521 : Gaza
Ahimè ! Mon pauvre Josh ! Ma pauvre Donna !
Oui, enfin, ne nous apitoyons pas trop vite, même s’il est tentant de pleurer sur le sort du formidable Josh Lyman (et de son QI à peu près aussi grand que le Brésil).
Bon, je saute commodément les deux épisodes précédents, pas inoubliables, surtout quand ça fait quand même presque six saisons qu’on suit les aventures de la petite maison blanche dans la prairie. C’est vrai, une fois qu’on a vu une crise, on les a toutes vues. C’est comme bosser aux infos, quand vous avez vu un attentat, vous les avez tous vus… excepté quelques 11 septembre de temps en temps. Et là, en l’occurence, dans la série, excepté lorsqu’ils frappent directement l’un de nos personnages bien aimés.
Et pour commencer, comme c’est amusant que ce soit au moment même où Donna semble accepter l’idée de se libérer de l’emprise de Josh, son patron tout puissant – et aimable tout plein – que le destin frappe pour lui rappeler que non, ça ne se passe pas comme ça, ma petite dame !
(J’en profite pour préciser que je trouve HONTEUX qu’on nous assassine Fitz. C’est vrai, qu’a-t-il fait qu’il mérite qu’on l’assassinât, je vous le demande ? Rien, si ce n’est qu’il était sur le point de devenir aussi ennuyeux que les autres.)
Enfer et putréfaction, donc, on nous fait le coup de la voiture piégée. Juste au moment où on soupçonne Donna d’avoir péché avec un photographe qui n’est autre que… par ma barbe, mais c’est Lucius Malefoy !!!
Et oh, cela donne moulte envie de lui arracher sa vilaine perruque tellement qu’il est bôôôô sans !
Eh bien moi, je dis : que Donna reste donc avec Lucius. Il est beau, il est musclé, il est bronzé, il a des yeux à tomber raide… Josh Lyman, ça fait un milliard de fois qu’il se mange les sens interdits de la carte du tendre, et là, il a beau être en mode « what about Donna » du début à la fin, j’ai décidé que c’était trop tard. Non mais oh, s’il faut à moitié crever pour attirer l’attention de l’étourdi mal peigné, où c’est qu’on va ?!
Et pourtant, je l’ai plaint de tout mon coeur, dans cet épisode. Parce que pas un de ses collègues ne va prononcer un mot déplacé, et cependant, tous ont compris que non, on ne parviendra pas à le débloquer du mode « what about Donna ». C’est bien simple, c’est system shutdown, autant le mettre dans l’avion tout de suite, parce que là, limite il commence à gêner.
Et forcément, toutes ces heures d’avion passées à relire les mails de Donna, écrits comme un journal, sur sa visite à Gaza, mails dont il se plaignait au début de l’épisode qu’ils étaient trop longs, lui serviront probablement à capter enfin la terrible vérité : oui, gros naze, tu es amoureux de ton assistante, et non, le MONDE ne va pas s’écrouler à cause de ça !
D’ailleurs, on s’en cogne, et si les scénaristes étaient aussi doués pour écrire une histoire d’amour qu’ils le sont pour goupiller la gestion des crises internationales dans l’aile ouest, eh ben ça ferait longtemps que ce serait réglé ! Ca, on peut dire (et ils l’ont reconnu) que c’est pas leur truc. Je crois que dans cette série, pas une relation n’a été traitée à peu près proprement. Certaines se sont mêmes carrément évanouies dans la nature. Quid de Sam et Mallory ? Et la charmante Joey, alors ? Pareil, ça fait une éternité qu’on n’en a pas entendu parler.
Pire encore, me croirez-vous si je vous dis que la petite nature dont il est aujourd’hui question trouve pratiquement le moyen de tomber en pâmoison devant le chirurgien lorsque celui-ci évoque le pneumothorax et la fracture ouverte de Donna ?
Enfin bref. Donc oui, malgré la bêtise de ce garçon dont le QI fait environ trois fois le mien, j’ai eu atrocement pitié de lui… Parce que je l’adore. Il trouve encore grâce à mes yeux, là où C.J. me sort par les yeux et là où je suis plus que fatiguée des argumentaires sans fin entre Toby et Will.
Mais j’espère quand même que Lucius va lui souffler Donna sous le nez !
Et comme pour enfoncer le clou, nous assistons en plus de cela à la vraie réaction de quelqu’un qui vient de perdre un conseiller proche. C’est vrai, Fitzie nous manquera… surtout à Jed, le pauvre, qui aimait tellement le traiter de voleur de chevaux.
Outre les minutes de silence et les « savapété », un petit mot sur la nouvelle conseillère en sécurité nationale, pendant que j’y suis, Kate Harper. Une couillue comme on n’en fait plus, celle-là. Blonde à frange, mais nom d’une pipe, elle assure, pour le coup ! Bref, j’espère qu’elle va rester dans le coin, elle me plaît.
Sinon, je pressens donc pas mal de changements, pour la suite. A mon avis, déjà, Josh va libérer Donna de ses devoirs de bonniche (il serait temps qu’il s’arrête de beugler DONNA! dans les couloirs, puisque de toute façon, elle a décidé de ne plus rappliquer en lui apportant son journal et ses pantoufles). Cela paraît plus qu’évident quand on la voit en visite à Gaza. Sous ses allures de blonde très blonde, clairement, elle n’a plus rien à faire dans les jupes de Josh. Elle peut faire bien plus que ça.
Et à mon avis, c’est aussi de cela qu’il est en train de se rendre compte. Outre le fait qu’il doit être bouffé de culpabilité de l’avoir envoyée là alors qu’à la base… elle voulait aller à Bruxelles.
Et je pense que ce changement ne va pas se limiter à Donna. La première dame me fait bizarre, en ce moment. Sa manière de traiter avec Leo aussi… Bon, ça, c’était dans l’épisode précédent, mais tout de même.
Ca va bouger, et tant mieux, parce que cette saison 5… fiou, à quelques exceptions près, elle m’a quand même fait pas mal ronfler. La seule chose qui me motive à continuer, c’est de savoir quelle fin ils vont trouver cette série… outre la sortie de Bartlet, naturellement, puisque fin saison 7, il devrait finir son deuxième mandat.
Oui, mais comme tu le sais, l’Amiral Fitzpatrick a depuis décroché un job de pilote d’hélicoptère dans le grand nord alaskien…
Comme quoi tout se finit bien dans le monde des séries…
Oui, Dieu soit loué.
Mais bon… faut pas oublier qu’il a démarré dans la vie des séries comme simple esclave ramasseur de coton.
Il a bien réussi, le petit Kunta Kinte…
c’est vraiment celui qui joue Lucius ? J’ai pas reconnu. (faut dire qu’il est sacrément habillé dans HP)
Yep !