis intarissable, et boudiou, j’ai d’autres choses à faire, quand même !
Dismissed !
Il faut quand même reconnaitre qu’elle manque pas de toupet la petite !!!!
Moyen de tester les sentiments de Josh pour elle ? ou tentative désesperée de conserver un job à Washington DC ?
Comment Josh pourrait-il l’intégrer à l’équipe de campagne de Matt ? ( qui la déjà salué d’un " You’re the Russell’s chicken fighter précedemment !!!! )
Wait and See
Je pense qu’elle vient pour l’aider et parce qu’elle veut lui faire profiter de sa nouvelle expérience. Et je pense que lui est vexé comme un pou qu’elle soit allée vers Will et Russell alors que si elle avait attendu quelques semaines de plus, il l’aurait emmenée pour faire campagne avec Santos. Elle n’a sans doute pas compris à quel point il a mal pris cette trahison. Et le fait est qu’à mon avis, elle a besoin d’être avec lui. Lui aussi, surtout que même Matt souligne qu’il a besoin de quelqu’un pour l’aider, mais il est bien trop fier pour la reprendre. Je me suis dit que tôt ou tard, il retournerait la chercher, surtout qu’au fur et à mesure on se rend compte à quel point il a besoin de gens qualifiés. Mais non. Quel âne.
De façon plus générale cette ultime saison va aussi être l’occasion de revoir avec ou sans plaisiir (MLP ? ) certaines guests.
Je ne peux pas être d’accord avec toi sur le côté spoiler de la séquence pré-générique… Impossible de dire à l’image s’il s’agit de Santos ou de Vinnick !…
J’en suis d’autant plus convaincu qu’il me semble qu’à l’époque, les scénaristes n’avaient pas encore décidé qui serait élu.
Il me semble même avoir lu une rumeur comme quoi il était prévu que ce soit Vinnick qui soit élu, et que c’est la mort de John Spencer (et donc celle de Léo) qui avait fait changer d’avis les scénaristes
Je connais cette rumeur mais on voit clairement très des cheveux bruns… et il est tout aussi évident que Josh travaille alors à la Maison Blanche…
Mouais, mais que fait Bailey là ? ( 5ème cap.) où est Donna ?
Le pré-générique n’est pas sans poser certaine questions aussi, même si on se doute bien à voir la tête de paon de Josh que c’est bien son candidat qui est assis dans le bureau ovale.
Will ? Ben il a quand même bossé quelques années pour Bartlet et dans la saison 7… enfin tu sais bien, il a quand même un poste important… Quant à Donna, ben ils jouent avec nos nerfs. Cela dit Donna n’a jamais bossé directement pour Jed, elle bossait pour Josh… Si elle était là, ce serait juste si… enfin avec Josh quoi. Mais non. Erf.
N’empêche… j’avais vu l’épisode au moment de sa diffusion (enfin… le temps que mon cousin d’amérique me l’envoie…) et je me souviens que ça discutait pas mal sur les forums, pour savoir à qui appartenait le pied qu’on voyait sortir de la limousine…
Résultat… j’ai quand même vécu cette 7ème saison dans le suspens le plus total…
Quelle chance, quand même… Le risque, quand on s’y met sur le tard comme moi, c’est de se faire spoiler le nom du président. Ce fut mon cas, mais je n’en ai pas moins adoré cette dernière saison. Et je pense qu’avec le fameux épisode de la saison 6 où l’on voit Jed souffreteux et Santos faire son discours si vibrant, le tout entrelacé, je l’aurais deviné. Je ne vois même pas comment ils auraient pu faire autrement. Désinformation, peut-être…
Oui mais bon, bien sûr on a envie que ce soit un démocrate qui gagne.
Je me demande cela dit… des démocrates à la Maison Blanche 12 ans de suite, ça n’a pas dû arriver souvent… Je cherche… Voilà… c’est arrivé avec le couple Roosevelt puis Truman entre 1932 et 1952, et avant avec Jackson puis Van Buren entre 1828 et 1840. Pas fréquent donc…
C’est arrivé un peu plus souvent avec les républicains: Reagan puis Bush entre 1980 et 1992, Harding puis Coolidge puis Hoover entre 1920 et 1932, McKinley (*2) puis Roosevelt puis Taft entre 1896 et 1912, et il y a eu 24 ans de républicains d’affilée entre 1860 et 1884 avec Lincoln (*2) puis Grant (*2) puis Hayes puis Garfield…
Bref, le choix des scénaristes était couillu… D’ailleurs Vinnick remporte le vote populaire. Ce qui avait été aussi le cas de l’adversaire de Bartlett lors de sa première élection.
Et c’était là tout l’intérêt de rendre Vinnick sympathique… Le dialogue entre lui et Bruno quand ce dernier croit que Santos a un enfant illégitime est d’ailleurs savoureux !…
Formidable, le coup de l’attaché-case !!!
Formidable aussi ce que dit Bruno sur ce qu’en penseraient les français… J’espère que tu placeras la citation exacte dans ta review.
Je ne l’ai pas retrouvée sur IMdB…
Je chercherai. Hé hé hé, c’est vrai que c’était très très bon !