8 – Out of gas

C’est vraiment génial de nous mettre un épisode aussi intense après deux ou trois bien marrants. J’aime beaucoup cette diversité. Et plus ça va, plus je me dis qu’on est vraiment passés à côté d’un grand et beau voyage. C’est triste. Il y avait encore tellement de choses à découvrir de cet équipage, tellement de thèmes à aborder, tellement de questions auxquelles répondre. Ca aurait vraiment pu devenir grandiose étant donné déjà l’ampleur que prend l’univers de Firefly après seulement huit épisodes.

Bon, quelque part, il fallait qu’il vienne, cet épisode. Qu’on comprenne de manière plus profonde les motivations des uns et des autres, et surtout de Malcolm. Qu’on sache comment cet équipage aussi hétéroclite a pu se former. Parce qu’on sait depuis le début qu’on est parti du duo Malcolm/Zoe, compagnons de guerre. La suite, on l’apprend au fil de l’épisode, monté par séquences : le passé lointain, le passé proche, et le présent.

Déjà, scène d’ouverture : on découvre Malcolm bien mal en point, et Serenity désertée.

Et il y a du sang par terre, celui de Malcolm.

Scène suivante, Malcolm très enthousiaste fait visiter Serenity à Zoe, beaucoup moins enthousiaste. Pour elle c’est une vulgos boîte de conserve… qui en plus ne vole plus.

Mais bon, soit, puisque le sergent Reynolds fait son caprice et entend faire voler ce clou, qu’à cela ne tienne.

Passé proche : dîner en famille, ça rigole bien dans la cuisine, et Malcolm a les yeux qui brillent…

Nul doute qu’il adore avoir tout ce petit monde autour de lui… D’autant que surprise, c’est l’anniversaire de Simon, et Kaylee a bricolé un gâteau…

Ce genre de scène, ça fait chaud au coeur. Malheureusement, ce joli tableau ne dure pas longtemps. Un incendie se déclare dans la salle des machines, et très vite, pour juguler le truc, Malcolm est obligé d’évacuer une partie des réserves d’oxygène de Serenity…

Hélas, les moteurs sont en panne. Et sans les redémarrer, l’air ne peut pas être retraité. Moralité, c’est l’asphyxie garantie, à moins de tomber sur un autre vaisseau. Peu de chances vu qu’ils sont coincés au milieu de nulle part.

C’est la merde. Et Zoe a été gravement blessée dans l’explosion. Donc Wash perd les pédales et Mal a toutes les peines à lui ordonner de faire de son mieux pour envoyer les balises de détresse le plus loin possible.

Passé lointain : maintenant que Malcolm et Zoe ont un vaisseau, il faut trouver quelqu’un pour remettre ce truc sur pied. Et là on se dit qu’ils vont nous dégaine Kaylee. Point du tout. Un genre de surfeur que Malcolm trouve bientôt en pleine action dans la salle des machines. Et il se trouve que la demoiselle besognée, toute nattes et jupette dehors, à notre plus grande surprise, c’est bel et bien Kaylee ! Eh oui, les moteurs, elle aime ça, ça l’excite !

Ni une ni deux, Mal renvoie le bellâtre et garde la petite qui semble avoir un tel instinct des machines que c’en est indécent.

Retour au passé proche : Kaylee est bien emmerdée. Elle ne peut pas réparer Serenity, et ça la rend dingue…

La mort dans l’âme, Mal se voit obligé de réunir son petit monde pour jouer le tout pour le tout. Envoyer l’équipage par équipes de quatre dans les deux navettes de Serenity, chacune dans une direction opposée, et espérer croiser quelqu’un pour faire revenir tout le monde. Lui, bien sûr, reste à bord. De toute façon, ils sont neuf et il n’y a que quatre places dans chaque navette.

Passé lointain : Malcolm et Zoe recrutent une sorte de touriste, un pilote, visiblement très doué. Zoe n’accroche pas du tout avec ce gars, mais Malcolm a besoin de lui. C’est Wash !

Passé lointain toujours : Malcolm cherche à louer une des deux navettes de Serenity. Une petite dame semble intéressée. Une prostituée de luxe…

Mais attention : elle tient à être totalement indépendante à bord de Serenity, donc elle ne veut aucune ingérence de l’équipage dans ses affaires. Et hors de question de traiter avec les membres de l’équipage… (Ce qui explique beaucoup de choses… )

Malcolm sort pour la première fois le mot « whore » et Inara lui signifie que c’est la dernière fois qu’il la traite de pute. Il accepte toutes les conditions. Et on sait qu’il n’en tiendra aucune. Depuis le début de la série, on l’a entendu lui dire mille fois : « Cette fois, tu ne descends pas », on l’a entendu mille fois la traiter de pute, et on a bien compris qu’il ne dirait pas non à une petite séance de câlinous.

Uh uh !

Passé proche : Inara fait une mini-scène à Mal et lui demande de venir avec eux.

Inara : « Mal, you don’t have to die alone. »
Malcolm : « Everybody dies alone. »

Il restera donc à bord de Serenity… Tout seul…

Et cette solitude est vraiment terrifiante.

Mais de manière inespérée, Serenity tombe sur un vaisseau. Et on croirait juste voir une photocopie de l’équipage de Serenity. Le problème, c’est que Mal n’a plus rien à leur échanger contre la pièce qui lui manque pour réparer ses moteurs.

Du coup, les brigands décident de s’emparer de Serenity et Mal se prend une balle dans le bide. In extremis, il réussit à récupérer un flingue et à les flanquer dehors.

Mal : Take your people and go.
Captain : You would’ve done the same.
Mal : We can already see I haven’t. Now get the hell off my ship.

Il reste donc seul, avec sa pièce, sa balle dans le bide, et son vaisseau.

Passé lointain : Serenity se fait braquer par une bande de bandits de grand chemin…

Dont cet espèce de grand escogriffe pas très malin, là.

Tellement pas très malin que l’air de rien, Mal réussit à le retourner comme une crêpe en lui faisant miroiter une part substantielle de leur futur butin et une cabine à lui tout seul à bord de Serenity.

Et voilà ! L’équipage est au complet. Sauf que pour le moment, dans le présent, il n’y a plus personne et Mal ne peut plus compter que sur lui-même pour réparer Serenity. Ce qu’il fait. Mais il s’effondre à quelques centimètres du bouton qui lui aurait permis de rappeler les deux navettes…

Et lorsqu’il se réveille…

Tout le monde est là…

Ils sont tous revenus sans même qu’il ait eu besoin de les rappeler… *se mouche bruyamment*

Sérieux, c’est à chialer, je vous jure… Et le captain retombe dans les vapes, non sans s’assurer avant que tout le monde sera bien là à son réveil.

Et la plus jolie scène de cet épisode.

Passé lointain : Malcolm fait ses courses. Il s’apprête à signer pour un grand vaisseau…

Et puis il tourne la tête…

Et il aperçoit ce petit machin, là…

Le coup de foudre. Et voilà pourquoi il n’a jamais pu quitter Serenity. Il est juste total in love de ce vaisseau. Tout comme les autres, d’ailleurs, même si ça paraît totalement dingue. La seule à le formuler, c’est Inara, mais quand on voit l’amour que Kaylee a pour Serenity et son désespoir de ne pas pouvoir la réparer, et l’attachement que les nouveaux arrivants ont développé, allant jusqu’à appeler Serenity « Home », ça ne fait aucun doute. C’est vraiment très beau.

Voilà, c’était vraiment le plus bel épisode de la série jusqu’à présent. Et je trouve ça dingue, mais l’épisode que j’ai regardé après, Ariel, est absolument génial aussi. Franchement, j’adore. On en oublie totalement le mélange SF/Western, tellement l’accent est mis sur Serenity et sur ses occupants. On en oublie presque les intrigues, les missions… Vraiment bien foutu. A recommander très chaudement si vous aimez les balades dans l’espace autant que moi.

(Et en plus, qu’est-ce qu’on se marre !)