106 : The socratic method
Encore un excellent épisode. Cette fois, j’ai vraiment marché du début à la fin. L’émotion était très forte. Il faut dire que le gamin qui joue le fils de la patiente du jour est vraiment extraordinaire. Un rôle de petit martyr au poil, et ce jeune homme relève le défi avec vraiment beaucoup de brio et une grande intelligence d’acteur. C’est assez rare pour être relevé.
Pour commencer, on a droit à une scène d’introduction qui met bien dans l’ambiance. La mère schizo qui fout bien les jetons et le gamin trop tôt responsabilisé.
Hop, une petite embolie pulmonaire pour la calmer. Le genre d’article qui n’intéresse guère notre ami House. Cependant, comme elle est timbrée, il est prêt à faire un effort.
Et hop, Sherlock se met à l’oeuvre. Et outre le fait qu’il finit par lui découvrir un cancer du foie, puis, carrément une maladie rarissime, c’est surtout chez le gamin qu’il détecte un truc pas clair.
Le pauvre petit bout n’a que quinze ans, en fait, il se fait passer pour majeur histoire de pouvoir rester avec sa mère et de s’occuper d’elle correctement. Ca fait quand même beaucoup, pour un petit loulou comme ça.
Adoré le trucage made in House de la tumeur, trop grosse pour être opérée. Qu’à cela ne tienne, un peu d’éthanol là-dedans et voilà ma tumeur d’une taille temporairement beaucoup plus acceptable.
Fameux.
Tiens, puisque je vois cette dinde de Cameron, là, après avoir larmoyé un « Merry Christmas » au doc dans l’épisode précédent, la voilà qui lui souhaite un très dégoulinant « happy birthday » qui a l’air de le réjouir au plus au point.
Mais… mais… voulez-vous bien lâcher, oui ???
Et là, je commence à avoir un petit peu peur, tout de même. Parce que visiblement, repousser les gens, ce n’est pas si automatique que ça, chez House. En l’occurrence, là tout de suite, ça génère meme une certaine réflexion.
Merde. Y aurait-il encore du bon en lui ? A choisir, je préfère me dire que c’est purement lubrique.
Non parce qu’entre nous, c’est tellement plus drôle quand le docteur Cuddy le poursuit jusque dans les toilettes pour lui passer un… hum… savon ?
(Je rirais aussi, à sa place.)
Revenons-en à l’enquête. J’aime quand on confronte House à des cas sur lesquels il peut déployer toutes ses capacités intellectuelles, et pas seulement médicales. Là, donc, il a capté que le gamin était plus jeune qu’il ne le disait. Ensuite, alors que les services sociaux viennent ramasser l’enfant…
(Bien trop intelligent pour lutter contre un système qui est plus fort que lui, scène magnifique… )
… et que House le croise dans le hall, furieux que le toubib l’ait vendu aux services sociaux…
… forcément, House en déduit que la mère n’est pas folle du tout. Il n’a jamais appelé les services sociaux, mais elle, voyant son trop jeune fils empêtré là-dedans, avec elle schizo et maintenant frappée par le cancer, eh bien… un et un font deux…
M’enfin, une telle lucidité paraît bien bizarre à notre ami Greg qui décide de repartir à zéro… J’en profite pour évoquer cette petite scène fabuleuse où appelant les anciens médecins de la fofolle, il se fait passer pour un british histoire de justifier l’heure tardive.
Ce vrai faux accent anglais (à moins qu’il ne soit faussement vrai) est à hurler de rire. C’est vraiment bon de l’entendre larguer (avec une facilité déconcertante) son faux accent américain pour récupérer, l’espace de quelques secondes, son véritable parler.
Grâce aux « Kids » (et surtout à Cameron, qui avait bien besoin de briller quelques secondes), il finit par diagnostiquer chez elle une maladie très rare, la maladie de Wilson. Trop de cuivre là-dedans, qui a tendance à faire des dépôts dans le cerveau, avec les conséquences que l’on imagine. Moi bien connaître car j’ai justement une très bonne amie qui est traitée pour cette maladie. Chez elle, c’était des tremblements incontrôlables.
Bref, soignée, la maman retrouve bientôt toute sa lucidité…
… et surtout son fiston.
On saluera l’élégance de House, qui malgré les mots très durs du gamin dans l’ascenseur, ne révèlera jamais que c’est sa mère qui a appelé les services sociaux, et non lui.
Quitte à se faire passer pour le dernier des fumiers. Il s’en fout, il l’est.
Enfin voilà, un épisode formidable, servi par des acteurs secondaires encore une fois excellents. La dame me disait quelque chose. Normal, elle a joué un petit rôle dans Veronica Mars. Et c’est une des anciennes gloires de Santa Barbara. Elle devait être drôlement jeune, dites donc !
J’ai dit une connerie ?
On a eu pas mal de départs en vacances ces derniers temps je crois… D’autres ont un emploi du temps chargé… Tes visites sont toujours au même niveau ?
Pour ma part, je ne suis pas attiré. Ca a l’air savoureux, mais le milieu hospitalier, je peux plus.
Un peu plus faible le week-end, comme d’habitude depuis quelques semaines… C’était pour la boutade, j’ai l’impression que je regarde cette série un peu différemment, peut-être. Je me marre de ses méchancetés, mais il y a plus que ça… Tu as regardé quoi, dans le genre hospitalier ?
J’avais regardé Urgences occasionnellement étant plus jeune… Puis avec tout le blabla à propos de Grey’s, j’ai voulu voir par moi-même. Depuis je suis resté traumatisé de plus les voir se bécoter que de s’occuper de leurs patients. Ca, je l’avoue, c’est spécifique à GA.
Plus généralement, j’ai toujours l’impression de revoir les mêmes trucs revenir à chaque fois… Ca a été fortement le cas, encore une fois pour GA.
Maintenant je suis conscient que toutes les séries médicales ne sont pas comme ça. Mais je n’ai ni l’envie, ni le temps.
(Wow, je ne pensais pas argumenter autant !)
GA c’est pas regardable, en plus ça reprend tous les aspects médicaux déjà vus dans les séries précédentes, en particulier ER justement. Au contraire, House innove, développe du médical sans brancards plein d’ambulanciers logorrhéiques débitant des constantes en courant, sans multiples histoires de cul internes-infirmières-titulaires-ambulanciers-patients, sans affolement et cris inutles c’est même assez calme. On passe plus de temps dans les bureaux q’en salle d’examen. Et ça, c’est cool.
*envoie des ondes pour que les gens regardent*
D’ailleurs ce qui est formidable, c’est qu’il n’y a qu’UN patient. Dans l’intro, trois minutes pour découvrir le sujet (j’adore, c’est comme le mort de SFU) puis ensuite, les têtes de con se penchent dessus, avec, de temps en temps, une superbe consult’ de House pour nous changer un peu les idées. Et les patients du jour sont toujours extras. De toute façon, c’est plus de l’enquête que du médical. Ptain, je voudrais bien voir la suite, moi !
t’as vu je fais mes devoirs hein??
j’attends les résultats du capes c’est toujours pas tombé, après je t’en dis plus.
Pas de souci. Moi à partir de demain, c’est chaud chaud. On verra au cas par cas ! *met les DVD au congel*