4 – Shindig

Ok, on le redoutait tous, on espérait que non, mais si… Malcolm Reynolds en pince grave pour Inara. Condoléances.

Alors voilà, j’ai compris. En fait, Mal, c’est un artiste. Ce n’est pas un bourrin comme Jayne qui se contenterait de n’importe quel trou. Paaaas du tout. Mal, il ne peut que désespérément convoiter ce que l’univers peut offrir de plus beau : Inara Serra. Autrement, il aurait sans doute pu la payer depuis longtemps pour qu’elle couche avec lui… Ben non.

D’ailleurs, cet épisode en révèle pas mal sur sa personnalité à elle aussi. C’est un personnage plus ambigu qu’il n’y paraît. De tous les membres de l’équipage de Serenity (et je ne compte pas Simon, River ou Book qui ne sont que des passagers et qui « subissent » les règles en place à bord du vaisseau), c’est elle qui a le plus de valeurs, c’est elle le personnage respectable du lot. Ce qui est plutôt dingue, tout de même. Même comparée à Kaylee qui est d’une innocence et d’une fraîcheur adorables, mais dont on voit bien qu’elle n’a aucun remords à aller piller un vaisseau échoué. Bref, c’est plutôt marrant ce côté choqué qu’elle montre chaque fois que Malcolm laisse traîner sa main un peu trop longtemps dans une poche bien garnie. C’est même carrément hilarant, il faut bien le dire. Et Morena Baccarin, outre le fait qu’elle est vraiment très très belle, joue ça à la perfection, même si de temps en temps on a très envie de lui ébouriffer ses beaux cheveux et de lui arracher un peu ses dentelles.

Donc le capitaine en pince très grave pour elle, et ça le dérange même beaucoup qu’elle se fasse engager pour plusieurs jours par un client régulier. Ouh le gros jalouuuux !!! Pire encore, vu qu’il se montre très désagréable (l’attitude même du gros jalouuuuux), elle suggère qu’elle pourrait bien accepter de rester avec ce client ad vitam. Alors là, forcément, Malcolm il n’est pas content du tout. Les autres sont vraiment couillons de ne pas se rendre compte à quel point ça le met mal à l’aise dès qu’ils évoquent le boulot d’Inara.

Bref, tout cet épisode est prétexte pour montrer que quand on insulte la petite dame (ce qu’il fait pourtant régulièrement, je jeune homme), ça l’agace, voilà, c’est un droit qu’il a lui, mais pas les autres. Voilà notre justicier provoqué en duel. Comment ça, mais tout de suite si vous le voulez mon brave. Ah, à l’épée ? Euh, voilà qui s’annonce plus compliqué que prévu. C’est qu’il n’y connaît rien, notre chevalier, aux épées.

Malcolm, Malcolm, Malcolm. C’est quand la dame vient dans ta chambre sous un prétexte bidon que tu es supposé la culbuter et/ou lui déclarer ta flamme. Surtout quand il est prévu que tu te fasse embrocher le lendemain matin.

Surtout quand elle te fait ces yeux-là…

Il est quand même très débrouillard et d’un opportunisme magnifique, le jeune Malcolm. Et surtout, il n’en démord pas. J’en étais un peu malade, quand même, en voyant l’autre bellâtre le transpercer cinq ou six fois avant que profitant d’un couinement d’Inara (bien trouvé pour attirer l’attention du sinistre bonhomme), Malcolm n’en profite pour prendre le dessus. Et bien entendu, pas question que Captain TightPants ne l’achève. Il est bien trop pur pour ça, dans son dedans de lui.

The end, ce sera la paix…

Au dessus d’un troupeau de vaches, ma parole !

Et à part ça… Miss Kaywinnit Lee Frye ???

Au final, on a quand même à faire à un vrai héros romantique, dans la plus pure tradition classique. Un vrai Errol Flynn, en fait. Une sorte de Robin des Bois moderne (et donc plus cynique). C’est pas beau, ça ?