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407 : Ugly

(A nous deux, mon bon Gregory… )

Alors, que j’vous explique : House, il fait semblant d’être un gros macho, c’est trop pratique quand on est un peu sensible, ça permet de garder les femmes sentimentalement dangereuses à bonne distance. Tout va bien, il force même le trait histoire que ce soit plus drôle, pas de souci, de toute façon, c’est juste un jeu… sauf que… et si finalement ça n’en était pas un ? Et si finalement, derrière ce faux macho qui en rajoute des tonnes se cachait… un vrai macho ?!? Hein, dis, Wilson ?!? Et si c’était ça, hein ?!? Miroir, mon beau miroir, viiiite ! Dis-moi que je ne suis pas un infâme fils de pute, parce que sinon, c’est sûr, je vais faire une crise de nerfs, là !

Mais tu t’es vu, mon pauvre House ?

Eh ben ça tombe bien, se regarder, il va pouvoir le faire tout à loisir car une équipe de télé est là, sur place, pour suivre pas à pas l’opération d’Elephant Boy, pas gâté par la nature, mais qui compte bien se retrouver avec une tête « normale » en sortant de Princeton Plainsboro.
Toute une équipe de télé qui va donc semer une jolie petite discorde à l’hosto, à commencer par intimider le farouche Chase, impliqué de près dans cette intervention, et qui n’a pas bien l’air de comprendre ce qu’on attend de lui.

(Perso, je dirais : sois beau et tais-toi, chéri. )

A propos de look, une petite parenthèse pour dire qu’outre les inquiétudes de House, la tronche de zombie de Hugh Laurie m’a brisé le coeur, dans cet épisode… En même temps, clairement, on a à faire avec un déprimé de la life, donc ça doit être chronique, chez lui, mais brrrr, ça doit être la première fois que ça me choque à ce point. Pauvre vieux. J’espère que la grève lui aura permis de recharger à fond les batteries.

Enfin bref, on imagine à quel point House rayonne de joie à l’idée de se faire suivre par des caméras alors qu’il clopine dans les couloirs en insultant ses laquais. Clair qu’il en rêvait. Ca lui donne une excuse de plus de martyriser Cuddy.

Cuddy : You think I like the cameras ? You think I want the whole world watching you checking out my ass and question my wardrobe ?
House : Would it be better if I checked out your wardrobe and questioned your ass ?
Cuddy : A little part of me…
House : There is no little part of you.

Joli petit ping-pong pour nous mettre dans l’ambiance. La réplique de la moustache m’a également fait mourir de rire. Qu’il est cruel, le salaud.

Et pendant ce temps, du côté des New Kids, ça ne se passe pas tout seul. Rappelez-vous, House nous a ramené une girafe de la CIA, maigre, moche et brushée. Et si ça nous plaît pas, ben du côté des aspirants, c’est un peu un remake de l’Age de glace.

Amber : Why did you hire her ?
House : Because she has way more diagnostic experience than the other swimsuit models I was considering.

Ajoutez à ça les caméras et le slalom de House pour les semer, et le tableau est complet.
C’est qu’il sait y faire, le sick bastard. Il a une expérience sans pareille pour se débarrasser des importuns. Là, le voilà parti faire ses différentiels en salle d’op, ou d’IRM, tranquille.

Et puis il y a Cameron. Cameron-plus-bête-tu-meurs qui nous lâche LE dossier, LE truc qu’il ne fallait pas dire devant les caméras. Il paraît que les femmes peuvent se concentrer sur plusieurs choses à la fois. Eh ben de toute évidence, Cameron, quand elle parle de House, il vaut mieux qu’elle se concentre uniquement sur la question. Ca pourrait lui éviter de lâcher, au détour d’un examen clinique, que…

Cameron : I learned how to be a doctor from House. Or at least a doctor to learn how to be a doctor from House, if that makes any sense.
Darnell : And you left his team because you couldn’t stand him anymore ?
Cameron : No, no, I love Dr. House.
Darnell : That’s something we haven’t heard. (Sans blague… )
Cameron : I mean… what did you ask me again ?
Darnell : Why you left him ?
Cameron : I mean… I loved being around him… professionally, you know, it was always stimulating… not in an erotic sense of the word…

Et vas-y que je rame, et vas-y que j’ai une centaine de galériens dans la cale qui tentent désespérément de me sortir de ce guet-apens.
Pauvre Cameron. Alors qu’on la pensait presque tirée d’affaire… qu’est-ce qu’elle est blonde, la malheureuse !

La big cerise étant que cette imbécile s’amuse ensuite à répéter devant le miroir que non, pas du tout, c’est pas ce qu’elle voulait dire, et que pfiou, on va pas en faire une histoire, hein ?

Qu’est-ce t’en penses, Robert ? Pas mal, hein ?

« Oui, oui, tout à fait convainquant. D’ailleurs je ne suis pas du tout en train d’imaginer 75 manières différentes de faire rendre gorge à Gregory House. »

Pauvre Chase. Il me ferait presque de la peine. Tiens, d’ailleurs, à quand la rupture ?

A part ça, excellente exploration de l’un des nouveaux larbins du maître, et pas des moindres. Tellement pas des moindres qu’intrigué par son assurance là où les autres ont tendance à jouer les carpettes et à faire coucou à la caméra, House va mener l’enquête. C’est vrai, on se demande un peu ce qu’un chirurgien esthétique fout là.

Intéressant donc de découvrir qu’il a quitté son cabinet parce qu’il avait sauté une infirmière et que… ben ça la fout mal. Trop content de lui, House s’apprête à fondre sur le malheureux, tout ricanement dehors.

Taub : Some people pop pain pills. I cheat. We all have our vices.

Calmé net.
Bref, bien normal que Taub soit en première ligne étant donné le sujet du jour, un jeune patient terriblement difforme, même si ce n’est pas de sa difformité qu’on veut le guérir pour l’instant, mais de mystérieux maux qui empêchent toute opération esthétique.

Et Taub s’avère brillant dans le débat. Il est dans son élément, et rien que pour la réplique terrible qu’il assène à House, persuadé qu’au fond, une opération ne changerait rien (« It will only change your face, it won’t change who your face made you. »).

Taub : You’re not normal ! So you don’t want anybody else to be normal. You don’t think normal’s healthy.

*Silence commode*

Eh non, House n’est pas normal, ne veut pas être normal, c’est un des thèmes de fond de la série, décliné à maintes reprises. Son obsession à être différent des autres le pousse même à aller visionner les images tournées le jour même et à constater devant témoin à quel point il peut être complètement nul quand une meuf lui plaît.

House : I can’t believe I’m that guy !
Wilson : Every guy is that guy !
House : I’m not every guy !

Et voilà, contrairement à Kenny qui ferait sans doute n’importe quoi pour se fondre dans la masse, House, lui, ne veut pas être comme les autres. Et quand il l’est, ça le rend dingue. Surtout quand il est pris en flagrant délit de bêtise.

Pour couronner le tout, celle qui trouve la clé de l’énigme, c’est bien entendu la plus jolie du lot. Cette sotte de Thirteen qui nous balance une superbe mais très discrète maladie de Lyme. La boucle est bouclée.

Histoire de rétablir l’équilibre dans l’univers, House dégage la girafe brushée non sans lui glisser une petite invitation à dîner.

Je suis bien étonnée qu’en réponse, il n’ait pas eu droit à un bon coup de pied là où ça fait mal, mais bon, chacun sa manière de gérer la chose.

(Et c’est lui qui casse Cameron parce qu’elle le prend pour un « sick puppy » ? Non mais vous avez vu cette tronche de martyr ??? )

J’ai néanmoins chaleureusement applaudi le petit air très satisfait d’Amber. Hop, une de moins.

Pour finir, ravie de voir House ridiculisé par le fameux documentaire qui brosse un portrait de lui hilarant de bonté et de dévouement.

Le tout sous les commentaires moqueurs de Cuddy qui ma foi se retrouve avec un patient guéri et parfaitement opéré, et surtout une pub d’enfer pour son hosto et son médecin préféré.

Kenny : Thank you, Dr House.

(Oui, bon, il a encore un peu un oeil qui dit merde à l’autre, mais ça vous change un homme, non ?)

Voilà, quoi. Ah, House… Juste pas possible, ce gars-là. Vous savez, en fait, ça peut encore durer longtemps, comme ça.
Du moment que le père Laurie tient la route…

On va espérer que ce soit le cas.

Posted by on Jan 15, 2008 in House M.D. | 11 comments

11 Comments

  1. Eh ben voilà, tu n’as rien perdu de ton talent, rassure toi 🙂

    Bon, ça fait à peine deux semaines que je l’ai vu, cet épisode, mais l’air de rien, j’avais déjà oublié pas mal de choses !

  2. ??a fait longtemps que je l’ai vu, mais je me rappelle très bien de mon fou rire quasi dément devant les pathétiques tentatives de Cameron pour se rattraper au pinceau ! LOL

  3. Hein ? Tu viens de le voir où c’était juste les reviews que t’avais pas fait ?

  4. Oh ben y en a un qui suit pas du tout ! Vu il y a des mois, reviewé ce week-end… Je tente de rattraper mon retard avant le retour du sick bastard sur les ondes…

  5. Brrr, elle est horrible (visuellement) la barbie de la CIA. "Girafe brushée", j’aime beaucoup =)

  6. Ah ouais, les cris d’horreur qu’on a poussé devant cet épisode et le précédent, avec Marge, c’était assourdissant… mais libérateur.

  7. Je vois que cette interruption n’a en rien altéré ta narration toujours aussi fine et amusante. Pauvre Cameron, j’avais oublié ce moment délicieux …
    Tiens, une question à 2 sous : pensez-vous que House est lui aussi attiré par Cameron ?

  8. Ah ben ça il l’a prouvé à maintes reprises…

  9. Bon alors, pourquoi ne se décident-ils pas à passer à l’acte, c’est frustrant à la fin !

  10. Ouhla, c’est pas si simple !

  11. Pour l’instant le meilleur épisode depuis le début de la saison… Ce n’est pas juste House qui s’amuse, c’est House s’amuse et en prend pour son grade ! C’est plus intéressant comme ça. On gratte un peu plus sa personnalité !

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