Bande originale saison 3

Voilà, hop, c’est parti mon kiki, causons un peu de cette galette tant attendue. Interdiction de lire pour tous ceux qui n’ont pas vu la fin de la saison 3 !

1) A distant sadness : J’avoue que j’aime beaucoup le petit rappel de l’intro de « All along the watchtower » avec laquelle on va finir la saison. Ensuite, on enchaîne sur une sorte d’incantation dont tout le monde se souvient très bien. Froufrous d’Ellen, Saul en taule, tout ça… C’est tout aussi fort sans les images.

2) Precipice : Pareil, musique très évocatrice. J’aime bien le fait que toutes les musiques de New Caprica se distinguent autant du reste de la série. C’est très terrien, très minéral, assez orientalisant. Bref, on sent bien qu’on n’est plus dans l’espace, que les vaisseaux sont loin.

3) Admiral and commander : Alors, l’an dernier j’écrivais que je ne supportais pas ce thème, depuis, il a fait son chemin, et je m’y suis faite. Je crois que cette revisite de ce thème en dit long sur la progression de la relation entre Adama et Lee… c’est une version approfondie, beaucoup plus intense et à la fois plus mature. Plus douce, aussi. Comme si père et fils s’étaient fait une raison, et que malgré leurs différences, ils avaient admis leur respect mutuel. Bref, pour moi, cette piste elle englobe tous les aspects de la relation entre les deux lascars.

4) Storming New Caprica : Krypter, krypter, piste de folie ! Le début avec les percus est super flippant. Rah, les raptors qui se déploient, les drones. Gniiii, on les revoit trop ! Evidemment, j’adore les montées en spirale entrecoupées de percus. Ca, c’est de la pure BO de BSG, c’est une super déclinaison des autres thèmes de bataille qu’on eus jusqu’à présent. Sans compter les cornemuses qui arrivent pour rappeler qu’on est quand même sur New Caprica. Bref, magnifique.

5) Refugees return : Et évidemment, la suite directe, gloups. Plus ça va, plus les albums semblent plonger dans l’humain, se rapprocher de lui. Cette piste, c’est de l’humain pur. Il est bon, quand même, ce Bear.

6) Wayward soldier : J’a-do-re. J’adore le fait qu’on offre à chaque personnage important en dehors des « significant seven » son propre thème. Et celui-là, en quelques coups d’archer nerveux, raconte parfaitement toute le côté farouche et ambigu de Bulldog. Brillant. Et flippant.

7) Violence and variations : Oh my gods… ma piste préférée, sans aucune hésitation… Voilà comment réinventer avec brio « the shape of things to come » et « passacaglia ». Une grande valse pour les boxeurs, entrecoupée par le thème ténu de Starbuck lorsque Kara sort du lit de son mari, et avec une reprise virevoltante lorsqu’apercevant les combattants sur le ring, on lit « il est beau mon homme » sur son visage. Bref, j’adore. Ce côté tourbillonnant, implacable ça m’essore les amygdales. C’est d’une tristesse sublime.

8) The dance : Hi hi, il a osé. Handclaps et cornemuses pour cette gigue endiablée et bien arrosée… Le seul moment vraiment heureux et insouciant de New Caprica. *soupiiiir*

9) Adama falls : Rah, moi j’adore le thème Roslin et Adama. Ces vieux violons poussifs et romantiques, ça me fait des choses. Ca sent le bout de course pour les deux vioques, tout de même, dans cette musique. Et en même temps, derrière la tristesse de la chute d’Adama, on sent quand même qu’il en a encore sous le pied, qu’il y a de la puissance là-derrière. Adama, c’est un peu le dernier des géants.

10) Under the wing : Marrant qu’ils aient intitulé ça comme ça, j’aurais davantage vu : « on nique, il pèle, mais on nique ». Sérieusement, moi je revois davantage l’extase des deux nazes, là, que leur petite conversation dans Maelstrom, mais soit. C’est mimi, on a peine à croire que cela a été composé pour eux, mais si. Il y a de l’espoir.

11) Battlestar sonatica : Eh bé ! C’est là qu’on comprend toute la couillitude qu’il a fallu pour plaquer un solo de piano sur les scènes du basestar. A écouter comme ça, j’adore. C’est sobre, mélancolique à souhaits, c’est parfait. J’admire également les rustines effectuées par Bear puisqu’à l’origine, tout cela n’était que quelques mélodies composées pour différentes scènes et qu’il a fallu coller pour en faire une seule pour le CD.

12) Fight night : J’aime bien le côté festif de ce morceau. C’est un peu le même principe que les batailles spatiales, mais en plus gai, avec la cornemuse pour le côté « terrien ». Et puis ça me rappelle trop la branlée que se mange Hot Dog, donc c’est du tout bon !

13) Kat’s sacrifice : Tout comme pour Bulldog, sympa de faire un thème spécial pour Kat. Celui-ci n’est pas sans évoquer le thème de Saul utilisé pour « Martial law », dans la BO de la saion 2. Jolie nouvelle création en tout cas. Bel hommage.

14) Someone to trust : J’adore. D’abord, j’adore les cordes, la manière que Bear a de les utiliser dans ses compos. Ce n’est jamais anodin. J’avais relativement détesté ce qui se passe dans cet épisode, mais la musique est très jolie. Alors oui, je revois la main de Dualla attraper celle de Lee et en parallèle, Gaius en train de se confier à Felix… rétrospectivement, en écoutant ce morceau, je trouve ça presque beau. Et puis le petit grincement flippant de la fin qui sous-entend une certaine noirceur est très réussi.

15) The temple of Five : Intéressant de faire sonner ce morceau comme autant de cloches battant le rappel. J’aime bien cette idée, et en plus, ça a de la gueule. Avec en dessous une mélodie qui prend de plus en plus d’importance comme pour qu’on comprenne l’enjeu. Jusqu’au thème de Kobol, le thème de la prophétie qui vient rejoindre le tout durant les quarante cinq dernières secondes, relayé par les percus. Très bien fait.

16) Dirty hands : Je ne suis pas très fan de ce genre de son, mais il faut bien reconnaître qu’on entend tout à fait les machines, là-derrière. Et qu’on s’imagine parfaitement la mécanique bien huilée qui fonctionne dans les coulisses de la flotte… jusqu’à ce qu’elle s’arrête…

17) Gentle execution : Roh, ça c’est rude. Pauvre Saul… comment ne pas le revoir en train de sangloter sur le corps de sa pauvre Ellen ? Voilà, c’est typiquement le genre de morceau que j’aime. C’est tout simple, sans fioritures, avec un boum discret derrière de temps en temps. Si je ne m’abuse, au bout d’un moment, c’est une reprise de Worthy of survival, non ? Magnifique.

18) Mandala in the clouds : All along the watchtower n’est pas loin. C’est très agréable d’avoir un rappel des nouveaux instruments utilisés ça et là dans divers morceaux. Beaucoup de folie, dans celui-ci, contrairement aux classiques scènes de bataille.

19) Deathbed and maelstrom : Gloups. Très belle déclinaison du thème de Starbuck qui accompagne parfaitement la fin de la lutte de Kara… Pareil, les quelques accords évoquant « on nique, il pèle, mais on nique » sont très bien placés. De même que la reprise du thème de Kobol. C’est tout ça, Kara, et ça méritait d’être souligné.

20) Heading the call : Oh, la belle intro à AATW ! La montée en puissance, l’explosion finale. Waouh. Et ces instruments qui semblent venir d’une autre galaxie. J’adore le rythme, les guitares. C’est un bel hommage à la chanson de Dylan.

21) All along the watchtower : Argh. J’étais tellement déçue de ne pas avoir le ronflement des guitares en ouverture de cette chanson (souvenez-vous, juste après la déclaration de Saul) que ça m’a gâché le plaisir. C’était tellement plus énorme dans l’épisode. Sinon, j’avoue que la réécriture et la réorchestration de cette chanson est très chouette. Le rythme lancinant des guitares en dessous est excellent. Dommage juste que ça ne commence pas direct comme ça.

Au final, effectivement, il y a énormément de resucées, dans cet album, mais je trouve que toutes se justifient. Il faut garder une certaine logique, il y a des choses qu’on a dans l’oreille et sans qu’on s’en rende compte, les ramener, les réinventer, les caser discrètement, ça permet de nous faire passer certains messages à l’intérieur des épisodes, parfois aussi important que les dialogues.
C’est vraiment intéressant de comparer ce CD aux deux précédents. Surtout au premier, beaucoup plus froid, beaucoup moins humain, beaucoup plus tout en percus. Cette évolution en dit long long long.