208 : The mistake
Everybody lies. Chase comme les autres, ce cornichon-là.
Bon, alors. Cet épisode est construit de manière super bizarre. Honnêtement, toute à essayer de ne rien oublier en faisant mes bagages hier soir, j’ai eu du mal à suivre. On commence l’épisode avec une maman (c’est la fille de Leo, dans the West Wing !) qui prépare ses petites filles à monter sur scène pour leur spectacle et alors là, d’un coup, alors que les petiotes sont en train de faire leur numéro, elle commence à se tordre et à hurler.
Pauvres petiotes.
L’une d’elles, c’est d’ailleurs Molly, la petite fille qui a tellement peur du Croquemitaine, dans Heroes.
Et là, surprise, après le générique, on nous claque un étonnant « six months later ». Ah oué, donc. Six months later, donc, la maman est ramenée dans un état critique à Princeton Plainsboro, et Chase ne va pas tarder à passer en commission disciplinaire parce que visiblement, il a fait une erreur avec cette patiente.
C’est là qu’on nous dégaine Stacy qui doit le préparer à toutes les questions qu’on va lui poser.
Et très vite, on se rend compte qu’il s’empêtre un poil dans ses explications. Voire qu’il occulte totalement certains détails. Par exemple, lorsque la patiente est revenue après sa première visite, il l’a reçue alors qu’il venait de recevoir un coup de fil, et il l’a un peu expédiée sans l’examiner.
Honnêtement, comme ça faisait un bon moment que j’attendais qu’on nous reparle de l’affaire Rowan Chase et que je sais quand même compter sur mes doigts, j’ai bien vite compris que le coup de fil, c’était celui qui lui annonçait la mort de son père. Chase est un petit con, mais il faut qu’il ait une bonne raison de se planter. Et cette bonne raison, c’est forcément la mort complètement inattendue (du moins pour lui) de son père.
Seulement ça, il ne le dit pas. A personne.
Bon, dans le même temps, on a le petit jeu entre Stacy et House qui se poursuit, encore et toujours. Cette fois, elle ne veut plus lui parler, la couillonne, alors que bon, House est quand même un peu concerné vu qu’il est responsable de Chase. Ca nous donne quelques scènes sympas, notamment celle où Stacy lui demande ce qu’il cache, à propos de cette affaire.
House : I’m gay… that’s not what you meant. It does explain a lot though. No girlfriend, always with Wilson, obsession with sneakers…
Arf. Comment gérer un mec comme ça, je vous le demande ?
On aura quand même l’occasion d’avoir une jolie scène entre les deux à la fin de l’épisode. C’est vrai, quand House arrête dix secondes de faire l’âne, il y a moyen de discuter.
Et c’est un bon moyen de mettre les choses à plat.
House : You’re mad at me for letting you know what I did. Because you liked the way things were going. For that I actually am sorry.
(Ce qui augure encore certaines choses pour la suite… Mmmmh… )
Grand numéro également de la part de House alors que la patiente mal diagnostiquée a besoin d’un foie… Il s’en va tenter d’acheter le chirurgien pour qu’il l’opère en urgence, lui déballant 5000 dollars en cash. Le gars lui rigole à la gueule en lui disant qu’il en gagne 600 000 par an donc bon. Et là, House, répugnant de décontraction, lui explique que ce serait dommage que sa femme apprenne qu’il la trompe avec une petite jeune de l’hosto… Et alors que le gars, se voyant mal partager son salaire de ministre avec sa future ex-femme, accepte promptement l’opération…
House : You are the worst transplant surgeon of this hospital. Unfortunately you’re the only on who’s currently cheating on his wife.
J’en profite également pour noter que dans cet épisode, Wilson nous livre l’imitation de l’accent de Chase la plus pathétique jamais entendue. Il suggère que le kangourou pourrait profiter de cette enquête de la commission pour tout mettre sur le dos de House, étant donné que celui-ci ne se déplace jamais pour voir les patients. Ce à quoi House lui répond :
House : Chase loves me. And he’s not turkish !
Wilson : Cameron loves you. Chase loves his job.
Euh. Ah ? J’aime la foi de Wilson en l’être humain, mais je ne suis pas sûre que Chase aime tant son travail. Comme le dit Foreman, il se montre relativement lèche-cul devant les patients pour ensuite les débiner une fois la porte refermée. Un House en pire, parce qu’il n’a même pas le courage d’être honnête.
Bref, il n’empêche qu’il y a une raison de ne pas tout à fait le mépriser, dans cet épisode, encore que je n’en suis pas si sûre.
La jeune femme a besoin d’un foie compatible, son frangin se porte volontaire pour lui filer un bout du sien. Pas de chance, il sait qu’il souffre d’une hépatite, et il a donc tout fait pour planquer sa maladie. Il préfère que sa soeur ait une hépatite, du moment qu’elle vit. Seulement voilà. D’un coup d’oeil, House jauge le gars. Cancer. Du foie. Et il l’a refilé à sa frangine, qui fragilisée comme elle l’est, n’y survivra pas.
Scène très émouvante entre le frère et la soeur, d’ailleurs, lors de laquelle celui-ci lâche un terrible « I killed you », auquel sa soeur répond que non, il lui a donné trois mois de plus avec ses enfants, et cette greffe aura permis également de diagnostiquer son cancer à lui, et donc de le sauver.
Quelques semaines après la mort de la soeur, Chase reçoit le frère qui vient pour un exam de routine. Et qui se plaint de devoir déménager car il est en invalidité et ne peut plus payer le loyer de l’ancienne maison de sa soeur, où les petites ont grandi. C’en est sans doute trop pour Chase qui mine de rien doit en avoir gros sur la patate. Il avoue que c’est sa faute si la soeur est morte, que le jour où elle est venue le voir pour ses tests, il avait la gueule de bois.
Tout cela, on l’apprend surtout car après cette scène, le frangin a décidé de poursuivre l’hôpital en justice. Et ça, c’est exactement ce que Chase voulait en racontant l’affaire de la gueule de bois. Lui donner l’occasion de pouvoir gagner du fric et de racheter la maison de sa soeur.
Cela, House le comprend très vite. Il prend son caneton à part et c’est là que bien entendu, on découvre l’objet véritable du coup de fil.
Pauvre garçon. Il n’avait absolument aucune idée que son père était malade.
House parvient à le convaincre d’avouer que c’est à cause de la mort de son père qu’il a fait cette erreur. Ca permettra quand même à la famille de la patiente d’obtenir de quoi racheter la maison, et ça lui évitera de flanquer sa carrière en l’air.
Moralité, Chase s’en tire avec une semaine de suspension, mais House est lui aussi sanctionné, et pas qu’un peu. Mine de rien, il a fait du chantage, et il faut bien que sa politique avec les patients lui retombe un peu sur la gueule. Pendant un mois, il va donc être supervisé par un autre médecin. Et Cuddy a décidé que ce serait Foreman.
Croyez-le ou pas, le demi-sourire qui se dessine sur le visage de House me laisse à penser qu’il se régale d’avance de la discorde que cette décision va provoquer.
Hé hé hé…
A mon avis, cet épisode gagnerait à être regardé plusieurs fois. Histoire de profiter vraiment de l’effet poupées russes de l’intrigue… Je pense vraiment qu’à chaque visionnage, on pourrait voir davantage de détails très intéressants… Ce qui m’a aidé, c’est d’avoir compris la signification du coup de fil, et ce qui est futé, c’est que même pour ceux qui avaient compris cela, le coup de la gueule de bois remet tout en question.
Bref, très bien foutu, mais je pense que je ne l’ai pas apprécié comme je l’aurais dû.
Foreman au dessus de House, le pauvre, il ne sait pas à quoi s’attendre !
Meuh, pas compris de suite moi le coup de fil !
Encore une fois, le fond reste le même (un patient à soigner après plusieurs diagnostics erronés), mais la forme change radicalement.
Foreman superviseur de House ? Vite, vite, le suivant ! 😀
Je te tire mon chapeau Sorcière. Moi, le coup de fil, rien vu venir et la bouche grande ouverte d’étonnement quand j’ai compris.
J’ai beaucoup aimé cet épisode. Et surtout le petit sourire de House à la fin. Irrésistible.