209 : From where to eternity
Bien intéressant, tout cela. Où l’on découvre que la bande à Tony pense aussi que l’on peut faire du business avec Dieu. Très drôle de voir comment chacun détourne sa foi en fonction de ses besoins… Et la trouille qu’ils se chopent tous quand Christopher, mort cliniquement pendant une minute, leur raconte qu’il a vu les portes de l’Enfer, avec Mikey Palmice qui lui faisait des coucous.
Rah, puis cette intro sur du Otis Redding. Otis Redding, quoi !
Très intéressant également d’assister à la veillée du malade. Adriana, éplorée, bien entendu.
Et tous les autres, aussi, en rangs resserrés, venus passer leurs jours et leurs nuits à l’hosto, squattant la salle d’attente avec oreillers et tout.
C’est chouette, mine de rien, cette grande famille. Surtout que le Saint Père est tout près d’eux !
Bref, dans cette ambiance très festive, vlan, Carmela demande à Tony de se faire faire une vasectomie, parce que ça va bien toutes ces histoires, elle ne veut pas qu’il y ait de petits bâtards dans la nature. On se doute que notre macho ne va pas lui répondre à coups de bouquets de fleurs. C’est fascinant, quand même, cette famille. Je suis toujours émerveillée de voir les problèmes qu’ils peuvent avoir alors que finalement, ils arrivent vachement bien à exprimer leurs sentiments. Que ce soit Tony au chevet de son neveu.
Et faisant tout pour retrouver son assassin et le descendre froidement. (Ces scènes-là sont toujours terrifiantes.)
Puis avec son fils, qu’il a plus ou moins traité de mauviette dans un moment de colère. Ca ne paraît même pas maladroit, sa manière de venir lui demander pardon avec une pizza et des cocas. C’est juste le truc à faire, et il le fait.
Et il lui parle, et il lui dit qu’il ne pouvait pas souhaiter de meilleur fils. Et ça marche, parce que c’est LA chose à faire. J’vais vous dire un truc, moi, dans ma famille, ce genre de choses, ça n’arrive jamais.
Bien entendu, après des semaines de banquise entre les époux Soprano, on est ravis d’entrevoir le dégel.
Alors. Sur la demande de Carmela, Tony réussira-t-il à rester fidèle ? En fait, je pense que oui. Du moins dans un premier temps. Là, je pense que son ego est satisfait à la fois par le fait qu’elle lui dit qu’elle ne veut que lui et que le reste elle s’en fout, et par le fait qu’elle renonce à lui couper les couilles (façon de parler) pour tant qu’on y est mettre en route un troisième enfant. Oh, comme ce serait drôle, cela !
Mine de rien, cela nous donne la toute première scène d’amour entre Tony et Carmela. Et on arrive à la fin de la saison 2. Pas mal, hein ?
Pour en revenir à la religion, un truc m’a absolument éclatée. Quand Christopher raconte que l’enfer est rempli d’Irlandais qui jouent de la cornemuse.
J’ai trouvé ça fabuleux !
Très drôle aussi de voir l’inusable Paulie flipper comme un fou après avoir entendu Chris parler de l’enfer. Ca nous donne l’occasion de découvrir que sa maîtresse, c’est Carla de Scrubs !!!
Autre révélation intéressante : Melfi boit !
Elle s’est mise à picoler et elle est accro au Temesta depuis qu’elle a récupéré Tony.
Et elle chiale devant son psy parce qu’elle sent qu’elle perd toute objectivité !
Je sens que cette fin de saison 2 va être costaud. En tout cas, superbe épisode qui nous permet de plonger davantage dans la contradiction de tout ce petit monde. C’est vraiment passionnant de voir tous ces gangsters tellement pieux et terrifiés par la simple idée d’une punition divine. J’en profite pour citer d’abord Tony face à Melfi :
Melfi (à propos de Chris) : Do you think he’ll go to hell ?
Tony : No. He’s not the type that deserves hell.
Melfi : Who do you think does ?
Tony : The worst people. The twisted and demented psychos who kill people for pleasure, the cannibals, the degenerate bastards that molest and torture little kids. They kill babies. The Hitlers. The Pol Pots. Those are the even fucks that deserve to die, not my nephew.
Melfi : What about you ?
Tony : What ? Hell ? You been listening to me ? No, for the same reasons. We’re soldiers. Soldiers don’t go to hell. It’s war. Soldiers they kill other soldiers. We’re in a situation where everyone involved knows the stakes and if your gonna accept those stakes you gotta do certain things. It’s business. Soldiers. We follow codes, orders.
Une logique imparable. Et bien commode.
Quant à Paulie, qui tente de convaincre Chris qu’il n’a pas vu l’enfer mais le purgatoire :
Paulie : You didn’t go to hell. You went to purgatory, my friend.
Christopher : I forgot about purgatory.
Paulie : Purgatory… a little detour on the way to paradise.
Christopher : How long do you think we’ve got to stay there ?
Paulie : That’s different for everybody. You add up all your mortal sins and multiply that number by 50. Then you add up all your venial sins and multiply that by 25. You add that together and that’s your sentence. I figure I’m gonna have to do 6,000 years before I get accepted into heaven and 6,000 years is nothin’ in eternity terms. I can do that standing on my head. It’s like a couple of days here.
Je trouve cela formidable. Oh, les grands enfants, dites donc !
Allez zou, je m’en vais bruncher, moi ! A plus, les z’enfants ! Ne soyez surtout pas sages !
Ce zode = de très mauvais souvenirs…
Ah bon ?
J’ai eu peur qu’il nous fasse un coup à la Nate Fisher… Ca m’a renvoyé direct à cet épisode similaire de SFU.
Ah je comprends… en plus ça ne fait pas très longtemps que tu as vu la fin de SFU…
Indeed. 😉
Mort de rire, pour le discours de Paulie ! 6000 ans de purgatoire, il est bien gentil, lui, surtout vu la suite de la série !
Je trouve ça tellement révélateur, ces petits arrangements. C’est tellement réel. Nous aussi, à notre échelle, on fait pareil, on se donne des raisons, des excuses. C’est super humain. J’adore.
Là, on parle quand même de tueurs… Ces chrétiens feraient mieux de revoir le Décalogue, avant de faire un pronostic sur le Purgatoire !
Oui, mais ce sont des tueurs super humains. Et ils y croient à fond, c’est très drole ! Le cerveau est quand même une belle machine !
C’est dans cet épisode si je me souviens bien que Paulie va voir un médium et va engueuler son curé, non ?
Oui !